Cosmydor

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cosmydor est une marque française de cosmétiques, née en 1877 près de Paris, qui proposait des eaux de toilettes, dentifrice, poudres, crèmes et savons. Elle fut notamment promue par une affiche très connue de Jules Chéret, réalisée en 1891, qui continue d'être considérée comme l'une des plus belles affiches de l'histoire de la publicité[réf. nécessaire][1],[2],[3].

Iconique affiche Cosmydor par Jules Chéret 1891

L'activité de fabrication de savons de Cosmydor devint son cœur de métier, notamment par une série de fusions avec la Savonnerie Continentale puis la Savonnerie Rémy. L'entreprise ferme ses portes à la suite de la mort de son propriétaire en 1968, mais la marque est relancée en 2018 par un entrepreneur français.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1877, la première mention de Cosmydor apparait dans la revue La France Médicale du . Y est décrit un produit « composé exclusivement de végétaux », jouissant des « propriétés les plus diverses et les plus utiles » pour l'« hygiène, et par conséquent la santé publique ».

À partir de la fin des années 1870, de nombreuses publicités et archives commerciales sont trouvées en France, et bien au-delà en Belgique[4], Hollande[5], Allemagne[6], Grande-Bretagne[7],[8], Espagne[9],[10], Suisse[11], Finlande[12], Algérie[13], Turquie[14], Venezuela, Australie, au Canada[15], et aux États-Unis[16].

Cosmydor se spécialise rapidement dans la savonnerie, et fusionne avec la Savonnerie Continentale, dans les années 1890 puis avec la savonnerie Rémy (elle-même fondée en 1855[17]) au début des années 1920. Se déclinent alors des centaines de références dont on trouve encore la trace sous format d'étiquettes et de boites, au design art nouveau et art déco[18].

En 1898, Cosmydor emploie à Levallois soixante-cinq femmes pour trente-cinq hommes dans un bâtiment occupant un parcelle de 2 800 m2 équipée d'une force motrice de 40 chevaux et de l'électricité[19]. La fusion avec la Savonnerie Rémy conduit au déménagement et au regroupement des usines à Pantin[20].

En 1968, à la suite d'une crise de succession, l'activité de Cosmydor cesse.

Prix[modifier | modifier le code]

Cosmydor 1877
1er article présentant Cosmydor le 17 octobre 1877 (La France médicale).

Héritage artistique[modifier | modifier le code]

Relance[modifier | modifier le code]

En 2015, un entrepreneur français, Xavier Quattrocchi-Oubradous, décide de la relancer ; l'opération est effective en 2018[28],[29].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « 24 of the Most Beautiful Ads Ever Made », sur Insights, (consulté le )
  2. (en) « 24 Of The Most Beautiful Ads Ever Made », sur Gizmodo Australia, (consulté le )
  3. « Cosmydor Savon se vend partout », sur collections.madparis.fr (consulté le )
  4. Recueil officiel des marques de fabrique et de commerce contenant les marques déposées en Belgique en conformité de la loi du 1er avril 1879, E. Bruylant, (lire en ligne)
  5. Norbert Dekeyn, Entrepôt général de parfumeries & spécialités anglaises, françaises & américaines, articles pour parfumeurs & coiffeurs, vente en gros, commission, exportation, Bruxelles, Norbert Dekeyn, 46 p. (lire en ligne), p. 33
  6. « Strassburger neue Zeitung », sur Gallica, (consulté le )
  7. (en) Chemist and Druggist : The Newsweekly for Pharmacy, Benn Brothers., (lire en ligne)
  8. (en) The Pharmaceutical Journal and Pharmacist, (lire en ligne)
  9. (es) Escenario2 : revista de análisis político, E. Soto, (lire en ligne)
  10. (es) La Moda elegante ilustrada : periódico de las familias, (lire en ligne)
  11. « Der Bund 17 mai 1879 — e-newspaperarchives.ch », sur www.e-newspaperarchives.ch (consulté le )
  12. (en-GB) « Hufvudstadsbladet, nr: 31B - 1902-02-02 », sur www.europeana.eu (consulté le )
  13. « L'Echo d'Alger : journal républicain du matin », sur Gallica, (consulté le )
  14. (ar) « Publicité », sur dspace.ankara.edu.tr
  15. « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
  16. (en) « Toilet accessories », The Seattle star, vol. 13, no 146,‎ , p. 8 (ISSN 2159-5577, lire en ligne, consulté le )
  17. « Mission à l'ethnologie - DAPA - MCC », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  18. (it) ARTE it Srl, « L’arte in tasca. Calendarietti, réclame e grafica 1920-1940 - Mostra - Modena - Museo della Figurina - Arte.it », sur arte.it (consulté le )
  19. Rosine LHEUREUX, Une histoire des parfumeurs : France 1850-1910, Ceyzérieu, Champ Vallon, , 341 p. (ISBN 979-10-267-0434-8, lire en ligne)
  20. Francis Elzingre et Jean-Claude Piffret, Déjà Hier N°4, la revue des collectionnautes, Elzingre Francis (lire en ligne)
  21. Gilles Lipovetsky et Jean Serroy, L’esthétisation du monde. Vivre à l'âge du capitalisme artiste, Editions Gallimard, , 493 p. (ISBN 978-2-07-248709-5, lire en ligne)
  22. Jules Chéret, Réjane Bargiel, Ségolène Le Men et Musée des arts décoratifs (France), La Belle Époque de Jules Chéret : de l'affiche au décor, Les Arts Decoratifs, (ISBN 978-2-7177-2466-0, lire en ligne)
  23. « Cosmydor »
  24. « Le Parapluie de l’escouade - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  25. Alphonse Allais, Le Parapluie de l'escouade, BnF collection ebooks, , 210 p. (ISBN 978-2-346-04426-9, lire en ligne)
  26. « À l’œil/Chroniques du bon sens - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  27. « En ribouldinguant/14 - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  28. Par D. PLe 30 avril 2018 à 16h49, « Cosmydor, la cosmétique vertueuse », sur leparisien.fr, (consulté le )
  29. « Le nouvel âge d'or de Cosmydor », Le Journal des femmes, 25 octobre 2018.

Liens externes[modifier | modifier le code]