Dey d'Alger

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Dey d'Alger
Image illustrative de l’article Dey d'Alger
Titulaire actuel
Dernier dey d'Alger

Création
Titre Dey d'Alger
Gouverneur-Sultan d'Alger[1]
Sultan d'El-Djazaïr[2]
Mandant Taïfa des raïs (jusqu'en 1688)
Assemblée générale des janissaires (à partir de 1695)[2]
Abrogation
Premier titulaire Hadj Mohamed
Dernier titulaire Hussein Dey

Le dey d'Alger est le titre des chefs de la Régence d'Alger sous la domination de l'Empire ottoman, de 1671 à 1830.

Territoire

Le pays est divisé en quatre parties : le Dar es-Soltan, territoire comprenant Alger et ses environs, directement gouverné par le dey, puis trois beylicats, celui de l’Ouest (chef-lieu Mazouna, Mascara etOran en 1792), celui de Titteri (Médéa) et celui de l’Est (Constantine). Un bey nommé par le dey dirige ces provinces. Chaque beylicat est subdivisé en plusieurs outans administrés par un caïd généralement d’origine turque. Les outans comprennent plusieurs douars et tribus dirigés par des cheiks.

Histoire

Vers 1600, la milice turque qui résidait à Alger, et qui avait été placée jusque-là sous l'autorité d'un pacha envoyé de Constantinople, obtient du sultan la permission de se donner un dey, pour lui servir d'appui contre la tyrannie des pachas gouverneurs.

En septembre 1671, Ali Agha est assassiné. Un dey élu par les raïs, puis par les officiers de l’odjak à partir de 1689, se substitue à l’agha. Le dey, malgré une puissance absolue qui ne s’étend guère au-delà du Dar es-Soltan, n’est pas à l’abri des coups d’État et des révolutions de palais. Entre 1671 et 1830, environ un dey sur deux prend le pouvoir à la faveur d’une émeute et après l’assassinat de son prédécesseur[3].

Le pouvoir de ses chefs s'accroît rapidement ; Baba-Ali, élu en 1710, dépose finalement le pacha et obtient du sultan Ahmet III l'investiture de la régence. Comme leur pouvoir est électif, les deys restent cependant toujours à la merci de la milice, qui les élève ou les dépose à son gré. Ainsi, six d'entre eux sont installés et assassinés le même jour durant l'année 1732. Baba-Mohammed est le seul à régner durant plus de 25 ans (1760-1791). Le dernier dey d'Alger, Hussein, règne depuis douze ans lorsque la conquête de l'Algérie par la France débute en 1830.

Bibliographie

Voir aussi

Notes et références

  1. Kaddour M'hamsadji, Sultân Djezâïr — suivi de Chansons des janissaires turcs d'Alger, OPU, (ISBN 9789961008119), p. 104. L'auteur constate la mention par la littérature du titre turc « Vâli-i-Sultan Gezâïr », traduit en Gouverneur-Sultan d'Alger, auquel il préfère la traduction en Gouverneur d'Alger, la Ville Sultane.
  2. a et b Kaddache 1992, p. 91.
  3. Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée: XVI-XIXe siècle, SERRE, (ISBN 978-2-906431-65-2, présentation en ligne)