Discussion:Clède

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Cléde et clédier:
A proprement parler, "clède" ne désigne pas le bâtiment mais la claie, c'est-à-dire un des éléments du bâtiment, lequel a pour nom véritable "clédier". Cette métonymie abusive, dont j'ignore le propagateur initial, se rencontre de plus en plus souvent. Elle témoigne de la perte de l'occitan au profit d'un vocabulaire touristique dont on se passerait bien.

Je lis dans le "Dictionnaire des institutions, des coutumes et de la langue en usage dans quelques pays de Languedoc de 1535 à 1648 " de Paul Cayla :
- clede Grille, claie, barrière de bois.
Il n'est pas question de bâtiment.--Elnon 21 septembre 2006 à 00:28 (CEST)[répondre]


Dans le monde pastoral de Provence, le terme clède est encore couramment utilisé pour désigner la claie de bois (généralement de plus ou moins 2 mètres de long sur 1 mètre de haut) utilisée pour former des box (dit cas [kas] de l'occitan lou cast) ou des parcs à bétail (principalement pour les brebis). Les plus anciens (et leurs imitateurs) disent encore cleda (nissart) ou cledo (provençal). La petite claie en bois (un mètre carré) est parfois dite clèdon. Ce terme est une francisation du mot cledoun.

J.T. Avril dans son Dictionnaire Provençal - Français donne Cleda : Grille. Barreaux de fer ou de bois, se traversant les une les autres pour empêcher qu’on ne sorte par une fenêtre, ou par une autre ouverture. Cledo : Claie d’un parc à brebis. Porte à barreaux de bois. Porte des champs à claire-voie. (Avril, 1980)

Frédéric Mistral dans Lou Tresor dóu Felibrige (1878-1886) donne Cledo : claie, barrière mouvante, claire-voie, porte à barreaux... (Mistral, 1979)

Un clèdon est souvent utilisé à la sortie d'un couloir de contention pour orienter les brebis qu'on trie vers un parc ou un autre (c'est la barrière mouvante de Mistral).

Il serait intéressant de viser la définition d'Honnorat, je ne l'ai malheureusement pas sous la main.

Ceci pour dire que j'adhère à la remarque formulée par Elnon à un détail près : la question un peu lapidaire du vocabulaire touristique. Au regard d'une enquête ethnographique que j'ai mené dans la campagne du sud-est de la France entre juillet 2000 et août 2005, je pense pouvoir dire que les transformations récentes du langage vernaculaire ne tiens pas tant à l'invasion touristique qu'à l'apparition et la densification d'une nouvelle population rurale originaire de la ville et des zones périurbaines. En effet, les petits-enfants et les arrières petits-enfants de l'exode rural ont tendance à revenir s'établir en France rurale. La plupart s'investissent dans des professions de service notamment liée au tourisme. Certains reprennent les métiers de la terre pour lesquels ils se forment généralement "aux forceps" au contact de la population agricole d'origine. Les premiers ont un rapport très distant avec les populations locales d'origine et s'approprient le vocabulaire un peu succinctement qu'ils transmettent ensuite aux touristes qui fréquentent leurs chambres d'hôtes et autres offices du tourisme. Les seconds ont absolument tout à apprendre. Cet apprentissage passe principalement par l'observation et le co-travail avec les praticiens locaux. La formalisation des savoirs et habiletés transmises est presque nulle. Et l'imprécision de la transmission de la langue est certainement en partie responsable des transformations récentes. Ceux-là sont aussi beaucoup plus ouverts aux contacts avec les citadins de passage, les vacanciers et les résidents secondaires. Lors de ces contacts un langage imprécis est donc sans doute transmis. Il est donc certainement plus juste de penser que le vocabulaire transformé que rapportent les touristes est en fait le fruit d'une transformation locale, vivante et témoin d'une certaine renaissance de la ruralité française... En plus, c'est plus sexy que râler sur le tourisme ;o)

tito varich 24 décembre 2007 à 23:16

séparer?[modifier le code]

Salut, Je me demande s'il ne faudrait pas interposer une page d'homonymie entre deux articles. L'un qui parle de l'urbanisme et de la Lozère et un autre qui parle de la barrière en bois. Qu'en pensez-vous? --tito varich (d) 4 juin 2008 à 00:19 (CEST)[répondre]