Daphné garou

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Daphne gnidium

Le Daphné garou, Garou (Daphne gnidium), Thymèle ou Saint-Bois est un arbuste de la famille des Thyméléacées.

Description[modifier | modifier le code]

C'est un arbrisseau[1], de 60 cm à 2 m de haut ou plus, à feuilles persistantes ou caduques, à rameaux minces très feuillés, lisses, cylindrique, pubérulents au sommet.

Les feuilles sont glabres, subcoriaces, linéaires ou ovales-oblongues, aiguës, glanduleuses dessous, de 20-50 × 3-10 mm.

La floraison a lieu de mai à septembre[2]. Les fleurs blanches petites et tubulaires, poilues sur le calice, souvent odorantes sont groupées en panicules terminales.

Le fruit est une baie ovoïde, rouge orangé.

Cette autre espèce, du même genre botanique que Daphne mezereum, portant aussi des baies rouges (mais réparties le long des tiges), est également très toxique et avec des symptômes identiques. Cette espèce se distingue de la précédente par le fait que les feuilles sont persistantes et se trouvent sur toute la longueur de la tige.

Écologie[modifier | modifier le code]

Le Garou est un arbuste des garrigues méditerranéennes et des sables atlantiques. On le trouve dans les lieux arides et sablonneux du Midi et du Sud-Ouest, de Provence, Languedoc, Roussillon, Gironde, Charente maritime, Vendée ; Corse et Région méditerranéenne.

Toxicité[modifier | modifier le code]

La plante contient des toxines : mézéréine et daphnine ; toutes les parties de la plante sont considérées comme toxiques.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

  • Organes reproducteurs :
  • Habitat et répartition :
    • Habitat type : matorrals méditerranéens ;
    • Aire de répartition : méditerranéen.

Utilisation médicinale[modifier | modifier le code]

Anciennement, l'écorce des plantes du genre Daphne, et plus particulièrement du Daphné gnidium, aussi connu sous le nom de Saint-Bois (ou Sain-Bois), était utilisée sous forme de pommade aux propriétés épispastiques, irritant la peau, provoquant la formation d'ampoules[3].

Statut[modifier | modifier le code]

En France, cette espèce est protégée en région Aquitaine et dans les Pays de la Loire (Article 1).

Symbolique[modifier | modifier le code]

Traditions populaires[modifier | modifier le code]

Dans la Garrotxa (Catalogne), le daphné garou était traditionnellement cloué par les bergers sur les portes des enclos pour éloigner à la fois les puces et les sorcières[4].

Calendrier républicain[modifier | modifier le code]

Dans le calendrier républicain, le Thimèle était le nom attribué au 22e jour du mois de pluviôse[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. D. Jeanmonod, J. Gamisans, Flora Corsica, Aix-en-Provence, Edisud, (ISBN 978-2-7449-0662-6)
  2. Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 56
  3. Pierre Auguste Joseph Drapiez, Dictionnaire classique des sciences naturelles, tome 3, p. 379 (1838). lire en ligne (Google Books)
  4. Joan Tocabens, Herbes magiques et petites formules : Sorcellerie en Roussillon et autres Pays Catalans, Perpignan, Ultima Necat, , 141 p. (ISBN 978-2-36771-002-0)
  5. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 23.

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Liens externes[modifier | modifier le code]