Daniel Bellet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Daniel Bellet, né le à Saint-Julien-de-l'Escap (Charente-Maritime) et mort le à Maisons-Laffitte[1], est un économiste et professeur français[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une formation d'économiste, il entre au Ministère des travaux publics.

Journaliste parallèlement, il rédige environ un article par mois à partir de 1888, à l'âge de vingt-quatre ans. Il écrit sur des sujets d'actualité très divers, comme les travaux de chemin de fer de Bastia à Ajaccio, la création de la Société des engrais de Paris ou les explorations en Amérique centrale[3].

Il multiplie les activités professionnelles en devenant professeur à l'École libre des sciences politiques puis à l'École des hautes études commerciales. Il rédige des articles académiques dans le Journal des économistes[4]. Il travaille sur le chômage et s'affirme en faveur d'une meilleure prise en compte statistique du chômage[5].

Successeur de Louis Figuier, il continue de vulgariser les nouvelles applications scientifiques dans l'industrie et participe à La Nature à partir de 1888. Il devient secrétaire perpétuel de la Société d'économie politique[6].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Il se positionne contre le socialisme et défend la profession d'économiste. Il écrit ainsi que "ceux qui, par métier ou par ignorance, trouvent bon de décrier les économistes, donnent volontiers au mot individualisme le sens d'égoïsme. Tout au contraire l'intérêt individuel bien compris est la base même de la véritable solidarité ; et ce serait un excellent enseignement civique et moral que de montrer à l'ouvrier combien chacun de nous est indirectement intéressé au succès de son voisin, et détruire en lui les germes de basse envie que veut y semer le socialisme"[7].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Promenades amusantes à travers la science, 1905.
  • Nouveautés et progrès de l'industrie, 1910.
  • Les plus grandes entreprises du monde, 1911-1912.
  • Dernières inventions, dernières découvertes, 1912.
  • L'évolution de l'Industrie. Ernest Flammarion, Paris, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1914, 346 p.
  • Le mépris des Lois et ses conséquences sociales, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1918.

Source[modifier | modifier le code]

  • Catherine Benedic, Le monde des vulgarisateurs, La science pour tous, sur la vulgarisation scientifique en France de 1850 à 1914, Paris, Bibliothèque du conservatoire national des arts et métiers, 1990, p. 41.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Maisons-Laffitte, n° 174, vue 42/52.
  2. Bellet (lire en ligne)
  3. « Daniel Bellet économiste - Recherche Google », sur www.google.com (consulté le )
  4. Valérie Tesnière, Le Quadrige, 1860-1968: Un siècle d'édition universitaire, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-073763-6, lire en ligne)
  5. Christian Topalov, Naissance du chômeur, 1880-1910, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-19866-2, lire en ligne)
  6. Daniel Bellet, Le Chômage et son remède, Paris, Imprimerie Paul Brodard, (lire en ligne), p. 330
  7. Alfred Neymarck, Vocabulaire manuel d'économie politique, Collection XIX, (ISBN 978-2-346-02447-6, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]