Daara J

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Daara J
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Daara J au Festival Chauffer dans la noirceur, en 2021.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau du Sénégal Sénégal
Genre musical Hip-hop sénégalais, rap politique
Années actives Depuis 1993
Labels Wrasse Records
Composition du groupe
Membres Faada Freddy
N'Dongo D
Anciens membres Lord Alajiiman
Daara J & David Achee, Zelt-Musik-Festival en 2018 à Fribourg-en-Brisgau, Allemagne

Daara J est un groupe de hip-hop sénégalais. Il se compose de Ndongo D. (D=daara qui signifie école donc le nom Ndongo D veut dire élève ou étudiant) (rap), de Faada Freddy (rap et soul) et d'El hadj Man. Le trio s'est formé durant la première moitié des années 1990.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Formé en 1994 par Faada Freddy Lord Alajiman et N'Dongo D, alors qu'ils ne sont encore qu'au lycée[1],[2]. Les rappeurs sont influencés par groupes comme Grandmaster Flash and the Furious Five et Afrika Bambaataa[3], mais écoutent aussi la musique de leurs parents, qui inclut notamment Sly and the Family Stone et Aretha Franklin[4], et des styles musicaux comme la musique cubaine[2]. Faada Freddy cite en grande partie s'inspirer de Das EFX[3]. À l'origine, les membres reprenaient des morceaux instrumentaux issus des États-Unis et de la France pour rapper dessus. Plus tard, ils acquièrent une boîte à rythmes, mais même avec cet instrument, un membre du groupe imitera tous les autres instruments de la chanson avec sa voix[5]. Positive Black Soul, un autre groupe de hip-hop sénégalais, encourage Daara J à enregistrer et jouer sur scène[6].

Daara J et Xalima[modifier | modifier le code]

Daara J et Xalima sont publiés au label Déclic[5]. Leur premier album, éponyme, est produit par le musicien reggae Mad Professor et est un succès local[7] avec 15 000 exemplaires vendus. Leur autre album est publié en 1999 sous le titre Xalima. L'album est orienté politique[7] et fait participer d'autres musiciens jouant d'instruments variés comme le kora et le balafon[8].

Boomerang[modifier | modifier le code]

Aladji Man de Daara J jouant à Berlin, en 2005.

Le groupe signe chez Wrasse Records pour sortir Boomerang en 2003[5]. Il fait participer Rokia Traoré. Le titre se base sur une idée selon laquelle le hip-hop serait né en Afrique, et s'est étendue dans le monde avant de revenir sur le continent[4]. Daara J note des similitudes entre le rap et le tassou — une technique verbale africaine traditionnelle utilisée pour parler de thèmes sociaux, politique, du quotidien, et d'aspirations futures[7]. Ils sont persuadés que cela s'est transmis durant la traite des noirs aux États-Unis[4]. Un an après la sortie de l'album, Daara J remporte le Best African Act Award par BBC Radio 3[7].

L'album est lui-même décrit comme l'« l'un des albums hip-hop du siècle par le journal britannique The Observer[9] », et atteint les classements européens[7]. D'autres accueils sont positifs ; Matthew Pollesel de Splendid Magazine félicite l'album pour son contenu lyrique : « ...alors que Daara J se montre sur Boomerang, il est possible de comprendre ce que veulent dire ces mot juste en écoutant ce qui les entourent — l'intensité vocale des rappeurs, la qualité des beats, et comment tous ces facteurs s'harmonisent avec les mots. Sur l'album, le message de Daara J est fort et clair[10]. » Cependant, Katharina Lobeck de BBC Music note que l'un des morceaux, celui influencé RnB et intitulé Hip Hop Civilization est « beaucoup trop génériquement soppy même pour le plus grand fan de RnB[11] », mais dira quand même qu'il « est une aventure sonique marquante [...][11]. »

Le groupe fait quelques apparitions aux festivals WOMAD dans le monde comme le Live 8 concert in Eden Project, et l'Africa Calling. En 2017, ils montent sur scène à l'Abi Reggae Festival d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Daara J jouera avec d'autres groupes et artistes comme Public Enemy, Wyclef Jean, et Mos Def[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Sarah Rodman, « Senegalese trio Daara J brings rap back to its African roots », The Boston Globe, The New York Times Company, (consulté le ).
  2. a et b (en) Melissa Block et Norris, Michele, « Daara J: Senegalese Hip-Hop » [radio], All Things Considered, NPR, (consulté le ).
  3. a et b (en) Marlon Regis, « Reasoning with Daara J - "Bling My Soul" », Jahworks.org, (version du sur Internet Archive).
  4. a b et c (en) Lorraine Ali, « The 'Boomerang' Effect », Newsweek, (consulté le ).
  5. a b et c David Jeffries, « Biography », AllMusic (consulté le ).
  6. Simon Brough, Ellingham, Mark, Lusk, Jon et Clark, Duncan, The Rough Guide to World Music : Africa & Middle East, Londres, Angleterre, Rough Guides Ltd, , 3e éd. (ISBN 978-1-84353-551-5), « Senegal & The Gambia », p. 338.
  7. a b c d et e (en) Tom Pryor, « Daara J »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), National Geographic, National Geographic Society (consulté le ).
  8. « Daara J », Radio France Internationale, (version du sur Internet Archive).
  9. (en) Andy Morgan, « Daara J (Senegal) », BBC Radio 3, BBC, (consulté le ).
  10. (en) Matthew Pollesel, « Splendid Magazine reviews Daara J: Boomerang »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Splendid Magazine, (consulté le ).
  11. a et b (en) Katharina Lobeck, « Review », BBC Music, BBC, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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