Discussion:Fritz Haber

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Date erronée[modifier le code]

A l'attention de l'auteur : la date de 1915 pour la première utilisation de l'ypérite est en contradiction avec la date de 1917 donnée dans l'article sur le "gaz moutarde" ou alors il y a quelque chose à reformuler.

En effet, vérification faite, Haber a bien été très actif dans l'attaque allemande du 22.04.1915 mais il ne s'agissait pas encore de gaz moutarde, merci, je rectifie! Henri pidoux 21 mai 2007 à 18:34 (CEST)[répondre]

Simples réflexions[modifier le code]

La wikipédia germanophone cite une conversation intéressante entre Otto Hahn et Fritz Haber et donne cette référence : « À mon objection que cette façon de se battre allait contre les Conventions de La Haye, il m'a répondu que, selon lui, c'étaient les Français qui avaient commencé, en essayant de remplir de gaz leurs munitions même s'ils n'y avaient pas réussi. Et puis d'innombrables vies humaines auraient été sauvées, si de cette façon la guerre avait pu être terminée plus tôt. » L'accusation portée contre les Français n'est d'ailleurs pas tout à fait inexacte car ceux-ci auraient les premiers utilisé du gaz lacrymogène dans les grenades (voir Gaz de combats de la Première Guerre mondiale), mais en quantité si faible que les Allemands ne s'en aperçurent même pas. Il est remarquable que le livre donné en référence, The Poisonous Cloud: Chemical Warfare in the First World War est l'œuvre de Ludwig Fritz Haber, le propre fils de Fritz Haber, qui tenait à défendre son père.

En ce qui concerne la phrase: « Désespérée par l'attitude de son mari, Clara se suicide d'un coup de revolver, un soir du printemps 1915, alors que Haber dirige une attaque aux gaz sur le front Est », elle ne concorde pas avec la Wikipédia anglophone où l'on nous dit : « Le matin même, Haber partit pour le Front Est afin de superviser l'utilisation de gaz contre les Russes ».

Il serait possible de placer en lien externe The Present-Day Significance of Fritz Haber, une page de Goran MORRIS, Roosevelt College, Chicago,.

Par ailleurs on trouve dans la Chemistry Encyclopedia un article intéressant de Joachim Schummer qui nous apprend que Fritz Haber « was invited to head the physical chemistry section of the new Weizmann Institute in Palestine, but died shortly before its establishment ». Était-il repassé au judaïsme ? La question peut se poser puisque la biographie de son fils, écrite par sa famille nous apprend qu'en raison des problèmes que les juifs rencontraient en Allemagne il avait trouvé plus prudent d'envoyer ses enfants et leur mère vivre en Suisse (avant même, semble-t-il, l'arrivée d'Hitler au pouvoir). Cependant cette même biographie ne confirme pas l'information puisqu'elle se borne à écrire : « En 1933, Fritz Haber donna sa démission comme directeur de l'Institut de physique et d'électrochimie de Berlin-Dahlem et quitta l'Allemagne en raison de la politique antisémite du régime nazi (l'institut fut rebaptisé en Fritz Haber Institut après sa mort (en fait en 1953 si j'en crois la wikipédia anglophone). Un laboratoire à l'Université de Cambridge lui fut offert par Sir William H. Pope et il s'installa à Londres à l'automne 1933, mais parce qu'il souffrait du cœur depuis quelque temps et, craignant l'hiver anglais, il se rendit en Suisse pour être avec sa famille. Il mourut à Bâle le 29 janvier 1934 avant d'avoir pu commencer à travailler à Cambridge. »

  • Sur le chemin de l'exil à Bâle, chassé de son pays par son pays, il a dû méditer à ce que disait sa femme, à savoir qu'il valait mieux servir le monde que son pays... Il soutenait mordicus le contraire, finalement, il devait être content de partir de son pays, et de servir ainsi son pays. Quant à aller travailler à Cambridge, c'était de la trahison pure et simple par rapport à ses anciens idéaux nationalistes, Monsieur était finalement plus fidèle à son intérêt personnel qu'à une réelle conviction patriotique.
  • Que la Suède lui donne le prix Nobel de chimie en 1918, soit juste à la fin de la première guerre mondiale, et sachant ce que ses travaux en chimie avaient pu occasionner comme dégats lors de cette guerre meurtrière, cela prouve que la Suède était franchement pro-allemande, et qu'elle favorisait les intérêts de l'Allemagne sur ceux du monde.

Nouvelles réflexions[modifier le code]

Du fait de mes connaissances médiocres en chimie j'avais préféré ne pas intervenir directement dans l'article et avais placé mes remarques sur cette page : on n'en a tenu aucun compte (je constate d'ailleurs que c'est fréquent, je dois être un des rares à consulter les PdD). Par ailleurs je vois qu'on a changé Breslau en Wroclaw, le nom actuel ; c'est à mon avis une erreur : à ce compte on pourrait dire que pendant la Seconde Guerre mondiale les Allemands ont assiégé Saint-Pétersbourg. En 1868, la ville, annexée au Royaume de Prusse depuis les guerres de Frédéric II, s'appelait officiellement Breslau. Mais je ne corrige rien : comme il y a des administrateurs prêts à me bloquer sous le moindre prétexte, aucun argument ne pourrait les toucher et je ne collabore plus guère que sous I.P. Gustave G. (d) 29 avril 2013 à 04:44 (CEST)[répondre]

J'ai vérifié sur le site des prix Nobel, qui indique Breslau. J'ai corrigé en ajoutant une référence. Merci. Utiliser catégorie:Naissance à Wrocław est donc une erreur, mais Catégorie:Naissance à Breslau n'existe pas et ça risque de dégénérer en conflit si je modifie, alors je laisse en l'état. — Cantons-de-l'Est, 29 avril 2013 à 12:17 (CEST)[répondre]
Et que pensez-vous de Catégorie:Naissance à Breslau qui me semble tout arranger ? Gustave G. (d) 29 avril 2013 à 12:32 (CEST)[répondre]
Ça fonctionne comme wikilien, mais ne catégorise pas. [[Catégorie:Naissance à Wrocław|Catégorie:Naissance à Breslau]] catégorise dans Wrocław, ce qui ne résout rien, hélas ! — Cantons-de-l'Est, 29 avril 2013 à 15:23 (CEST)[répondre]

Sa conversion au christianisme[modifier le code]

La Wikipédia germanophone y fait allusion et dans cette page on la suggère mais l'article n'en dit rien. Je n'ai pas le temps d'inspecter l'historique pour voir si un gêneur en avait dit deux mots et si un administrateur n'a pas brutalement révoqué cette indiscrétion en bloquant « pour insulte » celui qui en avait parlé. 2A01:CB10:2E2:9B00:10AD:AC5E:B681:1597 (discuter) 13 janvier 2019 à 13:23 (CET)[répondre]

Je lis "Fritz Haber est un savant de premier plan qui adhère aux valeurs allemandes". Peut-on en déduire que FH était nazi ? domsau2 (discuter) 18 février 2019 à 17:53 (CET)[répondre]

Explication sur la suppression/reformulation d’une petite partie de l’article sur engrais et crise malthusienne[modifier le code]

Je prends la liberté de supprimer une partie de la page (dans le chapitre « Synthèse de l’ammoniac ») qui traite des conséquences de la découverte des produits azotés en lien avec rien moins que la sauvegarde de l’humanité entière — je n’exagère pas, je cite la page wikipedia : « La disponibilité soudaine d'engrais azotés bon marché a permis d'éviter une catastrophe malthusienne. Ce procédé permit de démultiplier la production agricole et de subvenir aux besoins des populations humaines. […] Alors que, sans ce procédé, la population mondiale, dépassant les capacités de production de la Terre, ne serait régulée que par des famines et des guerres. […] »

Le lien qui est mis en soutien d’une thèse aussi parfaitement farfelue est la quatrième de couverture (et non pas même un chapitre du livre ou seulement un extrait conséquent, ce qui prouve que le livre n’a pas été lu, et à ma connaissance, après quelques recherches, aucun livre de l’auteur n’a été traduit en français) d’un livre du nom de « The Alchemy of Air », titre complet en français : « L'Alchimie de l'air : un génie juif, un magnat ruiné et la découverte scientifique qui a nourri le monde mais a alimenté la montée d'Hitler ». Le titre en lui-même est déjà tout un programme et fleure bon le dilettantisme. L’auteur, Thomas Hager, après renseignements (cf. la page wikipedia en anglais) n’est pas un scientifique mais un écrivain, un journaliste et un conférencier, qui ne fait donc que de la vulgarisation — mais ce n’est pas le plus important.

Ce qui est primordial est que le propos soutenant que la découverte d’Haber amenant à l’utilisation massive des engrais chimiques au XXème siècle a sauvé l’humanité d’une extinction quasi programmée dans une optique malthusienne est au mieux outrancière, au pire inepte.

Premièrement, les théories de Malthus sont depuis longtemps largement critiquées avec de solides arguments scientifiques autant qu’empiriques (cf. pour cela la page wikipedia de Thomas Malthus, chapitre « La théorie face aux observations empiriques »), donc invoquer une prétendue catastrophe malthusienne n’a pas de sens, celle-ci n’ayant jamais été observée !

Deuxièmement, rapporter, dans un tel raccourci de quelques lignes, que l’humanité doit de ne pas être morte de faim à l’invention des engrais (et donc par conséquent à Fritz Haber) est parfaitement réducteur : si l’humanité a pu passer de 1,6 milliards d’habitants en 1900 à presque 8 milliards en 2022 (cf. la page wikipedia « Population mondiale ») sans pour autant être « régulée que par des famines et des guerres » comme il est écrit tient à un ensemble complexe de multiples facteurs : extension des surfaces cultivées, amélioration des semences et sélection végétale, mécanisation de l’agriculture, augmentation des rendements, utilisation des pesticides, entre autres explications ; mais il faudrait aussi mentionner les migrations humaines, l’urbanisation, les connaissances accrues en agronomie, la rationalisation scientifique, et certainement d’autres facteurs que j’oublie. Les engrais ont-ils leur rôle dans cette évolution de la production alimentaire ? Incontestablement ! mais parmi bien d’autres explications ! Ajoutons, pour être complet, que cet argumentaire, au demeurant vrai, ne tient aucun compte dans cette question des ravages parallèles en termes de santé humaine et de pollution des sols et de la nature (donc, par conséquent, en bout de chaîne alimentaire et indirectement, sur la santé humaine) de ces mêmes engrais, ravages que nous connaissons bien aujourd’hui après plusieurs décennies d’utilisation intensives.

Troisièmement, et pour rappel, Fritz Haber a reçu le prix Nobel de chimie : « Pour la synthèse de l’ammoniac à partir de ses éléments » (cf. l’article wikipedia « prix Nobel de chimie ») et non pour l’invention ou plutôt la facilitation de la fabrication des engrais qui en sont une conséquence industrielle (la production se faisait auparavant à partir des dépôts de nitrate de sodium dont on tirait l’ammoniac et dont le Chili était le quasi seul exportateur dans les années 20, ce que mentionne l’article wikipedia français et wikpedia anglais : cf. l’article Fritz Haber sur wikipedia anglais, chapitre « Nobel Prize »)

Par conséquent, Haber (et/ou les engrais) n’est pas un sauveur de l’humanité comme la partie de l’article le laisse entendre de manière grossière, il n’a pas sauvé l’humanité de la famine ! Grand scientifique, c’est indéniable ; militariste patriote, durant la Première Guerre mondiale, c’est un fait ; juif victime de la persécution nazie à la fin de sa vie, c’est indéniable. Mais laisser entendre que la synthèse de l’ammoniac, donc les engrais, par voie de conséquence Fritz Haber, ont sauvé l’humanité de la catastrophe de la famine et des guerres n’est absolument pas étayé ni argumenté scientifiquement — et cette position est en soi seule suffisamment excessive pour qu’elle doive s’appuyer sur des arguments autrement plus robustes que la simple quatrième de couverture d’un livre. Je suis prêt à revoir mon jugement, mais pour avancer une telle thèse il faut des références véritablement consistantes puisées dans de la vraie littérature scientifique et académique.

Par ailleurs, je laisse et reformule la partie sur les engrais, dont l’importance dans l’agriculture jusqu’à nos jours se doit d’être mentionnée dans l’article. 2A01:CB00:808:C700:154B:CAAD:BCA9:FEA5 (discuter) 9 octobre 2022 à 23:20 (CEST)[répondre]