Daniel Wilson (homme politique)

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Daniel Wilson
Illustration.
Daniel Wilson, deux de ses filles et son beau-père Jules Grévy (à droite), en 1889.
Fonctions
Député de la Troisième République

(33 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Loches (Indre-et-Loire)
Nationalité Française
Parti politique Parti radical

Daniel Wilson, né le à Paris et mort le à Loches, est un homme politique français. Il est resté célèbre pour son implication dans le scandale des décorations, qui amène son beau-père, le président de la République française Jules Grévy à démissionner.

Biographie

Famille

Issu d'une famille très fortunée, Daniel Wilson est le fils de Daniel Wilson (mort en 1849), un ingénieur britannique qui fit fortune dans les forges du Creusot et l'éclairage au gaz de Paris, et d'Antoinette-Henriette Casenave (morte en 1843), issue d'une famille de magistrats et de parlementaires.

Enfance

Ayant perdu tôt ses parents, Daniel Wilson est placé jusqu'en 1861 sous la tutelle de son oncle, Antoine Mathieu Casenave, vice-président du tribunal de première instance de la Seine.

En septembre 1861, suite au partage de l'important héritage parental avec sa sœur, Marguerite Pelouze, il reçoit 3 millions de francs, un hôtel particulier aux 26-28 rue de Varenne (Paris), le domaine de Bellevue de 121 hectares à Ruffec (Indre), et le château d’Écoublay de 312 hectares, près de Coulommiers (Seine-et-Marne), qu'il vendra en 1879.

Carrière politique

En mai 1869, sous l'étiquette du parti radical, Daniel Wilson bat le député de la troisième circonscription d'Indre-et-Loire et maire de Tours Ernest Mame, grand notable local issu de l'orléanisme et rallié au Second Empire. Pour la campagne, il a utilisé un journal qu'il a fondé, L'Union libérale, et reçut le ban et l'arrière-ban de l'opposition républicaine au château de Chenonceau, que sa sœur acquiert en mai 1864.

À l'Assemblée, il siège à gauche avec les partisans de Léon Gambetta. Il est réélu en 1871. Député de Loches (Indre-et-Loire) en 1876, il est réélu en 1877 et demeure député jusqu'en 1889. À Loches, il achète une filature et le château des Montains, mais aussi un four à chaux à Villeloin-Coulangé.

Passant pour un protégé de Léon Say, il est nommé sous-secrétaire d'État aux Finances en 1879.

Mariage

Gravure représentant Jules Grévy.

Daniel Wilson épouse, le 22 octobre 1881, dans la chapelle du palais de l'Élysée, Alice Grévy, fille de Jules Grévy, président de la République de 1879 à 1887. Il a pour témoins Jules Ferry, alors président du Conseil, et Pierre Magnin, ministre des Finances.

Le couple a trois filles :

Nom
1. Marguerite-Coralie-Julie-Henriette-Marie (vicomtesse Gérard de Kergariou)
2. Jeanne-Alice-Marie (baronne Laurent Cerise)
3. Suzanne-Hélène

À Paris, il s'installe ensuite dans un très vaste hôtel particulier (aujourd'hui détruit), 2 avenue d’Iéna, à l'angle de l'avenue Albert-de-Mun.

Scandale

Daniel Wilson se trouve être un trafiquant de haut vol, vendant depuis un bureau du palais de l'Élysée des décorations et médailles au prix fort, monnayant aussi son intervention pour obtenir des marchés publics ou la grâce présidentielle. Avec l'argent, il finance des journaux de province.

Le scandale entraîne la démission de son beau-père en décembre 1887. Après une violente campagne de presse, la chambre des députés autorise le 17 novembre l’ouverture d’une action judiciaire contre Daniel Wilson, qui est condamné à deux ans de prison le 23 février 1888. Ayant fait appel, il est finalement acquitté, et se fait réélire député en 1893 et 1898, mais il sera battu en 1902. À sa mort 17 ans plus tard, il est inhumé au côté de sa femme Alice dans le caveau familial de son beau-père l'ancien président de la République Jules Grévy au cimetière de Mont-sous-Vaudrey.

Annexe

Notes et références

  • Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889.


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