Didier Mandelli

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Didier Mandelli
Illustration.
Fonctions
Sénateur français
En fonction depuis le
(9 ans, 6 mois et 23 jours)
Élection 28 septembre 2014
Circonscription Vendée
Groupe politique UMP (2014-2015)
LR (depuis 2015)
Conseiller municipal du Poiré-sur-Vie
En fonction depuis le
(23 ans, 1 mois et 6 jours)
Élection
Réélection
Maire Lui-même
Sabine Roirand
Président du conseil communautaire de la communauté de communes de Vie-et-Boulogne

(9 mois et 4 jours)
Prédécesseur Création de la structure
Successeur Guy Plissonneau
Président du conseil communautaire de la communauté de communes Vie-et-Boulogne

(2 ans et 9 mois)
Prédécesseur Régis Plisson
Successeur Dissolution de la structure
Maire du Poiré-sur-Vie

(14 ans, 3 mois et 22 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Léon Darnis
Successeur Sabine Roirand
Biographie
Nom de naissance Didier Jean Mandelli
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Villers-Semeuse (Ardennes)
Nationalité Française
Parti politique UMP (2009-2015)
LR (depuis 2015)
Profession Chargé de mission
Cadre commercial
Dirigeant de société
Religion Catholicisme romain

Didier Mandelli, né le à Villers-Semeuse, est un homme politique français.

Maire du Poiré-sur-Vie de à , il est élu sénateur en sur la liste « Union pour la Vendée » (UMP-UDI), conduite par Bruno Retailleau.

Éléments personnels[modifier | modifier le code]

Né à Villers-Semeuse (Ardennes)[1], Didier Mandelli est installé au Poiré-sur-Vie depuis 1982[2]. Petit-fils d’immigrés italiens, il est marié et père de trois enfants[3]. En tant que parent d’élève, il a adhéré à l’APEL de l’école du Sacré-Cœur du Poiré[2].

Cadre commercial agricole, chargé de mission à la chambre d’agriculture de la Vendée et à Promagri dans la deuxième moitié des années 1990[4],[5],[6], il est également président du conseil d’administration de l’office de tourisme municipal à partir de 1998[7]. Au cours des années 2000, il est directeur de société[8].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

En 1997, alors que l’Assemblée nationale est dissoute par Jacques Chirac, Jean-Luc Préel, député sortant de la première circonscription de la Vendée, annonce son intention de se présenter à sa propre succession. À la suite du renoncement de Louis Ducept à la candidature à la suppléance, Didier Mandelli le remplace après avoir signé la charte UDF-RPR[9],[10]. Le binôme est élu à l’issue du second tour des élections législatives, le [11].

En , il apparaît à la quinzième place d’une liste de droite (MPF, UDF et RPR) conduite dans la Vendée par Bruno Retailleau pour les élections régionales dans les Pays-de-la-Loire[6],[12]. Cette liste d’« union de la droite » arrive en tête dans le département mais seuls les huit premiers candidats de celle-ci siègent au conseil régional[13].

Après avoir annoncé son intention de quitter son poste de président de l’office de tourisme de la commune[14], il exprime, en , le souhait de se présenter à la mairie du Poiré-sur-Vie lors des élections municipales de 2001, inscrivant sa démarche dans la continuité du maire Léon Darnis[2]. Ce dernier, encarté au RPR, et alors qu’il ne souhaite originellement pas reconduire son mandat[15], apparaît à titre de « soutien actif » dans la liste adversaire du premier adjoint sortant, André Perrocheau[16]. Celle-ci n’obtient pas la majorité des voix puisque la liste « Ensemble, faisons bouger Le Poiré » — conduite par Didier Mandelli[17] — arrive en tête dès le premier tour avec 51 % des suffrages[18]. Didier Mandelli est élu maire le lors du premier conseil municipal de la nouvelle mandature[19].

Ascension locale[modifier | modifier le code]

En , la moitié des élus du conseil général de la Vendée doit être renouvelée dans le cadre des élections cantonales. Dans le canton du Poiré-sur-Vie, Paul Bazin, conseiller sortant élu en 1967, n’aspire pas à se présenter de nouveau. Malgré un accord entre le camp villiériste et celui de l’Union pour un mouvement populaire consistant à faire élire Bernard Perrin (maire UMP d’Aizenay) conseiller régional et Didier Mandelli conseiller général (), les deux personnalités du canton se présentent l’une contre l’autre aux élections[20]. Arrivé en tête au premier tour[21], fort du soutien de la « majorité départementale » de Philippe de Villiers[22], Didier Mandelli est pourtant battu au second tour d’une centaine de voix[23], alors que l’entre deux tours a été marqué par des tensions autour d’un communiqué controversé citant des maires du canton qui auraient aspiré au retrait de la candidature du maire d’Aizenay au profit de celui du Poiré[24].

De nouveau candidat aux élections municipales de 2008 dès [25], sa liste est élue au premier tour et Didier Mandelli est réélu au poste de maire le [26]. Durant cette période, « emballé » par la politique menée par Nicolas Sarkozy[27], il s’éloigne progressivement de son mentor, Philippe de Villiers[28] ; il est étiqueté à partir de 2009 comme membre de l’Union pour un mouvement populaire[29]. En , il apparaît sur la liste vendéenne de Christophe Béchu pour les élections régionales[30], mais celle-ci est battue par celle de la gauche unie au second tour[31].

Au niveau départemental, il se rapproche de Bruno Retailleau (divers droite)[3], président du conseil général à partir de . Laissant le champ libre à son ancien adversaire Bernard Perrin aux élections cantonales de mars 2011[32], il annonce sa candidature à l’élection législative dans la première circonscription si Jean-Luc Préel venait à ne pas se représenter[33]. Malgré l’investiture de l’UMP, il renonce à se présenter au profit d’Alain Lebœuf (divers droite), soutenu par le président du conseil général et Serge Rondeau, maire de Challans[34].

Après sa réélection aux municipales de mars 2014[35], il prend la tête de la communauté de communes Vie-et-Boulogne le de la même année[36].

Sénateur de la Vendée[modifier | modifier le code]

À l’été 2014, Didier Mandelli se présente aux élections sénatoriales, à la troisième place de la liste « Union pour la Vendée » (divers droite, UMP et UDI) conduite par le sénateur sortant Bruno Retailleau[37]. Le , comme Annick Billon et Bruno Retailleau, Didier Mandelli est élu sénateur, la liste ayant récolté près de 68,5 % des suffrages[38]. Il siège sur les bancs du palais du Luxembourg depuis le [39].

Un an après sa réélection au Poiré-sur-Vie, il décide de démissionner du poste de maire, action motivée d’abord par la difficulté de superposer plusieurs responsabilités politiques et, ensuite, par l’anticipation de l’application de la loi sur le cumul des mandats (à partir du )[40]. Il garde néanmoins ses fonctions de conseiller municipal de la commune et de président du conseil communautaire de Vie-et-Boulogne[41],[42].

Artisan de l’intégration du Pays-de-Palluau à la communauté de communes Vie-et-Boulogne[43], il est élu le président du conseil communautaire de la nouvelle structure intercommunale résultant de la fusion des deux entités[44]. Toutefois, il annonce qu’il devrait conserver son mandat de sénateur au moment de l’application de la loi sur le cumul des mandats, et donc, renoncer à la présidence de l’intercommunalité à fiscalité propre à compter du [45],[46]. Premier vice-président, le maire de La Genétouze Guy Plissonneau lui succède le [47].

Activité parlementaire[modifier | modifier le code]

Le , Didier Mandelli s’affilie comme membre du groupe Union pour un mouvement populaire. Le , celui-ci devient le groupe Les Républicains.

Didier Mandelli est membre de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire du Sénat depuis le , il intervient régulièrement sur les questions environnementales et énergétiques. En , il devient notamment président du groupe d’études sur les déchets et prend des positions répétés en faveur de l’économie circulaire. Au printemps 2016, il est rapporteur d’une loi sur l’économie bleue, visant à renforcer la compétitivité des exploitations maritimes et des ports de commerce[48].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

Plusieurs années sans carte au sein d’un parti politique, il se reconnaissait, à la fin des années 1990, dans la « famille libérale »[5]. Au début des années 2000, assimilé au « poulain officiel » de Philippe de Villiers[49], il est régulièrement classé dans le camp villiériste[50], sans pour autant appartenir au Mouvement pour la France. Après le départ de Philippe de Villiers de la scène politique départementale en , il devient, à partir du début des années 2010, l’un des premiers soutiens du président du conseil général nouvellement élu, Bruno Retailleau[3].

Une fois membre de l’UMP et dans le cadre de la course à la présidence du parti, en , il soutient François Fillon pour prendre la tête de la formation politique[51].

En , il fait partie des 52 maires de la Vendée qui ont signé un appel du collectif des Maires pour l’enfance[52]. En effet, opposé au mariage homosexuel et à l’homoparentalité[53], il se joint d’ailleurs en aux cortèges organisés par La Manif pour tous à La Roche-sur-Yon[54].

En outre, il se déclare favorable au projet d’aéroport du Grand-Ouest et critique la consultation organisée dans la Loire-Atlantique en [55].

Dès [56], il soutient François Fillon dans la « primaire ouverte de la droite et du centre »[57].

Le 4 mars 2024, lors du vote pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution française, il s’est abstenu[58].

Détail des fonctions[modifier | modifier le code]

Mandat parlementaire[modifier | modifier le code]

Mandats au sein de syndicats mixtes[modifier | modifier le code]

  • Délégué au syndicat mixte du pays Yon et Vie (depuis le )
  • Délégué au syndicat mixte départemental d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Vendée (depuis 2001)

Mandats intercommunaux[modifier | modifier le code]

  • Président du conseil communautaire de la communauté de communes de Vie-et-Boulogne (du au )
  • Conseiller communautaire de la communauté de communes de Vie-et-Boulogne (depuis le )
  • Président du conseil communautaire de la communauté de communes Vie-et-Boulogne (du au )
  • Conseiller communautaire de la communauté de communes Vie-et-Boulogne (d’ au )

Mandats municipaux[modifier | modifier le code]

  • Maire du Poiré-sur-Vie (du au )
  • Conseiller municipal du Poiré-sur-Vie (depuis le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Didier Mandelli », Who’s Who, fiche mise à jour le [lire en ligne].
  2. a b et c « Municipales 2001 : Mandelli candidat », Ouest-France,‎ .
  3. a b et c Jean-Marcel Boudard, « Didier Mandelli, la constance récompensée », Ouest-France,‎ .
  4. « Didier Mandelli est candidat au Poiré-sur-Vie », Ouest-France,‎ .
  5. a et b « J.-L. Préel : “Continuer à réformer” », Ouest-France,‎ .
  6. a et b « La liste d’union pour la Vendée officiellement présentée », Ouest-France,‎ .
  7. « Un nouveau président à l’office de tourisme », Ouest-France,‎ .
  8. « 78 candidats aux élections cantonales », Ouest-France,‎ .
  9. « Louis Ducept ne sera pas le suppléant de Jean-Luc Préel », Ouest-France,‎ .
  10. « Le joker de Jean-Luc Préel », Ouest-France,‎ .
  11. « Philippe de Villiers, Louis Guédon, Jean-Luc Préel, Joël Sarlot réélus », Ouest-France,‎ .
  12. « Régionales : 8 listes pour 16 sièges », Ouest-France,‎ .
  13. « Ni chants ni cris de victoire », Ouest-France,‎ .
  14. « Tourisme : Didier Mandelli se donne un an pour passer la main », Ouest-France,‎ .
  15. « Municipales : Léon Darnis précise sa position », Ouest-France,‎ .
  16. « Le Poiré-sur-Vie : l’ère Darnis finit en duel à droite », Ouest-France,‎ .
  17. « Didier Mandelli présente sa liste : ensemble, faisons bouger Le Poiré », Ouest-France,‎ .
  18. « Le Poiré : Mandelli au premier tour », Ouest-France,‎ .
  19. « Didier Mandelli élu maire avec 23 voix sur 29 », Ouest-France,‎ .
  20. Marc Lambrechts, « Le Poiré-sur-Vie : un duel Mandelli-Perrin », Ouest-France,‎ .
  21. « Tractations en coulisses au Poiré-sur-Vie », Ouest-France,‎ .
  22. « Candidats investis par la majorité départementale », Ouest-France,‎ .
  23. « Au Poiré-sur-Vie, Perrin coiffe Mandelli de 103 voix », Ouest-France,‎ .
  24. « Le fax controversé de Didier Mandelli », Ouest-France,‎ .
  25. « Didier Mandelli sera candidat aux municipales », Ouest-France,‎ .
  26. « Didier Mandelli réélu maire et sept adjoints désignés », Ouest-France,‎ .
  27. Jean-Marcel Boudard et Philippe Écalle, « Ces hommes politiques qui changent de bord », Ouest-France,‎ .
  28. Philippe Écalle et Loïc Tissot, « En politique, la relève attend son heure », Ouest-France,‎ .
  29. Jean-Marcel Boudard, « “Sarkozy nous a rassuré” », Ouest-France,‎ .
  30. « Une liste où UMP et MPF font jeu égal », Ouest-France,‎ .
  31. Édith Geslin, « La gauche progresse partout et constamment », Ouest-France,‎ .
  32. Jean-Marcel Boudard et Philippe Écalle, « Quand une élection en cache une autre », Ouest-France,‎ .
  33. « Législatives : les ambitions de Didier Mandelli », Ouest-France,‎ .
  34. « Législatives : Mandelli (UMP) renonce », Ouest-France,‎ .
  35. « Large victoire pour Didier Mandelli », Ouest-France,‎ .
  36. « Didier Mandelli prend la tête de la communauté de communes », Ouest-France,‎ .
  37. « L’UMP et l’UDI se marient pour les sénatoriales », Ouest-France,‎ .
  38. « Grand chelem pour la liste UMP-UDI », Ouest-France,‎ .
  39. « Les nouveaux sénateurs au palais du Luxembourg », Ouest-France,‎ .
  40. « D. Mandelli démissionne de sa fonction de maire », Ouest-France,‎ .
  41. « Conseil municipal : la “der des der” de Didier Mandelli », Ouest-France,‎ .
  42. « Vie et Boulogne : Sabine Roirand élue vice-présidente », Ouest-France,‎ .
  43. Jean-Philippe Gautier, « Vie et Boulogne et le Pays de Palluau veulent s’unir », Ouest-France,‎ .
  44. « Didier Mandelli prend la tête de Vie et Boulogne », Ouest-France,‎ .
  45. Céline Bardy, « Loi sur le cumul : à droite, tous concernés », Ouest-France,‎ .
  46. « Départ de Didier Mandelli et Bernard Perrin », Ouest-France,‎ .
  47. Philippe Écalle, « Guy Plissonneau, le successeur “tout désigné” », Ouest-France,‎ .
  48. « Des propositions pour l’économie bleue », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  49. « Bernard Perrin, le centriste dissident », Ouest-France,‎ .
  50. « “Nous ne voulons plus passer pour des UMPF” », Ouest-France,‎ .
  51. Jean-Marcel Boudard, « UMP : Fillon a les faveurs de la Vendée », Ouest-France,‎ .
  52. « Mariage pour tous : 52 maires contre », Ouest-France,‎ .
  53. « Les opposants au mariage pour tous mobilisent 600 personnes à La Roche », Ouest-France,‎ .
  54. « 2 000 opposants au mariage pour tous », Ouest-France,‎ .
  55. « N.-D.-des-Landes : que pensent nos parlementaires ? », Ouest-France,‎ .
  56. « Ces parlementaires qui soutiennent François Fillon », Ouest-France,‎ .
  57. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite : la liste des premiers soutiens parlementaires », L’Opinion,‎ (lire en ligne).
  58. « L’IVG inscrite dans la Constitution : le détail des votes des députés et sénateurs réunis en Congrès », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]