Discussion:Argonautes

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Compagnons de Jason, Achéens pour la plupart, qui accoururent à l’appel de celui-ci lorsqu’il leur demanda de le seconder dans sa quête de la Toison d’or. C’est Héra qui, selon Homère (L’Odyssée , XII, 72), aurait inspiré au fils d’Aeson, le roi déchu de Iolchos, la mission de rapporter en Grèce la peau du bélier fabuleux que le roi Aiètès de Colchide avait consacrée à Arès. Elle le protègera pendant leur périple de quatre mois sur la nef Argô (La Rapide ), qu’Argos, le fils de Phrixos et d’Arestor, avait construite sur les conseils d’Athéna.

C’est un équipage de cinquante à cinquante-cinq hommes — autant ou un peu plus que de rameurs — qui s’embarque sur le navire dont la proue est douée de la parole prophétique, lorsque celui-ci est lancé dans le port de Pagasae en Thessalie, au milieu de grandes réjouissances populaires. L’établissement du rôle n’est guère aisé, étant donné les divergences entre les auteurs qui se sont penchés sur cette légende, antérieure à L’Odyssée dans son premier noyau, mais sur laquelle se sont greffées, tant bien que mal, toutes sortes de traditions locales, qui l’ont sans doute enrichie, mais aux dépens de la clarté. L’œuvre de référence reste l’épopée d’Apollonios de Rhodes (~ 295-~ 215): Les Argonautiques . Outre Jason et Argos, il y a donc au départ: Tiphys, le premier pilote qui a appris d’Athéna l’art de naviguer; Erginos, fils de Poséidon, qui succédera au précédent lorsque celui-ci mourra; Orphée le musicien; Thrau qui donne la cadence et combat de ses chants les sirènes; Idmon et Amphiaraos, les devins; Zétès et Calaïs, fils de Borée; Castor et Pollux (les Dioscures) et leurs cousins, Idas et Lyncée; Acthalidès, le héraut. Les autres, malgré des noms célèbres, ne sont que des figurants, à l’exception d’Héraklès, mais dont la participation se limite à un seul épisode de l’expédition (la noyade d’Hyllas).

De l’île de Lemnos, leur première escale, les Argonautes gagnent la Colchide en s’arrêtant successivement: à Samothrace où ils s’initient aux mystères (Orphée); dans l’île de Cyzique où ils élèvent une statue à Cybèle; sur la côte de Mysie où cesse le rôle d’Héraklès; au pays des Brébyces, dont Pollux tue le roi Amycos; en Thrace où Calaïs et Zétès délivrent Phinée des Harpies: en échange, le devin aveugle leur révèle le danger que constituent sur leur route les Cyanées, ou «Roches bleues», nommées encore Symplégades «Rochers-qui-se-heurtent» à l’entrée du Pont-Euxin. Cette passe franchie de justesse, ils perdent Tiphys et Idmon aux pays des Mariandynes avant d’atteindre l’embouchure du Phase.

Là, le roi Aiètès impose à Jason deux épreuves en échange de la Toison: mettre sous le joug deux taureaux aux sabots d’airain et qui crachent le feu par les naseaux; labourer un champ et y planter les dents d’un dragon, présent d’Arès à Aiètès. Jason, comme Thésée, les surmontent grâce à la fille du roi, la magicienne Médée: celle-ci lui remet un baume qui le rend invulnérable au fer et au feu et lui indique le moyen de défaire les hommes en armes qui doivent naître des dents du dragon. C’est elle encore qui, son père ne tenant pas sa promesse, remet à Jason la Toison d’or, après avoir endormi le dragon qui la gardait, et retarde les poursuites en semant les membres de son frère Apcyrtos qu’elle a tué. Ce meurtre suscite d’ailleurs la colère de Zeus qui enjoint aux héros — c’est la proue d’Argô qui le leur révèle — d’aller se purifier auprès de la magicienne Circé, fille d’Hélios comme Aiètès et tante de Médée. Ils parviennent chez celle-ci après avoir remonté le Danube, gagné l’Adriatique, remonté l’Éridan (le Pô), puis le Rhône, et enfin rejoint la Méditerranée et contourné la Sardaigne. De l’île d’Acaca, où règne Circé, le navire, guidé par Thétis, franchit la mer des Sirènes, auxquelles Orphée oppose un chant si beau que le leur reste sans effet. Puis c’est le détroit de Charybde et Scylla, et Corcyre (Corfou), le pays des Phéaciens, où sur les conseils du roi Alcinoos et de sa femme Arétè, Jason et Médée s’unissent par les liens du mariage.

Leur course errante les conduit encore sur le rivage des Syrtes, au lac Tritonis, puis en Crète dont un géant terrible, Talos, présent d’Héphaïstos au roi Minos, défend l’accès: Médée réussit à le rendre si furieux qu’il se déchire la veine de la cheville sur un rocher et meurt. Les Argonautes fondent sur l’île le temple d’Athéna la Minoenne. Avant le retour à Iolchos ils doivent encore affronter une nuit si noire qu’ils ne peuvent s’y orienter. C’est Apollon qui, par un éclair, leur découvre la Sporade appelée depuis Anaptre (Révélation), où furent célébrées par la suite des fêtes joyeuses en son honneur. On dit enfin que Jason, après avoir retrouvé sa patrie, emmena la nef Argô à Corinthe et la consacra à Poséidon. De cette légende, qui, à travers Apollonios de Rhodes, grand lecteur d’Homère, inspira nombre d’écrivains latins (Virgile pour certains épisodes de son Énéide , Varron, Valerius Flaccus), on ne peut savoir au juste ce qu’elle doit à L’Odyssée ou, au contraire, ce que L’Odyssée lui doit. Y est inscrite, avec le rayonnement du monde grec et sa vocation maritime, la victoire de l’esprit des Olympiens sur les forces de la Terre et de la Nuit; mais cela — signe d’archaïsme ou de déclin — dans une grande extériorité par rapport aux héros.

— Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 194.158.104.35 (discuter), le 20 juillet 2004 à 21:42 (CEST)[répondre]

Idmon fils de Cyrène (mais pas que)[modifier le code]

J'ai créé l'article Idmon (qui avait déjà été créé puis supprimé en 2005, mais le mien est beaucoup plus détaillé). Je me suis permis de renommer Idmon de Cyrène en Idmon tout court : cf. les informations contenues dans l'article. Il ne semble y avoir (à consulter les dictionnaires de mythologie) qu'un seul Idmon connu, c'est-à-dire le devin qui accompagne les Argonautes et meurt pendant l'expédition ; mais il n'est pas toujours fils de Cyrène, loin de là, d'où le renommage. --Eunostos| 29 juillet 2010 à 20:18 (CEST)[répondre]

Les autres Idmon semblent réellement anecdotiques, donc OK pour le renommage. Bibi Saint-Pol (sprechen) 29 juillet 2010 à 20:46 (CEST)[répondre]

Toujours pas assez de sources ?[modifier le code]

Je vois que l'article porte toujours un bandeau "à sourcer" datant de septembre 2008. Dans son état actuel, il me paraît au contraire très bien sourcé... y a-t-il encore des raisons de garder ce bandeau ? Qu'en dites-vous ? --Eunostos| 5 août 2010 à 15:07 (CEST)[répondre]

C'est vrai... J'avais entamé une refonte de l'article mais par très grande flemme, je m'étais arrêté après la liste des héros. Le problème actuel n'est donc pas vraiment au niveau des sources mais plutôt qu'il s'agit d'une grosse ébauche. Peut-on mettre le bandeau ébauche sur un article de cette longueur ? Bibi Saint-Pol (sprechen) 5 août 2010 à 15:37 (CEST)[répondre]
Certes... En fait, cela dépend de ce qu'on veut y mettre en plus des différentes versions du catalogue des Argonautes. Peut-être quelques développements sur les Argonautes fameux, ou sur les moments d'arrivée/départ de ceux qui ne restent pas tout le temps (enlèvement d'Hylas et départ d'Héraclès, etc.) ? En tout cas, on ne peut pas y raconter encore une fois toute la quête, qui d'ailleurs aurait besoin d'un article à part entière (je vais en parler sur le Kafeneion)... --Eunostos| 5 août 2010 à 15:53 (CEST)[répondre]
« On ne peut pas y raconter encore une fois toute la quête » : où donc doit-on raconter la quête des Argonautes si ce n'est dans l'article Argonautes... Il y a effectivement un matière très riche, mais c'est bien ici qu'il faut en parler àma, avec moult renvois vers des sous-articles (on devrait d'ailleurs créer un sous-article Catalogue des Argonautes pour commencer, il reste beaucoup de choses à dire). Bibi Saint-Pol (sprechen) 5 août 2010 à 17:00 (CEST)[répondre]

Identification des argonautes aux barcides[modifier le code]

Les argonautes en grec correspondent aux barcides en phénicien. Les deux mots dans les deux langues contiennent la même idée d'éclair, de foudre.

— Le message qui précède, non signé, a été déposé par Carthagena (discuter), le 27 mai 2015 à 00:36 (CEST)[répondre]