Couvent Sainte-Garde-des-Champs de Saint-Didier

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Notre-Dame de Sainte-Garde
Vue générale
Vue générale
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse d'Avignon
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1981)
Site web www.saintegarde.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Ville Saint-Didier
Coordonnées 44° 00′ 34″ nord, 5° 07′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Notre-Dame de Sainte-Garde
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Notre-Dame de Sainte-Garde
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Notre-Dame de Sainte-Garde

Notre-Dame de Sainte-Garde est situé à Saint-Didier, en Vaucluse.

Description[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Les missionnaires gardistes[modifier | modifier le code]

Une chapelle, dédiée à la Vierge Marie, sous le titre de Notre-Dame de Sainte-Garde, fût construite en ce lieu en 1666, par Alexandre Martin, curé de Saint-Didier. Il y adjoint un petit bâtiment pour l’accueil de retraitants.

À partir de 1699, l'abbé Martin est rejoint par quelques prêtres avignonnais, Laurent-Dominique Bertet, Esprit de Benoît, Raymond Maselli, et Joseph François de Salvador. Ils fondent alors la congrégation des Prêtres missionnaires de Notre-Dame de Sainte-Garde, qui perdurera jusqu'à la Révolution française. Elle aura la charge de plusieurs séminaires, dont un à Avignon. Pour distinguer le séminaire avignonnais de celui de Saint-Didier, l'habitude fut prise de désigner le second sous le titre de Sainte-Garde-des-Champs.

Le 24 septembre 1747, une nouvelle chapelle, bien plus grande que celle bâtie par l'abbé Martin est consacrée par l'évêque de Carpentras, Mgr d'Inguimbert.

À la Révolution, les prêtres sont dispersés et les lieux vendus comme bien national. La voûte de la chapelle est détruite pour y installer une verrerie. Une magnanerie lui succède.

Le petit séminaire[modifier | modifier le code]

À la Restauration, les bâtiments sont rachetés par un groupement de prêtres et de pieux laïcs, réunis autour de l'abbé Albert-Venance Morel, curé de Venasque. En 1818, un petit séminaire y est installé, reconnu par ordonnance royale, le 17 mars 1824. Tout au long du XIXe siècle, il formera plusieurs générations de garçons. Tous ne deviendront pas prêtres. Parmi les anciens élèves, on peut retenir, Léon Barnouin (1815-1888), qui restaurera l'ordre cistercien à Sénanque et Lérins au milieu du XIXe siècle, ou encore les félibres, Félix Gras, Clovis Hugues, Victor Lieutaud, Malachie Frizet, François Jouve. Cette pépinière de félibres s'explique par la présence à Sainte-Garde de l'abbé Emmanuel Bernard (1838-1913), ardent défenseur du provençal à une époque où l'École publique exclut l'usage des langues régionales.

À partir de 1833, les bâtiments sont peu à peu construits pour donner au site sa physionomie actuelle. La chapelle, dessinée par l'abbé Joseph Pougnet, est édifiée entre 1859 et 1863, puis bénie en 1867.

En 1906, à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État, le petit séminaire est fermé. Les bâtiments sont attribués au département, qui ne sait qu'en faire mais a reçu consigne de ne pas le vendre pour éviter un rachat par l'Église.

Les vicissitudes du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, les locaux servent d’hôpital militaire, notamment pour les soins des victimes de gaz de combat.

Dans les années 30, une École de Plein Air s'installe à Sainte-Garde. Elle accueille des enfants retirés à la garde de leurs parents.

Après l'invasion de la zone libre en 1942, une partie des bâtiments est réquisitionnée par l'armée allemande qui y installe un hôpital militaire. En 1944, au moment de fuir, les Allemands tentent d'incendier Sainte-Garde qui sera sauvé par les habitants de Saint-Didier. Quelques piliers rougis par le feu gardent trace de cet épisode.

Après la guerre, l'École de Plein Air continue son œuvre jusqu'en 1971. À cette date, les bâtiments, souffrant de manque d'entretien, sont jugés dangereux pour les enfants et le bâtiment est évacué.

Le domaine est racheté par l’Institut Notre-Dame de Vie, qui le restaure. L'édifice est alors inscrit aux monuments historiques depuis 1981[1]. La restauration permet d'accueillir des retraitants. Depuis 2013, l'institut procède à l'enseignement de la théologie et à la formation des prêtres.

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00082148, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Henri Choisselet, Saint-Didier, Sainte-Garde, Le Beaucet, Le Valsaint et le pèlerinage de Saint-Gens, Éd. Barthélémy, Avignon, 1995.

Marie-Madeleine CompèreDominique Julia, Les collèges français, 16e-18e siècles. [disponible sur Persée : https://www.persee.fr/issue/inrp_0000-0000_1984_ant_10_1]

Gérard Ovarlez, "Notre-Dame de Sainte-Garde à Saint-Didier", Études Comtadines 23, octobre 2015.

Martine Reynaud, Notre-Dame de Sainte-Garde. Un lieu, une histoire, MG Imprimerie, Pernes-les-Fontaines, 2017.

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]