Concours Eurovision de la chanson

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Concours Eurovision
de la chanson
Logo
Généralités
Création 1956
Autre(s) nom(s) Grand Prix Eurovision de la Chanson Européenne
Organisateur(s) L'Union européenne de radio-télévision, en collaboration avec un diffuseur hôte
Éditions 59 (en 2014)
Périodicité Annuelle (mai)
Lieu(x) Europe
Participants 37 (en 2014)
Affluence 35 000 spectateurs
(record de l'édition 2001)
Site web officiel www.eurovision.tv

Palmarès
Tenant du titre L'Autriche, avec Rise Like a Phoenix par Conchita Wurst
Plus titré(s) Johnny Logan pour l'Irlande, avec 2 victoires (en 1980 et 1987)
Meilleure nation L'Irlande, avec 7 victoires (en 1970, 1980, 1987, 1992, 1993, 1994 et 1996)
Pour la compétition à venir voir :
Concours Eurovision de la chanson 2015

Le concours Eurovision de la chanson est un évènement annuel organisé par l’Union européenne de radio-télévision, l'UER. Il réunit les membres de l’Union dans le cadre d’une compétition musicale, diffusée en direct et en simultané par tous les diffuseurs participants. Le concours est retransmis à la télévision (par câble et satellite), la radio et sur Internet[1].

Le concours (appelé plus communément Eurovision, d'après le réseau télévisé Eurovision) fut inventé par le directeur général de la télévision publique suisse, Marcel Bezençon, sur le modèle du Festival de San Remo[2]. La toute première édition du concours eut lieu le 24 mai 1956, à Lugano, en Suisse. Sept pays fondateurs concoururent alors pour la victoire. Depuis, le concours s’est tenu chaque année, sans aucune interruption. Le nombre de pays participants n’a cessé d’augmenter, passant de sept à une quarantaine au XXIe siècle. À travers les décennies, le concours a évolué, s'est adapté et réinventé, accompagnant les développements technologiques et musicaux, mais aussi historiques et politiques[1].

Le concours possède certains attributs symboliques qui ont pérennisé son ancrage dans les mémoires. Par exemple, son thème d'ouverture, le prélude orchestral du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier. Il s'agit en réalité de l'hymne officiel de l'UER, choisi en 1953, et qui sert d'indicatif de connexion au réseau Eurovision[3]. De même, sa procédure de vote, souvent perçue comme la partie la plus importante du concours. Elle se déroule selon un schéma récurrent et des règles bien précises et est devenue un véritable rituel annuel[4].

Le concours est ouvert aux seuls membres actifs de l’UER. Il s'agit des diffuseurs des pays situés dans la Zone européenne de radiodiffusion et membres de l’Union internationale des télécommunications ou des diffuseurs des pays situés en-dehors de la Zone européenne de radiodiffusion et membres du Conseil de l’Europe[5]. Cela inclut donc des pays situés en Europe, en Asie et en Afrique. Le concours est aussi retransmis en direct sur les autres continents, notamment en Afrique du Sud, en Australie, au Canada, en Corée du Sud, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande[2].

À l'heure actuelle, le concours demeure l'un de plus anciens programmes télévisés au monde et le plus important concours musical jamais organisé. Son succès a dépassé les frontières du continent européen et il a inspiré de nombreuses autres compétitions musicales[2].

Histoire

Origines

Le concours trouve ses origines dans le contexte géopolitique des années 1950 et la volonté des dirigeants politiques de l'époque de créer des liens indissolubles entre les pays européens[3]. C’est ainsi que fut fondée en 1950, l’Union européenne de radio-télévision, qui rassemblait les radio- et télédiffuseurs publics des principaux pays d’Europe de l’Ouest. Ceux-ci souhaitaient mettre leurs ressources en commun, afin d'améliorer la qualité de leurs programmes et de réaliser des économies d’échelle[1].

Il fallut cependant plusieurs années à l'UER pour développer des moyens de production centralisés et surtout, un imaginaire collectif[6]. Ce n'est qu'en 1953 que les diffuseurs membres décidèrent ensemble d’un agenda commun, qui allait présider à la saison télévisuelle de l’année 1954[7].

Débuts

En janvier 1955, après une première saison satisfaisante, les diffuseurs membres décidèrent de la création d'un évènement qui permettrait à la fois de populariser l’UER, de promouvoir les relations entre ses membres et d’employer les nouvelles ressources offertes par le réseau Eurovision[2]. Le directeur général de la télévision publique suisse, Marcel Bezençon, avança l'idée d'un festival de musique, sur le modèle de celui de San Remo, créé en 1951[8]. Le 19 octobre 1955, les délégués des diffuseurs membres se réunirent au Palais Corsini, à Rome. Ils actèrent définitivement la décision[7] et décidèrent des principes fondamentaux : le concours serait un programme télévisé, diffusé en direct et en simultané par tous les diffuseurs participants. Chacun d’entre eux présenterait une chanson originale, jouée et interprétée en direct. Une fois toutes les chansons présentées, chaque pays leur attribuerait des points. Au terme du vote, le pays ayant obtenu le plus grand nombre de points serait déclaré vainqueur[1].

1956-1959

Logo du premier Concours Eurovision

Le tout premier concours Eurovision de la chanson eut lieu le jeudi 24 mai 1956, au Teatro Kuursal de Lugano, en Suisse. Sept pays concoururent pour le grand prix : l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse. L’Autriche, le Danemark et le Royaume-Uni auraient dû également participer. Mais ils ne purent respecter la date limite d’inscription et durent s’abstenir. Tous trois diffusèrent cependant le concours et firent leurs débuts l’année suivante[8]. C’est le pays hôte, la Suisse qui remporta la victoire, avec la chanson Refrain, interprétée par Lys Assia[8]. Cette première édition demeure cependant particulière. Chaque pays présenta deux chansons, point rendu nécessaire par le nombre restreint de pays participants. Seuls des artistes en solo furent admis à concourir et toute chorégraphie fut interdite[8]. Chaque pays participant envoya à Lugano deux jurés. Chaque juré pouvait attribuer deux points à la chanson de sa préférence. Les jurés avaient le droit de voter pour une chanson de leur propre pays[9]. Les résultats complets ne furent jamais rendus publics. Les bulletins de vote furent détruits immédiatement. Il n’y eut donc ni deuxième, ni dernière place[10].

En 1957, de nouvelles règles furent introduites, qui donnèrent au concours son format actuel. Ainsi, les pays participants ne purent présenter qu'une seule et unique chanson. En revanche, des duos furent admis à concourir[11]. Il fut également décidé que la procédure de vote deviendrait part intégrale du spectacle. Les jurys seraient désormais contactés par téléphone et donneraient leurs résultats oralement et en direct[9]. C’est alors que fut introduite une règle fondamentale du concours : il fut désormais interdit aux membres des jurys nationaux de voter pour leur propre pays[11].

En 1958, fut instaurée la règle voulant que le pays victorieux organise le concours l'année suivante[12].

1960-1969

En 1960, le concours eut lieu le mardi 29 mars. Ce fut la dernière fois qu’il se tint au milieu de la semaine. Par la suite, il eut toujours lieu durant le week-end[13]. La chanson gagnante, Tom Pillibi, interprétée par la française Jacqueline Boyer, devint la première chanson gagnante du concours à devenir un succès dans plusieurs pays européens : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède notamment. Pour la première fois, le trophée fut remis par le gagnant de l’année précédente. Cette nouveauté devint rapidement une tradition[14].

En 1962, à la suite de l’adoption d’un nouveau de système de vote, quatre pays ne reçurent aucun point. Ce fut la première fois que le tableau d’affichage ne marqua aucun point, ce qui donna naissance à une expression particulière : le « nul point », qui désigne toute dernière place sanctionnée par un score nul.

En 1964, pour la toute première fois, l'UER délégua sur place un superviseur : Miroslav Vilcek. Il fut chargé de surveiller le déroulement du vote et d'en contrôler les résultats[15]. La chanson gagnante, Non ho l'età, rencontra par la suite un immense succès partout en Europe, une autre première dans l'histoire du concours[16].

En 1965, le concours fut diffusé dans les pays d'Europe de l'Est, par le biais du réseau Intervision, pour une audience potentielle de 150 millions de téléspectateurs, un record pour l'époque[17]. La chanson gagnante, Poupée de cire, poupée de son, rencontra un immense succès partout en Europe et pour la première fois de l'histoire du concours, dans le monde entier[16].

En 1968, pour la toute première fois, le concours fut filmé et diffusé en couleurs . Mais seuls six pays tirèrent bénéfice de cette innovation technique : l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Les autres pays le diffusèrent en noir et blanc[18].

En 1969, pour la première fois, le vote se termina sur un ex æquo. L’Espagne, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni obtinrent chacun 18 votes. Cette possibilité n’ayant pas été envisagée par le règlement, ces quatre pays furent déclarés vainqueurs et il y eut donc quatre chansons gagnantes. Il n’y eut ni deuxième, ni troisième place[19]. Ce résultat remarquable suscita la controverse dans les médias et de nombreux télédiffuseurs demandèrent une révision des termes du règlement, avant d’envisager une nouvelle participation[20].

1970-1979

En 1970, l'UER adapta le règlement du concours. Désormais, si deux ou plusieurs chansons obtenaient le même nombre de votes, elles seraient chantées à nouveau. Les jurys des autres pays devraient alors revoter et choisir laquelle leur semblait la meilleure. En cas de nouvel ex æquo, les chansons concernées seraient toutes déclarées gagnantes[21]. Mais l'innovation principale de cette édition 1970 fut l'introduction des cartes postales. Il s'agit de courts-métrages, présentant au public les artistes et projetés avant chaque prestation[22].

Le groupe suédois ABBA, en 1974, l'année de leur victoire au concours

En 1973, une règle importante du concours fut modifiée : le playback instrumental fut désormais autorisé. Mais à condition que certains passages de la composition ne puissent être reproduits par l'orchestre.

L’édition 1974 du concours fut marquée par la victoire d’ABBA, avec la chanson Waterloo. Ce fut la première fois qu’un pays remporta le grand prix dans une langue autre qu'une de ses langues nationales. Waterloo rencontra par la suite un très grand succès commercial et fut le premier vainqueur du concours à entrer dans le Top 10 du Billboard américain. Ce fut également le point de départ d'une formidable carrière pour ABBA[23]. Par ailleurs, le décès inopiné du président Georges Pompidou, le mardi 2 avril 1974, entraîna le retrait de la télévision française et de la candidate Dani : les obsèques présidentielles se tinrent en effet le samedi 6 avril, jour de la finale du concours[24].

En 1975, le système de vote fut modifié. Les jurys devaient désormais attribuer 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 points à leurs dix chansons préférées. Ce nouveau système délivra une procédure plus longue, mais plus juste et plus excitante dans son déroulement[25]. Il demeure celui toujours employé à l'heure actuelle et ne connut de légères modifications que dans l'énonciation des résultats, en 1980 et en 2006. Les premiers "douze points" de l'histoire du concours furent attribués par les Pays-Bas au Luxembourg.

1980-1989

En 1983, une innovation technique majeure fut introduite : l’usage de micros sans fil.

En 1987, pour la première fois, des sponsors aidèrent à la réalisation du concours et apparurent à l'écran[26]. Également pour la première fois, l'UER fixa un nombre limite de participants : vingt-deux. Cela, afin de limiter à trois heures la durée de retransmission du concours[27].

En 1989, deux des participants suscitèrent une vive controverse dans les médias, en raison de leur jeune âge. L'UER décida alors de modifier le règlement du concours. Dès l'année suivante, il fut imposé aux candidats d'avoir seize ans révolus, le jour du concours[28]. En outre, l'UER modifia la règle des ex æquo. Désormais, en cas d'ex æquo, la victoire serait attribuée au pays ayant remporté le plus de « douze points ». Si deux ou plusieurs pays avaient reçu en nombre égal la note maximale, ils seraient départagés par le décompte des « dix points », etc.[28].

1990-1999

En 1991, pour la deuxième fois dans l’histoire du concours, après 1969, le vote se conclut sur un ex æquo. La France et la Suède avaient en effet obtenu chacune 146 points à l'issue de la procédure. Le superviseur décida alors de mettre en application la règle ad hoc, introduite en 1989. Il fit procéder au décompte des "douze points". Il apparut alors que la France et la Suède en avaient reçu chacune quatre. Le superviseur décompta alors les "dix points". La France en avait reçu deux et la Suède, cinq. Par conséquent, la Suède fut proclamée vainqueur[29]. Ce fut la toute première fois que le vainqueur fut désigné en recourant à la règle des ex æquo[30].

En 1993, à la suite de la chute du Rideau de fer, à l'intégration de l'OIRT dans l'UER et à la dislocation de la Yougoslavie, le nombre de pays désireux de participer au concours crût fortement. L’UER élargit le nombre maximum de pays participants, le faisant passer de vingt-trois à vingt-cinq. Mais seuls les vingt-deux pays ayant participé à l’édition 1992 du concours obtinrent d’emblée une place en finale de l’édition 1993. L’UER décida que les trois dernières places seraient attribuées via une présélection, qui serait organisée par la télévision publique slovène : Kvalifikacija za Millstreet, la toute première présélection de l’histoire du concours[31]. Les débuts de la Bosnie-Herzégovine suscitèrent l’intérêt des médias, ainsi qu’un vif courant de sympathie envers la délégation bosnienne. Le pays était en effet au beau milieu d’une guerre sanglante[30]. Au moment du concours, le territoire bosnien était en grande partie occupé et sa capitale, Sarajevo, encerclée par l’armée serbe qui en faisait le siège. La délégation bosnienne eut d’ailleurs les plus grandes peines à quitter le pays. Elle dut ainsi courir sur le tarmac de l’aéroport de Sarajevo, pour échapper aux balles des tireurs embusqués. Le chef d’orchestre bosnien dut pour cette raison renoncer à embarquer et vit l’avion partir sans lui[31].

En 1994, l’UER introduisit une nouvelle règle, visant à réguler le trop grand nombre de pays souhaitant participer au concours : la relégation. Désormais, les six pays terminant aux dernières places du classement final perdaient leur droit à concourir l’année suivante. La relégation resta en vigueur jusqu’en 2004 et l’instauration de demi-finales[31].

En 1996, cependant, l’UER décida d’en revenir à un système de présélection. Seul le pays hôte, la Norvège obtint une qualification automatique pour la finale. Les vingt-huit autres pays durent passer par la présélection[32]. Cette dernière fut une présélection audio : il n’y eut d’elle aucune retransmission télévisée. Il n’y eut pas non plus de prestation en direct et avec orchestre des chansons. Cette méthode de présélection suscita immédiatement la controverse. Premièrement, sa procédure manquait de transparence : le vote demeurait secret et le grand public n’y avait aucun accès. Deuxièmement, elle s’avérait injuste pour certains pays qui se voyaient éliminés d’emblée, sans avoir eu la possibilité de présenter leur candidat à l’Europe et au monde, et parfois après avoir organisé un processus de sélection interne long et coûteux. Par conséquent, ce fut la seule fois où cette méthode fut employée. Le système des relégations fut réinstauré l’année suivant[32].

En 1997, pour la toute première fois, dans cinq pays (l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse), le vote fut décidé par télévote. Les spectateurs purent décider par téléphone de leurs chansons préférées. Leurs votes ainsi exprimés furent ensuite agrégés, en 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 points[33]. L’introduction partielle du télévote fut voulue par l’UER pour rajeunir l’image du concours et faire se rapprocher les chansons gagnantes, des standards de la musique contemporaine. Le test fut considéré comme réussi et l’année suivante, le télévote fut étendu à tous les pays participants[34].

En 1999, l’UER décida de créer un statut particulier pour ses plus importants contributeurs financiers. Ceux-ci recevraient désormais la garantie d’une place automatique en finale, quels que soient leurs résultats des cinq années précédentes[35]. Cette mesure concerna à l’époque l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, connus désormais sous l’appellation collective de « Big Four ». L’Italie vint les rejoindre en 2011 et ensemble, ils formèrent alors le groupe des « Big Five ». En outre, le recours à un orchestre devint facultatif. La télévision publique israélienne se saisit de cette opportunité pour réduire le budget de l’organisation et ne fournit simplement aucun orchestre aux participants. Ce fut donc la première fois dans l’histoire du concours qu’aucune musique ne fut interprétée en direct durant la retransmission et que tous les interprètes furent accompagnés d’une bande-son[35]. La suppression de l’orchestre suscita la controverse. De nombreux experts et fans du concours s’en montrèrent extrêmement déçus[36].

2000-2010

Le Parken Stadium à Copenhague

En 2001, le Danemark, qui avait remporté l'édition 2000, se chargea de l’organisation du concours. La volonté initiale des organisateurs était de surpasser de toutes les façons possibles la production suédoise de l’année précédente[37]. Ils décidèrent pour cela de transformer le concours en une superproduction télévisuelle à la pointe de la technologie et du progrès[38]. Le concours eut lieu au Parken Stadium, stade omnisports situé à Copenhague. Le record de 13 000 spectateurs établi l’année précédente, fut largement surpassé, puisque 35 000 spectateurs prirent place dans le Parken, le plus vaste public de l’histoire du concours. Le résultat fut cependant décevant : la plupart des spectateurs dans le Parken ne purent même pas apercevoir les artistes, étant tous assis trop loin de la scène[39].

En 2003, l'UER modifia une dernière fois la règle en matière d’ex æquo. Désormais, si deux ou plusieurs pays obtenaient le même score final, serait déclaré vainqueur, le pays ayant reçu des points du plus grand nombre de pays participants. En cas de nouvelle égalité, il serait alors procédé au décompte des « douze points », puis des « dix », etc[40].

En 2004, face au nombre croissant de pays souhaitant concourir, l’UER décida de supprimer le système des relégations et d’introduire une demi-finale, afin de déterminer les participants à la finale. Désormais, seraient qualifiés d’office pour cette dernière : les quatre contributeurs financiers les plus importants de l’Union (les « Big Four » - l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni) ainsi que les dix autres pays ayant terminé en tête du classement (ce compris le pays vainqueur). Tous les autres pays devraient passer par la demi-finale, organisée le mercredi précédant la finale et au terme de laquelle dix autres pays se qualifieraient. Les pays non qualifiés conserveraient néanmoins leur droit de vote pour la finale[41]. En outre, afin de donner une identité plus permanente et durable au concours, l’UER décida de le doter d’un logo générique[42].

En 2005, l'UER organisa conjointement avec la télévision publique danoise, une cérémonie spéciale à Copenhague, le 22 octobre, pour célébrer les cinquante ans du concours[43]. Intitulée Congratulations : 50 ans du Concours Eurovision de la chanson (en anglais : Congratulations: 50 Years of the Eurovision Song Contest), l’émission servit également à déterminer la meilleure chanson ayant concouru durant ces cinquante années. Trente-deux pays diffusèrent l'émission en direct et participèrent au vote. Ce fut finalement la chanson Waterloo, interprétée par le groupe ABBA et qui avait remporté la victoire pour la Suède en 1974, qui fut couronnée[44].

En 2008, le nombre croissant de pays participants et la controverse sur les résultats de l’édition 2007 poussèrent l’UER à modifier les règles du concours. Le principe d’une demi-finale unique, utilisé depuis 2004, fut supprimé et remplacé par celui de deux demi-finales, organisées le mardi et le jeudi précédant la finale. Désormais, ne seraient plus qualifiés automatiquement pour la finale que le pays hôte (vainqueur de l’édition précédente) et les « Big Four » (les quatre plus importants contributeurs financiers de l’Union – l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni). Tous les autres pays participants devraient passer par une des deux demi-finales pour se qualifier[45]. Les résultats de ces demi-finales seraient décidés selon une nouvelle clé de répartition entre les votes du public et les votes des jurys de substitution. Le public continuerait de voter par téléphone et SMS lors du direct et les jurys, lors de la dernière répétition générale. Les neuf chansons arrivées en tête du vote du public, se qualifieraient automatiquement pour la finale. La dixième chanson serait décidée par les jurys : il s’agirait de celle la plus haut placée dans leur classement, qui n’aurait pas été qualifiée par le télévote[46]. Pour la première fois, fut créé un trophée générique, destiné à remplacer les différents modèles utilisés antérieurement. Son design fut confié à l’artiste verrier suédois Kjell Engman. Celui-ci conçut un modèle en forme de microphone classique, coulé dans du verre solide translucide[47].

En 2009, à la suite des controverses des deux années précédentes sur le système de vote et ses résultats, l'UER décida de modifier le règlement du concours et de réintroduire un vote de jurys professionnels en finale. Désormais, chaque pays devrait établir deux classements : le premier selon les votes des téléspectateurs ; le second selon les votes d'un jury de cinq spécialistes. Les deux classements seraient ensuite additionnés, en prenant comme base les places obtenues par chaque chanson. La moyenne des classements respectifs donnerait les résultats finaux du pays. En cas d'égalité entre deux chansons dans les résultats finaux, le classement des téléspectateurs l'emporterait sur celui du jury. La clé de répartition des votes pour les demi-finales demeura inchangée[48].

2010-...

En 2010, l’UER décida d’harmoniser le système de vote entre la finale et les demi-finales. Le système employé l’année précédente pour la finale fut ainsi étendu à ces dernières[49].

En juillet 2014, dix ans après son introduction et sur demande de l'UER, l'agence néerlandaise de design Citizen Agency procéda à une mise à jour du logo générique du concours[50].

Règles

Chansons

Les chansons concurrentes sont choisies lors de sélections nationales organisées par les diffuseurs participants. L'organisation et la forme de ces sélections sont laissées à l'entière détermination des diffuseurs participants[51]. Les chansons retenues ne doivent pas avoir été commercialisées avant le premier septembre de l'année précédente et leur durée maximale doit être de trois minutes[52].

Les paroles des chansons, ainsi que leur présentation, ne peuvent porter atteinte, ni au concours, ni à l’UER. Il est interdit d’inclure tout mot ou tout geste de nature politique ou assimilable. Il est interdit d’inclure toute insulte ou tout langage inacceptable. Il est enfin interdit d’inclure tout message publicitaire d’aucune sorte[53].

Présentation

Chaque présentation ne peut compter que six personnes au maximum sur scène. Aucun animal vivant ne peut être amené sur scène[52].Tous les artistes participants doivent interpréter leur chanson en direct sur scène. Ils doivent être accompagnés par une bande-son préenregistrée, qui ne peut contenir aucune parole, ni aucun semblant de voix[53].

Vote

Tous les diffuseurs participants doivent réunir un Jury national, pour voter lors de la demi-finale, puis de la finale (même s’ils n’ont pas été qualifiés pour cette dernière)[53]. En outre, chaque diffuseur participant doit permettre aux téléspectateurs de son pays de participer au vote et à l'élection de la chanson gagnante[51].

Lors des trois soirées, le classement des téléspectateurs et celui du Jury sont combinés pour donner le classement final du pays participant. Les dix chansons arrivées en tête du classement combiné reçoivent dans l'ordre ascendant de préférence, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 points[52].

Résultats

Les résultats sont annoncés après que toutes les chansons ont été présentées. Lors des demi-finales, les dix chansons ayant reçu les dix meilleurs résultats sont qualifiées pour la finale. Les noms des pays qualifiés sont annoncés par les présentateurs. Lors de la finale, les résultats sont annoncés successivement par les porte-paroles des diffuseurs participants. Ces porte-paroles doivent s'exprimer clairement et distinctement, soit en anglais, soit en français. Ils doivent énoncer dans l'ordre ascendant le nom du pays concerné et le nombre de points qu'il reçoit[52].

Les gagnants respectifs des demi-finales et de la finale sont les chansons qui ont obtenu le plus haut score des votes combinés, au moment de l'annonce des résultats[52].

Ex aequo

En cas d’ex æquo pour la première place en finale, la chanson ayant reçu des points du plus grand nombre de pays participants, l’emporte. En cas de nouvel ex æquo, il est procédé au décompte des « douze points ». La chanson en ayant remporté le plus grand nombre, l’emporte. En cas de nouvel ex æquo, il est procédé au décompte des « dix points », etc., etc., jusqu’à résolution du cas. Si malgré toutes ces procédures, l’ex æquo demeure, la chanson présentée la première durant la soirée, l’emporte[54].

Format

Généralités

La dénomination officielle de l'évènement est « Concours Eurovision de la chanson », suivie de l'année durant laquelle il a lieu[51].

Le concours est une coproduction internationale, organisée par l'Union européenne de radio-télévision et réunissant les membres de celle-ci. Il consiste en trois émissions diffusées en direct : deux demi-finales (ayant lieu le mardi et le jeudi) et une finale (ayant lieu le samedi). Ces trois émissions sont produites et retransmises en direct par le diffuseur hôte, et relayées par le réseau Eurovision[51].

Les trois émissions se doivent d'être des productions télévisuelles de haute qualité artistique et de dimension internationale. Elles voient la présentation successive des chansons choisies par les membres actifs de l'UER pour les représenter au concours[51].

Les trois émissions sont animées par des présentateurs internationaux. Ceux-ci doivent s'exprimer en anglais et en français. Les diffuseurs doivent appointer des commentateurs nationaux pour relayer l'évènement à l’attention de leur audience nationale respective[51].

Préparatifs

Les préparatifs débutent immédiatement après la victoire. Le diffuseur vainqueur, désormais diffuseur hôte, se retrouve chargé de l'organisation de l'édition suivante du concours. La première étape est la désignation d'une équipe chargée de la direction et de la coordination des préparatifs. Ensuite, le diffuseur doit choisir une ville et une salle susceptibles d'accueillir le concours. Une fois celles-ci retenues, il doit fixer, en coordination avec l'UER, le règlement du concours et un calendrier des échéances. Le diffuseur décide du logo secondaire, du slogan, ainsi que de la charte graphique de l'édition. Parallèlement, il lui faut prévoir l'accueil des fans et des délégations étrangères, l'accréditation des médias concernés, les réservations des hôtels, les facilités de transport, la vente des tickets d'entrée ou encore la délivrance des visas. Enfin, le diffuseur doit assurer le montage du décor et des éléments techniques, fixer le planning des répétitions, aménager les espaces réservés à la presse et effectuer les tests préalables à l'enregistrement et la diffusion des soirées.

Répétitions

Les répétitions débutent une dizaine de jours avant la première demi-finale et suivent un calendrier préétabli. Chaque délégation a droit à trois répétitions individuelles, qui permettent les ajustements sonores et visuels nécessaires. La deuxième répétition individuelle est suivie par une conférence de presse, durant laquelle les délégations répondent aux questions des journalistes. Ensuite, pour chaque soirée, ont lieu trois répétitions générales. La deuxième répétition générale est la plus importante : elle a lieu la veille et sert aux jurys nationaux à établir leurs votes.

Parallèlement aux répétitions, de nombreux évènements sont organisés dans la ville hôte, afin d'accueillir et distraire les fans et les délégations. Les autorités communales de la ville hôte organisent généralement une réception officielle à laquelle assistent toutes les délégations et personnes impliquées dans l'organisation du concours.

Soirées

Les trois soirées s'ouvrent et se concluent sur l'hymne officiel de l'UER, le prologue orchestral du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier. Ce signal indique l'entrée et la sortie du réseau Eurovision.

Le diffuseur hôte choisit généralement de capitaliser sur les retombées touristiques et profite des trois soirées pour présenter les richesses culturelles et touristiques de son pays. Celles-ci sont mises en avant dans le spectacle d'ouverture, les cartes postales et le spectacle d'entracte.

L'ouverture des trois soirées comprend des vues du pays et de la ville hôte, puis de la salle et du décor. Elle se conclut par les salutations des présentateurs. Ensuite, les chansons sont interprétées en direct, selon un ordre prédéfini. Une fois leur présentation terminée, a lieu un entracte qui permet le décompte des points et l'établissement d'un classement.

Les demi-finales se concluent par la proclamation des dix pays qualifiés pour la finale[55].

La finale se conclut par la remise du trophée aux auteurs, compositeurs et interprètes de la chanson gagnante, ainsi qu'aux représentants du diffuseur victorieux ; puis, par la reprise de la chanson gagnante[52].

Vote

La procédure de vote est souvent vue comme la partie la plus importante et la plus prenante du concours, au point d'être profondément ancrée dans l’imaginaire collectif européen et d'être devenue un véritable rite annuel[4]. La procédure se déroule selon un schéma récurrent et des règles bien précises, fixées par les autorités responsables de l’UER. Ces règles ont évolué au fur et à mesure des éditions du concours et des développements technologiques[1].

Tableau récapitulatif par année

Depuis 1956, sept systèmes de vote différents ont été employés pour déterminer la chanson gagnante.

Année(s) Système de vote
1956 Deux jurés par pays ; chaque juré attribue deux points à sa chanson préférée.
1957, 1958,
1960, 1961
Dix jurés par pays ; chaque juré attribue un point à sa chanson préférée.
1962 Chaque pays attribue 1, 2 et 3 points à ses trois chansons préférées.
1963 Chaque pays attribue 1, 2, 3, 4 et 5 points à ses cinq chansons préférées.
1964, 1965,
1966
Chaque pays attribue 1, 3, 5 votes à ses trois chansons préférées,
ou 3 et 6 votes à ses deux chansons préférées,
ou 9 votes à sa chanson préférée.
1967, 1968,
1969, 1970
Dix jurés par pays ; chaque juré attribue un point à sa chanson préférée.
1971, 1972,
1973
Deux jurés par pays ; chaque juré attribue entre 1 et 5 points à chaque chanson.
1974 Dix jurés par pays ; chaque juré attribue un point à sa chanson préférée.
1975 - présent Chaque pays attribue 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 points à ses dix chansons préférées.

Règles actuelles

Lors des demi-finales, les dix chansons ayant reçu les dix meilleurs résultats se qualifient pour la finale. Les résultats sont annoncés après que toutes les chansons aient été présentées et à l’issue d’un entracte. Les noms des pays qualifiés sont énoncés par les présentateurs. Ceux-ci procèdent à l’ouverture de dix enveloppes virtuelles, d’où sortent les noms et drapeaux des pays qualifiés. Les pays non qualifiés conservent leur droit de vote en finale. Les résultats complets des votes sont publiés, après la fin de la finale, sur le site officiel du concours www.eurovision.tv[52].

Lors de la finale, les résultats sont énoncés successivement par les porte-paroles des diffuseurs participants, après que toutes les chansons aient été présentées et à l’issue d’un entracte. Les présentateurs contactent les porte-paroles selon un ordre prédéterminé par un algorithme informatique[52].

Les points attribués par chaque pays sont affichés sur un tableau virtuel dynamique. Les noms des pays y sont ordonnés en deux colonnes, selon le nombre de points reçus. Le pays en tête apparait en haut de la colonne de gauche ; la lanterne rouge, en bas de la colonne de droite. Les points de un à sept sont attribués automatiquement. Les porte-paroles annoncent dans l'ordre ascendant l'attribution des "huit", "dix" et "douze points", en commençant par le nom du pays récipiendaire. Les porte-paroles doivent s'exprimer clairement et distinctement, soit en anglais, soit en français[52].

Le gagnant du concours est la chanson qui, à la fin de l'annonce des résultats, a obtenu le plus haut score des votes combinés. Les présentateurs annoncent alors officiellement le nom du pays vainqueur[52].

Les résultats complets des votes sont publiés, après la fin de la finale, sur le site officiel du concours www.eurovision.tv[52].

Langues

Le premier règlement du concours ne comportait aucune disposition sur l'emploi des langues. Il était alors implicitement admis que chaque pays recourrait à l'une de ses langues nationales. Mais en 1965, le représentant suédois, Ingvar Wixell, interpréta sa chanson en anglais et devint ainsi le tout premier participant à chanter dans une langue étrangère. Cette démarche suscita une vive controverse[56]. Par conséquent, l'UER introduisit une nouvelle règle. Dès 1966, les participants eurent l'obligation de chanter dans l'une des langues nationales de leur pays[57]. En 1973, l'UER mit fin à cette obligation et les artistes purent interpréter leur chanson dans la langue de leur choix[58]. En 1977, l'UER réinstaura la règle et ce n'est qu'en 1999 qu'elle fut définitivement abolie[35]. Le règlement actuel du concours dispose donc que les diffuseurs participants sont entièrement libres de choisir la langue dans laquelle leurs représentants chanteront au concours[53].

Tableau récapitulatif par année

Le tableau indique l'année du concours où une langue a été employée pour la première fois. Sont également indiqués le pays l'ayant utilisée, ainsi que l'interprète et la chanson concernée.

Ordre Langue Premier emploi Pays Artiste(s) Chanson Traduction française
1 Néerlandais 1956 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Jetty Paerl De vogels van Holland Les oiseaux de Hollande
2 Allemand 1956 Drapeau de la Suisse Suisse Lys Assia Das alte Karussell Le vieux carrousel
3 Français 1956 Drapeau de la Belgique Belgique Fud Leclerc Messieurs les noyés de la Seine -
4 Italien 1956 Drapeau de l'Italie Italie Franca Raimondi Aprite le finestre Ouvrez les fenêtres
5 Anglais 1957 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Patricia Bredin All Tout
6 Danois 1957 Drapeau du Danemark Danemark Birthe Wilke & Gustav Winckler Skibet skal sejle i nat Le bateau va prendre la mer ce soir
7 Suédois 1958 Drapeau de la Suède Suède Alice Babs Lilla stjärna Petite étoile
8 Luxembourgeois 1960 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Camillo Felgen So laang we's du do bast Tant que tu es là
9 Norvégien 1960 Drapeau de la Norvège Norvège Nora Brockstedt Voi-voi -
10 Espagnol 1961 Drapeau de l'Espagne Espagne Conchita Bautista Estando contigo Quand je suis avec toi
11 Finnois 1961 Drapeau de la Finlande Finlande Laila Kinnunen Valoa ikkunassa Les lumières à la fenêtre
12 Serbe 1961 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Ljiljana Petrović Neke davne zvezde Quelques anciennes étoiles
13 Croate 1963 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Vice Vukov Brodovi Des bateaux
14 Portugais 1964 Drapeau du Portugal Portugal António Calvário Oração Prière
15 Bosnien 1964 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Sabahudin Kurt Život je sklopio krug La vie forme une boucle
16 Slovène 1966 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Berta Ambrož Brez besed Sans mot
17 Viennois 1971 Drapeau de l'Autriche Autriche Marianne Mendt Musik Musique
18 Maltais 1971 Drapeau de Malte Malte Joe Grech Marija l-Maltija Marie la maltaise
19 Gaélique 1972 Drapeau de l'Irlande Irlande Sandie Jones Ceol an Ghrá La musique de l'amour
20 Hébreu 1973 Drapeau d’Israël Israël Ilanit Ey Sham Quelque part
21 Grec 1974 Drapeau de la Grèce Grèce Marinella Krasi, Thalassa Kai T'Agori Mou Du vin, la mer et mon amoureux
22 Turc 1975 Drapeau de la Turquie Turquie Semiha Yankı Seninle bir dakika Une minute avec toi
23 Arabe 1980 Drapeau du Maroc Maroc Samira Bensaid Bitakat hob Message d'amour
24 Islandais 1986 Drapeau de l'Islande Islande ICY Gleðibankinn La banque du plaisir
25 Romanche 1989 Drapeau de la Suisse Suisse Furbaz Viver senza tei Vivre sans toi
26 Napolitain 1991 Drapeau de l'Italie Italie Peppino di Capri Comme è ddoce 'o mare Comme la mer est douce
27 Créole 1992 Drapeau de la France France Kali Monté la rivié` Monter la rivière
28 Corse 1993 Drapeau de la France France Patrick Fiori Mama Corsica -
29 Estonien 1994 Drapeau de l'Estonie Estonie Silvi Vrait Nagu merelaine Comme une vague
30 Roumain 1994 Drapeau de la Roumanie Roumanie Dan Bittman Dincolo de nori Par delà les nuages
31 Slovaque 1994 Drapeau de la Slovaquie Slovaquie Tublatanka Nekonečná pieseň Chanson sans fin
32 Lituanien 1994 Drapeau de la Lituanie Lituanie Ovidijus Vyšniauskas Lopšinė mylimai Berceuse pour ma bien-aimée
33 Hongrois 1994 Drapeau de la Hongrie Hongrie Friderika Bayer Kinek mondjam el vétkeimet? À qui puis-je confesser mes péchés ?
34 Russe 1994 Drapeau de la Russie Russie Youddiph Vyechniy stranik Vagabond éternel
35 Polonais 1994 Drapeau de la Pologne Pologne Edyta Górniak To nie ja! Ce n'est pas moi !
36 Vorarlbergeois 1996 Drapeau de l'Autriche Autriche George Nussbaumer Weil's dr guat got Parce que tu te sens bien
37 Breton 1996 Drapeau de la France France Dan Ar Braz & l'Héritage des Celtes Diwanit Bugale Puissiez-vous fleurir, enfants
38 Macédonien 1998 Drapeau de la Macédoine Macédoine Vlado Janevski Ne zori, zoro Aube, ne te lève pas
39 Samogitien 1999 Drapeau de la Lituanie Lituanie Aistė Strazdas La grive musicienne
40 Styrien 2003 Drapeau de l'Autriche Autriche Alf Poier Weil der Mensch zählt Parce que l'être humain compte
41 Imaginaire 2003 Drapeau de la Belgique Belgique Urban Trad Sanomi -
42 Letton 2004 Drapeau de la Lettonie Lettonie Fomins & Kleins Dziesma par laimi Une chanson sur le bonheur
43 Catalan 2004 Drapeau d'Andorre Andorre Marta Roure Jugarem a estimar-nos Nous jouerons à nous aimer
44 Ukrainien 2004 Drapeau de l'Ukraine Ukraine Ruslana Wild Dances Danses sauvages
45 Võro 2004 Drapeau de l'Estonie Estonie Neiokõsõ Tii Le chemin
46 Monténégrin 2005 Drapeau de Serbie-et-Monténégro Serbie-et-Monténégro No Name Zauvijek moja À moi pour toujours
47 Albanais 2006 Drapeau de l'Albanie Albanie Luiz Ejlli Zjarr e ftohtë Le feu et le froid
48 Tahitien 2006 Drapeau de Monaco Monaco Séverine Ferrer La coco-dance -
49 Bulgare 2007 Drapeau de la Bulgarie Bulgarie Elitsa Todorova & Stoyan Yankulov Water (Voda) Eau
50 Tchèque 2007 Drapeau de la Tchéquie République tchèque Kabát Malá dáma Petite dame
51 Arménien 2007 Drapeau de l'Arménie Arménie Hayko Anytime You Need Dès que tu en as besoin
52 Romani 2009 Drapeau de la Tchéquie République tchèque Gipsy.cz Aven Romale Venez, les Roms
53 Swahili 2011 Drapeau de la Norvège Norvège Stella Mwangi Haba Haba Petit à petit
54 Oudmourte 2012 Drapeau de la Russie Russie Buranovskie Babuški Party for Everybody La fête pour tous
55 Mühlviertlerisch 2012 Drapeau de l'Autriche Autriche Trackshittaz Woki mit deim Popo Remue ton popotin
56 Géorgien 2012 Drapeau de la Géorgie Géorgie Anri Jokhadze I'm a Joker Je suis un blagueur

Tableau récapitulatif par langue

Le tableau classe les chansons gagnantes selon leur langue d'interprétation. Sont également précisés les années et les pays concernés.

Victoire(s) Langue(s) Année(s) Pays
28 Anglais 1967, 1969, 1970, 1974, 1975, 1976, 1980, 1981, 1987, 1992,
1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2005,
2006, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau de l'Irlande Irlande, Drapeau de la Suède Suède, Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas, Drapeau du Danemark Danemark,
Drapeau de l'Estonie Estonie, Drapeau de la Lettonie Lettonie, Drapeau de la Turquie Turquie, Drapeau de la Grèce Grèce, Drapeau de la Finlande Finlande,
Drapeau de la Russie Russie, Drapeau de la Norvège Norvège, Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan, Drapeau de l'Autriche Autriche
14 Français 1956, 1958, 1960, 1961, 1962, 1965, 1969, 1971, 1972, 1973,
1977, 1983, 1986, 1988
Drapeau de la Suisse Suisse, Drapeau de la France France, Drapeau du Luxembourg Luxembourg,
Drapeau de Monaco Monaco, Drapeau de la Belgique Belgique
3 Hébreu 1978, 1979, 1998 Drapeau d’Israël Israël
Néerlandais 1957, 1959, 1969 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
2 Allemand 1966, 1982 Drapeau de l'Autriche Autriche, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Espagnol 1968, 1969 Drapeau de l'Espagne Espagne
Italien 1964, 1990 Drapeau de l'Italie Italie
Norvégien 1985, 1995 Drapeau de la Norvège Norvège
Suédois 1984, 1991 Drapeau de la Suède Suède
1 Danois 1963 Drapeau du Danemark Danemark
Serbe 2007 Drapeau de la Serbie Serbie
Serbo-croate 1989 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
Ukrainien1 2004 Drapeau de l'Ukraine Ukraine
  • 1 La chanson fut interprétée en version bilingue, anglais-ukrainien.

Pays participants

Seuls les membres actifs de l’UER peuvent participer au concours. Les membres actifs de l’UER sont soit les diffuseurs des pays situés dans la Zone européenne de radiodiffusion et membres de l’Union internationale des télécommunications ; soit les diffuseurs des pays situés en-dehors de la Zone européenne de radiodiffusion et membres du Conseil de l’Europe[5].

Seuls 46 membres actifs de l'UER sont autorisés à prendre part au concours. Une fois inscrits, ils sont connus sous le nom de « diffuseurs participants ». Seuls 26 d'entre eux peuvent participer à la finale. Six d'entre eux ont la garantie d'une place automatique en finale : le diffuseur hôte et les diffuseurs participants d'Allemagne, d’Espagne, de France, d’Italie et du Royaume-Uni. Les 40 autres diffuseurs participants sont inscrits dans une des deux demi-finales et concourent ainsi pour l'une des 20 places restantes en finale[51].

Tableau récapitulatif par année

Le tableau reprend, année par année, les pays participants ayant fait leurs débuts. Les noms des pays sont classés en fonction de leur ordre de passage lors de l'édition concernée. Au total, cinquante-et-un pays ont déjà pris part au concours et parmi eux, vingt-six l'ont déjà remporté.

Année Débuts
1956 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas, Drapeau de la Suisse Suisse, Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Drapeau de la France France, Drapeau du Luxembourg Luxembourg, Drapeau de l'Italie Italie
1957 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau de l'Autriche Autriche, Drapeau du Danemark Danemark
1958 Drapeau de la Suède Suède
1959 Drapeau de Monaco Monaco
1960 Drapeau de la Norvège Norvège
1961 Drapeau de l'Espagne Espagne, Drapeau de la Finlande Finlande, Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
1964 Drapeau du Portugal Portugal
1965 Drapeau de l'Irlande Irlande
1971 Drapeau de Malte Malte
1973 Drapeau d’Israël Israël
1974 Drapeau de la Grèce Grèce
1975 Drapeau de la Turquie Turquie
1980 Drapeau du Maroc Maroc
1981 Drapeau de Chypre Chypre
1986 Drapeau de l'Islande Islande
1993 Drapeau de la Slovénie Slovénie, Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine, Drapeau de la Croatie Croatie
1994 Drapeau de l'Estonie Estonie, Drapeau de la Roumanie Roumanie, Drapeau de la Slovaquie Slovaquie, Drapeau de la Lituanie Lituanie, Drapeau de la Hongrie Hongrie, Drapeau de la Russie Russie, Drapeau de la Pologne Pologne
1998 Drapeau de la Macédoine Macédoine
2000 Drapeau de la Lettonie Lettonie
2003 Drapeau de l'Ukraine Ukraine
2004 Drapeau de la Biélorussie Biélorussie, Drapeau d'Andorre Andorre, Drapeau de l'Albanie Albanie, Drapeau de Serbie-et-Monténégro Serbie-et-Monténégro
2005 Drapeau de la Moldavie Moldavie, Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
2006 Drapeau de l'Arménie Arménie
2007 Drapeau de la Géorgie Géorgie, Drapeau du Monténégro Monténégro, Drapeau de la Serbie Serbie, Drapeau de la Tchéquie République tchèque
2008 Drapeau de Saint-Marin Saint-Marin, Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan

Records

  • L’Allemagne détient le record du plus grand nombre de participation au concours pour un pays membre de l’UER : cinquante-neuf, en 2015. Depuis 1956, le pays n'a en effet manqué qu'une seule édition du concours, en 1996[59]. Viennent ensuite la France et le Royaume-Uni avec chacun cinquante-huit participations, en 2015. Ces pays n'ont manqué que deux éditions du concours : en 1974 et 1982 pour la France[60] ; en 1956 et 1958 pour le Royaume-Uni[61].
  • Le Portugal demeure toujours le plus ancien pays participant à n'avoir encore jamais décroché la victoire. Le pays participe depuis 1964 et son meilleur résultat demeure une sixième place, en 1996[65]. Viennent ensuite Malte (qui participe depuis 1971), Chypre (depuis 1981) et l'Islande (depuis 1986).

Vainqueurs

Depuis 1956, 26 pays et 61 interprètes ont déjà remporté le concours. Parmi les 61 interprètes, 36 étaient des solistes féminines (soit 58% du total). 8 étaient des solistes masculins (soit 15%). 12 étaient des groupes (soit 19%). Et 5 étaient des duos (soit 8%).

Tableau récapitulatif par année

Année Pays vainqueur Langue(s) Chanson Traduction française Interprète(s) Auteur(s) Compositeur(s) Chef d'orchestre Points Marge de points
1956 Drapeau de la Suisse Suisse Français Refrain - Lys Assia Émile Gardaz Géo Voumard Fernando Paggi -
1957 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Néerlandais Net als toen Tout comme alors Corry Brokken Willy Van Hemert Guus Jansen Dolf van der Linden 31 14
1958 Drapeau de la France France Français Dors, mon amour - André Claveau Pierre Delanoë Hubert Giraud Franck Pourcel 27 03
1959 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Néerlandais Een beetje Un petit peu Teddy Scholten Willy Van Hemert Dick Schallies Dolf van der Linden 21 05
1960 Drapeau de la France France Français Tom Pillibi - Jacqueline Boyer Pierre Cour André Popp Franck Pourcel 32 07
1961 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Français Nous les amoureux - Jean-Claude Pascal Maurice Vidalin Jacques Datin Léo Chauliac 31 06
1962 Drapeau de la France France Français Un premier amour - Isabelle Aubret Roland Valande Claude-Henri Vic Franck Pourcel 26 13
1963 Drapeau du Danemark Danemark Danois Dansevise Ballade dansante Grethe & Jørgen Ingmann Sejr Volmer Sørensen Otto Francker Kai Mortensen 42 02
1964 Drapeau de l'Italie Italie Italien Non ho l'età Je n'ai pas encore l'âge Gigliola Cinquetti Mario Panzeri Nicola Salerno Gianfranco Monaldi 49 32
1965 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Français Poupée de cire, poupée de son - France Gall Serge Gainsbourg Alain Goraguer 32 06
1966 Drapeau de l'Autriche Autriche Allemand Merci, Chérie - Udo Jürgens Udo Jürgens,
Thomas Hörbiger
Udo Jürgens Hans Hammerschmid 31 15
1967 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Anglais Puppet on a String Marionnette sur un fil Sandie Shaw Bill Martin, Phil Coulter Kenny Woodman 47 25
1968 Drapeau de l'Espagne Espagne Espagnol La, la, la - Massiel Ramón Arcusa,
Manuel de la Calva
Rafaele Ibarbia 29 01
1969 Drapeau de l'Espagne Espagne Espagnol Vivo cantando Je vis en chantant Salomé Aniano Alcalde Maria José de Cerato Augusto Algueró 18 -
Drapeau de la France France Français Un jour, un enfant - Frida Boccara Eddy Marnay Emil Stern Franck Pourcel
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Néerlandais De troubadour Le troubadour Lenny Kuhr David Hartsema Frans de Kock
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Anglais Boom Bang-a-Bang - Lulu Peter Warne Alan Moorhouse Johnny Harris
1970 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais All Kinds of Everything Toutes sortes de choses Dana Derry Lindsay, Jackie Smith Dolf van der Linden 32 06
1971 Drapeau de Monaco Monaco Français Un banc, un arbre, une rue - Séverine Yves Dessca Jean-Pierre Bourtayre Jean-Claude Petit 128 12
1972 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Français Après toi - Vicky Leandros Yves Dessca, Klaus Munro Mario Panas, Klaus Munro Klaus Munro 128 14
1973 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Français Tu te reconnaîtras - Anne-Marie David Vline Buggy Claude Morgan Pierre Cao 129 04
1974 Drapeau de la Suède Suède Anglais Waterloo Waterloo ABBA Stig Anderson Benny Andersson,
Björn Ulvaeus
Sven-Olof Walldoff 24 06
1975 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Anglais Ding-A-Dong - Teach-In Will Luikinga,
Eddy Ouwens
Dick Bakker Harry van Hoof 152 14
1976 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Anglais Save Your Kisses for Me Garde tes baisers pour moi Brotherhood of Man Tony Hiller,
Lee Sheriden,
Martin Lee
Alyn Ainsworth 164 17
1977 Drapeau de la France France Français L'Oiseau et l'Enfant - Marie Myriam Joe Gracy Jean-Paul Cara Raymond Donnez 136 15
1978 Drapeau d’Israël Israël Hébreu A-Ba-Ni-Bi Je t'aime Izhar Cohen &
The Alphabeta
Ehud Manor Nurit Hirsh 157 32
1979 Drapeau d’Israël Israël Hébreu Hallelujah Alléluia Gali Atari &
Milk and Honey
Shimrit Orr Kobi Oshrat 125 09
1980 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais What's Another Year Qu'est-ce qu'une autre année Johnny Logan Shay Healy Noel Kelehan 143 15
1981 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Anglais Making Your Mind Up Pour te décider Bucks Fizz Andy Hill John Danter John Coleman 136 04
1982 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Allemand Ein bißchen Frieden Un peu de paix Nicole Bernd Meinunger Ralph Siegel Norbert Daum 161 61
1983 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Français Si la vie est cadeau - Corinne Hermès Alain Garcia Jean-Pierre Millers Michel Bernholc 142 06
1984 Drapeau de la Suède Suède Suédois Diggi-Loo Diggi-Ley - Herreys Britt Lindeborg Torgny Söderberg Curt-Eric Holmquist 145 08
1985 Drapeau de la Norvège Norvège Norvégien La det swinge Que ça swingue Bobbysocks Rolf Løvland Terje Fjærn 123 18
1986 Drapeau de la Belgique Belgique Français J'aime la vie - Sandra Kim Rosario Marino Atria Jean-Paul Furnémont,
Angelo Crisci
Jo Carlier 176 36
1987 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais Hold Me Now Serre-moi maintenant Johnny Logan Noel Kelehan 172 31
1988 Drapeau de la Suisse Suisse Français Ne partez pas sans moi - Céline Dion Nella Martinetti Atilla Şereftuğ 137 01
1989 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Serbo-croate Rock Me Fais-moi bouger Riva Stevo Cvikić Rajko Dujmić Nikica Kalogjera 137 07
1990 Drapeau de l'Italie Italie Italien Insieme: 1992 Ensemble : 1992 Toto Cutugno Gianni Madonini 149 17
1991 Drapeau de la Suède Suède Suédois Fångad av en stormvind Prisonnière d'une tempête Carola Stephan Berg Anders Berglund 146 00
1992 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais Why Me? Pourquoi moi ? Linda Martin Johnny Logan Noel Kelehan 155 16
1993 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais In Your Eyes Dans tes yeux Niamh Kavanagh Jimmy Walsh Noel Kelehan 187 23
1994 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais Rock 'n' Roll Kids Les enfants du rock 'n' roll Paul Harrington &
Charlie McGettigan
Brendan Graham - 226 60
1995 Drapeau de la Norvège Norvège Norvégien Nocturne - Secret Garden Petter Skavlan Rolf Løvland Geir Langslet 148 29
1996 Drapeau de l'Irlande Irlande Anglais The Voice La voix Eimear Quinn Brendan Graham Noel Kelehan 162 48
1997 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Anglais Love Shine a Light Amour, fais briller une lumière Katrina and the Waves Kimberley Rew Don Airey 227 70
1998 Drapeau d’Israël Israël Hébreu Diva - Dana International Yoav Ginay Tzvika Pik - 172 06
1999 Drapeau de la Suède Suède Anglais Take Me to Your Heaven Emmène-moi dans ton paradis Charlotte Nilsson Gert Lengstrand,
Marcos Ubeda
Lars Diedricson - 163 17
2000 Drapeau du Danemark Danemark Anglais Fly on the Wings of Love Vole sur les ailes de l'amour Olsen Brothers Jørgen Olsen - 195 40
2001 Drapeau de l'Estonie Estonie Anglais Everybody Tout le monde Tanel Padar,
Dave Benton &
2XL
Maian-Anna Kärmas Ivar Must - 198 21
2002 Drapeau de la Lettonie Lettonie Anglais I Wanna Je veux Marie N Marie N,
Marats Samauskis
Marie N - 176 12
2003 Drapeau de la Turquie Turquie Anglais Everyway That I Can De toutes les façons possibles Sertab Erener Demir Demirkan Demir Demirkan,
Sertab Erener
- 167 02
2004 Drapeau de l'Ukraine Ukraine Anglais,
ukrainien
Wild Dances Danses sauvages Ruslana Oleksandr Ksenofontov,
Ruslana
Ruslana - 280 17
2005 Drapeau de la Grèce Grèce Anglais My Number One Mon numéro un Helena Paparízou Christos Dantis,
Natalia Germanou
Christos Dantis - 230 38
2006 Drapeau de la Finlande Finlande Anglais Hard Rock Hallelujah Alléluia hard rock Lordi M. Lordi - 292 44
2007 Drapeau de la Serbie Serbie Serbe Molitva Prière Marija Šerifović Saša Milošević Mare Vladimir Graić - 268 33
2008 Drapeau de la Russie Russie Anglais Believe Croire Dima Bilan Jim Beanz,
Dima Bilan
- 272 42
2009 Drapeau de la Norvège Norvège Anglais Fairytale Conte de fées Alexander Rybak - 387 169
2010 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Anglais Satellite - Lena Meyer-Landrut Julie Frost,
John Gordon
Julie Frost - 246 76
2011 Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan Anglais Running Scared Courir effrayé Ell & Nikki Stefan Örn,
Sandra Bjurman
Stefan Örn,
Sandra Bjurman,
Iain Farquharson
- 221 32
2012 Drapeau de la Suède Suède Anglais Euphoria Euphorie Loreen Thomas G:son,
Peter Boström
- 372 113
2013 Drapeau du Danemark Danemark Anglais Only Teardrops Seulement des larmes Emmelie de Forest Lise Cabble,
Julia Fabrin Jakobsen,
Thomas Stengaard
- 281 47
2014 Drapeau de l'Autriche Autriche Anglais Rise Like a Phoenix S'élever comme un phénix Conchita Wurst Charly Mason, Joey Patulka,
Ali Zuckowski, Julian Maas[66]
- 290 52

Tableau récapitulatif par pays

Fichier:EurovisionWinners2014.svg
Carte visualisant le nombre de victoires par pays
Nombre de
victoires
Pays Année(s)
7 Drapeau de l'Irlande Irlande 1970, 1980, 1987, 1992, 1993, 1994, 1996
5 Drapeau de la France France 1958, 1960, 1962, 1969, 1977
Drapeau du Luxembourg Luxembourg 1961, 1965, 1972, 1973, 1983
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1967, 1969, 1976, 1981, 1997
Drapeau de la Suède Suède 1974, 1984, 1991, 1999, 2012
4 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 1957, 1959, 1969, 1975
3 Drapeau du Danemark Danemark 1963, 2000, 2013
Drapeau d’Israël Israël 1978, 1979, 1998
Drapeau de la Norvège Norvège 1985, 1995, 2009
2 Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1982, 2010
Drapeau de l'Autriche Autriche 1966, 2014
Drapeau de l'Espagne Espagne 1968, 1969
Drapeau de l'Italie Italie 1964, 1990
Drapeau de la Suisse Suisse 1956, 1988
1 Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan 2011
Drapeau de la Belgique Belgique 1986
Drapeau de l'Estonie Estonie 2001
Drapeau de la Grèce Grèce 2005
Drapeau de la Finlande Finlande 2006
Drapeau de la Lettonie Lettonie 2002
Drapeau de Monaco Monaco 1971
Drapeau de la Russie Russie 2008
Drapeau de la Serbie Serbie 2007
Drapeau de la Turquie Turquie 2003
Drapeau de l'Ukraine Ukraine 2004
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie 1989

Records

  • L’Irlande demeure également le seul pays participant à avoir remporté la victoire à trois reprises consécutives : en 1992, 1993 et 1994[67].
  • Le record du plus long intervalle de temps écoulé entre une première participation et une première victoire est détenu par la Finlande. Le pays dut attendre quarante-cinq ans pour remporter le concours, ayant participé pour la première fois en 1961 et ayant gagné pour la première fois en 2006[68]. Vient ensuite la Belgique qui dut attendre trente ans entre ses débuts en 1956 et sa première victoire en 1986.
  • Le record du plus long intervalle de temps écoulé entre deux victoires est détenu par l'Autriche. Le pays dut attendre quarante-huit ans, entre sa première victoire en 1966 et sa seconde, en 2014. Vient ensuite le Danemark qui dut attendre trente-sept ans, entre ses deux premières victoires de 1963 et 2000.
  • L'irlandais Johnny Logan demeure le seul interprète à avoir remporté le concours à deux reprises, en 1980 et 1987. Il demeure également le seul artiste à avoir trois victoires à son actif : en tant qu'interprète en 1980 ; en tant qu'auteur et interprète en 1987 ; en tant qu'auteur en 1992. Cette particularité lui valut le surnom de « Mr. Eurovision »[69].
  • La norvégienne Elisabeth Andreassen demeure l’artiste féminine la plus couronnée de l'histoire du concours, ayant remporté la victoire en 1985 et ayant terminé deuxième en 1996, sixième en 1994 et huitième en 1982. Elle demeure également la seule artiste féminine à avoir concouru à quatre reprises.
  • Le record du plus grand nombre de points reçus par une chanson gagnante est détenu par la Norvège, qui obtint 387 points en 2009. Vient ensuite la Suède, avec 372 points, en 2012.
  • Le record du plus grand nombre de "douze points" obtenu par une chanson gagnante est détenu par la Suède, qui en reçut 18 en 2012. Vient ensuite la Norvège qui en obtint 16 en 2009.
  • La plus jeune gagnante du concours demeure la belge Sandra Kim. Avant le concours et durant les répétitions, la délégation belge et le manager de Kim déclarèrent que la jeune fille était âgée de quinze ans. Or Kim avait en réalité treize ans. Tous pensaient que son très jeune âge pourrait être un obstacle à sa réussite au concours[70]. La vérité fut révélée après la victoire de Kim et entraîna une demande officielle de disqualification auprès de l'UER, de la part de la télévision publique suisse. Cette plainte n'aboutit jamais, le règlement du concours ne prévoyant alors aucune limite d'âge des participants[71]. Ce n'est qu'à partir de 1990 qu'il fut imposé aux candidats d'avoir au minimum seize ans, le jour de leur participation[72]. Cette limite d'âge implique que Sandra Kim restera à jamais la plus jeune gagnante du concours.

Pourcentage de points obtenus par victoire

Année Vainqueur Points[73] Pourcentage
1956 Lys Assia non publié -
1957 Corry Brokken 31/90 34,44 %
1958 André Claveau 27/90 30 %
1959 Teddy Scholten 21/100 21 %
1960 Jacqueline Boyer 32/120 26,67 %
1961 Jean-Claude Pascal 31/150 20,67 %
1962 Isabelle Aubret 26/45 57,78 %
1963 Grethe & Jørgen Ingmann 42/75 56 %
1964 Gigliola Cinquetti 49/135 36,30 %
1965 France Gall 32/153 20,92 %
1966 Udo Jürgens 31/153 20,27 %
1967 Sandie Shaw 47/160 29,38 %
1968 Massiel 29/160 18,13 %
1969 Lenny Kuhr 18/150 12 %
1970 Dana 32/110 29,09 %
1971 Séverine 128/170 75,29 %
1972 Vicky Leandros 128/170 75,29 %
1973 Anne-Marie David 129/160 80,63 %
1974 ABBA 24/80 30,00 %
1975 Teach-In 152/216 70,37 %
1976 Brotherhood of Man 164/204 80,39 %
1977 Marie Myriam 136/204 66,67 %
1978 Izhar Cohen
Alphabeta
157/228 68,86 %
1979 Gali Atari
Milk and Honey
125/216 57,87 %
1980 Johnny Logan 143/216 66,20 %
1981 Bucks Fizz 136/228 59,65 %
1982 Nicole 161/204 78,92 %
1983 Corinne Hermès 142/228 62,28 %
1984 Herreys 145/216 67,13 %
1985 Bobbysocks 123/216 56,94 %
1986 Sandra Kim 176/228 77,19 %
1987 Johnny Logan 172/252 68,25 %
1988 Céline Dion 137/240 57,08 %
1989 Riva 137/252 54,37 %
1990 Toto Cutugno 149/252 59,13 %
1991 Carola 146/252 57,94 %
1992 Linda Martin 155/264 58,71 %
1993 Niamh Kavanagh 187/288 64,93 %
1994 Paul Harrington,
Charlie McGettigan
226/288 78,47 %
1995 Secret Garden 148/264 56,06 %
1996 Eimear Quinn 162/264 61,36 %
1997 Katrina and the Waves 227/288 78,82 %
1998 Dana International 172/288 59,72 %
1999 Charlotte Nilsson 163/264 61,74 %
2000 Olsen Brothers 195/276 70,65 %
2001 Tanel Padar,
Dave Benton,
2XL
198/264 75 %
2002 Marie N 176/276 63,77 %
2003 Sertab Erener 167/300 55,67 %
2004 Ruslana Lyjytchko 280/420 66,67 %
2005 Élena Paparízou 230/456 50,44 %
2006 Lordi 292/432 67,59 %
2007 Marija Šerifović 268/492 54,47 %
2008 Dima Bilan 272/504 53,97 %
2009 Alexander Rybak 387/492 78,66 %
2010 Lena Meyer-Landrut 246/456 53,95 %
2011 Ell & Nikki 221/504 43,85 %
2012 Loreen 372/492 75,61 %
2013 Emmelie de Forest 281/456 61,62%
2014 Conchita Wurst 290/432 67,13%

Ce tableau prend en compte le fait qu'un pays ne peut pas voter pour lui-même.

Villes hôtes

Carte visualisant les villes hôtes.

Depuis 1956, 25 pays, 40 villes et 50 salles ont déjà accueilli une édition du concours.

Tableau récapitulatif par année

Année Pays hôte Ville hôte Salle Diffuseur hôte
1956 Drapeau de la Suisse Suisse Lugano Teatro Kursaal RTSI
1957 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Francfort-sur-le-Main Großer Sendesaal des Hessischer Rundfunk Hessischer Rundfunk
1958 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Hilversum AVRO Studio NTS
1959 Drapeau de la France France Cannes Palais des Festivals RTF
1960 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres Royal Festival Hall BBC
1961 Drapeau de la France France Cannes Palais des Festivals RTF
1962 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg Villa Louvigny CLT
1963 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres BBC Television Centre BBC
1964 Drapeau du Danemark Danemark Copenhague Tivolis Koncertsal DR
1965 Drapeau de l'Italie Italie Naples Sala di Concerto della RAI RAI
1966 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg Villa Louvigny CLT
1967 Drapeau de l'Autriche Autriche Vienne Großer Festsaal der Wiener Hofburg ÖRF
1968 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres Royal Albert Hall BBC
1969 Drapeau de l'Espagne Espagne Madrid Teatro Real TVE
1970 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Amsterdam RAI Congrescentrum NOS
1971 Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin Gaiety Theatre RTÉ
1972 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Édimbourg Usher Hall BBC
1973 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg Grand Théâtre CLT
1974 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Brighton The Dome BBC
1975 Drapeau de la Suède Suède Stockholm St Eriksmässan Älvsjö SR
1976 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas La Haye Nederlands Congresgebouw NOS
1977 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres Wembley Conference Centre BBC
1978 Drapeau de la France France Paris Palais des Congrès TF1
1979 Drapeau d’Israël Israël Jérusalem Binyanei Ha’Ooama IBA
1980 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas La Haye Nederlands Congresgebouw NOS
1981 Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin Simmonscourt Pavilion RTÉ
1982 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Harrogate Conference Centre BBC
1983 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Munich Rudi-Sedlmayer-Halle ARD
1984 Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg Grand Théâtre RTL
1985 Drapeau de la Suède Suède Göteborg Scandinavium SVT
1986 Drapeau de la Norvège Norvège Bergen Grieghallen NRK
1987 Drapeau de la Belgique Belgique Bruxelles Palais du Centenaire RTBF
1988 Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin Simmonscourt Pavilion RTÉ
1989 Drapeau de la Suisse Suisse Lausanne Palais de Beaulieu SSR
1990 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Zagreb Koncertna dvorana Vatroslav Lisinski JRT
1991 Drapeau de l'Italie Italie Rome Studio 15 di Cinecittà RAI
1992 Drapeau de la Suède Suède Malmö Malmömässan SVT
1993 Drapeau de l'Irlande Irlande Millstreet Green Glens Arena RTÉ
1994 Dublin Point Theatre
1995
1996 Drapeau de la Norvège Norvège Oslo Oslo Spektrum NRK
1997 Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin Point Theatre RTÉ
1998 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Birmingham National Indoor Arena BBC
1999 Drapeau d’Israël Israël Jérusalem International Convention Centre IBA
2000 Drapeau de la Suède Suède Stockholm Globen SVT
2001 Drapeau du Danemark Danemark Copenhague Parken Stadium DR
2002 Drapeau de l'Estonie Estonie Tallinn Saku Suurhall ETV
2003 Drapeau de la Lettonie Lettonie Riga Skonto Hall LTV
2004 Drapeau de la Turquie Turquie Istanbul Abdi İpekçi Arena TRT
2005 Drapeau de l'Ukraine Ukraine Kiev Palais des Sports NTU
2006 Drapeau de la Grèce Grèce Athènes Olympic Indoor Hall ERT
2007 Drapeau de la Finlande Finlande Helsinki Hartwall Areena YLE
2008 Drapeau de la Serbie Serbie Belgrade Belgrade Arena RTS
2009 Drapeau de la Russie Russie Moscou Olimpiisky Indoor Arena Perviy Kanal
2010 Drapeau de la Norvège Norvège Oslo Telenor Arena NRK
2011 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Düsseldorf Esprit Arena NDR
2012 Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan Bakou Baku Crystal Hall İTV
2013 Drapeau de la Suède Suède Malmö Malmö Arena SVT
2014 Drapeau du Danemark Danemark Copenhague B&W Hallerne DR
2015 Drapeau de l'Autriche Autriche Vienne Wiener Stadthalle ÖRF

Tableau récapitulatif par pays

Nombre
d'éditions
Pays Ville(s) Salle(s) Année(s)
8 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Londres Royal Festival Hall 1960
BBC Television Centre 1963
Royal Albert Hall 1968
Wembley Conference Centre 1977
Édimbourg Usher Hall 1972
Brighton The Dome 1974
Harrogate International Centre 1982
Birmingham National Indoor Arena 1998
7 Drapeau de l'Irlande Irlande Dublin Gaiety Theatre 1971
Simmonscourt Pavilion 1981, 1988
Point Theatre 1994, 1995, 1997
Millstreet Green Glens Arena 1993
5 Drapeau de la Suède Suède Stockholm St Eriksmässan Älvsjö 1975
Globen 2000
Göteborg Scandinavium 1985
Malmö Malmömässan 1992
Malmö Arena 2013
4 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Hilversum AVRO Studios 1958
Amsterdam RAI Congrescentrum 1970
La Haye Nederlands Congresgebouw 1976, 1980
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Luxembourg Villa Louvigny 1962, 1966
Grand Théâtre 1973, 1984
3 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Francfort-sur-le-Main Großer Sendesaal des hessischen Rundfunks 1957
Munich Rudi-Sedlmayer-Halle 1983
Düsseldorf Esprit Arena 2011
Drapeau de la France France Cannes Palais des Festivals 1959, 1961
Paris Palais des Congrès 1978
Drapeau du Danemark Danemark Copenhague Tivolis Koncertsal 1964
Parken Stadium 2001
B&W Hallerne 2014
Drapeau de la Norvège Norvège Bergen Grieghallen 1986
Oslo Oslo Spektrum 1996
Telenor Arena 2010
2 Drapeau de la Suisse Suisse Lugano Teatro Kursaal 1956
Lausanne Palais de Beaulieu 1989
Drapeau de l'Italie Italie Naples Sala di Concerto della RAI 1965
Rome Studio 15 di Cinecittà 1991
Drapeau de l'Autriche Autriche Vienne Großer Festsaal der Wiener Hofburg 1967
Wiener Stadthalle 2015
Drapeau d’Israël Israël Jérusalem International Convention Center 1979, 1999
1 Drapeau de l'Espagne Espagne Madrid Teatro Real 1969
Drapeau de la Belgique Belgique Bruxelles Palais du Centenaire 1987
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Zagreb Koncertna dvorana Vatroslav Lisinski 1990
Drapeau de l'Estonie Estonie Tallinn Saku Suurhall 2002
Drapeau de la Lettonie Lettonie Riga Skonto Hall 2003
Drapeau de la Turquie Turquie Istanbul Abdi İpekçi Arena 2004
Drapeau de l'Ukraine Ukraine Kiev Palais des Sports 2005
Drapeau de la Grèce Grèce Athènes Olympic Indoor Hall 2006
Drapeau de la Finlande Finlande Helsinki Hartwall Areena 2007
Drapeau de la Serbie Serbie Belgrade Belgrade Arena 2008
Drapeau de la Russie Russie Moscou Olimpiisky Indoor Arena 2009
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan Bakou Baku Crystal Hall 2012

Records

  • Le pays ayant accueilli le plus souvent le concours demeure toujours le Royaume-Uni. La télévision publique britannique organisa en effet le concours à huit reprises : en 1960, 1963, 1968, 1972, 1974, 1977, 1982 et 1998. Vient ensuite l'Irlande qui l'a accueilli à sept reprises.
  • La salle ayant accueilli le plus souvent le concours demeure toujours le Point Theatre, à Dublin, en Irlande. La télévision publique irlandaise y organisa le concours à trois reprises : en 1994, 1995 et 1997.

Présentateurs et superviseurs

Depuis 1956, 91 personnes ont déjà présenté une édition du concours. De celles-ci, 29 étaient des hommes et 62 des femmes.

Depuis 1964, l'UER désigne pour chaque édition un superviseur exécutif. Celui-ci est chargé de la représenter sur place et s'assure que tous les aspects de la production soient conformes au règlement[74]. En 50 ans, 9 personnes se sont succédé à ce poste : 6 hommes et 3 femmes.

Tableau récapitulatif par année

Année Pays hôte Diffuseur hôte Présentateur(s) Superviseur
1956 Drapeau de la Suisse Suisse RTSI Lohengrin Filipello -
1957 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Hessischer Rundfunk Anaid Iplicijan
1958 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas NTS Hannie Lips
1959 Drapeau de la France France RTF Jacqueline Joubert
1960 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Katie Boyle
1961 Drapeau de la France France RTF Jacqueline Joubert
1962 Drapeau du Luxembourg Luxembourg CLT Mireille Delannoy
1963 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Katie Boyle
1964 Drapeau du Danemark Danemark DR Lotte Wæver Miroslav Vilcek
1965 Drapeau de l'Italie Italie RAI Renata Mauro
1966 Drapeau du Luxembourg Luxembourg CLT Josiane Chen Clifford Brown
1967 Drapeau de l'Autriche Autriche ÖRF Erika Vaal
1968 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Katie Boyle
1969 Drapeau de l'Espagne Espagne TVE Laurita Valenzuela
1970 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas NOS Willy Dobbe
1971 Drapeau de l'Irlande Irlande RTÉ Bernadette Ní Ghallchoir
1972 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Moira Shearer
1973 Drapeau du Luxembourg Luxembourg CLT Helga Guitton
1974 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Katie Boyle
1975 Drapeau de la Suède Suède SR Karin Falck
1976 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas NOS Corry Brokken
1977 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Angela Rippon
1978 Drapeau de la France France TF1 Denise Fabre & Léon Zitrone Frank Naef
1979 Drapeau d’Israël Israël IBA Yardena Arazi & Daniel Pe'er
1980 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas NOS Marlous Fluitsma
1981 Drapeau de l'Irlande Irlande RTÉ Doireann Ní Bhríain
1982 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Jan Leeming
1983 Drapeau de l'Allemagne Allemagne ARD Marlène Charell
1984 Drapeau du Luxembourg Luxembourg RTL Désirée Nosbusch
1985 Drapeau de la Suède Suède SVT Lill Lindfors
1986 Drapeau de la Norvège Norvège NRK Åse Kleveland
1987 Drapeau de la Belgique Belgique RTBF Viktor Lazlo
1988 Drapeau de l'Irlande Irlande RTÉ Michelle Rocca & Pat Kenny
1989 Drapeau de la Suisse Suisse SSR Lolita Morena & Jacques Deschenaux
1990 Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie JRT Helga Vlahović & Oliver Mlakar
1991 Drapeau de l'Italie Italie RAI Gigliola Cinquetti & Toto Cutugno
1992 Drapeau de la Suède Suède SVT Lydia Cappolicchio & Harald Treutiger
1993 Drapeau de l'Irlande Irlande RTÉ Fionnuala Sweeney Christian Clausen
1994 Cynthia Ní Mhurchú & Gerry Ryan
1995 Mary Kennedy
1996 Drapeau de la Norvège Norvège NRK Ingvild Bryn & Morten Harket Christine Marchal-Ortiz
1997 Drapeau de l'Irlande Irlande RTÉ Carrie Crowley & Ronan Keating Marie-Claire Vionnet
1998 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni BBC Ulrika Jonsson & Terry Wogan Christine Marchal-Ortiz
1999 Drapeau d’Israël Israël IBA Dafna Dekel, Sigal Shahamon & Yigal Ravid
2000 Drapeau de la Suède Suède SVT Kattis Ahlström & Anders Lundin
2001 Drapeau du Danemark Danemark DR Natasja Crone Back & Søren Pilmark
2002 Drapeau de l'Estonie Estonie ETV Annely Peebo & Marko Matvere
2003 Drapeau de la Lettonie Lettonie LTV Marie N & Renārs Kaupers Sarah Yuen
2004 Drapeau de la Turquie Turquie TRT Meltem Cumbul & Korhan Abay Svante Stockselius
2005 Drapeau de l'Ukraine Ukraine NTU Maria Efrosinina & Pavlo Shylko
2006 Drapeau de la Grèce Grèce ERT Maria Menounos & Sakis Rouvas
2007 Drapeau de la Finlande Finlande YLE Jaana Pelkonen & Mikko Leppilampi
2008 Drapeau de la Serbie Serbie RTS Jovana Janković & Željko Joksimović
2009 Drapeau de la Russie Russie Perviy Kanal Demi-finales : Natalia Vodianova & Andreï Malakhov
Finale : Alsou & Ivan Ourgant
2010 Drapeau de la Norvège Norvège NRK Nadia Hasnaoui, Haddy Jatou N'jie & Erik Solbakken
2011 Drapeau de l'Allemagne Allemagne NDR Anke Engelke, Judith Rakers & Stefan Raab Jon Ola Sand
2012 Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan İTV Leyla Aliyeva, Nargiz Birk-Petersen & Eldar Gasimov
2013 Drapeau de la Suède Suède SVT Petra Mede
2014 Drapeau du Danemark Danemark DR Lise Rønne, Nikolaj Koppel & Pilou Asbæk
2015 Drapeau de l'Autriche Autriche ÖRF Mirjam Weichselbraun, Alice Tumler & Arabella Kiesbauer

Records

  • L'anglaise Katie Boyle détient toujours le record de la personne ayant présenté le plus souvent le concours : à quatre reprises, en 1960, 1963, 1968 et 1974.
  • Hormis Katie Boyle, une seule autre personne a présenté le concours à plus d'une reprise. Il s'agit de la française Jacqueline Joubert, qui fut deux fois présentatrice : en 1959 et 1961.

Artistes participants

Premières fois

  • En 1957, la représentante allemande, Margot Hielscher, devint la première artiste à recourir à un accessoire. Il s'agit en l'occurrence d'un téléphone, placé sur scène à côté d'elle. Hielscher le décrocha dès les premières notes de sa chanson, justement intitulée Telefon, Telefon. Elle tint ensuite le cornet en main durant toute sa prestation, s'adressant à un correspondant imaginaire[75].
  • En 1957, les représentants danois, Gustav Winckler et Birthe Wilke, devinrent le premier duo à participer au concours. Ils devinrent également les tous premiers artistes à revêtir un costume. Winckler portait un imperméable et une casquette de marin ; Wilke, un manteau et un bonnet de mousse. Ils devinrent enfin les premiers participants à s'embrasser durant leur prestation. À la fin de celle-ci, ils échangèrent un baiser, le plus long de l'histoire du concours, puisqu'il dura 11 secondes. Un membre de l'équipe de production aurait dû leur adresser un signe pour y mettre fin, mais oublia de le faire[75].
  • En 1959, la représentante danoise, Birthe Wilke, devint la toute première artiste à esquisser un pas de danse durant sa prestation.
  • En 1964, les représentants espagnols, Tim, Nelly & Tony, aussi connus sous le nom de Los TNT, devinrent le premier groupe participant de l'histoire du concours. Cependant, les règles du concours n'autorisaient la participation que des artistes solos et des duos. C'est pourquoi ils furent introduits par la présentatrice, Lotte Wæver, comme « Nelly et ses deux frères ». Le premier groupe à pouvoir officiellement concourir furent les suisses Peter, Sue & Marc, en 1971[76].
  • En 1966, la représentante danoise, Ulla Pia, devint la toute première participante à se faire accompagner sur scène par des danseurs[57].
  • En 1966, la représentante néerlandaise, Milly Scott, devint la première artiste d'origine surinamaise et la toute première artiste noire à participer au concours. Elle devint aussi la première artiste de l'histoire du concours à utiliser un micro portable[57].
  • En 1969, le représentant monégasque, Jean-Jacques, devint le tout premier enfant à participer au concours. Il était alors âgé de douze ans[77].
  • En 1978, la représentante allemande, Ireen Sheer, effectua le premier effet vestimentaire de l’histoire du concours. Arrivée au refrain de sa chanson, elle dégrafa son gilet et le lança derrière elle, dans un geste théâtral.
  • En 1984, les représentantes britanniques, le groupe Belle & The Devotions (composé de Kit Rolfe, Laura James et Linda Sofield), devinrent les toutes premières artistes à se faire huer par le public. La cause de cet incident demeure difficile à déterminer. Deux hypothèses sont généralement avancées. Premièrement, une réaction des spectateurs luxembourgeois à des évènements survenus le 16 novembre 1983. Ce jour-là, à l'issue d'un match de football opposant les équipes anglaises et luxembourgeoises, des hooligans britanniques mirent à sac la ville de Luxembourg, causant de vastes dégâts et suscitant l'indignation de l'opinion publique luxembourgeoise. Deuxièmement, une réaction des spectateurs à un trucage supposé de la prestation. Il semblerait que seule Rolfe ait réellement chanté. Les micros de James et Sofield seraient demeurés coupés et leur chœur, interprété par trois choristes, dissimulées derrière les piliers du décor[78].
  • En 2008, le représentant irlandais, Dustin the Turkey (Dustin la dinde), devint le premier concurrent non humain de l’histoire du concours. Il s’agissait en réalité d’une marionnette au faciès de dinde et aux propos outranciers. Sa sélection suscita une vaste controverse en Irlande, certains estimant que le personnage donnerait une mauvaise image du pays sur la scène internationale[79].

Artistes ayant participé à quatre reprises

Depuis 1956, seuls trois artistes ont participé à quatre reprises au concours : un soliste masculin, un groupe et une soliste féminine.

Artiste Pays Années Place
Fud Leclerc Belgique 1956 -
1958 05
1960 06
1962 13
Peter, Sue & Marc Suisse 1971 12
1976 04
1979 10
1981 04
Elisabeth Andreassen Suède 1982 08
Norvège 1985 01
1994 06
1996 02
  • Peter, Sue & Marc demeurent les seuls artistes de l'histoire du concours à avoir interprété leurs chansons dans quatre langues différentes : le français en 1971, l'anglais en 1976, l'allemand en 1979 et l'italien en 1981[80].
  • En 1979, Peter, Sue & Marc se firent accompagner par un groupe de musique folk alternative, le trio Pfuri, Knorps & Kniri. Ces derniers utilisèrent des objets de jardin comme instruments de musique, notamment des sacs en plastique, un râteau métallique, un arrosoir et un sécateur. Mais à cause d’eux, tous faillirent se faire refouler d'Israël, à leur arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv. Les services de sécurité eurent en effet beaucoup de mal à croire qu’ils en usaient réellement comme d’instruments[81].
  • Elisabeth Andreassen demeure l’artiste féminine la plus couronnée de l'histoire du concours, ayant remporté la victoire en 1985 et ayant terminé deuxième en 1996, sixième en 1994 et huitième en 1982.

Artistes ayant participé à trois reprises

Depuis 1956, 27 artistes ont participé à trois reprises au concours : 17 solistes féminines, 8 solistes masculins et 2 groupes.

Artiste Pays Années Place
Lys Assia Suisse 1956 01
1957 08
1958 02
Corry Brokken Pays-Bas 1956 -
1957 01
1958 09
Domenico Modugno Italie 1958 03
1959 06
1966 17
Udo Jürgens Autriche 1964 06
1965 04
1966 01
Kirstie Sparboe Norvège 1965 13
1967 14
1969 16
Romuald Monaco 1964 03
Luxembourg 1969 11
Monaco 1974 04
Katja Ebstein Allemagne 1970 03
1971 03
1980 02
Stella Maessen Pays-Bas 1970 07
Belgique 1977 07
1982 04
Hanne Krogh Norvège 1971 17
1985 01
1991 17
Sandra Reemer Pays-Bas 1972 04
1976 09
1979 12
Ellen Nikolaysen Norvège 1973 07
1974 14
1975 18
Anne-Karine Strøm Norvège 1973 07
1974 14
1976 18
Ireen Sheer Luxembourg 1974 04
Allemagne 1978 06
Luxembourg 1985 13
Anita Skorgan Norvège 1977 14
1979 11
1982 12
Jahn Teigen Norvège 1978 20
1982 12
1983 09
Tommy Seebach Danemark 1978 06
1981 11
1993 22
Anna Vissi Grèce 1980 13
Chypre 1982 05
Grèce 2006 09
Carola Suède 1983 03
1991 01
2006 05
Gary Lux Autriche 1983 09
1985 08
1987 20
Hot Eyes Danemark 1984 04
1985 11
1988 03
Wind Allemagne 1985 02
1987 02
1992 16
Eiríkur Hauksson Islande 1986 16
Norvège 1991 17
Islande 2007 13 (en demi-finale)
Sigga Islande 1990 04
1992 07
1994 12
Evridiki Chypre 1992 11
1994 11
2007 15 (en demi-finale)
Constantinos Christoforou Chypre 1996 09
2002 06
2005 18
Chiara Malte 1998 03
2005 02
2009 22
Valentina Monetta[82] Drapeau de Saint-Marin Saint-Marin 2012 14 (en demi-finale)
2013 11 (en demi-finale)
2014 24
  • Corry Brokken demeure la seule artiste de l'histoire du concours à avoir terminé à la première et à la dernière place[83].
  • En 1966, les répétitions furent interrompues par un incident entre l'orchestre luxembourgeois et Domenico Modugno. Insatisfait de l'orchestration et excédé de ne pouvoir obtenir gain de cause, le représentant italien claqua la porte des répétitions. Il ne reparut plus ensuite, au point de mettre en question la participation de l'Italie. Le soir venu, Modugno revint pourtant et monta sur scène comme prévu pour interpréter sa chanson[84].
  • Udo Jürgens remporta la victoire pour l'Autriche, après trois participations consécutives, à chaque fois avec une composition personnelle[57]. Après le vote et sa victoire, Jürgens débuta la reprise de sa chanson gagnante, Merci, Chérie, sur ces mots : « Merci, Jurys ! »
  • En 1969, la norvégienne Kirsti Sparboe mit sa dernière place sur le compte de la pêche aux phoques, toujours pratiquée à l’époque par la Norvège et portant dommage à la réputation du pays[20].
  • L'allemande Katja Ebstein demeure la seule artiste de l'histoire du concours à avoir figuré à trois reprises parmi les trois premiers, sans jamais avoir remporté le concours[85].
  • La norvégienne Anne-Karine Strøm demeure toujours la seule artiste de l'histoire du concours à avoir terminé à deux reprises à la dernière place.
  • En 1982, lassée de ses mauvais résultats, la télévision publique norvégienne engagea un professeur d'anglais, René Herail, et lui demanda d'analyser les raisons de ces échecs à répétition. Il parvint à la conclusion que les intonations particulières de la langue norvégienne rebutaient les auditeurs étrangers. Sur base de ce rapport, Jahn Teigen et Herodes Falsk écrivirent une chanson conceptuelle, au titre français et ne comportant que des sons doux. Jahn Teigen l'interpréta en duo avec son épouse de l'époque, Anita Skorgan. Ils remportèrent la finale nationale norvégienne et terminèrent à la douzième place du concours, le meilleur résultat obtenu par la Norvège depuis 1973[86].
  • En 1982 toujours, la télévision publique belge avait choisi pour la représenter la chanteuse d'origine indonésienne Stella Maessen. Celle-ci, née aux Pays-Bas et néerlandophone, ne comprenait pas le français. Elle interpréta donc sa chanson de façon phonétique, terminant à la quatrième place[87].
  • La grecque Anna Vissi détient toujours le record du plus long intervalle de temps écoulé entre deux participations : vingt-quatre ans.
  • En 1988, la danoise Kirsten Siggard, membre du groupe Hot Eyes, se fit particulièrement remarquer, lors de sa prestation. Elle en était alors à son huitième mois de grossesse. Elle accoucha de son second fils, à peine deux semaines après le concours. Lors de sa première participation au concours, en 1984, elle était également enceinte.
  • En 1998, la maltaise Chiara, à qui la victoire avait échappé de peu, demeura inconsolable. Elle passa le restant de la soirée à pleurer sur sa défaite. Mais le lendemain, à son retour à Malte, elle fut accueillie en triomphe par une foule de près de 6 000 personnes et traitée en héroïne nationale par les médias maltais[88].

Faits notables

  • En 1971, la chanson belge devait être initialement interprétée par Nicole & Hugo. Mais Nicole fut victime de la jaunisse, quelques jours à peine avant le concours. La BRT dut leur trouver des remplaçants en dernière minute. Finalement, Jacques Raymond et Lily Castel furent retenus. Ils durent apprendre la chanson dans l'avion les emmenant à Dublin et n'eurent même pas le temps de s'acheter des vêtements de scène[89]. Nicole & Hugo revinrent concourir en 1973. Leur prestation fut particulièrement remarquée par les commentateurs. Les deux artistes, couple sur scène et à la ville, décidèrent de porter des costumes similaires, de couleur mauve, pourvus de cols en pelle-à-tarte et de pattes d'éléphant, décorés de cristaux translucides. Chaussés de bottines compensées, ils effectuèrent une chorégraphie coordonnée, agitant leurs bras et leurs jambes. Ils terminèrent finalement à la dernière place[90].
  • En 1974, la chanson portugaise E depois do adeus passa à l'histoire comme la seule chanson du concours à avoir lancé une révolution. Elle fut en effet employée comme signal de départ du coup militaire qui renversa la dictature portugaise alors en place, lors de la Révolution des Œillets[91]. L'année suivante, en 1975, la chanson portugaise Madrugada rendit hommage à cette révolution. Les responsables du concours eurent le plus grand mal à décourager le représentant portugais, Duarte Mendes, à monter sur scène avec son uniforme et son fusil[92].
  • En 1974, la chanson italienne suscita la controverse dans son propre pays. L’Italie était alors en pleine campagne électorale, dans le cadre d’un référendum fixé au mois de mai 1974. Les Italiens devaient se prononcer pour ou contre l'abrogation de la loi permettant le divorce. Les censeurs de la télévision publique italienne estimèrent que Si (Oui) pourrait être accusée d’envoyer des messages subliminaux, voire d’être une propagande pour influencer les électeurs. La chanson ne fut diffusée par la RAI qu’après le référendum. Celui-ci se conclut par la victoire du non et le maintien de la loi sur le divorce[91].
  • En 1985, après l’entracte, la présentatrice, Lill Lindfors, fit son retour sur scène, vêtue d’une robe verte. Le bas de sa robe se détacha alors, la laissant en slip blanc. Le public poussa des cris de surprise. Apparemment paniquée, Lindfors fit plusieurs gestes désespérés à l’attention de la régie, afin que les caméras ne cadrent que son buste. Mais soudain, elle déplia le drapé de ses épaules et se retrouva toute vêtue de blanc. Le public se mit à rire et à applaudir. S’approchant du micro, Lindfors dit : « I just wanted you to wake up a little. » Il s’agissait en réalité d’une plaisanterie, demeurée secrète jusqu’au bout et qui n’avait même pas été répétée. Le bas de la robe de Lindfors était attaché à un fil, qui fut tiré par un technicien en coulisses. Le superviseur de l'UER, Frank Naef, n’apprécia que fort peu cette plaisanterie. Quant à son épouse, elle en fut tout simplement choquée[93].
  • En 1988, la représentante israélienne, Yardena Arazi, ne décida de représenter son pays, qu'à condition d'être certaine de remporter la victoire. Après que le tirage au sort des ordres de passage eut lieu et qu'Israël eut reçu la neuvième place, Arazi alla consulter une voyante. Celle-ci lui assura que la chanson qui passerait en neuvième position remporterait à coup sûr le concours. Arazi accepta l'offre de la télévision publique israélienne et se choisit la chanson Ben Adam. Mais quelques semaines avant la finale, la chanson chypriote fut disqualifiée et Chypre, qui avait tiré la deuxième place, dut se retirer. Par conséquent, les ordres de passage furent tous avancés. Israël obtint alors la huitième place. Yardena Arazi termina finalement, septième. Quant à la fameuse neuvième place, elle échut à la Suisse et à Céline Dion, qui remportèrent la victoire, comme l'avait prédit la voyante[94].
  • En 1990, lors de la première prestation, celle du groupe espagnol Azúcar Moreno, la production rencontra des difficultés avec la bande-son. Celle-ci prit plusieurs secondes avant de démarrer, puis débuta trop rapidement que pour permettre au chef d'orchestre espagnol de suivre le tempo. Les représentantes espagnoles, les sœurs Salazar, firent malgré tout leur entrée sur scène. Mais le retour musical de leur parvenant pas, elles quittèrent le podium après quelques instants, visiblement furieuses. Un long silence s'abattit sur la salle, qui fut rompu par les applaudissements du public. À la seconde tentative, la bande-son partit correctement et la prestation espagnole ne rencontra plus d'autre problème. Cet incident n'eut finalement que peu d'impact, l'Espagne terminant cinquième[28].
  • En 2002, les représentants slovènes étaient un acte travesti composé de trois hommes déguisés en hôtesses de l’air. Sestre (Sœurs en slovène) avait causé scandale dans leur pays en remportant la finale nationale[95]. L’opinion publique slovène s’était émue de l’image que le groupe renverrait aux autres participants européens. Des activistes organisèrent plusieurs démonstrations dans les rues de Ljubljana et le parlement slovène se saisit même de la question[96].
  • En 2003, la Russie se fit représenter par le groupe t.A.T.u., qui avait déjà remporté un grand succès commercial l'année précédente, avec All The Things She Said. Il s’agissait d’un duo composé des chanteuses Lena Katina et Julia Volkova, supposées entretenir une relation homosexuelle[97]. Tout cela n’était en fait qu’une ruse commerciale, inventée par leur manager Ivan Shapovalov[98]. Durant la semaine des répétitions, Katina et Volkova se signalèrent par leur comportement capricieux, notamment en arrivant en retard à certaines répétitions, en en manquant d’autres et en boycottant les conférences de presse[97]. Leur manager annonça en outre qu’elles s’embrasseraient sur la bouche durant leur prestation. Elles durent cependant y renoncer, après que l’UER les eut menacées de disqualification[99].
  • En 2006, la participante islandaise, Silvia Night, suscita la controverse, durant toute la semaine des répétitions. Il s’agissait en réalité d’un personnage de diva extravagante créé et interprété par l’actrice Ágústa Eva Erlendsdóttir. Silvia Night passa ainsi son temps à se moquer ouvertement des autres concurrents, à traiter les journalistes avec le plus grand mépris et à émettre des commentaires déplaisants sur la Grèce et ses habitants. Elle alla jusqu’à accuser la participante suédoise, Carola, de vouloir l’empoisonner. Ce happening permanent fut cependant pris au premier degré par les médias et les organisateurs. La chanteuse fut conspuée à de nombreuses reprises durant les répétitions, puis accueillie sur scène par des sifflets et des huées d’une ampleur inédite[100].
  • En 2006, le concours fut remporté par la Finlande, avec la chanson Hard Rock Hallelujah interprétée par le groupe Lordi. Lordi était un groupe de hard rock, dont les membres portaient des déguisements élaborés et des masques de monstres et de démons. Ils avaient pour règle de ne jamais se montrer à visage découvert en public. Lordi devint ainsi le premier groupe de hard rock et les premiers concurrents à se présenter entièrement masqués sur la scène du concours[68]. Bien que la sélection nationale ait été décidée par télévote, la victoire de Lordi fut mal accueillie par l’opinion publique finlandaise. Le groupe fut accusé de promouvoir le satanisme et d’offrir une image négative du pays à l’étranger. Malgré les démentis formels de ses membres, la controverse ne s’éteignit pas et la délégation finlandaise reçut un accueil glacial des organisateurs grecs[101]. Leur prestation marqua pourtant l’histoire du concours. La complexité des moyens requis (notamment pyrotechniques), des angles de vue nécessaires et des enchaînements de caméra nécessita une gestion entièrement informatisée. Ce fut ainsi la toute première fois qu’une prestation fut gérée de bout en bout par un ordinateur[102]. Enfin, le groupe reçut un accueil mitigé de la part des commentateurs. La plupart se montrèrent sceptiques et traitèrent le groupe à la manière d’une vaste plaisanterie. Le commentateur belge, Jean-Pierre Hautier, alla jusqu’à dire : « Si ce groupe gagne, je veux bien me transformer en chauve-souris[103] ! » Quant aux commentateurs français, Michel Drucker et Claudy Siar, ils eurent des mots tellement durs et firent des remarques tellement désobligeantes, qu’ils choquèrent les téléspectateurs français et les délégations étrangères sur place. Tous deux durent présenter des excuses publiques, après la finale[104].
  • En 2010, la prestation du représentant espagnol, Daniel Diges, fut perturbée par un incident rarissime. En plein milieu de sa chanson, un individu monta sur scène et se glissa parmi ses danseurs. Il s’agissait de Jimmy Jump, un streaker qui s’était fait connaître par de nombreuses actions similaires[105]. Daniel Diges et ses danseurs continuèrent imperturbablement leur numéro, tandis que la sécurité appréhendait Jimmy Jump. Le scrutateur permit aux membres de la délégation espagnole de présenter leur morceau une seconde fois, après le passage de tous les autres pays participants. Nadia Hasnaoui réapparut sur scène, après la huitième chanson, pour annoncer la décision aux téléspectateurs.

Controverses

La première controverse majeure de l'histoire du concours eut lieu en 1963[106]. Le porte-parole du jury norvégien, Roald Øyen, ne respecta pas le règlement de la procédure de vote. Repris par la présentatrice, Katie Boyle, qui le pria de répéter les résultats dans l'ordre correct, Roald Øyen demanda d'être rappelé à la fin du vote, après que tous les autres pays eurent été contactés. Mais, lorsque Katie Boyle recontacta le jury norvégien, Roald Øyen lut des résultats différents de ceux énoncés précédemment. Il s'avéra par la suite que les résultats du jury norvégien n'étaient pas prêts lorsqu'il fut appelé pour la première fois par Katie Boyle. Son président était encore occupé à additionner les votes des jurés. Pris de court, Roald Øyen aurait lu des résultats provisoires[107].

Depuis lors, le concours a été l'occasion de nombreuses controverses. Premièrement, les controverses musicales qui portent sur la qualité des chansons proposées, leur interprétation ou leur langue de rédaction. Deuxièmement, les controverses politiques, qui portent sur la participation de certains pays ou des relations conflictuelles entre pays participants. Troisièmement, les controverses géographiques qui portent sur les échanges de votes entre pays limitrophes.

Controverses musicales

  • En 1981, la victoire du Royaume-Uni suscita la controverse dans les médias. Elle fut décrite comme une victoire du style sur la substance. Nombre d'observateurs critiquèrent la qualité vocale de la prestation et son aspect racoleur. Ils accusèrent les membres du groupe d'avoir été choisis pour leur physique et dénoncèrent la superficialité du concours. Cependant, la chanson gagnante remporta un très grand succès commercial : elle fut numéro un des ventes dans dix pays européens et se vendit à plus de quatre millions d'exemplaires. Quant au groupe Bucks Fizz, ce fut pour lui le début d'une longue carrière[108].
  • En 1995, une légère controverse fut soulevée après le concours. Certains critiques soulignèrent que l'Eurovision était avant tout un concours de chanson. Or Nocturne tenait plus du morceau instrumental que de la composition chantée. Ils demandèrent à l'UER d'adapter son règlement, afin de clarifier la situation pour l'avenir[109].
  • En 1999, le recours à un orchestre devint facultatif. Mais l'utilisation d'une bande-son ne modifia aucunement une règle essentielle du concours : toutes les parties chantées devaient continuer à être interprétées en direct. Or, la chanson croate, Maria Magdalena, interprétée par Doris Dragović, comportait des chœurs masculins préenregistrés sur sa bande-son[35]. La Croatie fut sanctionnée après le concours, sur plainte de la délégation norvégienne : son score fut réduit d’un tiers, ce qui diminua son score moyen entrant en compte pour la relégation. Son classement à la quatrième place fut cependant maintenu[36].
  • En 2000, durant leur prestation, les représentants danois et futurs vainqueurs, les Olsen Brothers, eurent recours à un vocodeur, qui modifia électroniquement la voix de Jørgen Olsen. La délégation russe introduisit une plainte pour infraction au règlement devant l'UER et demanda la disqualification du Danemark. Cette plainte fut cependant classée sans suite[110].
  • En 2008, ce fut la toute première fois qu’une finale ne vit concourir aucune chanson en français. Même la chanson représentant la France était rédigée quasi intégralement en anglais. Cela avait suscité une telle controverse lors de sa sélection, que son auteur et interprète, Sébastien Tellier, avait dû ajouter deux phrases supplémentaires en français[111].
  • En 2014, l'Autriche remporta pour la seconde fois le concours[112]. La candidate autrichienne, Conchita Wurst (de son vrai nom Thomas Neuwirth, dit Tom Neuwirth), était une drag-queen portant une barbe en signe distinctif. Sa participation fut contestée dans certains pays participants, dont la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine[113]. Il y eut des appels à ne pas diffuser sa prestation.

Controverses politiques

  • En 1964, le concours fut organisé à Copenhague par la télévision publique danoise. Il y eut de vives protestations dans l’opinion publique danoise, concernant la participation au concours de l'Espagne et du Portugal, qui étaient encore à l'époque des dictatures militaires[15]. Cela conduisit au premier incident politique de l'histoire du concours. Après le passage de la représentante suisse, un homme surgit sur scène, brandissant une bannière sur laquelle était peinte : « Boycott Franco & Salazar ». Tandis qu'il était évacué par la sécurité, la caméra fit un plan fixe sur le tableau de vote[74].
  • En 1969, l’Autriche décida de s’abstenir, refusant de participer à un concours organisé par une dictature, l’Espagne étant alors dirigée par le général Franco[77].
  • Les années 1974 à 1978 furent marquées par les participations croisées de la Grèce et de la Turquie, alors en plein conflit sur la question chypriote. La Grèce fit ses débuts en 1974 ; la Turquie, en 1975. Cette année-là, la Grèce se retira par mesure de protestation envers la participation turque et surtout, envers l'invasion de l'île de Chypre par l'armée turque[114]. L'année suivante, en 1976, la Turquie se retira par mesure de protestation envers le retour de la Grèce[115], puis s'abstint à nouveau de concourir en 1977. Il fallut attendre 1978 pour que les deux pays participent à une même édition du concours[116].
  • En 1978, le déroulement et le résultat du concours posèrent problème à de nombreux télédiffuseurs d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Tous passèrent des spots publicitaires durant la prestation d’Israël. Puis, lorsque la victoire israélienne devint évidente, tous mirent fin prématurément à la retransmission. La Jordanie se fit particulièrement remarquer. La télévision jordanienne interrompit le déroulement du vote, pour faire un gros plan sur un bouquet de jonquilles. Le lendemain, les journaux jordaniens proclamèrent la victoire de la Belgique, qui avait en réalité terminé deuxième[117].
  • En 1979, la Turquie avait sélectionné pour la représenter, la chanson Seviyorum, interprétée par Maria Rita Epik et le groupe 21.Peron. Dans le cadre de la crise pétrolière et des tensions internationales, le pays subit les pressions des pays voisins d’Israël et finit par se retirer[81].
  • En 2000, la prestation des représentants israéliens, le groupe Ping Pong, suscita une vive controverse dans leur pays. Arrivés au refrain, les deux membres masculins du groupe s'embrassèrent sur la bouche[110]. Puis, au dernier couplet, ils brandirent des drapeaux syriens. Le groupe souhaitait en fait promouvoir la paix entre Israël et la Syrie[35].
  • En 2002, lors du passage sur scène de la représentante israélienne, Sarit Hadad, certains commentateurs furent accusés d'avoir recommandé aux téléspectateurs de ne pas voter pour elle. Cet appel au boycott aurait été lié à la situation politique au Proche-Orient et l’Opération Rempart[118]. Il s'agissait en réalité d'une mauvaise interprétation de leurs propos. Le commentateur belge, Jean-Pierre Hautier, se retrouva ainsi pris dans la controverse. Pour le disculper, la télévision publique belge francophone dut fournir les enregistrements de la retransmission au ministère belge des affaires étrangères[119].
  • En 2005, le Liban avait décidé de faire ses débuts au concours. La chanson qui avait été retenue par la télévision publique libanaise était Quand tout s’enfuit, interprétée par Aline Lahoud[120]. Mais le pays se retira ultérieurement, un accord n’ayant pu être trouvé avec l’UER sur les modalités de retransmission du concours[121]. Le Liban jugea qu'il ne pouvait se conformer au règlement du concours. Les télévisions participantes ont en effet l'obligation de diffuser l'intégralité de l'émission (à l'exception des pauses commerciales). Or, la constitution du pays interdit la promotion de produits venant d'Israël. Cela empêchait la télévision publique libanaise de diffuser la chanson israélienne et lui faisait donc violer le règlement du concours.
  • En 2009, suite au conflit armé d'août 2008 qui l'opposa à la Russie, pays hôte de cette édition du concours, la Géorgie décida de se retirer. Le pays revint cependant sur sa décision en décembre 2008, s'inscrivit auprès de l’UER et fut versé dans la première demi-finale[122]. Au terme d’une sélection nationale ouverte, la chanson retenue fut We Don't Wanna Put In (Nous ne voulons pas le prendre en compte), interprétée par le groupe Stefane & 3G. Elle suscita immédiatement la controverse et un vaste mouvement de protestation en Russie. Son titre était en effet à double entente : il pouvait aussi se comprendre comme We Don't Wanna Putin (Nous ne voulons pas de Poutine) et donc comme une attaque personnelle à l’encontre du président russe. Après qu'elle lui eut été soumise, le Groupe de Référence de l’UER refusa le morceau. Le Groupe basa sa décision sur le paragraphe 9 de l'article 4 du règlement du concours, qui stipulait qu'aucune allusion politique ne pouvait être faite dans les paroles d'une chanson. Le Groupe donna le choix à la Géorgie : ou bien modifier le titre et le passage concerné, ou bien choisir une autre chanson[123]. La télévision publique géorgienne refusa toute modification et décida de se retirer du concours, invoquant une mesure censoriale et une atteinte à la liberté d'expression. Par la suite, le groupe Stefane & 3G admit que la chanson comportait bien un message politique et que leur objectif était de ridiculiser Vladimir Poutine[124].
  • En 2009, les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan furent particulièrement tendues. Ainsi, après la première demi-finale, la délégation azerbaïdjanaise se plaignit officiellement auprès des organisateurs russes et de l’UER. La carte postale introduisant l’Arménie montrait en effet un monument nommé Nous sommes nos montagnes, représentant les têtes géantes stylisées d’un couple de paysans. Or ce monument était situé au Haut-Karabagh, région sécessionniste d’Azerbaïdjan, peuplée majoritairement d’Arméniens et constituée en république de facto, non reconnue par la communauté internationale. Lors de la finale, la carte postale de l’Arménie fut éditée et l’image controversée, supprimée. Mais la télévision publique arménienne décida de répliquer durant le vote. L’image du monument fut incrustée à l’écran, derrière la porte-parole arménienne, et collée sur le support lui permettant de lire les résultats. Après la finale, l’Arménie accusa publiquement l’Azerbaïdjan d’avoir empêché les téléspectateurs azerbaïdjanais de voter pour la chanson arménienne, en masquant les numéros téléphoniques nécessaires, et d’avoir ainsi manipulé les résultats en sa défaveur[125]. En outre, elle révéla que plusieurs citoyens azerbaïdjanais avaient été arrêtés et interrogés par la Sûreté Nationale, qui les soupçonnaient d’avoir malgré tout voté pour Inga & Anush[126]. Les autorités azerbaïdjanaises démentirent vivement ces accusations, mais l’UER décida de lancer une enquête[127]. Il fut finalement prouvé que la télévision publique azerbaïdjanaise avait manipulé le vote. L’UER lui infligea une amende, ainsi qu’une menace de sanction : en cas de récidive prouvée, le pays serait exclu de l'Eurovision pour trois ans[128]. À la suite de cette controverse, l’UER modifia le règlement du concours, y incluant une interdiction formelle de violer la vie privée des téléspectateurs et une obligation de leur laisser leur entière liberté de vote. En outre, les télédiffuseurs seraient désormais tenus responsables de toutes les actions en rapport avec le concours, entreprises par leur gouvernement. Si ce dernier enfreignait le règlement, les télédiffuseurs se verraient infliger amendes et autres exclusions[129].
  • En 2012, l’Arménie décida de se retirer du concours, qui avait lieu à Bakou, en Azerbaïdjan. La télévision publique arménienne craignit que la sécurité de sa délégation ne puisse pas être assurée par les autorités azerbaïdjanaises. Les tensions entre les deux pays demeuraient toujours fort vives, en raison de leur conflit à propos du Haut-Karabagh[130]
  • En 2014, les tensions géopolitiques entre la Russie et l'Ukraine eurent des conséquences sur le déroulement du concours. Après avoir été huées lors de leur qualification à l'issue de la première demi-finale, les candidates russes, les jumelles Tolmatchevy, se firent à nouveau huer et siffler durant leur prestation en finale, puis à chaque attribution de points à la Russie, lors du vote. La porte-parole russe, la chanteuse et présentatrice Alsou (qui avait représenté la Russie en 2000), fut également huée lorsqu'elle apparut à l'écran pour délivrer les résultats de son pays[131].

Controverses géographiques

  • En 1966, pour la toute première fois, le public hua des porte-paroles : celui de la Norvège (qui attribua un vote à la Finlande, trois au Danemark et cinq à la Suède) et celui de la Finlande (qui attribua un vote à la Yougoslavie, trois au Danemark et cinq à la Suède). Il semble que le vote « en bloc » des pays scandinaves ait particulièrement déplu. La représentante suédoise, Lill Lindfors, demeura persuadée qu’elle dut sa deuxième place à une conspiration entre les jurys danois, finlandais, norvégien et suédois, afin de mettre fin à la suprématie des pays francophones[30].
  • En 2007, les résultats de la demi-finale et de la finale furent vivement critiqués par certains médias des pays d’Europe de l’Ouest. Ils dénoncèrent tout d’abord la qualification, à l’issue de la demi-finale, de dix pays d’Europe de l’Est et l’élimination de tous les pays d’Europe de l’Ouest[132]. Ensuite, ils remirent en cause le système de vote employé, les votes géographiques et partisans, ainsi que l’injustice des résultats de la finale. La polémique enfla au point d’être évoquée au Parlement britannique. D’autres médias d’Europe de l’Ouest dénoncèrent ce procès d’intention et estimèrent ces réactions insensées et chauvines. Selon eux, la victoire de la Serbie était amplement méritée et les dix pays qualifiés avaient simplement présenté de meilleures chansons[133]. De son côté, l’UER réfuta toute partialité dans le vote, qui ne reflétait que la qualité des chansons. L’Union fit ensuite publier une étude statistique : les résultats de la finale auraient été sensiblement identiques si seuls les pays d’Europe de l’Ouest avaient voté. Et le vainqueur aurait été le même[134].
  • En 2008, comme l’année précédente, les résultats du concours suscitèrent la controverse dans les médias des pays d’Europe de l’Ouest. Et comme l’année précédente, l’UER commanda à la compagnie Digame, une étude statistique des votes. Il apparut qu’aucune fraude, ni aucune manipulation n’avait eu lieu. La victoire de la Russie demeurait incontestable. Le pays avait certes bénéficié de votes géographiques, mais aurait tout de même remporté le concours, si seuls les pays d’Europe de l’Ouest avaient voté. La conclusion de l’étude soulignait le facteur déterminant de la victoire russe : le pays avait reçu des points de 38 pays sur les 42 votants[135].

Analyse

Répartition géographique des blocs de pays au Concours Eurovision de la chanson

Dès ses débuts, le concours a transcendé sa nature de simple compétition musicale, en revêtant des enjeux symboliques qui dépassent le spectre culturel. La qualité intrinsèque des chansons s’est vue imbriquée à des considérations extérieures, d’ordre géopolitique[136]. Le concours repose en effet sur un format stato-centré. Il en devient une compétition de nations où l’aspect politique éclipse parfois l’aspect musical. Et de tous les moments, c’est le vote qui cristallise le plus ce phénomène. Le public et les commentateurs l’envisagent toujours comme le moment le plus important et tiennent pour acquis, des échanges de votes entre pays vus comme amis et une ignorance réciproque de pays vus comme ennemis[4].

La question du biais des votes du public a fait l’objet de nombreuses études. Toutes ont prouvé l’existence de blocs de pays, au sein desquels les votes sont échangés de manière réciproque et répétée[137]. Trois blocs principaux ont jusqu’à présent mis en évidence :

À cela, il convient d’ajouter certains couples de pays, fonctionnant à la manière d’un bloc. Le plus marquant sur le plan statistique demeure celui formé par Chypre et la Grèce[138].

En conclusion, le concours et sa procédure de vote présentent une double dimension. Premièrement, celle d'opinions publiques nationales, se rencontrant, se confrontant et s'exprimant librement sur un sujet musical. Dans cette perspective, la chanson gagnante demeure malgré tout le point de convergence du plus grand nombre[139]. Deuxièmement, celle d'un réseau de pays aux interactions complexes, tributaire du poids de l'histoire et de la géographie. Dans cette perspective, le classement final demeure biaisé par des opinions sociologiques divergentes[140]. Ces deux dimensions sont inextricablement liées et sujettes à polémique, mais font du concours un objet unique sur la scène internationale[141].

Programmes dérivés

Depuis 1956, l'Eurovision a inspiré plusieurs festivals et compétitions musicales, à des niveaux nationaux ou internationaux.

Certains existent toujours :

Certains ont disparu :

Notes et références

Bibliographie

  • Jean-François Gleyze, L’impact du voisinage géographique des pays dans l’attribution des votes au Concours Eurovision de la Chanson, Cybergeo : European Journal of Geography, Systèmes, Modélisation, Géostatistiques, document 515, 2011[142].
  • Emmanuel Dufey, sous la direction de Michel Demeuldre, Le concours Eurovision de la chanson : reflet de la chanson de variétés des cinquante dernières années ou monument de la culture kitsch ?, mémoire de licence en journalisme, Université libre de Bruxelles (Belgique), 2001
  • Vincent Bayer, sous la direction de Jean Lohisse et Brigitte de Le Court, L'Eurovision dans son énonciation : analyse des dispositifs télévisuels du Concours Eurovision de la chanson de 1984 à 1991, et interprétations pragmatiques, mémoire de licence en communication sociale, Université catholique de Louvain (Belgique), 1991, 96 p. + annexes.

Liens externes

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Références

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