Bois-le-Duc

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Bois-le-Duc
’s-Hertogenbosch
Blason de Bois-le-Duc
Armoiries.
Drapeau de Bois-le-Duc
Drapeau.
Bois-le-Duc
La cathédrale de Bois-le-Duc, construite de 1220 à 1530.
Administration
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Province Drapeau de la province de Brabant-Septentrional Brabant-Septentrional
Bourgmestre
Mandat
Jack Mikkers (VVD)
2017-2023
Code postal 5200-5249
Indicatif téléphonique +(31) 073
Démographie
Gentilé Boisiens, Boisiennes
Population 154 205 hab. (2019[1])
Densité 1 309 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 42′ 00″ nord, 5° 19′ 00″ est
Superficie 11 781 ha = 117,81 km2
Localisation
Localisation de Bois-le-Duc
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Bois-le-Duc
Liens
Site web www.s-hertogenbosch.nl

Bois-le-Duc (en néerlandais : 's-Hertogenbosch /ˌsɛrtoːɣə(n)ˈbɔs/ ou officieusement Den Bosch /dɛmˈbɔs/ « Le Bois », en allemand : Herzogenbusch, en espagnol : Bolduque, en italien Boscoducale, en latin : Silva Ducis ou Buscum Ducis) est une commune et ville néerlandaise, chef-lieu de la province du Brabant-Septentrional. Comptant 154 205 habitants en 2019, elle est la quatrième commune en nombre d'habitants au niveau provincial après Eindhoven, Tilbourg et Bréda, couvrant une superficie de 117,81 km2 dont 7,82 km2 d'eau.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Bois-le-Duc est l'une des quatre villes principales du duché de Brabant, les autres étant Bruxelles, Louvain et Anvers. Elle est fondée en 1185 par le duc Henri Ier de Brabant, au confluent de l’Aa et du Dommel, qui à partir de là forment ensemble la Dieze. La cathédrale Saint-Jean y est érigée en style gothique flamboyant. Elle est le lieu de pèlerinage marial le plus grand des Pays-Bas. L'image miraculeuse de la Sainte Vierge s'appelle la Douce Mère (de Zoete Moeder).

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les bois et forêts de chêne de la contrée forestière environnante, outre la glandée automnale et leurs exploitations hivernales par coupes, fournissent des tans, utilisé pour le tannage des peaux. L'industrie des cuirs, encore renommées au XXe siècle en est la lointaine héritière des corporations de tanneurs.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Carte de la ville de Bois-le-Duc et ses environs par Willem et Johannes Blaeu, en 1649.

Dès le XVe siècle, des membres de la famille de Cupere jouent un rôle notable à Bois-le-Duc : elle détiennent des terres, dirigent la ville et s'y font inhumer. Cette présence dure longtemps, avec au XIXe siècle encore un membre de cette famille, dont le nom se transforme en de Kuyper, à la fonction de bourgmestre.

Le Bombardement de Bois-le-Duc
Josephus Augustus Knip (1800)
Rijksmuseum Amsterdam
Brede Haven.

Une communauté adamite y aurait vécu au XVIe siècle, époque où la ville est surnommée « la petite Rome », comptant alors plus de trente églises et chapelles[2]. Elle aurait inspiré Le Jardin des délices au peintre Jérôme Bosch[3]. Comme ce peintre est traditionnellement dénommé par son prénom propre et celui de son père Hacquen ou Aken, éventuellement celui de son grand-père, l'usage pour qualifier sa production picturale lui fait banalement porter un dérivé flamand de sa ville natale.

Révolution et Empire, XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1794, Bois-le-Duc est prise par les troupes françaises, et en l'occurrence celles de la jeune république, nouvellement créée.

Elle devient l'une des principales places du nouveau Royaume de Hollande, créé par Napoléon Ier.

La ville deviendra enfin la préfecture du nouveau département français des Bouches-du-Rhin, lors de l'annexion, en 1810, du royaume de Hollande, sous Napoléon Ier.

Par syncope, Bois-le-Duc donne son nom au bolduc, ruban servant à l'emballage des paquets-cadeaux fabriqué dans cette ville, ainsi qu'à un patronyme français courant au Québec.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le camp de concentration nazi de Bois-le-Duc, l'un des rares en dehors de l'Allemagne et de l'Autriche, se trouve à proximité de la ville, à Vught. De janvier 1943 à septembre 1944, environ 30 000 prisonniers sont internés.

La commune de Bois-le-Duc est agrandie à deux reprises à la fin du XXe siècle. En 1971, les communes d'Empel en Meerwijk et Engelen — qui récupère déjà, en 1922, les territoires de l'ancienne commune de Bokhoven — fusionnent avec Bois-le-Duc, gardant le nom du chef-lieu provincial. En 1996, la commune de Rosmalen est ajoutée à son territoire. Dernièrement, en 2015, les villages de Nuland en Vinkel de l'ancienne commune de Maasdonk sont rattachés à Bois-le-Duc. Le village de Geffen est rattaché à la commune d'Oss.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les principaux lieux culturels de Bois-le-Duc incluent ;

Vue panoramique de Bois-le-Duc.

Sport[modifier | modifier le code]

Bois-le-Duc accueille chaque année le tournoi de tennis de Rosmalen ainsi qu'un concours international de saut d'obstacles (Équitation) et a été la ville de départ du Tour de France cycliste en 1996.

De plus, l'équipe locale de basket-ball, du nom de Eiffel Towers Den Bosch, possède l'un des plus beaux palmarès du pays, et a atteint la finale de la Coupe Saporta en 1979.

En football, le FC Den Bosch a défendu les couleurs de la ville en Eredivisie a plusieurs reprises.

Le Red Eagles Hertogenbosch a remporté le championnat des Pays-Bas de hockey sur glace en 1970 puis intégré brièvement la BeNe League (2015-2018).

Requiem pour Jérôme Bosch[modifier | modifier le code]

En , le compositeur allemand Detlev Glanert écrit son Requiem for Hieronymus Bosch, commande de l'Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam, à l'occasion des 500 ans de la mort du peintre Jérôme Bosch. L'œuvre est écrite pour un récitant, quatre solistes vocaux, orgue, chœur et orchestre. Elle est créée à Bois-le-Duc, ville natale du peintre, ainsi qu'à Amsterdam[4].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

La gare de Bois-le-Duc ('s-Hertogenbosch) telle qu'elle a existé de 1896 à 1944.

La ville est desservie par les autoroutes A2, A59 et A65, ainsi que par les lignes de chemin de fer d'Utrecht à Boxtel et de Tilbourg à Nimègue. Ces deux lignes desservent la gare de Bois-le-Duc ( 's-Hertogenbosch) (inaugurée en 1868), la seconde uniquement la gare de Bois-le-Duc-Est ( 's-Hertogenbosch-Oost) (inaugurée en 1987).

Économie[modifier | modifier le code]

La ville accueille notamment le siège social de Quintiq, éditeur néerlandais.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

La ville comprend deux immeubles de plus de 20 étages dont le plus haut est un gratte-ciel qui atteint 104 m, la Maison provinciale du Brabant-Septentrional

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville de Bois-le-Duc est jumelée avec[6] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Statline sur le site du Bureau central de la statistique (CBS).
  2. Roger Van Schoute et Monique Verboomen, Jérôme Bosch, Renaissance Du Livre, , p. 10-11.
  3. Hieronymus Bosch – Le Jardin des Délices ou le règne de l'amour
  4. Crescendo Magazine, 17 août 2017 : Requiem pour Jérôme Bosch par Detlev Glanert
  5. (es) « 's-Hertogenbosch », sur Beth Gali
  6. Stedenbanden

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]