Discussion:De la docte ignorance

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Doublet d'article !![modifier le code]

Je n'avais pas vu cet article qui traite exactement du même ouvrage que celui que j'ai nommé La Docte Ignorance en reprenant mot pour mot la traduction du titre par Hervé Pasqua (éd Rivages, 2008, Paris). J'attends d'achever le développement du mien pour envisager une fusion des deux d'autant qu'ils devraient être complémentaires. Cordialement Zorba.

Je me permets puisque les modérateurs ont supprimé la page d'article que j'avais créé de laisser ici cette ébauche d'article en attendant de la faire fusionner avec le votre :

La Docte Ignorance est un ouvrage écrit par Nicolas de Cues (1401-1464) en 1440. Le principe général du livre est de montrer le rôle que joue le non-savoir dans le progrès philosophique. Celà n'est pas sans rappeler par exemple la démarche de Socrate faisant profession d'ignorance (cf. Platon, Apologie de Socrate), bien que cette ignorance ait plutot une utilité pédagogique que proprement scientifique comme c'est ici le cas. Cette démarche annonce en outre le doute hyperbolique de Descartes (Méditations Métaphysiques, I) manière de se servir de l'ignorance pour espérer atteindre des premières vérités.

<<L'homme le plus savant n'arrivera à la plus parfaite connaissance que s'il s'est trové très docte dans l'ignorance même, qui lui est propre, et il sera d'autant plus docte qu'il saura que son ignorance est plus grande>> (Docte Ignorance, I, 1, p. 39 tr. Pasqua, Rivages)

L'ouvrage se divise en trois livres formant trois orientations de la réfléxion mais toutes régies par le principe de l'Ignorance comme méthode. Le premier livre traite de Métaphysique, le second de la Physique, et le dernier de la Morale. A chaque fois le domaine est exploré à l'aide de la notion de "Maximum" qui se décline en "Maximum absolu" au l. I (c'est Dieu), en "Maximum contracté en tant qu'univers" au l. II, et en "Maximum à la fois contracté et absolu" sous la figure du sage ultime qui pour Nicolas deCuès est Jésus au l.III.

livre I Une des caractéristiques de la méthode métaphysique cusaine réside incontestablement dans l'usage de raisonnements mathématiques, et particulièrement géométriques. Leur fonction dans le livre I est de montrer que des Maxima géométriques tels que des lignes infinies, des ronds infinis des triangles infinis etc. peuvent se fondre dans l'unité absolue et tout englober éminemment. Il se réclame d'une longue tradition : << aucun des Anciens, parmi les plus grands n'attaqua les questions difficiles autrement qu'en recourant à une ressemblance avec les mathématiques. Ainsi Boèce (...). Et Pythagore (...). Les platoniciens (...) Augustin(...).>> (I, 11, ibid. p 64) Voici concrètement de quoi il s'agit : (à compléter )

livre II Pourquoi y a t'il un monde ? D'où provient la différence des choses mêlée à l'unité ? <<L'égalité précise appartient seulement à Dieu. Il en résulte que toutes les choses qui peuvent être données, excepté Dieu, sont différentes entre elles>> (II, 1, p.112) Ce monde à vrai dire est une image de l'absolu, parce qu'il participie de l'infini et de l'un, bien que ce soit d'une manière diférenciée quand Dieu est pure identité à soi. (cf. II, 4, pp.128-131) Il est essentiel de comprendre que l'univers est fondamentalement une matière infinie qui est un néant par rapport à l'infinité positive de Dieu, mais qui comporte néanmoins sous un autre point de vue comme privation "de", des formes en puissance que le caractère participatif de l'univers à la nature agissante et unifiante de Dieu va actualiser sous la forme du devenir que l'on connait. Les vues du cusain en cosmologie sont hardies et préfigurent Bruno avec un monde illimité, Kepler avec des orbites ellipsoidales et non plus circulaires, enfin il envisage la possibilité d'extraterrestres...

livre III Il s'agit ici de montrer que Jésus par tous ses attributs à la fois terrestres et divins forme l'union mystique entre Dieu et l'Univers. Cette partie est de loin là plus emprunte de tradition catholique.

(Article à finir)== Notes et références ==

La Docte Ignorance, traduction Hervé Pasqua, éd Bibliothèques Rivages, 2008, Paris. Zorba 09/08/2008 81.66.246.26

Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Docte_Ignorance »

<<Qui assurera que la connaissance des noumènes est inaccessible... >>mouais[modifier le code]

Malgré toute l'estime que l'on peut avoir pour Kant, je trouve cette dernière proposition bien hardie compte tenu des innombrables prétentions à la connaissance nouménale qui ont été faites après lui (cf. Hegel, cf.Husserl, cf. Bergson, etc.). Zorba


Sur l'inaccéssibilité de la connaissance[modifier le code]

De Cuès ne dit pas que la connaissance est inaccessible dans ce texte justement. Il dit qu'on ne peut y parvenir à l'aide d'instruments finis ce qui n'est pas la même chose. La docte ignorance consiste précisément à cerner la déficience de ces instruments pour s'en détourner et opérer ainsi une quasi contemplation mystique des Principes. Ce que dit Nicolas De Cues c'est qu'on ne peut cerner avec "précision" la vérité ; mais c'est dire qu'on peut la connaitre confusément ; c'est précisément cette perception confuse de la vérité absolue qui est mystique. Platon disait déjà exactement la même chose au sujet du Bien anhypothétique : on ne saurait comprendre autre chose sinon qu'il est et on ne peut le définir à l'aide d'aucune autre chose, parole, ou image puisque tout dérive de lui ; on donnerait sinon de lui une définition circulaire et inopérante. De même chez Descartes l'homme possède en lui comme une marque de son créateur sur lui-même l'idée ou l'intuition de Dieu ou de l'infini positif, mais sans pour autant comprendre cette infinité qui ne saurait être représentable par aucun des instrument finis de l'entendement ordinaire. je renvoi pour Platon au livre VI de la République, et à la troisième des Méditations Métaphysiques pour Descartes. Zorba