Direction générale de la Sécurité extérieure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 janvier 2015 à 16:24 et modifiée en dernier par Gkml (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Direction générale de la Sécurité extérieure
Direction générale de la Sécurité extérieure

Création
Juridiction Gouvernement de la République française
Siège Drapeau de la France 141, boulevard Mortier, Paris (20e arrondissement), France
Coordonnées 48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 26″ E
Effectifs 5 094
Budget annuel 644,5 millions d'euros[1]
Ministre responsable Jean-Yves Le Drian (Ministre de la Défense)
Direction Bernard Bajolet (Directeur général de la Sécurité extérieure)
Site web http://www.defense.gouv.fr/dgse

La direction générale de la Sécurité extérieure, couramment connue sous le sigle DGSE, est le service de renseignement extérieur de la France.

Placée sous l'autorité du ministre français de la Défense, la DGSE est dirigée depuis le par Bernard Bajolet.

Sa devise serait « Partout où nécessité fait loi », qui exprime l'impératif de la raison d'État[2] ou, selon d'autres sources[3], « Ad augusta per angusta » (« À des résultats grandioses par des voies étroites »).

Rôle

Le siège, boulevard Mortier.

Les missions générales de la DGSE sont formalisées aux articles D 3126-1 à D 3126-4 du Code de la défense, qui disposent notamment que le Service « a pour mission, au profit du gouvernement et en collaboration étroite avec les autres organismes concernés, de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, ainsi que de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences[4] ».

Avant le décret du [5] qui a procédé à sa refondation, les missions de ce service étaient remplies par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE).

Les activités de la DGSE sont diverses :

Le contre-espionnage sur le territoire français n’est pas assuré par la DGSE mais par la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur.

La DGSE est membre de la communauté française de renseignement.

Organigramme

La DGSE comprend les services suivants :

  • la direction de l'administration (DA) ;
  • la direction des opérations (DO) ;
  • la direction du renseignement (DR) ;
  • la direction de la stratégie (DS) ;
  • la direction technique (DT).

Alliance Base, service de contre-terrorisme mis en place par Jacques Chirac, alors président de la République, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, qui s’occupait d’opérations conjointes avec la CIA et d’autres services étrangers, a été dissous à l'été 2009.

Directeur général

René Imbot a été directeur général de la Sécurité extérieure entre 1985 et 1987.

Le directeur général de la Sécurité extérieure a sous son autorité directe :

  • un cabinet,
  • le service de l’inspection générale qui évalue et conseille l'ensemble des structures de la direction générale de la Sécurité extérieure,
  • le service de sécurité,
  • le service des liaisons extérieures qui gère, coordonne et assure le suivi de l'ensemble des relations de la direction générale de la Sécurité extérieure avec ses partenaires [9],[10].
  • le centre de situation, créé en 2000, chargé de traiter les crises en temps réel. Il a pour but de rassembler le renseignement de toutes sources et de permettre au directeur général de diriger la recherche et la production de renseignement[11].

Le directeur général de la Sécurité extérieure peut être un haut fonctionnaire civil ou militaire.

Directeurs généraux de la Sécurité extérieure
Directeur général Grade ou statut Décret de nomination
Pierre Marion [nom 1]
Pierre Lacoste amiral [nom 2]
René Imbot général d'armée [nom 3]
François Mermet général de corps aérien [nom 4]
Claude Silberzahn préfet [nom 5]
Jacques Dewatre préfet [nom 6]
Jean-Claude Cousseran diplomate [nom 7]
Pierre Brochand diplomate [nom 8]
Erard Corbin de Mangoux préfet [nom 9]
Bernard Bajolet diplomate [nom 10]

Direction de l'administration

« La direction de l'administration est chargée des missions d’administration générale pour l’ensemble des directions et services. » Elle gère le budget, les ressources humaines, l’acquisition et l’entretien des matériels et infrastructures, et les questions juridiques de la DGSE[10]. Elle comprend cinq services :

  • le service de la gestion des emplois ;
  • le service de l'administration des ressources humaines ;
  • le service de la formation ;
  • le service des finances et du budget ;
  • le service du soutien aux opérations.

Depuis le mois de juin 2008, le directeur de l'administration est le préfet Pierre Pouëssel, énarque, ancien membre des cabinets de Pierre Joxe à l'Intérieur et à la Défense[12].

Direction des opérations

« La direction des opérations participe à la recherche du renseignement et est chargée d'effectuer, dans le cadre des attributions fixées par le décret du 2 avril 1982 susvisé, toute action qui sera confiée par le gouvernement[10]. »

Elle est née de la volonté de Claude Silberzahn de placer le Service Action dans un ensemble plus vaste qui « outre l'action clandestine, est en charge de l'ensemble de la recherche du renseignement par voie opérationnelle[13] ».

En l'an 2000, la Direction des opérations comprenait les services suivants :

  • le service Action (SA), chargé de la planification et de la mise en œuvre des opérations clandestines ;
  • le service Mission (DO SM), chargé de la recherche de renseignement par moyens humains (officiers traitants) dans les zones où la DGSE n’a pas de poste normal[14] ;
  • le service Assistance (DO ASS), spécialisé de la formation de services spéciaux étrangers[15] ;
  • le service Opérations (SO), spécialisé dans le vol d’informations étrangères mais sur le territoire français (cambriolage de chambres d'hôtels, surveillance de courrier, ouverture de valise diplomatiqueetc.)[16].
Directeurs des opérations
Directeur des opérations Décret de nomination
Général Jean Heinrich 1989
Général Pierre-Jacques Costedoat 1992
Général Dominique Champtiaux 1995
Général Xavier Bout de Marnhac 1999
Général Didier Bolelli [nom 11]
Général Christophe Rastouil [nom 12]
Général Éric Bucquet [nom 13]

Direction du renseignement

« La direction du renseignement est chargée de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences, d'assurer les liaisons nécessaires avec les autres services ou organismes concernés et de fournir la synthèse des renseignements dont elle dispose[10] ».

La direction du renseignement exploite le renseignement de toute origine (humaine, opérationnelle, technique, échange) et supervise la recherche par moyens humains[17]. Elle est considérée comme le cœur de la DGSE, dont elle regroupe environ un tiers des effectifs. De sa création à l’an 2000, elle chapeautait deux services préexistants, le service de Recherche (SR), chargé de la recherche du renseignement, et le Contre-Espionnage (CE). Le SR était organisé par secteurs géographiques (monde arabe, Afrique noire, etc.), thématiques (renseignement militaire) ou opérationnels (avant la création de la DO). Les secteurs géographiques sont sous-divisés en sous-sections d’exploitation, qui s’organisent selon une filière Recherche (gestion du recrutement et de la manipulation des sources) et une filière Exploitation (traitement des informations et production de notes de renseignement).

Le CE était chargé de la surveillance des services adverses, de détecter en particulier leurs actions contre le SDECE/DGSE, et de contrôler les sources clandestines du SR pour éviter une intoxication. Ces missions comprennent le recrutement de sources humaines spécifiques, notamment d'agents doubles. Le soutien clandestin de services secrets étrangers à des mouvements de guérilla et terroristes a entraîné d’extension des activités du CE au renseignement sur ces mouvements[18].

Les officiers traitants (OT) de la DGSE agissent généralement sous couverture, parfois sous fausse identité, soit en étant affecté à un poste à l’étranger, soit en mission de courte durée. Les postes de la DGSE à l’étranger sont rattachés aux secteurs géographiques du SR pour des raisons administratives et fonctionnelles, mais la direction générale a prééminence sur eux car ils ont aussi à traiter des questions dépassant le cadre de leur secteur d’appartenance (affaires transcontinentales, transdisciplinaires ou relations avec des services étrangers). Ces postes sont généralement situés dans les ambassades françaises[19].

En 2000, la direction du renseignement est réorganisée pour donner naissance à deux services, le service de renseignement politique (SRP), avec à sa tête Vincent Nibourel, et le service de renseignement de sécurité (SRS)[20], spécialisé en matière de contre-criminalité, de contre-espionnage, de contre-prolifération d'armes de destruction massive et de contre-terrorisme[21] et dont le premier directeur fut Alain Chouet[20] jusqu’en 2002[22]. Dans cette nouvelle organisation, les postes à l’étranger reçoivent des instructions des deux services. Un département central de la recherche (DCR) a ensuite été créé pour diriger les postes[20].

La DR comprend également un service des relations extérieures (SEREX)[15], renommé par la suite en service des liaisons, chargé d’entretenir les relations avec les services de renseignement étrangers[23].

La DGSE est néanmoins réorganisée en 2012. Le directeur du renseignement est désormais assisté d'un adjoint qui le supplée en cas d'absence ou d'empêchement, d'un adjoint chargé de la recherche et d'un adjoint chargé de l'exploitation. La direction du renseignement se compose de quatre services :

  • le service de contre-prolifération ;
  • le service de contre-terrorisme ;
  • le service de sécurité économique ;
  • le service de renseignement géopolitique et de contre-espionnage. Le service des relations extérieures est rattaché à la direction générale[9].
Directeurs du renseignement
Directeur du renseignement Décret de nomination
Michel Lacarrière 1989
André Le Mer 1999
Jean-Pierre Pochon 2000
Alain Juillet 2002
André Le Mer [nom 14]
Patrick Calvar [nom 15]
François Sénémaud [nom 16]

Direction de la stratégie

D'après un texte officiel, « [l]a direction de la stratégie est chargée de la transmission et du suivi des orientations recueillies auprès des interlocuteurs officiels de la direction générale de la Sécurité extérieure ainsi que de l'animation et de l'évaluation de la production de renseignements »[24] et elle serait chargée (depuis 2014) des relations avec les services étrangers, tâche auparavant confiée au cabinet du directeur[25]. Les directeurs de la stratégie proviennent toujours du ministère des Affaires étrangères (ministres plénipotentiaires de 2e classe).

Directeurs de la stratégie
Directeur de la stratégie Décret de nomination
Jean-Claude Cousseran 1989
Patrick Gautrat 1992
Guy Azaïs 1993
Bruno Joubert 1997
François-Xavier Deniau 2001
Pascal Teixeira da Silva [nom 17]
Rémi Maréchaux [nom 18]
Christophe Bigot [26],[27]

Direction technique

« La direction technique est chargée de rechercher et d’exploiter les renseignements d’origine technique, de proposer et de mettre en œuvre les orientations de la direction générale de la Sécurité extérieure dans les domaines techniques[10]. »

En 2000, elle était organisée en trois services[15] :

  • le service technique de recherche (STR) : renseignement d’origine électromagnétique, pénétration informatique, chiffrement et décryptage ;
  • le service informatique et communication (SIC) ;
  • le service technique d'appui (STA) : soutien technique, techniques spéciales, renseignement d’origine image, gestion des marchés publics de la DT.

Même si sa mission est restée la même, l'organisation de la direction technique a évolué. Depuis 2012, la direction technique se compose ainsi de trois divisions :

  • la division des systèmes d'information et du support ;
  • la division des technologies du renseignement ;
  • la division production et actions de renseignement technique[9].
Directeurs techniques
Directeur technique Décret de nomination
Jérôme Ventre 1989 [28]
Jean-François Sillière ? [29]
Général de brigade Yves Mathian 2001 [29],[30]
Bernard Barbier [nom 19]
Patrick Pailloux [31],[32]

Installations

Le siège de la DGSE, officiellement désigné Centre administratif des Tourelles (CAT), se trouve en partie à Paris, au 141 boulevard Mortier, à proximité de la Porte des Lilas, dans le 20e arrondissement (48° 52′ 28″ N, 2° 24′ 25″ E). Ses membres la désigneraient sous le nom de « centrale » ou de « Mortier » en raison de son adresse. Les médias l'ont surnommé la « piscine » en raison de sa proximité avec la piscine des Tourelles, tandis que le surnom donné à l'intérieur de la DGSE serait plutôt la « boîte »[33].

Le quartier général du service Action est au fort de Noisy à Romainville. L'unité qui regroupe le personnel militaire affecté à la DGSE est le 44e régiment d'infanterie.

Site d'écoute électronique de Domme, dans le Périgord.

Le projet « Fort 2000 », lancé en 1992, devait permettre de déménager le siège de la DGSE au fort de Noisy.
Cependant, celui-ci a été perturbé par le manque de budget : les crédits d’études n’ont été débloqués dans le budget de la défense qu’en 1994, suivis des crédits des premiers travaux en 1995.
Le financement du projet a été revu à la baisse, passant de 2 milliards de francs à 1 milliard, et a subi l'opposition des riverains du fort qui craignaient les nuisances sonores dues à l’augmentation des survols d’hélicoptères, ainsi que de mouvements écologiques car la zone du fort abrite une espèce rare de crapauds.
Finalement, le projet a été abandonné en mai 1996. À la place, la DGSE a reçu des locaux supplémentaires, ceux occupés auparavant par une unité du train en face de la « Piscine ». Le boulevard Mortier où se situent les principaux locaux administratifs étant dangereux pour les piétons, un tunnel a été mis en place pour faciliter les mouvements du personnel d'un côté à l'autre du boulevard.

La DGSE partage en outre certaines de ses bases vouées au renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) avec le Service fédéral de renseignement allemand (Bundesnachrichtendienst ou BND), comme à Kourou, en Guyane française, et gère certaines de ses installations avec la Direction du renseignement militaire (DRM).

Personnel

En 2011, la DGSE employait 4 747 agents à temps plein[34]. Ces effectifs se répartissaient ainsi :

Les fonctionnaires de la DGSE relèvent d'un statut autonome fixé par voie réglementaire (décret du 1er septembre 1954) non publié au Journal officiel [1]. Ce statut interdit notamment le droit de grève et de se syndiquer. Le personnel est néanmoins représenté par des élus au sein de deux instances : le Centre d'entraide social et culturel (qui publie le journal interne, L'échauguette) et le Comité du dialogue social[35].

Le personnel est en majorité de sexe masculin : en 2012, les femmes ne représentent que 20 % des effectifs et sont peu présentes aux postes de management. De même, la diversité est faible: peu de personnes originaires de l'immigration récente sont recrutées. Enfin, si les militaires constituent 30 % de l'effectif (hors service action), ils constituent environ 50 % de la hiérarchie[36].

La DGSE bénéficie également d’un réseau de correspondants bénévoles, basés en France ou à l’étranger, appelés « honorables correspondants ». De 2009 à 2014, la loi de programmation militaire établie d'après le Livre blanc sur la Défense prévoit l'augmentation des effectifs de la DGSE de près de 690 personnes[37].

Fin 2013, les effectifs de la DGSE s'élèvent à 5 008 personnels (hors service Action), tandis que 61 agents devraient être recrutés en 2014, et 284 autres d'ici à 2019, portant ainsi les effectifs de la DGSE à plus de 5 350 agents.

La DGSE recrute son personnel civil titulaire selon des modalités semblables à celles du reste de la fonction publique française. Cependant, tout candidat est testé sur son habilitation à connaître des informations classifiées. Une série d'enquêtes est menée sur chaque candidat et son environnement pour identifier le potentiel de fuite d'information de chaque future recrue[38]. Outre les concours de la fonction publique, le recrutement de la DGSE soumet plusieurs autres tests aux candidats avant de peut-être les embaucher : épreuves théoriques, journée entière de tests et d'entretiens psychologiques, longue enquête de moralité. L'habilitation secret défense est délivrée aux candidats ayant passé ces tests avec succès[39].

Corps de fonctionnaires de la DGSE

Catégorie A

  • administrateurs de la direction générale de la Sécurité extérieure[40], recrutés par l'ENA ou parmi les agents de catégorie A de la DGSE remplissant des conditions de grade et d'ancienneté
  • attachés de la direction générale de la Sécurité extérieure (anciennement délégués de la direction générale de la Sécurité extérieure)[41]
  • inspecteurs (chargés de missions techniques)

Catégorie B

  • secrétaires administratifs spécialisés[42],[43],[44]
  • contrôleurs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure[45]

Catégorie C

  • adjoints administratifs de la direction générale de la Sécurité extérieure[46]
  • personnel de surveillance de la direction générale de la Sécurité extérieure[47]

Budget

Le budget est voté chaque année par le Parlement. Il est constitué d'une part du budget de la Défense de l'État français et de crédits provenant des fonds spéciaux des services du Premier ministre. Ces fonds spéciaux servent à financer certaines activités opérationnelles. Il est à noter que la DGSE est le principal service destinataire des fonds spéciaux (de l'ordre de 80 %, soit une quarantaine de millions d'euros)[48].

Derniers budgets connus :

  • 1992 : 1 milliard de francs ;
  • 1997 : 1,36 milliard de francs ;
  • 1998 : 1,29 milliard de francs ;
  • 2007 : 445,4 millions d'euros, plus 36,2 millions d'euros de fonds spéciaux[49].
  • 2008 : 440,2 millions d'euros[50], plus 37 millions d'euros de fonds spéciaux[51].
  • 2009 : 480,4 millions d'euros, plus 42,6 millions d'euros de fonds spéciaux[52].
  • 2010 : 527,4 millions d'euros, plus environ 47 millions d'euros de fonds spéciaux[53].
  • 2011 : 559 millions d'euros, plus 53,9 millions d'euros de fonds spéciaux[34].
  • 2012 : 578,5 millions d'euros, plus 53,9 millions d'euros de fonds spéciaux[34].

Selon Claude Silberzahn, un des anciens directeurs, le budget se répartirait comme suit : 25 % renseignement militaire, 25 % renseignement économique et 50 % renseignement diplomatique.

Additionnellement, des officiers de la DGSE se voient chargés de la gestion d'un patrimoine clandestin constitué au lendemain de la Première Guerre mondiale par une partie des indemnités que l'Allemagne a versées à la France en application du Traité de Versailles de 1919. Ce patrimoine n'est en principe pas destiné à financer des opérations de la DGSE, mais à rester disponible pour pouvoir assurer la continuité de l'État en cas de crise, notamment financer un gouvernement en exil si le territoire national venait à être mis en danger, par exemple en cas d'invasion.

Opérations connues

  • Exploitation du réseau « Nicobar » qui permit à la France de vendre 43 Mirage 2000 à l'Inde et de connaître la composition du blindage du char T-72 soviétique[réf. nécessaire].
  • Le , Affaire du Rainbow Warrior : opération « Satanic », une équipe de la DGSE fait exploser dans le port d’Auckland le Rainbow Warrior, bateau de l'organisation Greenpeace, faisant une victime, le photographe néerlandais d'origine portugaise Fernando Pereira.
  • Dans les années 1980, la DGSE s'est lancée dans l'espionnage économique. En 1989, le FBI a démantelé un réseau d'agents infiltrés dans des compagnies américaines dont IBM, Texas Instruments et Corning Glass Works[54].
  • Après leur libération le , les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont « débriefés » au camp de Cercottes[réf. nécessaire].
  • Le , la DGSE libère Florence Aubenas en Irak.
  • Le , deux « conseillers » de la DGSE en mission à Mogadiscio, où ils apportaient une aide en matière de sécurité au gouvernement somalien, sont enlevés dans leur hôtel par des shebab, miliciens islamistes. Après un mois et demi de détention, l'un des deux hommes, affirmant se nommer Marc Aubrière, réussit à s'évader dans des circonstances obscures[55].
  • Le , la DGSE lance une opération en Somalie pour libérer son agent Denis Allex, détenu en captivité depuis 3 ans. L'opération se solde par un échec : l'otage français n'a pas été libéré, il aurait perdu la vie au cours de l'opération, et deux militaires du Service Action de la DGSE ont trouvé la mort lors de l’assaut. Dix-sept miliciens d'Al-Shabbaab ont également été tués dans l'action.

Agents connus ou supposés

Dans la fiction

Au cinéma

À la télévision

Dans les romans

  • Constantin Melnik, Des services « très » secrets, Paris, éd. de Fallois, , 323 p. (ISBN 2-87706-032-2).
  • Les romans de Vladimir Volkoff mettent très souvent en scène des agents de la DGSE ou du SDECE, notamment :
  • Dans la série de fantasy de Michael Scott, Les Secrets de l'immortel Nicolas Flamel, les agents de la DGSE apparaissent et sont souvent cités. Le directeur fictif de cette agence, Nicolas Machiavel, est un des personnages principaux du second tome Le Magicien.
  • La Théorie Gaïa de Maxime Chattam : les héros de ce roman se retrouvent mêlés à un affrontement entre la DGSE et le BND, son homologue allemand.
  • Citoyens clandestins de DOA : roman noir impliquant entre autres la DGSE.
  • L'action secrète de la DGSE, notamment dans le cadre des trafics d'armes vers différents continents, est au cœur de l'intrigue du roman Le Premier Principe - Le Second Principe de Serge Bramly.
  • Guerres secrètes sur la Côte de Jean-Marie Tarragoni met en scène, sur fond d'affaires locales, la mission d'un préfet appuyé par un dirigeant occulte des services secrets et d'un agent de la DGSE. Ils sont confrontés à divers ennemis, manipulés par les services secrets de pays de l'Est dans les années 80. C'est également une évocation du réseau « Glaive » et des « affaires niçoises » du temps de Jacques Médecin.
  • Les Confessions de l'ombre de Pierre Boussel, postface signée par Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, paru aux éditions Kéro, 2013.

Notes et références

Références

  1. a b et c http://www.senat.fr/rap/a12-150-5/a12-150-55.html
  2. Cours 9 : Le renseignement et la Sécurité nationale
  3. Michel Roussin, Le gendarme de Chirac, éd. Albin Michel, 2006, p.  112. Cette devise est le mot de passe des conjurés dans Hernani de Victor Hugo, acte IV, scène III.
  4. Code de la défense, art. D.3126-2
  5. Décret no 82-306 du 2 avril 1982 (abrogé) portant création et fixant les attributions de la direction générale de la Sécurité extérieure, sur Légifrance.
  6. « l’art du renseignement », Armées d'aujourd'hui, no 276,‎ décembre 2002-janvier 2003
  7. Laurent Léger, « Halimi : le coup de main de la DGSE pour les e-mails de Fofana », Rue89, 28 mai 2009.
  8. Jean-Marc Manach, Frenchelon: la DGSE est en « 1re division », Bug Brother, blog hébergé par Le Monde, 2 octobre 2010
  9. a b et c Arrêté du 21 décembre 2012 portant organisation de la direction générale de la Sécurité extérieure
  10. a b c d et e Arrêté du portant organisation de la direction générale de la Sécurité extérieure, ministère de la Défense, J.O. no 285 du 7 décembre 2002 page 20219 texte no 18, abrogé par l'arrêté du 21 décembre 2012 portant organisation de la direction générale de la Sécurité extérieure
  11. « l’art du renseignement », Armées d'aujourd'hui, no 276,‎ décembre 2002-janvier 2003 ; ce reportage situe la création du centre de situation en 2001, mais d’autres parlent de 2000 (Jean Guisnel, « La chasse aux sorcières », Le Point,‎ (lire en ligne), La DGSE de 2000 à 2002 sur le blog http://lemondedurenseignement.hautetfort.com/, 15 juin 2006)
  12. Jean Guisnel, "Qui pour remplacer les chefs de la DCRI et de la DGSE?", Le point.fr, 12/05/2012
  13. Claude Silberzahn avec Jean Guisnel, Au cœur du secret p. 42
  14. Jean-Christophe Notin, La guerre de l'ombre des Français en Afghanistan (1979-2011) , p. 413
  15. a b et c d'après l'organigramme donné en annexe à la fin du livre de Pierre Siramy et Laurent Léger, 25 ans dans les services secrets
  16. « Le SO sur la touche à la DGSE », Intelligence Online, no 633,‎ (lire en ligne). Ce service a porté les noms successifs de section des opérations spéciales (ou section 25 2/4) attachée au service de Recherche (SR), puis Service 7 (Roger Faligot et Pascal Krop, La Piscine, p. 68, 374), service KY (Pascal Krop, Les secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours, p. 585), service Y (Pierre Marion, La Mission impossible), service X (Jean Guisnel, Pascal Irastorza et Jean-Loup Reverier, « Les écoutes de A à Z », Le Point,‎ (lire en ligne)) et enfin service Opérations.
  17. Claude Silberzahn avec Jean Guisnel, Au cœur du secret p. 39
  18. Dominique Fonvielle avec Jérôme Marchand, Mémoires d’un agent secret, p. 47-50
  19. Dominique Fonvielle avec Jérôme Marchand, Mémoires d’un agent secret, p. 39, 51-52, 221, 398
  20. a b et c Jean Guisnel, « La chasse aux sorcières », Le Point,‎ (lire en ligne)
  21. Intervention d'Alain Chouet au colloque « Le Moyen-Orient à l'heure nucléaire », Alain Chouet Paris : Commission des affaires étrangères du Sénat. Consulté le . La scène se produit à 2:06-2:22.
  22. CV d’Alain Chouet
  23. Guillaume Dasquié, « Ce que les services français savaient de Ben Laden en 2000 », Le Monde,‎ (lire en ligne). Ce service était auparavant appelé service des relations extérieures (ou SEREX, d'après Pierre Siramy et Laurent Léger, 25 ans dans les services secrets, organigramme donné en annexe à la fin du livre).
  24. Article 6 de l'arrêté du 21 décembre 2012 portant organisation de la direction générale de la Sécurité extérieure
  25. « DGSE : nouveau rôle pour la "DS" », Intelligence Online (édition française), 5 mars 2014
  26. http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/carnet/0202961568290-christophe-bigot-598501.php
  27. http://www.islametinfo.fr/2013/09/02/christophe-bigot-ex-ambassadeur-en-israel-nomme-directeur-de-la-strategie-a-la-dgse/
  28. Claude Silberzahn avec Jean Guisnel, Au cœur du secret, p. 42
  29. a et b « Changements de cadres à la DGSE », Intelligence Online, no 408,‎ (lire en ligne)
  30. « Mouvements d'été à la DGSE », Intelligence Online, no 527,‎ (lire en ligne)
  31. Décret du 17 février 2014 portant nomination de M. Pailloux
  32. http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/01/21/patrick-pailloux-prend-la-tete-de-la-direction-technique-de-la-dgse_4352081_651865.html
  33. Tout le monde veut prendre sa place du 19 mars 2011
  34. a b et c Avis présenté au Sénat par M. Didier Boulaud sur le projet de loi de finances pour 2012.
  35. Jean-Dominique Merchet, La DGSE fête ses trente ans : pour le renseignement, c'est l'âge adulte. Marianne, 2 avril 2012
  36. Jean-Dominique Merchet, La DGSE fête ses trente ans : pour le renseignement, c'est l'âge adulte. Marianne, 2 avril 2012 .
  37. Site internet de la DGSE
  38. Les conditions de recrutement, Site de la DGSE
  39. Guillemette Faure et David Servenay, Carrières d'espion (1/2) : entrer dans « la boîte », la DGSE, Rue 89, 18 mars 2009
  40. Décret n° 2010-1693 du 30 décembre 2010 relatif aux dispositions statutaires applicables aux corps et emplois de direction, de conception et d'encadrement supérieur de la direction générale de la Sécurité extérieure
  41. Article 29 du décret n° 2010-1693 du 30 décembre 2010 relatif aux dispositions statutaires applicables aux corps et emplois de direction, de conception et d'encadrement supérieur de la direction générale de la Sécurité extérieure
  42. Décret n° 2012-605 du 30 avril 2012 portant dispositions statutaires relatives au corps des secrétaires administratifs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure
  43. Arrêté du 23 juillet 2012 fixant les règles d'organisation, la nature et le programme des épreuves des concours pour l'accès au grade de secrétaire administratif spécialisé de classe normale du corps des secrétaires administratifs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure
  44. « Catégorie B » sur le site de la DGSE
  45. Décret n° 2012-606 du 30 avril 2012 portant dispositions statutaires relatives au corps des contrôleurs spécialisés de la direction générale de la Sécurité extérieure
  46. Décret n° 2011-1087 du 9 septembre 2011 portant statut particulier du corps des adjoints administratifs de la direction générale de la Sécurité extérieure
  47. Décret n° 2011-1089 du 9 septembre 2011 portant statut particulier du corps du personnel de surveillance de la direction générale de la Sécurité extérieure et relatif à l'emploi de chef de service intérieur
  48. Projet de loi de finances pour 2013 : Défense : environnement et prospective de la politique de défense
  49. Avis présenté au Sénat par M. Didier Boulaud sur le projet de loi de finances pour 2007.
  50. Avis présenté au Sénat par M. Didier Boulaud sur le projet de loi de finances pour 2008.
  51. Avis présenté au Sénat par M. Didier Boulaud sur le projet de loi de finances pour 2009.
  52. Avis présenté au Sénat par M. Didier Boulaud sur le projet de loi de finances pour 2010.
  53. Ibid.
  54. Jean Lesieur, « CIA-DGSE: la drôle de guerre », L'Express,‎ (lire en ligne) ; Guillaume Dasquié, Secrètes affaires : Les services secrets infiltrent les entreprises, Paris, Flammarion, , 323 p. (ISBN 2-08-067608-3, lire en ligne), chap. 4 ; (en) Center for Conterintelligence and Security Studies, Intelligence Threat Handbook, Interagency OPSEC Support Staff (IOSS), , 102 p. (lire en ligne), « Economic Espionage: The Outsider Threat - From Foreign Intelligence Services », p. 37
  55. France 2 : L'agent français, ex-otage en somalie, est à Paris - RFI Le récit de l’agent français qui a échappé aux islamistes
  56. biographie de l'auteur sur http://alain.chouet.free.fr/
  57. http://www.monde-magouilles.com/dieuleveult2.php
  58. http://www.liberation.fr/societe/2013/09/10/thierry-jouan-ce-que-l-agent-secrete_930858
  59. http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Le-grand-direct-des-medias/Sons/Le-grand-direct-des-medias-Patrick-DENAUD-1474679/
  60. Jean-Dominique Merchet, « Quand un journaliste travaille pour la DGSE... », sur Secret Défense, Marianne, (consulté le )
  61. http://video.lefigaro.fr/figaro/video/journaliste-je-suis-devenu-agent-secret/2287649975001/
  62. Aujourd'hui en France-Le Parisien magazine, 5 avril 2013. http://www.arenes.fr/spip.php?article3055
  63. Charente libre, 3 avril 2013. http://www.arenes.fr/spip.php?article3060
  64. http://www.rtl.fr/emission/l-heure-du-crime/billet/mercredi-17-avril-histoire-d-un-journaliste-agent-secret-7760289474

Décrets de nomination, dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

  1. Décret du 22 juin 1981, JORF no 146 du 23 juin 1981, p. 1779.
  2. Décret du 12 novembre 1982, JORF no 265 du 14 novembre 1982, p. 3423.
  3. Décret du 25 septembre 1985, JORF no 225 du 27 septembre 1985, p. 11200.
  4. Décret du 2 décembre 1987, JORF no 282 du 5 décembre 1987, p. 14191, NOR DEFM8700119D.
  5. Décret du 23 mars 1989, JORF no 72 du 25 mars 1989, p. 3957, NOR DEFM8900033D.
  6. Décret du 4 juin 1993, JORF no 129 du 6 juin 1993, p. 8200, NOR DEFM9301579D.
  7. Décret du 14 février 2000, JORF no 38 du 15 février 2000, p. 2400, NOR DEFM0001193D.
  8. Décret du 25 juillet 2002, JORF no 173 du 26 juillet 2002, p. 12817, texte no 46, NOR DEFM0201919D.
  9. Décret du 9 octobre 2008, JORF no 237 du 10 octobre 2008, texte no 98, NOR DEFM0823549D.
  10. Décret du 11 avril 2013, JORF no 86 du 12 avril 2013, texte no 57, NOR DEFM1308618D.
  11. Décret du 24 novembre 2004, JORF no 276 du 27 novembre 2004, p. 20179, texte no 83, NOR DEFM0400028D.
  12. Décret du 20 juin 2008, JORF no 146 du 24 juin 2008, texte no 39, NOR DEFB0813881D.
  13. Décret du 20 août 2012, JORF no 193 du 21 août 2012, texte no 49, NOR DEFB1230814D.
  14. Décret du 31 décembre 2003, JORF no 2 du 3 janvier 2004, p. 314, texte no 58, NOR DEFM0302462D.
  15. Décret du 24 décembre 2009, JORF no 299 du 26 décembre 2009, texte no 118, NOR DEFM0931266D.
  16. Décret du 6 septembre 2012, JORF no 208 du 7 septembre 2012, texte no 38, NOR DEFM1233273D.
  17. Décret du 3 août 2005, JORF no 180 du 4 août 2005, texte no 58, NOR DEFM0501042D.
  18. Décret du 3 août 2010, JORF no 178 du 4 août 2010, texte no 70, NOR DEFM1020185D.
  19. Décret du 13 juillet 2006, JORF no 163 du 16 juillet 2006, texte no 14, NOR DEFM0600857D.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Histoire

Témoignages

Articles connexes

Liens externes