Concrete (Paris)

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Concrete Music
Description de l'image Concrete paris.png.
Fondation 2013 (label)[1]
Genre Musique électronique
Pays d'origine France
Siège Paris

Concrete est le nom d'un collectif parisien à l'origine de : la Concrete (un club situé Port de la Rapée, connu pour ses fêtes le week-end qui commencent en journée[2]), le label Concrete Music et le Weather Festival (dédié aux musiques électroniques) depuis 2013.

Historique

Origines

Lancement

Le projet de la Concrete est né suite à l'organisation par un d'un groupe d'amis (Brice Coudert, Aurélien Dubois, Adrien Betra, Pete Vincent) de soirées baptisées « Twsted » organisées à chaque fois dans un lieu différent (la première s'étant déroulée dans un ancien studio de cinéma à Saint-Ouen en novembre 2010[3]). En octobre 2011, après trois éditions de l'événement, ils créent l'entreprise Surpr!ze et lancent une fête bi-mensuelle, la Concrete (en anglais « béton »), qui commence le dimanche matin à 7h et finit le lundi matin à 2h. Les premières soirées sont organisées à la SIRA, une ancienne imprimerie à Asnières-sur-Seine[4] ; par la suite le collectif occupera la barge Monte Cosy sur les quais de Seine, qui compte 400 m² de terrasse et une capacité d'accueil de 950 personnes.

Contexte

Pour beaucoup le lancement de la Concrete s'inscrit dans le contexte d'un renouveau de la scène électronique et de la vie nocturne de Paris et sa banlieue : Concrete se lance en effet au milieu d'autres collectifs et événements (notamment Sundae, Sntwn, Die Nacht, Pure, Mozinor Mi Amor, Berlinons Paris ou encore les Nuits Sonores à Lyon[5]) qui privilégient l'ouverture à un public large, le développement de la scène musicale parisienne (électronique et techno en particulier), l'ouverture sur la banlieue et une sélection musicale pointue[3]. Brice Coudert, l'un des fondateurs, déclare notamment : « Pour m'être frotté presque dix ans aux nuits parisiennes, je suis le premier à savoir qu'il y a eu des trucs incroyables où je me suis éclaté comme les teufs Freak' N' Chic au Zèbre de Belleville, les Katapult ou pas mal de soirées au Rex, mais au bout d'un moment, tu te rends compte qu'à chacune de ces fêtes, c'est tout le temps les mêmes personnes que tu vois. [...] On voulait vraiment élargir ce cercle, sans en vulgariser le sens, et la clé finalement on l'a trouvée en allant chercher du côté des gens qui n'écoutent pas cette musique. Vu que le nombre de clubbers était trop limité, il fallait en créer de nouveaux, en les éduquant musicalement avec la musique qui nous plaisait »[6].

Ce développement fort de la scène musicale et du clubbing à Paris contraste avec la situation antérieure, dénoncée notamment en 2009 par une pétition intitulée « Paris : quand la nuit meurt en silence » (qui avait récolté à l'époque plus de 16 000 signatures[7]) et lors des « États Généraux de la nuit » en 2010[8].

Développement

Label musical

Concrete Music est le label musical du collectif, qui produit des artistes français comme François X, Cabanne, Antigone, Lowris, S3A, Ben Vedren, Behzad & Amarou. Les compilations sorties sur le label sont[9] :

  • CCRT001 - Textures
  • CCRT002 - Antigone - The Astral Traveller EP
  • CCRT003 - Jasper Wolff & Maarten Mittendorff - The Transmission Express EP
  • CCRT004 - GUERILLA SOUL aka AMIR ALEXANDER - The Black Dahlia EP
  • CCRT005 - The Persuader - Autumn Leaves EP

Weather Festival

Le Weather Festival est un événement dédié à la musique électronique dans toutes ses composantes (techno, house, etc.), organisée annuellement par le collectif à l'origine de la Concrete, et qui se déroule à Paris et en banlieue. La première édition du festival, qui devait avoir lieu à la SIRA, est d'abord compromise au dernier moment par la mairie d'Asnières qui demande une révision des dispositifs de sécurité. Les organisateurs estiment que « personne ne voulait assumer la responsabilité d’une rave avec l’aval de la municipalité à moins d’un an des élections locales», tandis que la mairie déclare regretter « la légèreté avec laquelle [les organisateurs] traitent les conditions d’accueil du public »[4].

L'événement se déroule finalement sur trois lieux entre Paris (Machine du Moulin Rouge), Montreuil et Porte de Versailles, et accueille plus de 20 000 personnes en trois jours[10]. S'y produisent des noms très connus de la scène électronique allemande (notamment Marcel Dettmann, Len Faki), de Detroit (Robert Hood) et internationale (Nina Kraviz, RPR Soundsystem, Black Coffee). L'événement principal, au Palais des Congrès à Montreuil, accueille à lui seul près de 12 000 personnes. Des défauts de climatisation et d'accès à l'eau potable se produisent, que l'équipe dénonce comme des défauts cachés par le propriétaire des lieux, qu'ils attaquent en justice avec d'autres clients du Palais des Congrès pour atteinte à la vie d'autrui[11][12].

La seconde édition du festival se déroule en juin 2014, sur trois jours également et dans plusieurs lieux : l'Institut du Monde Arabe, l'aéroport du Bourget, le Parc de la Bergère et sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt[13]. S'y produisent plus de 120 artistes, dont Ricardo Villalobos, Derrick May, Ben Klock, Donato Dozzy, Marcel Dettmann, Rødhåd, Len Faki, Chris Liebing, Adam Beyer ou encore Moodymann. Un festival « Weather Génération » est également organisé pour les plus petits, ainsi qu'un « off » au Batofar, au Rex Club, à la Machine du Moulin Rouge et à la Concrete.

Liens externes

Références

  1. (en) Aaron Coultate, « Concrete Music will kick off with a three-part EP series featuring tracks from Jared Wilson, Bleak and Awanto 3 among others. », sur Resident Advisor, (consulté le )
  2. Pierre Tellier, « Concrete : le clubbing béton », sur Télérama, (consulté le )
  3. a et b Maxime de Abreu, « Le Weather Festival est le prolongement logique de la Concrete », sur Les Inrocks, (consulté le )
  4. a et b Sophian Fanen, « 23h Free party à la Sira d’Asnières : la fièvre du dimanche matin », sur Libération (journal), (consulté le )
  5. Erwan Perron, « Weather Festival : le temps des raves est revenu », sur Télérama, (consulté le )
  6. « Brice Coudert (Weather Festival / Concrete Paris) », sur Goûte mes disques, (consulté le )
  7. Laura Orosemane, « Paris se cherche dans la nuit », sur Libération (journal), (consulté le )
  8. Didier Arnaud, « Le bonnet de nuit du Paris by night », sur Libération (journal), 13 novembre 2010c (consulté le )
  9. « Concrete Music » (consulté le )
  10. Tess Lochanski, « Retour sur le Weather Festival », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  11. « Weather Festival : le grand festival electro parisien est né ! », sur Page officielle du Weather Festival sur Facebook, (consulté le )
  12. « Dans la moiteur du Weather », sur Sourdoreille, (consulté le )
  13. Didier Lestrade, « Le Weather Festival fête l'été et le réveil des nuits électros parisiennes », sur Slate.fr, (consulté le )