Saint-Symphorien (Deux-Sèvres)

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Saint-Symphorien
Saint-Symphorien (Deux-Sèvres)
Château de Saint-Symphorien.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Niortais
Maire
Mandat
Fabrice Barreault
2020-2026
Code postal 79270
Code commune 79298
Démographie
Gentilé Symphoriennais
Population
municipale
1 990 hab. (2021 en augmentation de 5,74 % par rapport à 2015)
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 52″ nord, 0° 29′ 25″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 55 m
Superficie 19,01 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frontenay-Rohan-Rohan
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Symphorien
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Saint-Symphorien

Saint-Symphorien est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine (anciennement région Poitou-Charentes). Les habitants de ce grand village sont appelés les Symphoriennais et les Symphoriennaises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation de Saint-Symphorien

Saint-Symphorien sise aux latitude de 46.264 degrés Nord et longitude de 0.491 degrés Ouest, possède une superficie de 19.01 km ² (soit 1 901 hectares). Cette commune située dans l'agglomération de Niort est implantée aux portes du Marais Poitevin. Elle est également placée à 3 km de Niort. La Rochelle se trouve à 59 km, et Poitiers à 69 km. Ces deux dernières villes sont les principales villes universitaires à proximité.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Saint-Symphorien est notamment une commune limitrophe de Niort et de Aiffres (au nord-est), de Granzay-Gript (au sud) et de Frontenay-Rohan-Rohan (ouest).

Concernant Saint-Symphorien et partie de ses communes limitrophes, il est à noter la rivière Guirande (du latin "aqua randa") qui borde un coteau bocager sur ses 21 km de cheminement. La Guirande naît de plusieurs sources situées sur les communes avoisinantes de Prahecq (un bassin naturel jaillissant dénommé « Fosse de Paix ») et de Brûlain. Elle irrigue successivement les communes de Aiffres et Saint-Symphorien, puis de Frontenay-Rohan-Rohan et de Bessines, pour finalement terminer sa course dans la Sèvre niortaise. Au long de son parcours, elle baignent des près humides riches en biodiversité et permettant le développement d'une agriculture biologique. Ses crues les plus importantes sont datées du siècle dernier (en 1936 et 1982).

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Niort à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 846,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Symphorien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,7 %), prairies (10 %), zones urbanisées (8,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Symphorien est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Guirande et. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999 et 2010[17],[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Symphorien.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. 93,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1995, 1996, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Risque technologique[modifier | modifier le code]

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil haut : De Sangosse SA (activités soumises à autorisation pour le stockage de produits agro-pharmaceutique )[21],[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Saint-Symphorien est située dans une région de polyculture (agriculture céréalière et élevage). On peut cependant y trouver des services et commerces, une école, un gymnase et terrains de sport, une médiathèque, ainsi qu'une centaine d'entreprises diverses. Du fait de sa proximité avec la ville de Niort, une majorité des individus actifs de Saint-Symphorien y travaillent. Et notamment dans les nombreuses mutuelles d'assurance installées dans ladite « capitale des assurances ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , une ordonnance royale ordonne la fusion des villages de Saint-Symphorien et de Crépé. On dénombrait alors plus de 350 communes sur le territoire du département des Deux-Sèvres... Il ne reste plus que 256 communes au .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Symphorien Blason
Un griffon surmonté de trois étoiles à huit rais rangées en fasce et soutenues d'une trangle alésée; au comble chargé de deux trangles ondées.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Depuis 2001, deux maires se sont succédé :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 2020 En cours Fabrice BARREAULT[23] SE fonctionnaire ; élu au conseil municipal depuis 1995; ex-adjoint au maire sortant Pacault
mai 2014   René Pacault   Retraité
mars 2008   René Pacault   Retraité
mars 2001   René Pacault[24]   Agriculteur ; élu conseiller municipal depuis 1977 et maire depuis 1989[25]

Démographie[modifier | modifier le code]

À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Symphorien, cela correspond à 2008, 2013, 2018[26], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7539187129731 2301 1261 1991 2371 267
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2571 2291 1681 1531 0851 107989927862
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
868846854734765724767823858
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
8878811 0611 3431 5291 5071 7211 7821 876
2018 2021 - - - - - - -
1 9421 990-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Dans le bourg, le Château de Saint-Symphorien est entouré d'une ancienne orangerie et d'un grand parc arboré ouvert qui acceille promeneurs et pique-niqueurs. Le château possède en façades deux tours rondes caractéristiques qui sont datées des XIVe et XVe siècles. Très délabré, cet édifice fut reconstruit en partie au XIXe siècle. Deux de ses salles possèdent encore des papiers peints de 1825 restaurés avec soins.

En 1996, la mairie de Saint Symphorien fait l’acquisition du château en périls. Elle le fait restaurer dans les règles de l'art; puis s'y installe. Elle y crée aussi une bibliothèque - médiathèque.

Le Château de Saint-Symphorien est l'un des 146 monuments historiques classés du département deux-sèvrien.

L'Église Saint-Symphorien de Saint-Symphorien de style roman et le Domaine de Lens sont aussi inscrits à la liste des monuments historiques des Deux-Sèvres ; respectivement en 1927[29] et en 1992.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Symphorien et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Niort » (commune de Niort) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Niort » (commune de Niort) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Niort », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Symphorien », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
  21. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  22. « Sites classés Seveso seuil haut dans les Deux-Sèvres », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le )
  23. election-municipale.linternaute, consulté le 30 décembre 2020
  24. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
  25. ouest-france.fr, consulté le 30 décembre 2020
  26. « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )