Discussion:École franco-flamande

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À internationaliser[modifier le code]

|| Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulier et doit être internationalisé. Discutez-en ou améliorez-le !
La pose de ce bandeau est-elle pertinente ? |}Robert Wangermée et Philippe Mercier (directeurs) La musique en Wallonie et à Bruxelles, Tome I Des origines au XVIIIe siècle, 431 pages, Tome II, Les XIXe et XXe siècles, 441 pages, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1980 et 1982 [D.1980-0115-8] et [D.1982-0115-6], Tome I, p. 9</ref>  »

R.Wangermée et Ph. Mercier mettent en cause l'appellation Musique franco-flamande d'entrée de jeu et le font dans les termes suivants

«  Certes, la musique de nos régions doit beaucoup à la France, mais à travers quelques grands compositeurs elle a des particularités propres. A la fin du XIVe, au XVe et au XVIe siècles, tout particulièrement un art s'est imposé en Europe qui a servi partout de modèle d'écriture. Né dans les églises, il a été pratiqué aussi dans les cours princières et bientôt dans les demeures bourgeoises. Pour qualier l'âge d'or où notre musique a bénéficié d'un rayonnement exceptionnel, on parle plus souvent de musique néerlandaise ou de musique flamande, comme on parlé de tapisseries flamandes à propos de la production de Tournai, de peinture flamande à propos de Rogier de la Pasture dit Van der Weyden. Il ne s'agit pas de dresser ici un nationalisme contre un autre ni de tenter de prouver l'existence d'une musique authentiquement wallonne. Du reste, les termes de "flamand" ou "néerlandais" appliqués au domaine de l'art ont aussi depuis longtemps une valeur conventionnelle non restrictive. Dès le XVIe siècle en Italie, on appelait Fiamminghi, en Espagne Flamencos, tous les artistes issus des Dix-sept provinces; en Allemagne on les désignait globalement comme Niederlaender. Mais il n'est pas inopportun de rappeler aujourd'hui que Liège et sa principauté, que Cambrai et son diocèse, que le Hainaut ont joué un rôle déterminant dans l'élaboration de ce contrepoint que l'on a dit flamand ou néerlandais. [1]  »

C'est la raison pour laquelle de nombreux historiens wallons comme Léopold Genicot, Jean Pirotte, notamment, estiment que l'appellation franco-flamande est trompeuse et inadéquate (bien qu'acceptable peut-être sur le plan conventionnel), et ne fait pas droit à la simple vérité que bien de ces musiciens - sinon même la plupart - dits franco-flamands étaient en réalité des Wallons. C'est aussi cette règle que s'est donnée l'association Musique en Wallonie [2]

Les enseignants et leurs élèves à propos de l'école franco-flamande[modifier le code]

Jean-Patrick Duchesne, professeur à l'Université de Liège écrit dans la dernière synthèse parue sur l'histoire de la Wallonie à propos de la musique wallonne:

«  l'âge d'or, qui se situe de la fin du XIVe siècle est tributaire de l'ascension de musiciens dits flamands, au sens conventionnel et non restrictif du terme. Liège et le Hainaut ont pris une part prépondérante dans l'élaboration et la propagation de l' ars perfecta écriture dominée par le contrepoint, c'est-à-dire de la superposition de plusieurs lignes mélodiques. Soustraction faite de Josquin des Prés, natif de Saint-Quentin ou de Condé, du Brugeois Willaert et du Lillois Nicolas Gombert, quatre figures majeures doivent être envisagées. Le Liégeois Jean Cicogne (...) Guillaume Dufay (...) Jean Ockeghem (...) dont il est aujourd'hui établi qu'il naquit à Saint Ghislain, (...) un autre Montois, Roland de Lassus ,(...) [3] »

  1. Robert Wangermée (Professeeur à l'ULB et Philippe Mercier, professeur à l'UCL, op. cit. p. 10
  2. [1]
  3. Jean Lechanteur, Les arts et les lettres à l'époque moderne in Bruno Demoulin et Jean-Louis Kupper (directeurs), Histoire de la Wallonie de la préhistoire au XXIe siècle, Privat, Toulouse, 2003, pp. 215-232, p.223-224.