Contes du lundi

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Contes du lundi est un recueil de nouvelles en trois parties de l'écrivain français Alphonse Daudet. Publié en 1873 aux éditions Alphonse Lemerre et inspiré des événements de la guerre franco-prussienne. Il dresse des tableaux réalistes de la vie de l'époque. On y trouve la ferveur patriotique qui animait le peuple français. On y voit le peuple de Paris soumis aux privations, on y suit les événements de la Commune et de la répression des Versaillais. Alphonse Daudet exalte aussi la tristesse de la perte de l'Alsace et de la Lorraine à travers La Dernière Classe, le récit le plus connu de cet ouvrage.

Table des matières

Première partie : La Fantaisie et l'Histoire
  • La Dernière Classe
  • La Partie de billard
  • La Vision du juge de Colmar
  • L'Enfant espion[1]
  • Les Mères[1]
  • Le Siège de Berlin[1]
  • Le Mauvais Zouave
  • Le Pendule de Bougival[1]
  • La Défense de Tarascon[1]
  • Le Prussien de Bélisaire[1]
  • Les Paysans à Paris[1]
  • Aux avant-postes[1]
  • Paysages d'insurrection[1]
  • Le Bac
  • Le Porte-drapeau
  • La Mort de Chauvin
  • Alsace! Alsace!
  • Le Caravansérail
  • Un décoré du 15 août
  • Mon képi
  • Le Turco de la Commune
  • Le Concert de la huitième
  • La Bataille du Père-Lachaise
  • Les Petits Pâtés
  • Monologue à bord
  • Les Fées de France
Deuxième partie : Tableaux parisiens[2]
  • Un teneur de livres
  • Avec trois cent mille francs que m'a promis Girardin
  • Arthur
  • Les Trois Sommations
  • Un soir de première
  • La Soupe au fromage
  • Le Dernier Livre
  • Maison à vendre
  • Contes de Noël : Un réveillon dans le marais
  • Contes de Noël : Les Trois Messes basses[3]


Troisième partie : Caprices et souvenirs
  • Le Pape est mort
  • Paysages gastronomiques
  • La Moisson au bord de la mer[1]
  • Les Émotions d'un perdreau rouge
  • Le Miroir
  • L'Empereur aveugle

Les Contes du lundi et l’Algérie

  • Les Contes du lundi d’Alphonse Daudet, centrés sur la guerre de 1870, la Commune de Paris, la perte de l’Alsace, sont aussi imprégnés de l’Algérie et des retombées africaines des événements de France..
  • S’y esquissent déjà la déportation des communards en Nouvelle Calédonie (où ils seront rejoint par les révoltés kabyles), dans Monologue à bord, et même l’immigration des Alsaciens en Algérie, avec Le caravansérail, tenu par une Alsacienne, « à cent lieues d’Alger », auberge qui fut le repos des guerriers de la conquête avant que ces derniers ne trouvent à Wissembourg, le repos éternel et que le caravansérail ne soit incendié par les Arabes révoltés.
  • Un autre conte se passe aussi entièrement en Algérie, où Un décoré du 15 août, agha du Cheliff monte à Paris tenter d’obtenir la Légion d’honneur que le bureau arabe lui a promis.
  • A Paris encore, Kadour, Le turco de la commune, meurt sur les barricades de la Commune et sous les balles Versaillaises qu’il croyait « Brussiennes ».
  • De Sainte Marie aux Mines où est revenu, déserteur, Le zouave, son père part s’engager à Sidi Bel Abbès pour consacrer à la France les 5 ans dus par son fils.
  • Même La Pendule de Bougival, prise par les Prussiens qui vont amener son ensorcèlement jusqu’à Munich, est faite d’« onyx algérienne » !
  • Il y a aussi ces curieux rapprochements avec des paysages d’Algérie : « Le long de la Marne », Nogent, avec la diversité des soldats, zouaves, artilleurs,… apparaît à Daudet comme « Une petite ville d’Algérie. » Et « A la Fouilleuse », une ferme au pied du Mont Valérien « ce grand paysage mélancolique (…) a quelque chose des plaines du Chélif ou de la Mitidja ».
  • C’est en effet plus souvent en sens inverse, du moins dans Tartarin, que Daudet ramène des sites d’Algérie à de banals paysages de France ("au lieu du caravansérail que j'imaginais, je trouvai une ancienne auberge de l’Île-de-France »). Le Chéliff, théâtre de à Milianah (Lettres de mon moulin ) et surtout de Tartarin de Tarascon, est aussi celui de Un décoré du 15 août et le pays de Kadour, Le turco de la commune, originaire du Djendel, qui meurt à Paris.
  • Le regard de Daudet sur l’Algérie, parfois pertinent, parfois raciste et en particulier antisémite, explique l’insertion, en 1931, de Le caravansérail, dans l’anthologie d’A. Bernard (Bernard A. 1931 – L’Algérie, coll. Anthologies illustrées, , Paris, A. Lib. Renouard- H. Laurens éd. 252 p)

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Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Uniquement à partir de la deuxième édition (Lemerre, 1879).
  2. Fusionnée à partir de la deuxième édition (Lemerre, 1879) avec la section suivante sous le titre Caprices et souvenirs
  3. Uniquement à partir de l'édition Charpentier, 1890. Initialement publié dans les Lettres de mon moulin (1870).