Descendance de Louis XIV

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Louis XIV ses ascendants sur deux générations et ses héritiers sur trois.

Cet article présente la descendance du roi de France Louis XIV (1638-1715), à la fois légitime et naturelle. Bien qu'un seul de ses enfants, issu de son mariage avec Marie-Thérèse d'Autriche, ait survécu à l'enfance, Louis XIV eut de nombreux enfants illégitimes parmi ses favorites, et dont certains furent légitimés. Au total, il fut le père de 24 enfants, lui offrant ainsi une très large descendance.

Enfants légitimes

Louis XIV a six enfants avec son épouse légitime, Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683) :

  1. Louis de France, fils de France, dit « le Grand Dauphin » ()[1] ;
  2. Anne-Élisabeth de France, fille de France () ;
  3. Marie-Anne de France, fille de France () ;
  4. Marie-Thérèse de France, fille de France, dite « la Petite Madame » () ;
  5. Philippe Charles de France, fils de France, duc d'Anjou () ;
  6. Louis-François de France, fils de France, duc d'Anjou ().

Seul le premier enfant, le Grand Dauphin Louis (1661-1711), fils de France, atteignit l'âge adulte.

Bâtards

Louis XIV a entre 16 et 18 enfants naturels (dits autrefois bâtards) connus, dont huit sont légitimés et six atteignent l'âge adulte. Il a pour politique de les marier dans les branches latérales de la maison de Bourbon : Bourbon-Condé, Bourbon-Conti, Orléans, non sans susciter de vives résistances des intéressés. L'objectif poursuivi est non seulement d'assurer aux bâtards une position satisfaisante à la cour, mais surtout d'abaisser les branches cadettes, ce qui est la politique constante d'un monarque qui n'a jamais oublié les leçons de la Fronde.

Cette politique doit toutefois faire la fortune de la maison d'Orléans. En effet, aucun des neuf enfants du duc du Maine Louis-Auguste de Bourbon n'ayant de postérité, c'est le duc de Chartres Louis-Philippe d'Orléans, futur Philippe-Égalité, qui recueille, par son mariage avec Adélaïde de Penthièvre, fille du duc de Penthièvre, fils unique du comte de Toulouse, l'héritage colossal des légitimés.

D'une fille d'un jardinier de Versailles (citée dans les Mémoires de Saint-Simon) :

  1. une fille (née vers 1660).

De Louise Françoise de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière (1644-1710) : cinq enfants, dont seuls les deux derniers atteignent l'âge adulte et sont légitimés :

  1. Charles-Louis de La Baume Le Blanc (), mort sans être légitimé ;
  2. Philippe de La Baume Le Blanc ( – fin juillet 1666), mort sans être légitimé ;
  3. Louis de La Baume Le Blanc (, mort jeune), mort sans être légitimé ;
  4. Marie-Anne de Bourbon, dite « la première Mademoiselle de Blois » (), légitimée (), mariée () à Louis-Armand Ier de Bourbon-Conti ;
  5. Louis de Bourbon, comte de Vermandois ( 2 octobre 1667– ), légitimé (février 1669).

De Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan (1640-1707)[2] : huit enfants dont six légitimés et quatre atteignent l'âge adulte :

  1. un garçon (1669-1669) ;
  2. Louise-Françoise de Bourbon (mars 1669 – ) ;
  3. Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (), légitimé (), marié le avec Louise-Bénédicte de Bourbon[3]. De cette union sont issus sept enfants, tous sans postérité ;
  4. Louis César de Bourbon, comte de Vexin (), légitimé () ;
  5. Louise Françoise de Bourbon, dite « Mademoiselle de Nantes » (), légitimée (), mariée le à Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon, 6e prince de Condé. De cette union naissent neuf enfants ;
  6. Louise Marie Anne de Bourbon, dite « Mademoiselle de Tours » (), légitimée (janvier 1676) ;
  7. Françoise-Marie de Bourbon, dite « la seconde Mademoiselle de Blois » (), légitimée (novembre 1681), mariée () à Philippe, duc d'Orléans, futur régent de France ;
  8. Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse ().

De Claude de Vin des Œillets (1637-1687), femme de chambre de Madame de Montespan :

  1. Louise de Maisonblanche (1676-1718), fille non reconnue par Louis XIV. Élevée par sa mère à Paris, on la marie (1696) à Bertrand de Prez de La Queue, un capitaine de cavalerie. De cette union naissent onze enfants. Deux de ses filles sont élevées à Saint-Cyr.

De Marie Angélique de Scorailles, duchesse de Fontanges (1661-1681) :

  1. un garçon (mort jeune en 1681).

Peut-être, d'une mère noire inconnue :

  1. Louise Marie Thérèse, dite « sœur Louise Marie de Sainte-Thérèse » et « la Mauresse de Moret » (1658-1730)[4].

Peut-être, d'Anne Julie de Rohan-Chabot (1648-1709) :

  1. Armand-Gaston-Maximilien de Rohan (1674-1749), prince de Rohan, cardinal de Rohan-Soubise, évêque de Strasbourg, membre de l'Académie Française.

Généalogie

Bibliographie

  • Marquis de Belleval, Les Bâtards de la Maison de France, Paris, Vivien, 1901.
  • Jean Lemoine, La Des Œillets, une grande comédienne, une maîtresse de Louis XIV, Paris, Perrin, 1938.
  • Maurice Rat, La royale Montespan, Paris, Plon, 1959, chapitre X, La Des Œillets.
  • Domingos de Araujo Affonso, Hubert Cuny, Simon Konarski, Alberto de Mestas, Hervé Pinoteau, Le sang de Louis XIV, 2 volumes, Braga, 1961-1962.
  • Ève de Castro, Les Bâtards du Soleil, Paris, Olivier Orban, 1987.
  • Eric Deschodt, Louis XIV, Paris, Gallimard, .

Notes et références

  1. Deschodt 2008, p. 277.
  2. Ève de Castro, Les bâtards du soleil, Olivier Orban, , 558 p..
  3. Deschodt 2008, p. 278.
  4. Françoise Zehnacker et Bibliothèque Sainte-Geneviève, Le Cabinet de curiosités de la Bibliothèque Sainte-Geneviève : des origines à nos jours, Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, , 182 p. (ISBN 978-2-900307-02-1), p. 111

Voir aussi

Article connexe

Lien externe