Daria de Martynoff

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Daria de Martynoff
Description de cette image, également commentée ci-après
Daria de Martynoff par Alexis Haulot
Informations générales
Naissance (77 ans)
Activité principale Parolière, metteure en scène
Activités annexes Auteure-compositrice-interprète
Genre musical chanson française
Années actives depuis 1966
Labels Arc-en-ciel, Omnivore
Site officiel http://www.dariademartynoff.net/

Daria de Martynoff, née le à Bruxelles, est une auteure-compositrice-interprète, parolière, et metteure en scène française d'origine russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines russes[modifier | modifier le code]

Daria de Martynoff est d'origine russe par son père, Alexis de Martynoff (Karkov, 27 septembre 1907 – Bruxelles, 25 avril 1985), écrivain et fondateur de spéléo-secours en Belgique[1]. Elle est née en Belgique, où son père était en exil à la suite de la révolution bolchévique. Devenue française, Daria de Martynoff reste très attachée à ses racines, en témoigne sa chanson Russie au fond de moi.

Auteure-compositrice-interprète[modifier | modifier le code]

À l'âge de 19 ans[2], Daria de Martynoff commence sa carrière d'auteure-compositrice-interprète et est notamment sélectionnée dans cette catégorie pour la demi-finale du grand prix de la chanson française de Bastogne en 1970[3]. Grâce à Claude Étienne, qui offre une chance à des auteurs émergents dans son théâtre du Rideau de Bruxelles, elle chante, en 1976, aux Midis du rideau, puis dans plusieurs cabarets parisiens[4].

En 1979 (avec Philippe Lafontaine, Françoise Giret, Claude Maurane…) elle interprète certaines des chansons du spectacle musical d'Albert-André Lheureux, sur des textes et des chansons de Jacques Brel Brel en 80 chansons[5],[6]. Le spectacle sera joué à Dakar[7] et Bruxelles[8].

Avec l'appui de Pascal Chardome, arrangeur et pianiste, Daria de Martynoff sort en 1981 un premier disque 33 tours Le seul courage que j'aie « à l'écriture délicate et voix feutrée »[9]. Sous le pseudonyme de Claude Maurane, la chanteuse Maurane participe à cet album (co-composition de un des douze titres Je m'roule en Boule et chœurs du titre Je Bêle)[10]. L'album, malgré le manque de moyens financiers, rencontre un accueil favorable de la RTBF[11]. Deux ans plus tard, elle présente son deuxième album composé avec Pascal Chardome Je suis Terrienne au Palais des beaux-arts de Bruxelles dont le titre phare Entre la menthe et les orties fera l'objet d'un clip dans l'émission de la RTBF Palmarès. Cet album est suivi par une tournée des cabarets français. Daria de Martynoff retrouve la scène à partir de 1996 et chante dans un nouvel album Histoire d'A... (1998) qui reste confidentiel. Elle y est accompagnée de Pierrot Debiesme (guitare), Gauthier Lisein (percussions) et Jean-Louis Rassinfosse (contrebasse)[12]. Certains des titres y sont interprétés en duo : Georges Moustaki (My good friend), Artango (Fabrice Ravel-Chapuis et Jacques Trupin) (Trouble), Sarah de Martynoff (Russie au fond de moi).

Depuis 2002 Daria de Martynoff est accompagnée par le guitariste de jazz Fabien Degryse.

Le 4e album, réalisé avec la participation et l'aide[13] de la chanteuse Maurane, Tribu humaine sort en 2006[14]. Le titre Lundis confits est un duo avec Maurane et Toi l’autre avec Claude Semal, alors que Pascal Chardome apporte toujours sa touche musicale. Cet album correspond au retour sur scène de Daria de Martynoff qui donne plusieurs concerts en Belgique (Uccle, Bruxelles)[15] au cours de l'année 2006[16].

Le titre Mon drôle de p’tit royaume figurera sur l'album, en préparation, de Daria de Martynoff.

Parolière, metteure en scène et auteure, les années Maurane[modifier | modifier le code]

En 1983, l'artiste met temporairement sa propre carrière entre parenthèses et décide de travailler pour les autres musiciens et chanteurs. Elle produit ainsi une centaine de spectacles[11]. Depuis les paroles de son premier single J'me roule en boule, Daria de Martynoff écrit de nombreux textes pour Maurane[6] (Bleue, Du mal, Imagination, Mentir, Modus vivendi, Pas gaie la pagaille, Quand l'humain danse, Quand tu dors, Où es-tu ?, Touche par touche, Tout pour un seul homme)[17],[18]. Cette dernière lui confie également ses mises en scène[19]. Elle écrit pour des chanteurs inconnus ou connus, tels Sacha Distel Charme (1995)[20], Georges Moustaki Loup blanc (1997)[21], Jane Birkin Trouble (1999), Elias La dernière chanson , Sandrine François Les cent pas.

Daria de Martynoff a deux enfants, un fils, Alexandre et une fille, Sarah de Martynoff, également chanteuse[22]. Assistée de sa fille, elle met en scène plusieurs spectacles dans lesquels Maurane chante :

Depuis, elle réalise des mises en scène moins lourdes pour des artistes émergents : Théa et les Mugs (2013), Sandra Liradelfo (2014), Besac-Arthur (2014), Sarah de Martynoff (2015).

En 1999 Daria de Martynoff crée un jeu Le jeu de l'intimité composé de questions portant sur la spiritualité, la sexualité, le rapport à l'autre et à soi. Elle propose à Maurane d'y jouer dans l'idée d'en écrire un livre. Le livre de Daria de Martynoff Maurane au jeu de l'intimité est publié en 2019[24],[25],[26].

En 2023, Daria de Martynoff écrit les paroles d'un titre La fête (musique de Evert Verhees) de l'album du chanteur néerlandophone Peter Vanlaet (groupe Mama's Jasje)[27].

En 2024, elle prévoit la publication de son prochain ouvrage : Je n’ai pas appris à laver le cul des casseroles.

Professeure de chant[modifier | modifier le code]

Daria de Martynoff fonde, dès 1983, un cours d'interprétation de la chanson francophone[28] et continue depuis lors dans cette voie[13]. Elle organise des stages Le plaisir de chanter consistant en cours de théâtre en chanson de groupes ou particuliers dans les conditions réelles de spectacles[29] qui intègrent exercices vocaux, mise en scène, coaching[30]. De cette longue expérience des cours, Daria de Martynoff crée une méthode axée sur la créativité à laquelle elle forme des professeurs. Elle anime également des ateliers d'écriture (chanson, poésie, slam).

Discographie (albums)[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Daria de Martynoff, Maurane au jeu de l'intimité, Editions Luc Pire, , 160 p. (ISBN 978-2-87542-186-9 et 2-87542-186-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Commissione Grotte Eugenio Boegan, Società Alpina delle Giulie, sezione di Trieste del Club Alpino Italiano, « Alexis de Martynoff », boegan.it, (consulté le )
  2. Luc Beyer de Ryke, « Devant la chanson : Daria », L'Éventail,‎
  3. Deuxième automnale, Luxembourg 1970, 16 au , brochure de la manifestation
  4. Gilles Schlesser, Le cabaret Rive gauche : De la Rose rouge au Bateau ivre, Paris, L'Archipel, , 678 p. (ISBN 978-2-84187-849-9, lire en ligne)
  5. « Brel en 80 chansons, un spectacle d'Albert-André Lheureux - Salle Saint-Michel », Archives et musée de la littérature - Bibliothèque royale Bruxelles, (consulté le )
  6. a et b « Maurane », RFI Musique (consulté le )
  7. « 1979-1980 Brel en 80 chansons », ASP@sia l'annuaire du spectacle, (consulté le )
  8. Il sera repris avec d'autres artistes à Paris
  9. Robert Wangermée, Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, Mardaga, , 363 p. (ISBN 978-2-87009-600-0, lire en ligne), p. 131
  10. « Vinyl Album, Daria De Martynoff, Le seul courage que j'aie », http://www.45worlds.com/ (consulté le )
  11. a et b Barbara Osorovitz, « Daria de Martynoff- De la campagne à la scène », Oise Hebdo,‎
  12. Francis Chenot, « Daria ose toujours la tendresse », Une autre chanson, no 72,‎ , p. 9
  13. a et b Mélanie Martins, « Qui êtes-vous Daria de Martynoff ? De Maurane à Jane Birkin, elle est souvent dans l'ombre des interprètes pour qui elle écrit. Avec son 5e (SIC) album, Tribu humaine, Daria entre dans la lumière », Femmes d'aujourd'hui,‎
  14. « Pour de vrai -Humaine », Marie Claire,‎
  15. « Daria », GAEL,‎
  16. Guy Bernard, « Daria de Martynoff remonte sur scène », Passe partout,‎
  17. « Daria de Martynoff Parolier », Bibliothèque Nationale de France, (consulté le )
  18. François-Marie Gérard, « Maurane », fmgerard.be, (consulté le )
  19. « Rencontre - Daria de Martynoff - Et en plus elle chante », http://jechante.be/ (consulté le )
  20. Pascale Hamon, « Sacha Distel entre jazz et chanson », RFI Musique, (consulté le )
  21. « Moustaki Enregistrements audiovisuels 1990-1999 », moustaki.nl (consulté le )
  22. a b et c Isa de Naeyer, « Gael va chez elle - Daria de Martynoff », GAEL,‎ , p. 7 et 8
  23. « Ainsi soient-elles- Parfum de femmes », lamediatheque.be, (consulté le )
  24. RTL info, « Présentation du livre de Daria de Martynoff en hommage à Maurane », Le vif.be, (consulté le )
  25. « Daria de Martynoff dans le jeu de l'intimité de Maurane », rtbf.be, (consulté le )
  26. « Confidences: Maurane retrouvée. À l’occasion du premier anniversaire de la disparition de la chanteuse, son amie Daria de Martynoff publie ses confidences. », Le soir.be, (consulté le )
  27. « Mama 's Jasje – Het Beste Moet Nog Komen », discogs.com, (consulté le )
  28. « Le cœur sur scène », Atout magazine, no 325,‎
  29. rtbf.be, « Votre rêve devient réalité ! », http://jechante.be/files/vivacit.pdf
  30. « L'infini plaisir de chanter », Passe-partout, no 3,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]