Discussion:Habitus (sociologie)

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Le paragraphe initielle de la page este prendu verbatim du livre La Distinction, Minuit, 1979, p.191, sans attribution. Je ne connait pas la politique de w:fr sur fair use.

He bien, Citez le passage verbatim comme tel et re-travaillez le texte de Bourdieu qui de toute façon est incompréhensible ! Merci.
François Colonna f.colonnacesari@free.fr


Habitus en dehors de l'utilisation bourdieusienne[modifier le code]

La notion d'habitus n'est pas strictement bourdieusienne. Pierre Bourdieu l'a longtemps utilisé et ce mot occupe une place prédominante dans son système sociologique mais la réalité recouverte par sa définition n'est pas neutre. Pour ainsi dire, il a déformé l'usage du terme. Sans vouloir jouer les tatillons, comme en voit parfois sur ce territoire, le terme d'habitus est pré-éxistant à la pensée de Bourdieu et recouvre une autre définition que celle de "structure structurante structurée" : hexis chez Aristote puis, surtout, habitus chez Thomas d'Aquin. On peut par exemple retrouver une trace de ce constat chez un autre sociologue que l'on pose souvent et académiquement comme rival de Bourdieu : Raymond Boudon à la page 309 de l'idéologie ou l'origine des idées reçues. --Nicky 19 août 2005 à 02:30:01 (CEST)


J'ai commence un historique de la notion d'habitus en Philosophie et Sociologie. Apres d'Aquin, il faudrait determiner precisement l'utilisation cette notion chez Edmund Husserl, Émile Durkheim, Marcel Mauss, Norbert Elias, Max Weber,

Le 9 septembre 2007. Je me permets de compléter en faisant du copier/coller à partir de mon cours de sociologie. La socialisation transmet un ethos, i.e. un caractère commun à un groupe d’individus d'un même groupe social. P. Bourdieu définit l’ethos comme «un ensemble objectivement systématique de dispositions à dimension éthique, de principes pratiques (l'éthique étant un système intentionnellement cohérent de principes explicites).» il estimait que « La notion d'habitus englobe la notion d'ethos, c'est pourquoi, disait-il, j'emploie de moins en moins cette notion » (l’éthos)[BOURDIEU Pierre, 1980, Questions de sociologie, Paris, Minuit, pp. 133-136]. Réactivé par E. Durkheim (1858-1917), le concept d’habitus vient du grec hexis, qui en latin a donné habere (avoir, posséder)[1]. L’habitus désigne des dispositions générales (façon de faire, de réagir) résultant de l’intériorisation et de l’accumulation par chacun d’entre nous, au fil de notre histoire, des apprentissages passés, d’un savoir faire inculqué par la famille, l’école et l’environnement social, lors du processus de socialisation. Mais attention, précise P. Bourdieu, l’habitus n’est pas un réflexe. On le constate en période de crise politique, où il faut bien inventer des réponses nouvelles à une situation nouvelle. L’habitude explique P. Bourdieu, évoque l’idée de reproduc-tion mécanique plutôt reproductive que productrice. L’habitus, au contraire, est productive, elle consiste en prédispositions durables. Selon P. Bourdieu, l'habitus est une « machine reproductrice qui fait que nous reproduisons les conditions sociales de notre reproduction mais de façon relativement imprévisible [2]. »

Produit d’une histoire individuelle et collective, l’habitus est incorporé (souvent à notre insu) dans notre esprit et dans nos actions. Il est aussi le principe, le vecteur qui nous fait réagir spontanément d’une manière plutôt qu’une autre.

L’habitus permet aux agents sociaux de "ne pas commettre de folies. C’est parce qu’ils ont intériorisés, au terme d’un long et complexe processus de conditionnement, les chances qui leurs sont offertes” [3].

Quant à l'Hexis, c'est autre chose, quoi que... L’hexis…renvoie généralement à une manière de se mouvoir physiquement, de se tenir de manière distinctive du groupe social auquel on appartient. L’hexis corporel «décrit les règles qui régissent le comportement physique des individus » selon la définition de L. Boltanski[4]. P. Bourdieu parle de « geste et posture »[5].

-> L'hexis fut traduit par habitus par Boèce. L'habitus est un intermédiaire entre la substance (qui ne change pas), et l'accident (qui est erratique), c'est une disposition durable, susceptible de se perdre ou de se conserver, quelque chose qui nous habite. C'est quelque chose que l'on a eu à un moment donné, et que l'on conserve à moyen terme. Donc il n'y a pas de raison d'estimer qu'il n'y a pas d'habitus corporel/biologique. Par exemple, le réflexe conditionné chez Pavlov est à priori un habitus biologique. Il y a aussi des habitus culturels, hérités de la socialisation.


[1] DUBAR Claude, 1991, La Socialisation, Construction des identités sociales et professionnelles, Paris, A. Colin (U), p. 67. [2] BOURDIEU Pierre, 1980, Questions de sociologie, Paris, Minuit, p. 70. [3] BOURDIEU Pierre, 1992, Réponses, entretien avec Loïc Waquant, Paris, Le Seuil, p. 105. [4] BOLTANSKI Luc, 1976, « Die soziale Verwendung des Körpers », D./Ritter, V. Zur Geschichte des Körpers, Munich, p. 155. [5] Voir BOURDIEU Pierre, 1980, Questions de sociologie, Paris, Minuit, pp. 133-136. Accessible sur http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/questions/133-36.html

Lien mort[modifier le code]

le lien donné comme source est mort, il faudrait le réactualiser.--Serialk (d) 10 mars 2008 à 13:08 (CET)[répondre]

Les deux articles apparamment ne sont pas une issue d'une spin-off... Alors qu'il sont exactement sur le même sujet. --Nouill (d) 31 août 2009 à 14:43 (CEST)[répondre]

Fait --Nouill (d) 3 septembre 2009 à 00:00 (CEST)[répondre]

"Quant à l'Hexis, c'est autre chose, quoi que... L’hexis…renvoie généralement à une manière de se mouvoir physiquement, de se tenir de manière distinctive du groupe social auquel on appartient" Distinctif signifiant "différemment", je ne comprends pas bien le "quoi que" introductif. Y aurait-il erreur sur la définition? D'après celle-ci l'hexis ne serait aucunement lié à l'appartenance social, donc pas de parallélisme avec l'habitus. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas. Quelqu'un peut-il m'éclairer? Merci! Riwa

Habitus est la traduction latine du grec hexis par Boèce (les deux découlent d'ailleurs du verbe avoir, dans ces deux langues respectives). En fait hexis fut utilisé à 2 endroits par Aristote, dans la théorie du jugement et dans la théorie du mouvement.

L'article Sur l'État : Cours au Collège de France est proposé à la suppression[modifier le code]

Page proposée à la suppression Bonjour,

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Éric Messel (Déposer un message) 15 mai 2020 à 12:00 (CEST)[répondre]


A deplacer dans nouvel article habitus (philosophie)[modifier le code]

Voici les parties de travaux inédits non sourcés sur la notion d'habitus chez les philosophes antiques et médiévaux :

Origines de la notion Dans l'antiquité : Platon et Aristote

Les prémices de la notion d'habitus remontent à l'antiquité grecque.

Le terme de hexis est débattu dans le Théétète de Platon : Socrate y défend l'idée que la connaissance ne peut pas être seulement une possession passagère, qu'elle se doit d'avoir le caractère d'une hexis, c’est-à-dire d'un savoir en rétention qui n'est jamais passif, mais toujours participant. Une hexis est donc une condition active, ce qui est proche de la définition d'une vertu morale chez Aristote.

Aristote donne une analyse sémantique fort détaillée de la notion de hexis, traduite au Moyen Âge par habitus, et en français par « disposition » ou « manière d'être ». Cette disposition acquise (hexis est de la même famille qu' echein, avoir) est, selon lui, plus durable que l'émotion passagère. L'intention, en effet, n'explique pas à elle seule l'action : il faut ajouter quelque chose comme une « cause » motrice ou efficiente : l'habitus. De surcroît, l'action est composée d'actes volontaires effectués de plein gré (matière), organisé par une règle (forme). La traduction ordinaire d' hexis par « habitude » affadit un peu la notion. Une habitude paraît en effet concerner davantage les actes moteurs de base que l'habitus, à laquelle Aristote arrime tout de même la notion de vertu (qui ne saurait être entièrement automatique). La contraction de l' habitus ne se réduit pas tout à fait à l'accoutumance produite par la répétition.

Chez Thomas d'Aquin

Thomas d'Aquin développe cette notion à la base de sa morale des vertus (Somme théologique, Ia IIae). Lorsqu'il définit les habitus (Qu. 49), il les caractérise comme des qualités (art. 1) : « On appelle habitus l'arrangement suivant lequel un être est bien ou mal disposé, ou par rapport à soi ou à l'égard d'autre chose ; ainsi la santé est un habitus. ». C’est un mode d’être, un état de nos dispositions, qui détermine nos réactions (art. 2). Il ne détermine pas passivement le sujet, mais plutôt sa tendance à l’action (art. 3). C’est par les habitus que les êtres s’adaptent à leurs milieux, or comme il y a toujours besoin de s’adapter, l’habitus est nécessaire (art. 4).

Thomas d'Aquin situe les habitus (Qu. 50), principalement dans l’âme et secondairement dans le corps, puisqu’ils sont liés à des actes volontaires, mais qu’ils impliquent une réalisation corporelle (art. 1). Plus précisément, ils sont dans les puissances de l’âme, par lesquelles elle agit (art. 2). Ils sont dans les puissances sensibles, lorsque celles-ci sont rationnelles (art. 3), mais ils sont surtout dans l’intelligence et la volonté, puisqu’elles agissent intérieurement (art. 4-5).

Les habitus sont générés de plusieurs manières (Qu. 51) : certains sont naturels à l’espèce ou à l’individu, au moins à l’état d’ébauche, c’est le cas de la connaissance, mais généralement, ce n’est pas le cas de la volonté (art. 1). Les habitus sont surtout causés par les actes : « Aussi les actes, en se multipliant, engendrent-ils dans la puissance qui est passive et mue, une certaine qualité qu'on nomme habitus. » (art. 2). Généralement, nos facultés sont trop passives pour être transformées par un seul acte (art. 3). Dieu peut causer les habitus tels que la sagesse et la connaissance, parce que c’est ainsi qu’il nous rend adaptés à notre fin surnaturelle, et parce qu’il peut faire des miracles (art. 4). — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Melfir (discuter), le 12 octobre 2021 à 23:41 (CEST)[répondre]