Crusader Kings 2

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Crusader Kings 2

Développeur
Éditeur

Date de sortie

(Windows)[1]
(OS X)[2]

(Linux)[3]
Genre
Mode de jeu
Plate-forme

Langue
Moteur
Clausewitz Engine
Version
3.1 Checksum: (KKAD)[4]

Évaluation
ESRB : T ?[5]
PEGI : 12 ?[6]
USK : 12 ?[7]
Site web

Crusader Kings (d)

Crusader Kings 2 est un jeu vidéo de grande stratégie, s'inscrivant dans le genre wargame, développé par le studio suédois Paradox Development Studio et édité par Paradox Interactive, sorti le 14 février 2012. Il s'agit de la suite logique du premier opus, Crusader Kings sorti en 2004. La version Mac OS X a vu le jour le , la version Linux est quant à elle sortie le .

Cet opus fait office de suite à Crusader Kings 1 et est le deuxième de la série Crusader Kings. Sa suite Crusader Kings 3 est sortie en 2020.

Concept du jeu[modifier | modifier le code]

Le jeu place le joueur à la tête d'une des familles régnantes de l'Ancien Monde (Europe, Moyen-Orient, Inde), dans un contexte médiéval s'étendant de 1066 à 1453, dates respectives de la conquête normande de l'Angleterre et de la chute de Constantinople. (La date de début est 867 avec le DLC The Old Gods et 769 avec le DLC Charlemagne.) Le joueur peut ainsi contrôler un comté, un duché, un royaume ou encore un empire, le tout dans le respect de la logique historique relative à l'époque. En tant que dirigeant, le joueur doit prendre en compte les interactions féodales (avec son suzerain, ses vassaux), la gestion économique, militaire et diplomatique d'un conflit, ou encore l'aspect religieux de la chose, en préservant une image de dirigeant pieux afin de s'attirer les grâces papales. En effet, le joueur sera amené à prendre part aux croisades ayant ébranlé le Moyen-Orient à cette époque, à faire face à l'établissement de sectes hérétiques dans ses villes ou encore aux communautés païennes du Nord et de l'Est. D'autres possibilités s'offrent aux joueurs, comme celle de marier leur dirigeant ou sa progéniture à des dignitaires étrangers, cimentant ainsi de solides alliances, ou encore celle de pouvoir instrumenter complots et intrigues en vue d'assassiner quelque haut dignitaire national ou de révoquer les titres et terres d'un vassal potentiellement dangereux. Enfin, il sera important de ne pas être un dirigeant tyrannique s'accaparant toutes les conquêtes, au risque de voir la colère gronder dans les rangs des vassaux, ces derniers pouvant se liguer contre vous afin de vous renverser à l'issue d'une sanglante guerre civile. À sa sortie, la carte du jeu contenait 1 016 provinces, les extensions successives ayant ensuite porté ce nombre à 1 438[8].

DLC et extensions[modifier | modifier le code]

Crusader Kings 2 bénéficie aujourd'hui de nombreux patchs et DLC, rajoutant des blasons, des skins pour les unités et des musiques afin de mieux coller à la réalité historique et artistique de l'époque, ou permettant de personnaliser l'apparence physique de son dirigeant. Les plus importants, présentés ici, modifient directement le système de jeu.

Sword of Islam[modifier | modifier le code]

Première grande extension sortie le [9], Sword of Islam, permet au joueur de se placer à la tête d'un sheikhat, d'un émirat ou d'un califat musulman. Cette extension permet également d'avoir un dirigeant polygame[10]. Notons également l'apparition d'un nouvel élément de gameplay, la décadence, censée symboliser la décadence des dynasties musulmanes au fil des siècles. Elle se calcule en prenant en compte divers facteurs (défaites et annexion de territoires par l'ennemi, membres de la dynastie faibles, hérésie prépondérante, pérennité de la dynastie douteuse…), infligeant ainsi des malus au joueur au niveau du moral des troupes et des rentes mensuelles. Elle peut cependant agir en bonus sur ces mêmes éléments, si le joueur parvient à agrandir le domaine dynastique, à fournir terres et titres à ses proches et à rester conforme aux lois musulmanes. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux dynasties musulmanes des blasons, des skins d'unités et des musiques.

Legacy of Rome[modifier | modifier le code]

Seconde extension sortie le , Legacy of Rome ajoute plusieurs événements et décisions pour l'Empire byzantin tels que la possibilité de recréer l'Empire romain ou de réparer le grand Schisme[11]. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux dynasties byzantines des blasons, des skins d'unités et des musiques.

Sunset Invasion[modifier | modifier le code]

Sunset Invasion est sorti le . Il ne s'agit pas d'un DLC mineur car il modifie le système de jeu, mais il n'est pas considéré comme une extension à part entière[8]. Il évoque pour la première fois dans cette série un événement imaginaire : une hypothétique invasion aztèque de l'Europe[12] dont les descriptions appuient la similitude avec la colonisation agressive des Européens en Mésoamérique quelques siècles plus tard.

The Republic[modifier | modifier le code]

Troisième extension, The Republic est sortie le , elle permet au joueur d'incarner le patricien d'une république marchande (La Hanse, Venise, Gênes, Pise ou le Gotland) dans un nouveau système de jeu basé sur le commerce à travers la Méditerranée (désormais depuis la version 2.1, agrandissant la carte vers l'Inde, des républiques marchandes peuvent être créées dans l'océan Indien) via des comptoirs[13]. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux familles marchandes des blasons, des skins d'unités et des musiques.

Il est à noter que la République marchande d'Amalfi existe également mais est uniquement jouable si le joueur possède l'extension The Old Gods.

The Old Gods[modifier | modifier le code]

Quatrième extension, The Old Gods est sortie le . Elle permet au joueur de contrôler des dirigeants païens ou zoroastriens, avec leur propre interface ainsi que leurs propres décisions et événements, et ajoute l'année 867 comme nouvelle date de départ, peu après la création du Royaume de Rus[14]. Elle ajoute également des provinces supplémentaires à la carte, portant leur nombre total à 1111[8]. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux peuples païens des blasons, des skins d'unités et des musiques.

Sons of Abraham[modifier | modifier le code]

Cinquième extension, Sons of Abraham est sortie le , et est centrée sur les mécanismes religieux des trois principales religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. Il est possible d'incarner un dirigeant juif, de recréer le Royaume d'Israël et de rebâtir le Temple de Salomon, ou bien de suivre la voie du mutazilisme ou de l'acharisme pour les souverains musulmans. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux ordres religieux des skins d'unités et des musiques.

Rajas of India[modifier | modifier le code]

Sixième extension, Rajas of India est sortie le . Elle repousse les frontières de la carte vers l'Est, et permet au joueur d'explorer l'Inde et l'Asie centrale, lui permettant également de contrôler des dirigeants des religions indiennes : bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, ainsi qu'un certain nombre de variantes. L'extension ajoute ainsi un grand nombre de cultures propres à ces régions, ainsi que de nombreux royaumes et trois empires. Elle apporte enfin une deuxième aire maritime, l'océan Indien, permettant de naviguer à l'Est et d'y fonder des Républiques. En outre cette extension ajoute de nombreux événements et décisions, dont l'unification de l'Inde en un unique empire. Elle ajoute également des provinces supplémentaires à la carte, portant leur nombre total à 1 438[8]. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux nations indiennes des portraits, des skins d'unités et des musiques.

Charlemagne[modifier | modifier le code]

Septième extension, Charlemagne est sortie le . Elle permet de démarrer la partie en 769 (ce qui permet d'introduire de nouveaux peuples comme les Francs, les Saxons, les Pictes, les Wisigoths…) et ajoute de nombreux événements concernant Charlemagne. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant à diverses nations européennes des blasons, des skins d'unités et des musiques. Le joueur peut créer de nouveaux titres (des nouveaux royaumes et empires) qui n'existent pas dans le jeu de base. Les empereurs ont la possibilité de nommer des vice-rois pour gérer une partie de leur royaume à leur place. Il y a maintenant la possibilité d'accéder à un historique de sa dynastie.

Way of Life[modifier | modifier le code]

Huitième extension, Way of Life est sortie le . Elle améliore la gestion du personnage incarné par le joueur ainsi que les mécanismes diplomatiques. Cette extension modifiant le système de jeu est accompagnée par plusieurs DLC ajoutant aux nations ibériques des portraits et des skins d'unités.

Horse Lords[modifier | modifier le code]

Neuvième extension, Horse Lords est sortie le . Elle se concentre sur la gestion des hordes d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, en rajoutant notamment un système de gouvernement et d'héritage dédié. Elle introduit également la route de la soie, dérivée du système des comptoirs commerciaux, et des forts permettant d'améliorer la défense.

Conclave[modifier | modifier le code]

La dixième extension, Conclave, est sortie le . Elle apporte principalement des modifications au niveau du conseil royal et des prises de décisions légales. Elle modifie également le système d'éducation des enfants et ajoute la formation de coalitions contre un ennemi commun. Plusieurs autres ajouts mineurs et gratuits accompagnent cette extension.

The Reaper's Due[modifier | modifier le code]

La onzième extension, The Reaper's Due, est sortie le . Elle se concentre sur les problématiques liés aux épidémies et à la manière de les gérer à travers de nouveaux personnages de cours comme le médecin royal.

Monks and Mystics[modifier | modifier le code]

La douzième extension, Monks and Mystics, est sortie le . Elle ajoute les sociétés secrètes, ordres religieux et différents cultes. Elle permet également de mener des fouilles archéologiques afin de retrouver différentes reliques religieuses.

Ruler Designer[modifier | modifier le code]

Ruler Designer est une extension mineure sortie le . Elle donne la possibilité en début de partie de personnaliser son personnage (caractéristiques physiques, famille et statistiques) et sa dynastie (blason, nom).

Jade Dragon[modifier | modifier le code]

L'extension mise en ligne en permet d'obtenir des interactions — et avantages militaires comme commerciaux — avec la partie occidentale de l'Empire chinois ainsi que de nouveaux artéfacts. Si la carte n'est pas agrandie, en revanche des protectorats chinois apparaissent avec un gouverneur omnipotent à leur tête. Le système de Route de la soie a été revu et optimisé pour la rendre plus stratégique et offrir des alternatives.

Holy Fury[modifier | modifier le code]

Sortie le , cette extension se concentre principalement sur la religion en introduisant la possibilité de canoniser certains personnages pieux, une refonte du système des croisades ou encore la possibilité de créer sa propre religion païenne en choisissant ses dogmes et son fonctionnement. Il est désormais possible de rejoindre une loge de guerriers païenne, de charmer ou contrarier d'autres personnages et de transmettre ses exploits à ces descendants en fondant une lignée légendaire. En dehors d'une multitude d'autres changements mineurs, Holy Fury permet de commencer une nouvelle partie sur une carte « brisée » contenant uniquement des petits royaumes ou même de créer une carte aléatoire selon de nombreux paramètres réglables[15].

Période couverte et lien avec Europa Universalis 4[modifier | modifier le code]

À la sortie initiale du jeu, le joueur ne pouvait plus jouer après 1453, date symbolique de la fin du Moyen Âge, et devaient se contenter de recommencer une partie. En revanche, depuis la sortie d’Europa Universalis 4, par les mêmes développeurs, il est possible d'exporter la partie vers ce jeu à l'aide d'un DLC offert lors de la précommande du jeu, et de reprendre les rênes de son pays (ou des autres). Si la plupart des pays réapparaîtront, le système féodal est remplacé par les mécanismes de jeu d’Europa Universalis 4. De plus, le Saint-Empire romain germanique, traité dans Crusader Kings 2 comme un État à part entière, subit une décomposition majeure en plusieurs sous-États après la conversion de la partie (à moins que certaines conditions n'aient été réunies par l'Empereur). Sachant que les cartes de Crusader Kings 2 et de Europa Universalis 4 ne sont pas les mêmes, une légère modification du nombre de provinces ainsi que des frontières peut s'ensuivre.

Mods[modifier | modifier le code]

Grâce à la retranscription relativement réaliste du système féodal, Crusader Kings II a permis la création de nombreux mods permettant au joueur de modifier le jeu, que ce soit en modifiant légèrement le système de jeu ou en le transposant dans une autre région, réelle ou fictive, comme par exemple dans l'univers du Trône de fer[16] ou dans celui du Seigneur des anneaux.

Réception[modifier | modifier le code]

Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média Note
Canard PC (FR) 8/10[17]
PC Gamer (UK) 87/100[18]
Presse numérique
Média Note
GameSpot (US) 8/10[19]
IGN (US) 8/10[20]
Jeuxvideo.com (FR) 18/20[21]
Agrégateurs de notes
Média Note
Metacritic 82/100[22]

Une démo fut présentée au public le 4 février 2012, permettant d'incarner quatre personnages sur une période de vingt ans. À sa sortie, le jeu bénéficia d'un bon accueil à la fois critique et commercial, obtenant une note de 82 sur 100 sur Metacritic.

En janvier 2015, les développeurs annoncèrent avoir vendu plus de 1,1 million d'unités du jeu, ainsi que 2,5 millions d'extensions et 5,5 millions de DLC[8]. On y apprend également que le temps de jeu moyen est de 99 heures[8].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Présentation du jeu sur le site officiel de Paradox Interactive » (consulté le ).
  2. (en) « Annonce de la sortie de CK 2 sur Mac. » (consulté le ).
  3. « Crusader Kings II sur Steam », store.steampowered.com.
  4. (en) « Crusader Kings II: 3.1 Great Works Update is now live! [checksum KKAD] - Not for problem reports », (consulté le ).
  5. (en) « ESRB pour Crusader Kings 2 », esrb.org.
  6. « PEGI pour Crusader Kings 2 », pegi.info.
  7. (de) « USK pour Crusader Kings 2 », usk.de.
  8. a b c d e et f (en) « Crusader Kings II Turns Three, Outliving Hundreds of Inconvenient Nephews », sur Forum de Paradox Interactive, (consulté le ).
  9. (en) « Sword of Islam », paradoxplaza.com.
  10. (en)« Annonce de la sortie du DLC Sword of Islam. » (consulté le ).
  11. (en) « Legacy of Rome », paradoxplaza.com.
  12. (en) « Crusader Kings II: Sunset Invasion », sur Paradoxplaza (consulté le ).
  13. (en) « Crusader Kings II: The Republic », sur Paradoxplaza (consulté le ).
  14. (en) « Crusader Kings II: The Old Gods », sur Paradoxplaza (consulté le ).
  15. (en) « Save 33% on Expansion - Crusader Kings II: Holy Fury on Steam », sur store.steampowered.com (consulté le ).
  16. (en) « "There is an Awesome Game of Thrones Video Game You Can Play It Right Now" », kotaku.com.
  17. "Conquérir le monde. Mourir d'une gastro" par ackboo, CanardPC n°250.
  18. (en) « Test de PC Gamer ».
  19. (en) « Test de GameSpot ».
  20. (en) « Test de IGN ».
  21. « Test de Jeuxvideo.com ».
  22. (en) « Crusader Kings II sur Metacritic » (consulté le ).