Deux ou trois choses que je sais d'elle
Deux ou trois choses
que je sais d'elle
que je sais d'elle
Grands ensembles vus depuis le Parc de La Courneuve
Titre original | 2 ou 3 choses que je sais d'elle |
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Réalisation | Jean-Luc Godard |
Scénario | Jean-Luc Godard d'après Le Signe de Guy de Maupassant et un article de Catherine Vimenet publié dans le Nouvel Observateur |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Argos Films Anouchka Films Les Films du Carrosse Parc Films |
Pays de production | France |
Genre |
Comédie dramatique Étude sociale |
Durée | 95 minutes |
Sortie | 1967 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Deux ou trois choses que je sais d'elle est un film français réalisé par Jean-Luc Godard, sorti en 1967.
Synopsis
Portrait d'une jeune mère de famille, habitant dans un grand ensemble de la région parisienne, qui s'adonne à la prostitution occasionnelle. À travers elle, le portrait est également celui de la société tout entière.
Fiche technique
- Titre original : Deux ou trois choses que je sais d'elle
- Réalisation : Jean-Luc Godard
- Assistant réalisation : Charles Bitsch
- Scénario : Jean-Luc Godard d'après Le Signe de Guy de Maupassant et un article de Catherine Vimenet publié dans le Nouvel Observateur
- Dialogues : Jean-Luc Godard
- Décors : sites naturels Paris/Banlieue
- Costumes : Gitt Magrini
- Photographie : Raoul Coutard
- Cameraman : Georges Liron
- Son : René Levert et Antoine Elefanti
- Montage : Françoise Collin et Chantal Delattre
- Musique additionnelle : Ludwig van Beethoven
- Production : Anatole Dauman, Raoul Lévy
- Directeur de production : Philippe Senne
- Sociétés de production : Argos Films, Anouchka Films, Les Films du Carrosse, Parc Films
- Sociétés de distribution : UGC (France), Films Sirius (France), CFDC (Compagnie Française de Distribution Cinématographique), Tamasa Distribution (France)
- Pays d'origine : France
- Langues originales : français, italien
- Format : 35 mm — couleur (Eastmancolor) — 2,35:1 (Techniscope) — monophonique
- Genre : comédie dramatique, étude sociale
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie : (Théâtre des Champs-Élysées dans le cadre de la Nuit des Sciences-politiques)
- (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 32167 délivré le )
Distribution
- Marina Vlady : Juliette Jeanson
- Anny Duperey : Marianne
- Roger Montsoret : Robert Jeanson
- Jean Narboni : Roger
- Christophe Bourseiller : Christophe Jeanson
- Marie Bourseiller : Solange Jeanson
- Joseph Gehrard : Monsieur Gérard
- Raoul Lévy : John Bogus
- Helena Bielicic : la fille dans la baignoire
- Robert Chevassu : l'employé EDF
- Yves Beneyton : le jeune homme chevelu
- Jean-Pierre Laverne : l'écrivain
- Blandine Jeanson : l'étudiante
- Claude Miller : Bouvard
- Jean-Patrick Lebel : Pécuchet
- Juliet Berto : la fille qui parle à Robert
- Anna Manga : la fille dans la cave
- Benjamin Jules-Rosette : le noir dans la cave
- Hélène Scott : la fille qui joue au flipper
- Élisabeth Margoni : une jeune femme dans le bar
- Jean-Luc Godard : voix off
Distinctions
Récompense
Production
Scénario
Thèmes et contexte :
« Quand on soulève les jupes de la ville, on en voit le sexe. » (Jean-Luc Godard)
« 2 ou 3 choses que je sais d'elle / Elle, la région parisienne. » (cartons du générique)[2]
Tournage
- Extérieurs :
- Après que Marina Vlady eut repoussé la demande en mariage de Jean-Luc Godard juste avant le début des prises de vue, celui-ci ne lui adressa plus la parole comme elle le relate dans ses mémoires[3] : « Je n'ai plus entendu sa voix s'adresser directement à moi pendant le tournage. Il me donnait des ordres, des textes à répéter après lui grâce à un système de micro-oreillette. Pour le reste, c'était son assistant, Charles Bitsch, ou bien le chef opérateur, Raoul Coutard, qui m'indiquaient les emplacements à occuper, les mouvements que le personnage de Juliette devait exécuter devant la caméra. J'étais extrêmement mal à l'aise — comme tous les autres acteurs, d'ailleurs. Ce système ne laissait que peu de place aux émotions. Nous étions tous à l'écoute, tendus pour exécuter les ordres. Souvent, Jean-Luc nous piégeait en nous posant une question personnelle. Par exemple, il me demanda :— Définis-toi en un mot, et réponds en regardant droit dans l'objectif.Furieuse, je lançai :— Indifférence !On peut voir ce plan dans le film au cours d'une scène de café.Cette technique lui a permis d'étayer sa thèse selon laquelle les acteurs sont les meilleurs robots, formule qu'on lui prête et que je soupçonne d'être authentique. Le résultat n'en est pas moins stupéfiant : cette tension dans l'écoute confère à chacun une étrange présence, une inquiétude latente qui choquent et dérangent. Seule la scène avec le petit Christophe Bourseiller, qui joue mon fils, me permet d'être plus naturelle. […] J'ai gardé le souvenir que c'est la seule et unique fois où il m'a laissé improviser. »
Bibliographie
- Jean-Luc Godard, 2 ou 3 choses que je sais d'elle : Découpage intégral, L'Avant-scène/Éditions du Seuil, coll. « Points/films », , 128 p. (ISBN 202000643X, BNF 35199628)
- Aurélie Cardin, « Les 4000 logements de La Courneuve : réalités et imaginaires cinématographiques », Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, no 98, (lire en ligne, consulté le )
- Aline Leclerc, « Jean-Luc Godard filme aux 4000 (1967) », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Notes et références
- Par un jury féminin notamment composé de Marguerite Duras, Florence Malraux, Anne Philipe, Christiane Rochefort (source : INA).
- 2 ou 3 choses que je sais d'elle, découpage intégral, L'Avant-scène/Éditions du Seuil
- Pages 164-165 des mémoires de Marina Vlady, 24 images/seconde : séquences de mémoire, Paris, Éditions Fayard, , 374 p. (ISBN 9782213623580, BNF 40087299, présentation en ligne)
Lien externe
- « Deux ou trois choses que je sais d'elle » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database