Corps de réaction rapide européen
Corps européen Eurocorps | ||||
Situation | ||||
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Création | ||||
Type | Corps d'armée | |||
État-major | Strasbourg, France | |||
Coordonnées | 48° 32′ 55″ N, 7° 46′ 54″ E | |||
Langue | Allemand, espagnol, français, néerlandais (officielles) - anglais[réf. nécessaire] | |||
Organisation | ||||
Membres | France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Espagne | |||
Effectifs | 60 000 hommes | |||
Général commandant | Guy Buchsenschmidt (Belgique) | |||
Site web | http://www.eurocorps.org/ | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Europe
Géolocalisation sur la carte : Strasbourg
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Le Corps européen, ou Eurocorps (en allemand Eurokorps), est un corps d'armée regroupant des contingents de cinq pays européens ainsi que quatre pays associés.
Engagé dans son ensemble, le Corps européen peut commander jusqu'à 60 000 hommes des forces terrestres. Son quartier général est situé à Strasbourg, capitale européenne.
Créé en 1992 et déclaré opérationnel en 1995, il est une initiative franco-allemande à laquelle se sont successivement joints la Belgique (1993), l’Espagne (1994) puis le Luxembourg (1996)[1],[2].
Outre les cinq pays membres (« nations-cadre »), qui se partagent toutes les responsabilités, quatre pays sont associés : la Grèce, la Pologne, la Turquie et l'Italie. N'ayant pas de pouvoir décisionnel, ils affectent un nombre limité d'officiers et sous-officiers à l’État-major, à Strasbourg[3]. À partir du 1er janvier 2016, la Pologne deviendra le sixième pays membre de l'Eurocorps.
Organisation
L'emploi du Corps européen en opération relève d'une décision des cinq nations-cadres. Un Comité commun, composé des chefs d’état-major de la défense et des directeurs politiques du Ministère des Affaires étrangères de chacune de ces nations, se réunit annuellement pour prendre toutes les décisions majeures concernant l'Eurocorps.
Le Corps européen n’est subordonné à aucune organisation militaire ; c’est le Comité qui évalue les demandes d’aide d’organisations multinationales comme[1]:
- l’ONU (pour les missions de Casques bleus),
- l’Union européenne (dans le cadre de la Politique européenne de sécurité et de défense),
- l’OTAN , et
- l’OSCE.
Le Corps européen peut également être déployé au profit des nations-cadres.
Son commandement est assuré par un général de corps d'armée appartenant à l'une des nations cadres et pour un mandat de deux ans.
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L’insigne de poitrine. -
L’insigne de bras. -
L’insigne de béret.
Quartier général
Le Quartier général (QG) du Corps européen, est installé au Quartier Aubert de Vincelles au Neuhof à Strasbourg (bus Modèle:Ligne CTS et Modèle:Ligne CTS arrêt Neuhof Corps européen). Il a aussi occupé, temporairement, l'immeuble du n°7 quai Sturm près du Tribunal[4]. Son centre des télécommunications et de l'informatique est situé dans le Quartier Médard construit en 1999 juste à côté du Quartier Aubert de Vincelles[4].
Le Quartier général est composé des unités suivantes :
- Un Groupe de commandement, composé du général commandant, du général adjoint, du chef d'état-major, des 3 sous chefs d'état-major, les représentations air et marine, les conseillers juridiques, le bureau de presse et de relations publiques, un conseiller médical et un conseiller politique (celui-ci seulement pendant des engagements).
- Un État-major d’environ 350 personnes. Cet État-major inclut également des officiers grecs, italiens, polonais et turcs.
- Une Brigade multinationale d’appui au commandement (MNCS Bde) est colocalisée à Strasbourg. Cette brigade est subordonnée au Quartier général du Corps. Elle fournit l’appui lors des déploiements. La brigade dispose d’unités mises à la disposition par les nations sur une base de cas par cas.
- La brigade comprend aussi un État-major spécifique (permanent) de 35 militaires, installé à Strasbourg.
- Un bataillon de quartier général (subordonné à la MNCS Bde) fournit au Quartier général la protection, les moyens de transport, l’alimentation, etc. Ce bataillon permanent de 500 militaires peut être renforcé significativement en cas d’engagement. Il est caserné dans les quartiers Lizé et Lyautey au Neuhof à Strasbourg (tram Modèle:Ligne CTS et bus Modèle:Ligne CTS station Saint Christophe).
L’allemand, l'espagnol, le français et le néerlandais sont les langues officielles. L’anglais est la langue opérationnelle.
Unités subordonnées
En cas de déploiement, l'Eurocorps se voit subordonner les forces terrestres nécessaires à la réalisation de sa mission. Les nations-cadres, pour ce qui les concerne, peuvent lui affecter les unités suivantes :
- La brigade franco-allemande.
- La contribution française :
- Un État-major de force (équivalent d’un QG de division).
- La contribution allemande :
- Une unité de la taille d'une division comme la 10e division blindée (BD10), avec son QG à Sigmaringen.
- La contribution belge :
- La 1e brigade médium basée à Bourg-Léopold.
- La contribution espagnole :
- Le Cuartel general del mando de fuerzas pesadas (CGMFP) (Quartier général des forces lourdes), à Burgos, comprenant une division mécanisée.
- La contribution luxembourgeoise :
- Une compagnie de reconnaissance (180 hommes), basée à Diekirch, comprenant deux sections de reconnaissance, une section antichar et un élément de soutien logistique (en opérations, cette compagnie est probablement intégrée dans la contribution belge).
Contrairement à la Brigade franco-allemande et à l’État-major de la MNCS Bde, qui sont en permanence sous le commandement opérationnel du QG de l’Eurocorps, les contributions nationales restent sous commandement national en temps de paix. Elles deviennent entièrement subordonnées après que le transfert d’autorité a été décidé par les États membres.
Le type et la taille des unités répondant aux besoins de l’Eurocorps doivent être déterminés en fonction de la mission confiée, de l’emploi probable et de l’objectif opérationnel.
Commandants du Corps européen
- Général de corps d'armée Helmut Willmann : 1993–1996 (Allemagne)
- Général de corps d'armée Pierre Forterre : 1996–1997 (France)
- Lieutenant-général Léo Van Den Bosch : 1997–1999 (Belgique)
- Général de corps d'armée Juan Ortuño-Such : 1999–2001 (Espagne)
- Général de corps d'armée Holder Kammerhoff : 2001–2003 (Allemagne)
- Général de corps d'armée Jean-Louis Py : 2003–2005 (France)
- Lieutenant-général Charles-Henri Delcour : 2005–2007 (Belgique)
- Général de corps d'armée Pedro Pitarch : 2007–2009 (Espagne)
- Général de corps d'armée Hans-Lothar Domröse : 2009–2011 (Allemagne)
- Général de corps d'armée Olivier de Bavinchove : 2011–juin 2013 (France)
- Lieutenant-général Guy Buchsenschmidt : depuis juin 2013 (Belgique
Effectifs
Par nations, au 1er septembre 2012 :
- France : 374
- Allemagne : 256
- Espagne : 180
- Belgique : 140
- Luxembourg : 2
- Grèce : 2
- Italie : 2
- Pologne : 19
- Turquie : 3
Déploiements, missions
- Le Corps européen a participé à des missions de maintien de paix SFOR en Bosnie de 1998 au 2000.
- Il a commandé la mission KFOR III au Kosovo du 18 avril 2000 à octobre 2000.
- Il a commandé la mission ISAF VI en Afghanistan du 9 août 2004 au 11 février 2005.
- Du 1er juillet 2006 jusqu'au 10 janvier 2007, le Quartier général du Corps européen a fourni la composante terrestre de la Force de réaction 7 de l’OTAN (NRF 7).
- Du 1er juillet 2010 jusqu'au 10 janvier 2011, le Quartier général du Corps européen fournit à nouveau des éléments pour la composante terrestre de la Force de réaction 15 de l’OTAN (NRF 15).
- De janvier 2012 à janvier 2013, l’Eurocorps a été engagé pour la quatrième fois. Il a participé activement à la conduite des opérations en Afghanistan, au sein des états-majors de la Fias. Environ 50% de l'état-major ont été deployés. Ils ont occupé des fonctions de tous ordres, principalement au sein du commandement interallié de la FIAS (ISAF Joint Command - IJC), chargé de conduire les opérations tactiques.
Membres participants
- Membres permanents (nations-cadre)
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- France (depuis 1992) – Ministère de la Défense
- Allemagne (depuis 1992) – Deutsche Bundeswehr
- Belgique (depuis 1993) – Défense Belge – Belgische Defensie
- Espagne (depuis 1994) – Ministerio de Defensa
- Luxembourg (depuis 1996) – Lëtzebuerger Arméi
- Autres pays participant seulement à l’État-major (nations associées)
Les États-Unis ainsi que la Roumanie prévoient de faire partie des nations associées.
Voir aussi
Articles connexes
- Politique européenne de sécurité et de défense (pilier de l’Union européenne)
- Identité européenne de sécurité et de défense (accord UE-OTAN)
- Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
Liens externes
- (fr) (en) Site officiel
- (en) Site officiel de la mission ISAF 6 en Afghanistan
Vidéo
Notes et références
- Comp. Domröse, Hans-Lothar 2011: „Zwei Jahre Kommandierender General des Eurokorps. Eine persönliche Bilanz.“ In: Europäische Sicherheit Nr. 10/2011. S. 13–16.
- Comp.« La participation de la France aux corps militaires européens permanents », www.ccomptes.fr (PDF).
- Comp. ww.bmlv.gv.at.
- http://eurocorps.wifeo.com/eurocorps.php