Cornillac (Drôme)

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Cornillac
Cornillac (Drôme)
Église de Cornillac.
Blason de Cornillac
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Yoann Gronchi
2020-2026
Code postal 26510
Code commune 26104
Démographie
Gentilé Cornillacais, Cornillacaises
Population
municipale
91 hab. (2021 en augmentation de 12,35 % par rapport à 2015)
Densité 4,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 26′ 38″ nord, 5° 23′ 13″ est
Altitude Min. 471 m
Max. 1 455 m
Superficie 19,44 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Rémuzat (avant mars 2015)

Localisation
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Cornillac
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Cornillac
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Cornillac
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Cornillac

Cornillac est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont dénommés les Cornillacais et les Cornillacaises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village est situé à 34 km à l'est de Nyons.

Une autre commune parmi les plus proches est La Motte-Chalancon.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Montagne de Raton.

Le site du bourg est établi sur un mamelon de sable[1].

La montagne du Raton, au sud, culminant à 1 362 m, et les monts Saint-Romans, au nord, à 1 288 m, forment les points les plus élevés de la commune.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

  • Le Cornillac est un ruisseau affluent de l'Oulle, ayant un cours de 4.5 km sur la commune de Cornillac. En 1891, sa largeur est de 7.5 m, sa pente de 91 m, son débit ordinaire est de 0.50 m3, extraordinaire de 15 m3[2].
  • La rivière Oule arrose la commune, ainsi que l'un de ses affluents, le ruisseau de Cénas[3], dont la vallée forme le relief le plus plat du territoire, ouvert vers l'ouest.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Remuzat »sur la commune de Rémuzat à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cornillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,1 %), cultures permanentes (1,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[16] :

  • 1251 : Cornillam (Masures de l'Isle Barbe, 173).
  • 1268 : Castrum de Curnilliano (inventaire des dauphins, 238).
  • 1269 : Cornillanum (inventaire des dauphins, 218).
  • 1891 : Cornillac, commune du canton de Remuzat.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Certaines formes anciennes pourraient laisser penser qu'il y a eu substitution de suffixe, -anum d'origine latine aurait été remplacé par -acum d'origine gauloise. Cette option n'est pas retenue par Albert Dauzat qui considère qu'il s'agit dès l'origine d'un toponyme en -acum semblable à Cornillé (Ille-et-Vilaine, Corneliacum 1158[17]) et Cornillé (Maine-et-Loire, Corniliacum VIe siècle)[18]. Le premier élément Cornill- représente le nom de personne latin Cornelius[18]. La localité voisine Cornillon (Cornelio 1135) est formée avec le même anthroponyme[18], voire le même personnage, mais dérivée avec le suffixe à la fois gaulois et latin -one[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

La seigneurie :

  • Terre des barons de Mévouillon[16].
  • Vers 1251 : elle est hommagée aux abbés de l'Île-Barbe[16].
    • L'Île-Barbe était un puissant monastère fondé par Charlemagne dans une île de la Saône au nord de Lyon[réf. nécessaire].
    • 1261 : les barons de Mévouillon décident de reprendre les terres que l'abbaye de l'Île-Barbe possédait tout au long de la Vallée de l'Oule (Montmorin, Bruis, Sainte-Marie, La Charce, Pommerol, Cornillac, Cornillon, Rémuzat, Lemps, Saint-May). Cet ensemble pris le nom de Claverie de la Val d'Oule. Son siège était au château de Cornillon. En 1305, la claverie devint la propriété de la Provence et forma une enclave au milieu des terres dauphinoises.[réf. nécessaire].
  • 1270 : Cornillac passe aux Isoard[16].
  • Vendue aux Ancezune[16].
  • 1330 : vendue aux Remuzat[16].
  • 1348 : une partie du fief appartient aux Agoult[16].
  • 1540 : le tout appartient aux Grolée-Mévouillon[16].
  • 1551 : L'enclave de la Val d'Oule prend le nom Terres Adjacentes de Provence. Elle sera intégrée en 1641 à la Provence puis incluse dans la circonscription judiciaire de Sisteron[19].
  • Tout début du XVIIe siècle : Cornillac appartient aux La Tour-Gouvernet, derniers seigneurs[16].

Derniers châtelains connus de Cornillac[réf. nécessaire] :

  • Pierre I Pays (1535-1606).
  • Pierre II Pays (1648-1740).
  • Louis Filis Félix Pays (1689-1777).
  • Pierre Païs Pays (1727-1791).

1787 (démographie) : 360 personnes environ[16].

Avant 1790, Cornillac était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église était sous le vocable de Sainte-Madeleine et dont les dîmes appartenaient au prieur de Cornillon, qui présentait à la cure[16].

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

Cette commune fait partie du canton de Remuzat depuis 1790[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendance politique et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1971 En cours Georges Combel[20] PS Retraité Fonction publique

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale. Il s'agit d'une communauté de communes, qui depuis 2017 regroupe 67 communes et s’occupe principalement d’actions sociales, d’associations sportives, du tourisme, entre autres choses[réf. nécessaire].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Finances locales[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 91 habitants[Note 2], en augmentation de 12,35 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
400375382411410391350360383
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
344349354314320303280274248
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
258271242172146143130122108
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1057471597681878685
2015 2020 2021 - - - - - -
819191------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Fête : le 22 juillet[1].

Loisirs[modifier | modifier le code]

  • Randonnées[1].
  • Pêche et chasse[1].

Santé[modifier | modifier le code]

Services et équipements[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

En 1992 : pâturages (ovins), lavande[1].

Arboriculture, élevage de brebis[réf. nécessaire].

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Bords de l'Oule[1].
  • La commune est proche du parc naturel régional des Baronnies provençales.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château médiéval en ruine[réf. nécessaire].
  • Village perché ancien[1].
  • Curieuse fontaine (indiquant la hausse ou la baisse du blé)[1].
  • Église paroissiale de style roman[1].
    • L'église Sainte-Marie-Madeleine est une église paroissiale située dans le haut du village. Elle a sans doute été précédée d’un sanctuaire établi dans la campagne. Le curé de Cornillac, qui est mentionné dans les textes dès 1274, dépendait du prieur de Cornillon qui lui-même dépendait de l’abbé de l'Île-Barbe. L'église du XIIIe siècle est de tradition romane tardive, très largement remaniée[25].
  • Chapelles Saint-Roch et Saint-Geniès[1].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Cornillac

D'or à la fasce ondée d'azur chargée d'un poisson d'argent[26]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Cornillac.
  2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 112.
  3. ruisseau de Cénas sur le site du SANDRE
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Cornillac et Rémuzat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Remuzat », sur la commune de Rémuzat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Remuzat », sur la commune de Rémuzat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a b c d e f g h i j k et l J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 111.
  17. Cornillé sur KerOfis (lire en ligne)[1]
  18. a b c et d Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 213a
  19. « Le temps des seigneurs », sur patrimoinedecornillac.e-monsite.com (consulté le ).
  20. Cornillac sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 14 novembre 2014).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Cornillac », sur patrimoinedecornillac.e-monsite.com (consulté le ).
  26. Armorial des communes de la Drôme