Discussion:Eutrophisation

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Y a t il entre les nitrates et le phosphore un nutriment plus eutrophisant que l'autre ?[modifier le code]

'L'eutrophisation désigne usuellement le déséquilibre qui résulte d'un apport excessif de nutriments : azote (des nitrates par exemple), carbone (carbonates, hydrogénocarbonates, dioxyde de carbone, matières organiques...) et phosphore notamment.

Bonjour, Je me suis penchée récemment sur la question de l'eutrophisation et il me semble que dans cette phrase, il faudrait mettre phosphore en premier, parce que le fait de citer les nitrates en premier risque de conforter les gens qui consultent cette page dans le fait que "les nitrates c'est pas bien". Alors que en faisant ma biblio, je me suis apercue que finalement les nitrates ca n'est ni forcément mauvais pour la santé (y'en a plein dans les légumes, qu'on nous dit d'en manger plein parce que c'est bon pour la santé) ni pour l'environnement (vu que ce sont les apports de phosphore qui déclenchent l'eutrophisation, vu que c'est cet élément qui limite le plus la prolifération algale) Bref je sais qu'on est pas sensé faire de la propagande sur wiki, mais ca pourrait aussi être un lieu où on pourrait dire ce que personne ne dit, que la science se fait parfois dépasser par les questions politiques et que on peut nous faire croire ce qu'on veut et que ca peut être grave étant donné qu'à force de traquer les nitrates, on oublie de s'attaquer à la véritable cause du problème, le phosphore. Bref vous me direz ca revient au même, les méchants c'est les agriculteurs, bouh pas bien! En fait, il est fort possible que non: les méchants ce sont ceux qui font des lessives trois fois par semaine pour sentir bon! Bref, j'attend en tous cas vos arguments pour ou contre mon objection sus-nommée. J'ai peut être mal fait ma biblio! en tous cas si vous voulez en savoir plus sur ce que j'avance, je vous conseil les articles de Barroin (INRA) PS : enfin quand même l'article est bien, sauf le dessin, c'est pas très clair, mais j'en ai pas d'autre à proposer en même temps, ou alors moins attrayant...
Suggestion déposée le 14 avril 2006 à 21:47‎ par l'IP 85.69.170.205

Les nitrates sont généralement en concentration supérieure et les phosphates sont donc limitants : par conséquent, il n'est pas illogique de dire que le phosphore est le facteur déclenchant de l'eutrophisation. Les nitrates ne sont ni plus nocifs, ni meilleurs que les phosphates : les deux sont indispensables pour l'environnement. C'est simplement leur déversement en excès qui est dommageable et il se trouve que la quantité d'azote déversée dans l'environnement est bien plus importante. Il n'y a aucune connotation politique : il suffit de consulter les données du milieu naturel pour constater que les rejets ont beaucoup trop augmentés et il est difficile de prétendre que l'agriculture n'est pour rien dans l'excès de nitrates et que les lessiviers ne sont pour rien dans celui des phosphates. Comme il est difficile de dire que l'excès de nitrates (ou autres) est sans conséquences pour l'environnement. Airelle 17 avril 2006 à 13:44 (CEST)[répondre]

L'eutrophisation n'est elle qu'aquatique ou peut-elle aussi concerner les sols ?[modifier le code]

Bonjour à toutes et tous. Un ajout relatif à l'eutrophisation des sols a été retiré par une IP anonyme puis réintroduite par PamMiks, puis retirée par l'IP qui pensai que l'entrophisation ne peut concerner que l'eau.
En fait, l'eutrophisation peut bien entendu aussi concerner les sols (qui sont tantôt la source des nutriments excédentaires de l'eau, tantôt leur réceptacle.
Rappel 1 : tous les sols vivant et fonctionnels contiennent au moins un peu d'eau.
Rappel 2 : Un milieu ou un habitat peuvent être considérés comme eutrophisés, et la notion d'eutrophisation décrit aussi la réponse de l'écosystème et du milieu concerné à l'apport de nutriments supplémentaires. Certains scientifiques vont plus loin et n'hésitent pas à parler d'une eutrophisation généralisée de la biosphère (Peterson, B. J., & Melillo, J. M. (1985). The potential storage of carbon caused by eutrophication of the biosphere. Tellus B, 37(3), 117-127), ce qui ne signifie pas qu'elle soit homogène et il peut y avoir des sols dont les complexes argilo-humiques ont été dégradés qui se sont appauvris en nutriments dans un contexte général d'eutrophisation.
Rappel 3 : Le cycle de l'azote est un cycle biogéochimique qui ne se déroule pas que dans l'eau, mais aussi dans les trois milieux eau-air-sol et à leurs interfaces (Gruber, N., & Galloway, J. N. (2008). http://www7.inra.fr/acassya/content/download/2893/28861/version/1/file/nature-Gruber-Galloway-2008.pdf An Earth-system perspective of the global nitrogen cycle]. Nature, 451(7176), 293-296.). La notion d'eutrophisation décrit une altération écologique qui est à la fois une source et une conséquence (Vitousek, P. M., Aber, J. D., Howarth, R. W., Likens, G. E., Matson, P. A., Schindler, D. W., ... & Tilman, D. G. (1997). http://www.precaution.org/lib/esa_report_nitrogen.19970801.pdf Human alteration of the global nitrogen cycle: sources and consequences]. Ecological applications, 7(3), 737-750.)
Pour étayer ceci, voir par exemple le paragraphe intitulé "“L’eutrophisation” des sols" dans un article de l'INRA http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/NATURE/pdf/foretsols.pdf (page 1/3) ou ce texte d'un ancien chercheur de l'INRA : Les réflexions d'un ancien Chercheur de l'INRA sur l'environnement, la démographie, le Darwinisme...
Ce n'est pas une lubie francophone : Il n'est pas rare que des textes européens parlent d'eutrophisation des sols (exemple 1 avec Europa.eu/communiqué de presse intitulé "La Commission propose des plafonds d'émission nationaux de certains polluants atmosphériques et des objectifs de qualité de l'air ambiant pour l'ozone", daté de 1999 ou exemple 2 : encore plus officiel avec EurLex : "La pollution transfrontière contribue à l'acidification, à l'eutrophisation des sols et à la formation de l'ozone au sol dont la réduction exige une action "). Dans le monde de la recherche, les spécialistes du domaine, à l'Irstea par exemple parlent aussi "d'eutrophisation des sols" (ex : N° 2348 - Trames forestières et biodiversité floristique : rôles ... / voir 1ère phrase du résumé ; de même chez les suisses francophones (avec par exemple la notion d' "eutrophisation des sols utilisables." citée ici dans un article intitulé "Nouvelles données sur le bilan écologique des biocarburants"...
Il n'y a pas de contre-sens : l'eutrophisation est simplement le phénomène qui résulte d'un "excès" de nutriments dans un milieu où des êtres vivants consomment des nutriments. C'est en fait l'introduction de l'article sur l'eutrophisation qui est incomplète (ou disons un peu restrictive), sans doute parce que c'est dans l'eau que les effets de l'eutrophisation sont les plus visibles par le grand public, et que l'eutrophisation des milieux aquatiques est celle qui est la mieux médiatisée par les médias audiovisuels grand-public. Mais il y a bien entendu un lien fort entre "eau" et "sol" dans ce domaine (comme dans d'autres (cf Likens, G. E., & Bormann, F. H. (1974). Linkages between terrestrial and aquatic ecosystems. BioScience, 24(8), 447-456.), car les nitrates sont particulièrement solubles dans l'eau, qui est le vecteur principal de l'azote et du phosphore dans la plupart des cas d'eutrophisation ou de dystrophisation.
A faire pour clarifier ce point : je suggère de simplement dans l'article français d'ajouter un paragraphe + complet et bien sourcé (et une petite clarification dans l'intro), comme cela a été fait dans l'article homologue anglophone, et on pourra pour cela trouver de quoi nous aider dans les revues scientifiques à comité de lecture : ex :
* Smith, V. H., Tilman, G. D., & Nekola, J. C. (1999). Eutrophication: impacts of excess nutrient inputs on freshwater, marine, and terrestrial ecosystems. Environmental pollution, 100(1), 179-196. ;
* Bouwman, A. F., Van Vuuren, D. P., Derwent, R. G., & Posch, M. (2002). A global analysis of acidification and eutrophication of terrestrial ecosystems. Water, Air, and Soil Pollution, 141(1-4), 349-382. (résumé)
* Bobbink, R., Boxman, D., Fremstad, E., Heil, G., Houdijk, A. L. F. M., & Roelofs, J. (1992). Critical loads for nitrogen eutrophication of terrestrial and wetland ecosystems based upon changes in vegetation and fauna [alpine heathlands, deposition].
...Ce qui nous permettra aussi de mieux évoquer :
-la question des synergies fréquentes avec l'acidification des milieux (terrestres et aquatiques) qui s'eutrophisent (ex : Thimonier, A., Dupouey, J. L., Bost, F., & Becker, M. (1994). Simultaneous eutrophication and acidification of a forest ecosystem in North‐East France. New Phytologist, 126(3), 533-539.)
- le rôle des apports aéroportés d'eutrophisants aux sols (Matson, P., Lohse, K. A., & Hall, S. J. (2002). The globalization of nitrogen deposition: consequences for terrestrial ecosystems. AMBIO: A Journal of the Human Environment, 31(2), 113-119.), via les précipitations notamment (cf Galloway, J. N., & Cowling, E. B. (1978). The effects of precipitation on aquatic and terrestrial ecosystems: a proposed precipitation chemistry network. Journal of the Air Pollution Control Association, 28(3), 229-235.) et le problème des "mange-lumière" (cf : Hautier, Y., Niklaus, P. A., & Hector, A. (2009). Competition for light causes plant biodiversity loss after eutrophication. Science, 324(5927), 636-638.).
- les relations complexes qui existent entre l'azote et le phosphore (cf Vitousek, P. M., Porder, S., Houlton, B. Z., & Chadwick, O. A. (2010). http://www.researchgate.net/publication/42637769_Terrestrial_phosphorus_limitation_mechanisms_implications_and_nitrogen-phosphorus_interactions/file/50463529cc6d5909ef.pdf Terrestrial phosphorus limitation: mechanisms, implications, and nitrogen-phosphorus interactions]. Ecological applications, 20(1), 5-15.),
-sans oublier les conditions biogéochimiques (Asner, G. P., Townsend, A. R., Riley, W. J., Matson, P. A., Neff, J. C., & Cleveland, C. C. (2001). Physical and biogeochemical controls over terrestrial ecosystem responses to nitrogen deposition. Biogeochemistry, 54(1), 1-39.) et édaphiques qui semblent également jouer un rôle atténuateur, neutre ou aggravant selon les cas (cf LeBauer, D. S., & Treseder, K. K. (2008). Nitrogen limitation of net primary productivity in terrestrial ecosystems is globally distributed. Ecology, 89(2), 371-379.(résumé)).
J'ai d'autres priorités pour les jours qui viennent, mais je veux bien ensuite quand j'aurais un peu de temps libre améliorer l'article sur les bases citées ci-dessus (ou d'autres si qq'un m'en propose), tant que possible de manière simple et pédagogique .
Bien à vous, à bientôt et merci à toutes et tous pour vos contributions au projet encyclopédique --Lamiot (discuter) 20 août 2014 à 23:41 (CEST)[répondre]

Sérieux? Les algues absorbent de grandes quantité d'oxygène?[modifier le code]

Je pense que le phénomène d'eutrophisation est décrit de manière carrément fausse:

"Les algues qui se développent grâce à ces substances nutritives absorbent de grandes quantités de dioxygène"

Décrivez-moi la réaction de photosynthèse fonctionnant avec de l'O2 ?

En revanche le phénomène d'eutrophisation est décrit correctement dans cet articles:

Étape 1 : apport excessif de substances nutritives[modifier le code]

Ces substances peuvent provenir d’épandages agricoles (engrais riches en azote et phosphore) ainsi que de l’utilisation de produits lessiviels riches en polyphosphates, rejetés via les eaux usées.

Étape 2 : croissance et multiplication des algues[modifier le code]

Stimulées par cet apport nutritif, certaines algues croissent et se multiplient de manière excessive, en particulier dans les couches d’eau de surface puisque les végétaux ont besoin de lumière pour se développer.

Étape 3 : dégradation de ces algues par les bactéries aérobies[modifier le code]

Ces algues en excès, conduisent, lorsqu’elles se décomposent, à une augmentation de la quantité de matières organiques biodégradables dans le milieu aquatique, c’est à dire une augmentation de la quantité de nourriture pour les bactéries aérobies (bactéries ayant besoin d’oxygène).

Étape 4 : asphyxie du milieu aquatique[modifier le code]

Ayant davantage de nourriture à disposition, ces bactéries prolifèrent à leur tour, consommant de plus en plus d’oxygène. Dans le cas d’un lac profond, le fond du lac est peu oxygéné en raison d’une absence de circulation suffisante des eaux. Les bactéries finissent donc par épuiser l’oxygène des couches d’eaux profondes et ne peuvent plus dégrader toute la matière organique morte, qui s’accumule sur le fond du lac. On observe alors une différence de plus en plus marquée entre les eaux proches de la surface, très oxygénées, et les eaux profondes, totalement désoxygénées et non éclairées, car la prolifération des algues ou des plantes aquatiques (comme les lentilles d’eau) en surface empêche toute pénétration de lumière. Dans les cours d’eau rapides, en revanche, l’eau est en permanence renouvelée et mieux oxygénée ; les algues sont entraînées toujours plus loin par le courant et l’accumulation est très lente ou impossible.

Ce phénomène de dystrophisation a notamment été observé dans le lac Léman, le lac du Bourget ou encore le lac d’Annecy. Cette pollution est, depuis les années 80 en diminution, grâce à un meilleur traitement et à un détournement des eaux usées vers des cours d’eau. Ndoeygieosjhfizo (discuter) 15 décembre 2022 à 23:26 (CET)[répondre]