Culture de jeunesse en République démocratique allemande

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La culture de jeunesse en République démocratique allemande était comme toutes les autres cultures, à un détail près que le régime en place était socialiste. La culture était inspirée et ancrée dans une idéologie politique. Dès leur enfance, les enfants de RDA devaient intégrer les pionniers, puis l'étape suivante était l'intégration de la Jeunesse libre allemande (Freie Deutsche Jugend).

Il n'y avait pas que ces organisations, les jeunes Allemands de l'Est avaient aussi accès à la musique, comme Nina Hagen ou encore les Pudhys, à la danse, au cinéma (La Légende de Paul et Paula (Die Legende von Paul und Paula) d'Ulrich Plenzdorf) ou encore à la littérature.

Ce qu'il faut aussi savoir sur cette culture, c'est que les artistes pouvaient faire une carrière en dehors des frontières soviétiques, dans ces artistes nous pouvons citer entre autres Nina Hagen et Wolf Biermann. Bien que de manière difficile, certains grands talents du bloc occidental eurent également une « renommée » dans l'Allemagne de l'Est, par exemple les chanteuses Mireille Mathieu ou Amanda Lear.

Une culture aussi tournée vers l'ouest[modifier | modifier le code]

Il faut aussi savoir que les jeunes de l'ex-RDA s'intéressaient aussi à la culture de l'Allemagne de l'Ouest. Ils captaient le câble de l'Ouest, et ils pouvaient avoir accès aux films d'Hollywood, et même à la musique anglaise ou occidentale. Des antennes collectives étaient montées par les résidents afin de capter les chaînes de l'Ouest, comme Das Erste, ZDF bien que cela fût illégal. Les jeunes Allemands de l'Est étaient bien sûr plus intéressés par la culture qui leur était interdite, et c'était à leurs risques et périls. Dans certaines zones de la RDA, comme à Dresde, furent érigés des appareils de brouillage permettant ainsi de rendre inaccessible les médias de l'Ouest. La Stasi contrôle la presse, les médias et pratique ainsi la censure. Les habitants de la RDA ont aussi écouté les stations de radio de l'ouest et pouvaient ainsi écouter des chanteurs occidentaux comme Udo Lindenberg, Smokie, AC/DC, KISS, Bay City Rollers, The Rubettes, Queen, Abba, Rolling Stones, Amanda Lear, Mireille Mathieu.

La presse de jeunesse[modifier | modifier le code]

Le journal junge Welt était un organe de la Jeunesse libre allemande (sous-titre : Zentralorgan der Freien Deutschen Jugend). Il a été fondé le . Il paraît six fois par semaine. À partir du , il devient un quotidien. Ce journal était lu par la plupart des étudiants, mais aussi par tous les membres de la Jeunesse libre allemande. Ce quotidien a connu un grand succès en Allemagne de l'est à l'époque de la RDA.

Culture du sport[modifier | modifier le code]

Le sport était très important en RDA, les compétences à l'école étaient très hautes. Il devait aussi y avoir beaucoup de discipline. Le sport à l'école était très intensif et le sport loisir était peu cher, ce qui était un avantage pour les jeunes. Le sport était aussi utilisé pour la propagande. L’État a développé des structures tentaculaires de détection et formation des jeunes talents dans toutes les disciplines et particulièrement dans les sports olympiques (athlétisme, natation), n’hésitant pas à pratiquer systématiquement le dopage pour décrocher médailles et titres. La RDA avait de ce fait un très bon niveau et était l'une des meilleures nations lors des compétitions internationales. Parmi les athlètes célèbres, nous pouvons par exemple citer Katarina Witt (patineuse artistique), Marlies Göhr (athlète), Cornelia Ender (nageuse), Gabi Seifert (patineuse artistique), Jens Weißflog (skieur), etc. Tous ces sportifs avaient des privilèges vis-à-vis du parti, ils recevaient une maison, une voiture en récompense de leurs résultats.

Musique[modifier | modifier le code]

La musique comme dans toutes les cultures est un aspect important. La RDA avait ses chanteurs, qui bien sûr étaient contrôlés par le parti. En Allemagne de l'Est, la musique rock allemande produite s'appelait Ostrock.

Les groupes, chanteurs(ses) de RDA :

Littérature d'enfant[modifier | modifier le code]

Les enfants eux aussi avaient accès à une culture. Ils avaient la possibilité de lire des productions d'Allemagne de l'Est, spécialement écrit pour eux. Pour faire face au Mickey Mouse de l'Ouest, les auteurs créèrent alors une revue de même type. Les personnages de la littérature d'enfant étaient par exemple Bummi, die Abrafaxe, der Sandmann (le marchand de sable), Herr Fuchs und Frau Elster, Pittiplatsch und Schnatterinchen ou Alfons Zitterbacke. Ces personnages étaient bien sûr des exemples pour la jeunesse et étaient politiquement corrects.

Les chansons, les poèmes et les histoires, les livres pour enfant ou même les films n'étaient pas beaucoup publiés ou tournés. Pour les films, il s'agissait seulement de petites scènes quotidiennes mais toujours avec un arrière-plan politique, comme avec les chansons des Pionniers : Wenn Mutti früh zur Arbeit geht (Lorsque maman va au travail tôt le matin)...

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Büscher, Wolfgang: Für manche leuchtet der Westen matter. Einstellungen kritischer DDR-Jugendlicher zum Westen am Beispiel der Zeitschrift „Temperamente“. In: Edition Deutschlandarchiv (Hg.): Lebensbedingungen in der DDR. Siebzehnte Tagung zum Stand der DDR-Forschung in der Bundesrepublik Deutschland 12. bis 15. Juni 1984, Köln 1984.
  • Fehr, Helmut: Sozialistische Lebensweise und gegenkulturelle Orientierungen. In: Edition Deutschlandarchiv (Hg.): Lebensbedingungen in der DDR. Siebzehnte Tagung zum Stand der DDR-Forschung in der Bundesrepublik Deutschland 12.bis 15. Juni 1984, Köln 1984, S. 77. „Eine eigenständige Jugendkultur wird für die DDR als Randphänomen aufgefasst; die Rolle nichtorganisierter Bezugsgruppen Jugendlicher wird auf den Freizeitbereich beschränkt oder als Ausdruck eines unpolitischen Generationskonfliktes klassifiziert.“
  • Funk, Thomas P.: Unterm Asphalt, Die Kunden vom Lichtenberger Tunnel. In: Rauhut, Michael, Thomas Kochan Hg.: „Bye Bye, Lübben City, Bluesfreaks, Tramps und Hippies in der DDR, Berlin 2004.
  • Helmberger, Peter : Blauhemd und Kugelkreuz. Konflikte zwischen der SED und den christlichen Kirchen um die Jugendlichen in der SBZ/DDR, Munich, 2008.
  • Korfes, Gunhild: Zur Entwicklung des Rechtsextremismus in der DDR, in: Kriminolog. Jn., Jg. 24, H. 1, 1992
  • Kranich, Sebastian: Erst auf Christus hören, dann auf die Genossen. Bausoldatenbriefe: Merseburg, Wolfen, Welzow 1988/89, Halle 2006.
  • Lindner, Bernd: Das eigentliche Gestaltungsfeld. Kulturelle Prägungen der Jugendgenerationen in der DDR. In: Deutschlandarchiv: Zeitschrift für das vereinte Deutschland, Heft 1/2005.
  • Minister der Deutschen Demokratischen Republik, Ministerium für Staatssicherheit, Der Minister, Dienstanweisung Nr. 4/66 zur politisch-operativen Bekämpfung der politisch-ideologischen Diversion und Untergrundtätigkeit unter jugendlichen Personenkreisen in der DDR. In: Das Ministerium für Staatsicherheit und die Jugend in der DDR, Arbeitsmaterial zu der Tagung „Jugend und Jugendkultur in der DDR“, Magdeburg 2004.
  • Ohse, Marc-Dietrich : Jugend nach dem Mauerbau, Anpassung, Protest und Eigensinn (DDR 1961-1974), Berlin 2003.
  • Oschlies, Wolf : Jung sein in der DDR. In: Edition Deutschlandarchiv Hg.: Lebensbedingungen in der DDR. Siebzehnte Tagung zum Stand der DDR-Forschung in der Bundesrepublik Deutschland 12.bis15. Juni 1984, Köln 1984.
  • Pietzsch, Henning : Jugend zwischen Kirche und Staat, Geschichte der kirchlichen Jugendarbeit in Jena 1970-1989. Köln, Weimar, Wien 2005.
  • Pingel-Schliemann, Sandra : Observieren, zersetzen, liquidieren, Zersetzungsstrategien des Ministeriums für Staatssicherheit gegen „feindlich-negative“ Kräfte in der DDR, Dissertation, Hambourg 2000.
  • Rauhut, Michael : Kleine Fluchten, Vom Blues einer unruhevollen Jugend. In: Rauhut, Michael/Thomas Kochan (Hgg.): Bye Bye, Lübben City, Bluesfreaks, Tramps und Hippies in der DDR, Berlin 2004.
  • Reiprich, Siegfried : Der verhinderte Dialog. Meine politische Exmatrikulation, Berlin 1996 / 2001 (erweiterte Auflage).
  • Reitel, Axel : Jugendstrafvollzug in der DDR am Beispiel des Jugendhauses Halle, Sachbuch, Berlin, 2006.
  • Ders. : Schöne Jugend. Jugendliche im Widerspruch zur DDR, Fünf Feature, Berlin, 2007.
  • Rohmann, Gabriele: Are the kids allright? Jugendkulturen zwischen Politik, Kommerz und neuem Nationalbewußtsein. In: Deutschlandarchiv: Zeitschrift für das vereinte Deutschland, Heft 1/2005.
  • Scheer, Udo : Vision und Wirklichkeit, Die Opposition in Jena in den siebziger und achtziger Jahren, Berlin 1999.
  • Siegfried, Detlef : Turn On, Tune In, Drop Out. Gegenkultur und Massenkultur in der westdeutschen Konsumgesellschaft der 60er Jahre. In: Deutschlandarchiv: Zeitschrift für das vereinte Deutschland, Heft 1/2005.
  • Suckow, Michael: Grün und blau schmückt die Sau, Der Stil der Szene, In: Rauhut, Michael/Thomas Kochan (Hgg.): Bye Bye, Lübben City, Bluesfreaks, Tramps und Hippies in der DDR, Berlin 2004.
  • Thüringer Archiv für Zeitgeschichte „Matthias Domaschk“ (Hg.): Zwischen Utopie und Resignation, vom Bleiben und Gehen, Jugendkultur in der DDR in den 80er Jahren am Beispiel der Großveranstaltung „Jugend 86“ in Rudolstadt, Iéna 2003.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Témoignages recueillis par mes soins
  • Das dicke DDR-Buch, Weltbild, Genehmigte Lizenzausgabe für Verlagsgruppe Weltbild GmbH, Augsburg, 2002