Démolition de Masjid al-Dirar

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Photo de la mosquée originale de Quba à Médine, construite par le prophète Mahomet.

La démolition ou la mise à feu de Masjid al-Dirar (arabe : مسجد الضرار), aussi connue sous le nom de la mosquée de l’Opposition, la mosquée du Désaccord, ou la mosquée de Blessure est mentionnée dans le Coran.

Histoire[modifier | modifier le code]

Masjid al-Dirar était une mosquée médinoise qui fut construite près de la mosquée de Quba' et que le prophète islamique Mahomet avait d’abord approuvée mais par la suite détruite à son retour de la bataille de Tabouk (qui se déroula en octobre 630 AD[1]). Il existe deux versions de ce qui s’était passé au cours de cet événement[2].

Dans l’histoire principale racontée par la majorité des érudits, la mosquée fut construit par douze hommes mécontents issus de Ansar selon les instructions de Abu 'Amir al-Rahib; un moine chrétien qui refusa l’invitation de Mahomet à l’islam et au contraire combattit aux côtés des Mecquois non-musulmans contre l'Islam dans la bataille de Uhud[3]. Abu 'Amir apparemment demanda à ses hommes de mettre en place un fief et de rassembler tout ce qu’ils ont en termes de forces et d’armes puisqu’il leur avait promis et insinué qu’il dirigera une armée, soutenue par Héraclius, dans le but de combattre Mahomet et ses compagnons, et anéantir son message en le renvoyant de Médine[4]. Ahmad ibn Yahya al-Baladhuri cependant, raconte aussi que la mosquée fut construite par certains hommes qui refusèrent de prier dans le Masjid al-Quba parce qu’elle fut construite dans un endroit où un âne était attaché[5].

Mahomet se préparait à aller à la mosquée, avant qu’il ne soit arrêté par une révélation concernant l’hypocrisie et les plans maléfiques des bâtisseurs de la mosquée[2]

Mahomet et ses compagnons pensaient qu’ils étaient des Hypocrites (munafiqs) et qu’ils avaient des motifs ultérieurs pour avoir construit la mosquée de Al-Dirar. Alors, il commanda à ses hommes de la mettre à feu[4],[6].

Selon la tradition islamique, on demanda à Mahomet d’y diriger la prière mais il reçut une révélation (mentionné dans les versets coraniques 9:107 and 9:110[7],[8],[9]) à la suite de cela la mosquée fut détruite par le feu. En conséquence, elle fut nommée mosquée de l’Opposition.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Dr. Mosab Hawarey, The Journey of Prophecy; Days of Peace and War (Arabic), Islamic Book Trust, (lire en ligne)Note : le livre contient une liste des batailles de Mahomet en arabe, la traduction anglaise est disponible here, et l’archive de la page here
  2. a et b (en) George Sale, The Koran, commonly called the Alcoran of Mohammed : translated into English immediately from the original Arabic, with explanatory notes taken from the most approved commentators, to which is prefixed a preliminary discourse, William Tegg, (lire en ligne), p. 162 Voir bas de page S, aussi republished in 2009, BiblioBazaar
  3. (en) Ghada Osman, « Pre-Islamic Arab Converts to Christianity in Mecca and Medina: An Investigation into the Arabic Sources » (consulté le ) : « Abu ‘Amir quitta éventuellement Médine en A.H. 3, après s’être une fois de plus joint aux Quraysh contre les musulmans, cette fois à la bataille de Uhud »
  4. a et b (en) Ibn Kathir, « Masjid Ad-Dirar and Masjid At-Taqwa »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Tafsir Ibn Kathir (consulté le )
  5. (en) Ahmad ibn Yahya al-Baladhuri, The Origins of the Islamic State, Cosimo Classics, , 532 p. (ISBN 978-1-61640-534-2, lire en ligne)
  6. (en) Al Tabari, The last years of the Prophet (translated by Isma'il Qurban Husayn), State University of New York Press, , 250 p. (ISBN 978-0-88706-691-7, lire en ligne), p. 60 Voir bas de page 425
  7. (en) Saifur Rahman al Mubarakpuri, Tafsir ibn Kathir(abridged) (lire en ligne), p. 515 voir aussi « Tafsir ibn Kathir, 9:107, Online Text version »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  8. (en) William Muir, Life of Mahomet, Kessinger Publishing Co, (ISBN 978-0-7661-7741-3, lire en ligne), p. 462
  9. (en) Saifur Rahman al-Mubarakpuri, The Sealed Nectar, Darussalam Publications, (lire en ligne), p. 273