Constance d'Arles
Constance d'Arles | |
Gisant de la reine Constance | |
Titre | Reine des Francs |
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Prédécesseur | Berthe de Bourgogne |
Successeur | Mathilde de Frise |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Provence |
Naissance | vers 986 Arles, Comté de Provence |
Décès | Melun, Royaume de France |
Père | Guillaume Ier de Provence |
Mère | Adélaïde d'Anjou |
Conjoint | Robert II de France |
Enfants | Alix de France Hugues de France Henri de France Adèle de France Robert de France Eudes |
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Constance d’Arles (née vers 986 à Arles - morte au château de Melun le 22 ou ), fille de Guillaume Ier (c.950-†993) comte d’Arles, et Adélaïde d'Anjou (†1026), est reine de France par son mariage avec Robert II.
Biographie
En 1003, Constance devient reine de France en épousant le roi Robert II Le Pieux[1] après que ce dernier fut contraint de se séparer de Berthe de Bourgogne. En effet, le roi de France vivait en concubinage avec Berthe de Bourgogne depuis qu'il avait répudié en 991 sa première épouse Rozala d'Italie. Le pape avait déclaré cette union illégale, et avait excommunié les deux amants. De plus, comme Berthe de Bourgogne ne peut lui donner d'enfant, Robert épouse Constance d'Arles.
Cependant, Constance est une étrangère chez les Capétiens et ses manières, son entourage et sa conduite en irritent beaucoup[2]. Elle est peu aimée à la cour à cause de ses intrigues et de sa cruauté — elle aurait aveuglé elle-même son confesseur accusé d'hérésie —, et Robert tente à plusieurs reprises de la répudier pour reprendre Berthe de Bourgogne comme épouse — n'ayant jamais cessé de l'aimer ni de la voir. En 1008, Robert II et Berthe se rendent à Rome et tentent vainement de faire annuler par le pape le mariage avec Constance, celle-ci étant soupçonnée d'avoir fait assassiner un favori du roi[3]. De ce fait, la cour se divise bientôt en deux camps : d'un côté pour Constance, de l'autre pour Berthe.
Constance donne néanmoins des enfants au roi, dont le futur Henri Ier, et Robert. Elle préfère Robert et veut qu'il règne, mais son époux choisit Henri pour lui succéder. À la mort du roi, elle va jusqu'à tenter de tuer Henri, mais la tentative échoue et il monte sur le trône. Robert devient quant à lui duc de Bourgogne.
Éloignée de la Cour, Constance s'éteint au château de Melun, le 22 ou 25 juillet 1032. Son gisant se trouve à la basilique de Saint-Denis.
Descendance
Constance et Robert ont six ou sept enfants :
- Advisa, comtesse d'Auxerre, (c.1003 - après 1063), épouse le comte Renaud Ier de Nevers
- Hugues (1007 - 17 septembre 1025), associé au trône par son père (1017), mais qui meurt prématurément[1].
- Henri Ier (4 mai, 1008 - 4 août, 1060)[1], roi de France (1031-1060)
- Adèle, comtesse de Contenance (1009 - 5 juin, 1063), épouse le duc Richard III de Normandie, puis le comte Baudouin V de Flandre[1]
- Robert Ier (1011 - 21 mars, 1076)[1], duc de Bourgogne
- Eudes (1013 - 1056)
- de manière hypothétique, on peut ajouter une fille prénommée Constance, épouse du comte Manassès de Dammartin[4],[5].
Notes et références
- Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe - Tableau 64, Bordas, 1995. ISBN 2-04-027115-5
- Le moine Raoul Glaber, un proche du roi, lui reproche ainsi d'avoir amené de jeunes Provençaux dont le costume, la tête à demi rasée et le visage sans barbe convenaient mieux dit l'historien,
- à des baladins et à des bouffons qu'à de nobles seigneurs qui accompagnent leur reine.
- Leurs cheveux descendaient à peine au milieu de la tête. Vrais histrions chez qui le menton rasé, les hauts-de-chausse, les bottines ridicules, terminées par un bec recourbé, et tout l'extérieur mal composé annonçaient le dérèglement de l'âme. Hommes sans foi, sans loi, sans pudeur, dont les contagieux exemples corrompirent la nation française, autrefois si décente, et la précipitèrent dans toutes sortes de débauches et de méchancetés.
- Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 ISBN 2-262-00789-6
- Europäische Stammtafeln, vol III, page 676
- L'identification de cette Constance est problématique. Selon les règles onomastiques, il est quasiment certain que cette Constance soit une descendante du comte Charles-Constantin de Vienne, qui tenait son prénom de son ascendance maternelle, byzantine. Les seuls descendants connus de Charles-Constantin sont les comtes de Provence et leur parents, parmi lesquels Constance d'Arles, femme du roi de France Robert le Pieux. Comme il est plus probable que la femme de Manassès soit issue de rois installé en Île-de-France, plutôt que des comtes de la lointaine Provence, des historiens ont déduit que Constance de Dammartin descendait de Robert le Pieux et de Constance d'Arles. Chronologiquement, elle ne pouvait être que leur fille. À l'appui de cette thèse, le roi et le reine sont présents lors d'une donation faite par Mannassès. Le problème de cette reconstruction est que le chroniqueur Raoul Glaber pourtant bien renseigné, ne mentionne que deux filles nées du couple royal, Avoye et Adèle. Il existe une autre possibilité : Charles-Constantin a eu deux fils, Richard et Hugobert, dont on ignore la destinée et la postérité. Il est tout à fait possible que la comtesse de Dammartin Constance soit une descendante de l'un d'entre eux.