Comte de Mortain

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Mortain sur une carte de la Normandie historique

Le titre de comte de Mortain fut porté par deux rois d'Angleterre, des rois de Navarre et de nombreux membres de diverses familles royales et ducales. Ce fut dans ses premiers siècles d'existence un titre très prestigieux, mais son importance décrut vers le XIVe siècle pour ne devenir qu'un titre accessoire.

Le comté de Mortain fut un comté médiéval centré sur la ville de Mortain (Manche). Les ducs de Normandie y placèrent des membres de leur famille.

Histoire du titre[modifier | modifier le code]

Période anglo-normande[modifier | modifier le code]

Les débuts du comté de Mortain, et par conséquent des comtes de Mortain, sont très mal connus. En 1946, l'historien David C. Douglas[1] fait l'hypothèse que le premier comte de Mortain est Robert, fils illégitime de Richard Ier, duc de Normandie, et d'une maîtresse inconnue. Robert est responsable d'un grand territoire incluant Mortain, le Mont-Saint-Michel et la région d'Avranches vers 1015. Douglas le considère comme le premier comte de Mortain, même s'il était probablement plus un comte de l'Avranchin[1]. Le Vita Gauzlini[2] identifie clairement ce Robert comme frère du duc Richard II, son fils Richard comme le neveu du duc, et précise que ce Richard fut exilé outremer en 1026, après s'être rebellé[3].

Pour Claude Groud-Cordray et David Nicolas-Méry, le comté de Mortain est né après 1047, consécutivement à la bataille de Val-ès-Dunes[4]. Sa fondation résulte de la volonté du duc Guillaume le Batard de retirer à Avranches son statut de capitale comtale octroyé par Richard Ier[4]. Afin d'éviter qu'un « État tampon » se forme aux marges de son duché, le jeune duc déplace Guillaume Guerlenc alors comte d'Avranches, vers Mortain qui de ce fait devient le nouveau pôle politique du diocèse d'Avranches ; Avranches devient une simple vicomté qui échoit à la famille des comtes du Hiémois, les Goz, et plus précisément à Richard Goz puis à Hugues d'Avranches, son fils.

Pour les deux historiens, le premier comte mentionné dans le sud-ouest de la Normandie n'était pas comte de Mortain mais bien comte d'Avranches ; c'est ce qu'affirme sans doute possible la Vita Gauzlini[5]. Robert d'Avranches était responsable d'un grand territoire, incluant Mortain, le Mont-Saint-Michel et surtout toute la région ouest de l'Avranchin, vers 1015.

La transcription d'une charte qui nous est parvenue mentionne l'existence d'un comte Richard[1]. Dans le Vita Gauzlini, André de Fleury relate les problèmes de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire avec Richard, le fils du comte Robert, qui avait été donné à l'abbaye pour y être moine, mais qui en fut retiré quand il se trouva être le seul fils survivant du comte[1]. Il est logique de considérer que ce Richard succéda à son père et fut comte de la région d'Avranches jusqu'en 1026[1].

Après l'exil de ce Richard, c'est Guillaume Guerlenc (ou Guerlanc, Guerland, Warlong, Werling, Warlenc, Werlenc) qui assume la fonction comtale, mais cette fois, il est clairement établit sur Mortain. Sa parenté est sujette à débat. Pour Orderic Vital, il est le fils du comte Mauger. Pour Davis C. Douglas[1], il est impossible qu'il soit le fils de Mauger, le comte de Corbeil et fils de Richard Ier, pour un problème de chronologie. Mais Cassandra Potts[3] le contredit en proposant que le comté de Mortain lui ait été donné après l'exil de son cousin Richard en 1026. Pour Groud-Cordray et Nicolas-Méry, la succession a bien lieu en 1026 mais elle porte sur le comté d'Avranches et non de Mortain[4]

Vers 1049-1050[6] d'après Orderic Vital, ou après 1055 d'après des chartes qui nous sont parvenues[1], voire aux alentours de 1060 et peut-être pas avant 1063[7], Guillaume Guerlenc tombe en défaveur et est remplacé. Il est assez probable qu'il est déposé à la fin des années 1050, après les batailles de Mortemer (1054) et de Varaville (1057)[7]. On ne sait pas si la raison de cet évincement était réellement fondée. Orderic Vital raconte qu'il fut impliqué dans un complot de rébellion contre le duc[8] et qu'il fut banni et dut s'exiler. Le duc de Normandie avait pour stratégie à cette époque de se débarrasser de l'influence des Richardides.

Le duc Guillaume remplace immédiatement Guillaume Guerlenc par son demi-frère utérin Robert de Conteville († 1090/95) qui devient donc Robert de Mortain. Celui-ci participe à la conquête de l'Angleterre, et est le deuxième seigneur le plus riche d'Angleterre après le duc et Odon de Conteville. Son fils Guillaume lui succède.

Guillaume de Mortain († 1140), allié de Robert Courteheuse, se voit confisquer son comté après la bataille de Tinchebray (). Capturé, il est emprisonné pendant de longues années, probablement jusqu'à la mort du roi Henri Ier d'Angleterre en 1135, après quoi il se fait moine.

Robert II de Vitré est fait comte par Henri Ier. Il prend ce titre dans quelques chartes de Savigny. Il l'a peu de temps et ne fait rien de remarquable[9].

Henri Ier Beauclerc cède le comté[10] à Étienne de Blois, futur roi d'Angleterre, son neveu dont il a la charge depuis 1102. L'année est inconnue, probablement entre 1112 et 1119[11]. En 1130, ce dernier est le seigneur le plus riche de l'empire de son oncle. Lorsque Étienne devient roi d'Angleterre, il prétend aussi à la possession du duché de Normandie. Dans les faits, il n'a pas le contrôle du duché, et le comté de Mortain y est son seul point d'appui[12].

Geoffroy Plantagenêt, le mari de l'Emperesse, attaque la Normandie en 1137 et en 1141. Mortain est en première ligne, et le comté de Mortain et l'Avranchin sont subjugués en 1142 par Henri de Fougères[13]. Geoffroy devient duc de Normandie de jure uxoris en 1144.

Comme convenu dans le traité de Wallingford, Guillaume de Boulogne († 1159), le jeune fils du roi Étienne, déjà comte de Boulogne et comte de Surrey (par mariage), est autorisé à succéder à son père dans les terres que celui-ci avait avant son accession au trône. Il récupère donc le comté de Mortain à la mort de son père le [14].

Mathieu de Boulogne prétend au titre par la suite. Il s'arrange avec Henri II d'Angleterre, vers 1168, et y renonce contre une somme d'argent[9],[15].

Richard Cœur de Lion, en succédant en 1189 à son père Henri II d'Angleterre sur le trône, donne le comté à son frère Jean sans Terre. Jean porte le titre jusqu'à sa propre accession en 1199. Il est parfois écrit que Richard a reçu ce comté de son père.

En 1204, le roi de France Philippe Auguste réussit à s'emparer de nombreuses terres de l'empire Plantagenêt, notamment la Normandie. Le comté passe donc à la couronne de France.

Période française[modifier | modifier le code]

Renaud de Dammartin († 1217) devint comte de Boulogne de jure uxoris en 1192 et comte de Dammartin en 1200 à la mort de son père. Philippe Auguste l'installa comte de Mortain vers 1204-1206[16],[17]. Ses titres et possessions lui furent repris en 1211 quand il rendit hommage à Jean d'Angleterre. Il fut capturé à la bataille de Bouvines en 1214 et emprisonné.

Des garnisons royales furent mises dans le château de Mortain, et le comté fut érigé en pairie en 1223[9].

Philippe Hurepel de Clermont († 1234), fils cadet du roi Philippe, épousa la fille et héritière de Renaud de Dammartin. Il devint donc comte de Boulogne de jure uxoris en mai 1210. Son père l'investit des comtés de Mortain et d'Aumale en février 1223. Ces titres furent confirmés en février 1224 par son frère devenu Louis VIII de France[18].

Son fils Aubry de Dammartin († après 1284) hérita du titre à sa mort en 1232. Il abandonna tous ses titres à sa sœur pour partir s'installer en Angleterre[9].

En avril 1235, les comtés limitrophes de Mortain et de Domfront sont partagés entre Mathilde de Dammartin, la comtesse de Boulogne (un tiers), et le roi (le reste)[19].

Jeanne de Dammartin († 1252), mariée à Gaucher de Châtillon († 1250) reçut le titre de son frère. Il revint à la couronne à sa mort en 1252[9].

M. de Gerville[9] mentionne qu'un certain Guillaume, comte d'Artois reçut le titre, et qu'il se contenta d'en toucher les revenus. Mais il n'existe pas de Guillaume qui fut comte d'Artois. Il s'agit peut-être d'un vassal du comte d'Artois.

Jeanne II de Navarre († 1349), fille de Louis X le Hutin, reçut le comté d'Angoulême ainsi que le petit comté de Mortain en compensation de son renoncement à ses droits sur la Champagne. Elle avait été dépouillée de toutes ses possessions encore enfant par Philippe V, et c'est Philippe VI qui au début de son règne entendit ses revendications[20]. Philippe, le mari de Jeanne, devint comte d'Évreux en 1319, et fut proclamé roi de Navarre en 1328. Ses possessions françaises furent confirmées par le traité de Villeneuve-lès-Avignon, le , date à laquelle le comté est à nouveau érigé en pairie[9].

Son fils Charles II de Navarre dit le Mauvais († 1387) lui succéda à la tête des comtés de Évreux et Mortain en 1344, à la suite de l'accord donné par le roi Philippe VI. Il fut roi de Navarre à la suite de sa mère Jeanne en 1349. Il tenta par de multiples complots de s'emparer du trône de France, et se vit finalement confisquer ses possessions normandes par Charles V en 1354. Le roi envoya des troupes prendre possession de ses terres et châteaux, mais Mortain fut l'une des six places fortes qui résistèrent[21].

Pierre de Navarre († 1412), son fils, portait le titre dès 1376-1377[22]. Son père étant toujours vivant à cette époque, et ayant été dépouillé de toutes ses terres françaises, c'était donc très probablement un titre de courtoisie. Le comté est érigé en comté-pairie pour lui, par lettres patentes non enregistrées, en , à la suite d'une donation de Charles VI[23],[24], son cousin. Il épousa Catherine d'Alençon, mais ils n'eurent pas de descendance.

Au décès du précédent, le titre fut donné par le roi Charles VI à son fils Louis († 1415) qui était duc de Guyenne depuis 1401.

L'Angleterre s'empare du comté de Mortain pendant la guerre de Cent Ans. Toutefois le roi continue d'agir comme s'il ne l'avait pas perdu. Voir plus bas.

Conquête anglaise de la guerre de Cent Ans (1418-1450)[modifier | modifier le code]

La Normandie est envahie à plusieurs reprises lors de la guerre de Cent Ans, mais l'invasion de 1418 est durable. Début 1419, les Anglais prennent Rouen, et le Mont-Saint-Michel est la dernière ville à résister.

Henri V d'Angleterre nomme plusieurs nobles à la tête des comtés historiques de Normandie (Mortain, Eu, Perche, Harcourt etc.). Le premier est un certain Edward dont on ne connaît pas le nom et qui meurt en 1419 à Mortain. Thomas Langholme lui succède un certain temps[9],[25].

Jean de Lancastre, le duc de Bedford, fut désigné régent d'Angleterre et de France à la mort d'Henri V en 1422. Il est le commandant en chef des troupes anglaises en France. Il fait détruire le château de Mortain. Il est donc considéré comme comte de Mortain puisque possesseur réel du comté[9].

Edmond Beaufort († 1455) reçut le comté le [26]. Il sera plus tard comte puis duc de Somerset.

La Normandie est reprise aux Anglais en une année de 1449 à 1450 par Charles VII. Néanmoins, à la mort de Beaufort en 1455, son fils Henri († 1464) hérite d'un titre de comte de Mortain[26] qui n'est qu'honorifique.

Comtes français pendant l'occupation anglaise[modifier | modifier le code]

Louis VII de Bavière († 1447), duc de Bavière (1413), épousa Catherine d'Alençon, la veuve de Pierre de Navarre en 1413, et reçut le comté de Mortain en dot. Il assuma le titre de comte de Mortain à partir de 1416.

Jean VIII d'Harcourt est créé comte de Mortain peu avant sa mort à la bataille de Verneuil (1424)[27],[9] par le roi Charles VII.

Le roi de France créé ensuite Jean de Dunois, comte de Dunois, bâtard de Louis de France, duc d'Orléans. Puis par lettres patentes du mois de , il lui retire le titre pour investir Charles d'Anjou[9].

Charles d'Anjou († 1473), comte du Maine (1434), fils de Louis II d'Anjou, reçut le titre de comte de Mortain en juillet 1425 à Poitiers.

Reconquête française de la Normandie[modifier | modifier le code]

La Normandie est reprise aux Anglais en une année de 1449 à 1450 par Charles VII.

Charles de France, fils de Charles VII de France, frère de Louis XI de France reçoit le duché de Normandie et le titre de comte en octobre 1465. Son frère lui reprend le duché en 1469, mais à la suite d'une réconciliation le fait duc de Guyenne à la place.

Charles IV du Maine († 1473), comte du Maine et de Guise, porte à nouveau le titre en 1470[28].

François Ier donna le comté à Louis III de Montpensier († 1582), duc de Montpensier, en échange de terres situées aux Pays-Bas et promises par le roi à Charles Quint. Le titre resta dans la famille jusqu'à la mort d'Henri en 1608[9].

Sa fille Marie de Bourbon, duchesse de Montpensier, hérita du comté et de son immense fortune. Elle épousa Gaston de France en 1629, et leur fille Anne-Marie-Louise d'Orléans dite la Grande Mademoiselle qui le garda jusqu'à sa mort[9].

Philippe de France († 1701), frère de Louis XIV, lui succéda en qualité de légataire universel. Il le légua à son fils, et le titre resta dans la famille jusqu'à la Révolution.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

En raison du divorce de son fils Henri, Henri d'Orléans lui retire son titre de courtoisie de comte de Clermont pour lui donner celui de comte de Mortain, le . Henri d'Orléans fils ne l'utilisera jamais.

Liste des comtes de Mortain[modifier | modifier le code]

Comtes anglo-normands[modifier | modifier le code]

Le titre est rattaché au duché lorsqu'Étienne devient duc de Normandie.

Le titre est rattaché au duché lorsque Geoffroy rend hommage au roi de France pour le duché de Normandie.

Le titre revient au duché à sa mort.

Le titre est rattaché au duché lorsque Jean devient duc de Normandie.

La Normandie est conquise en 1204 par la Philippe Auguste.

Comtes français[modifier | modifier le code]

Le titre est érigé en comté-pairie.

Reconquête de la Normandie par les anglais en 1418.

Comtes anglais[modifier | modifier le code]

La Normandie est reprise aux Anglais en 1450.

Comtes français[modifier | modifier le code]

Bien qu'ayant perdu le comté, le roi continue de créer des comtes

La Normandie est reprise aux Anglais en 1450

Titre de courtoisie[modifier | modifier le code]

  • de 1984 à 1990 : Henri d'Orléans (né en 1933 et mort en 2019), qui n'a jamais revendiqué ni utilisé ce titre. Descendant du roi Louis-Philippe Ier. Comte de Clermont (1957-1999), comte de Paris et duc de France (de 1999 à son décès).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g David Douglas, The Earliest Norman Counts, The English Historical Review, vol. 61, no 240 (mai 1946), p. 129-156.
  2. Vie de Gauzlini, par André de Fleury, écrit dans les années 1040, décrit la vie de Gauzlin, abbé de Fleury de 1004 à 1030.
  3. a et b Cassandra Potts, « The Earliest Norman Counts Revisited: The Lords of Mortain », dans The Haskins Society Journal, vol. 4 (1992), p. 23 à 35.
  4. a b et c Claude Groud-Cordray, David Nicolas-Méry, « Des comtes aux vicomtes d'Avranches et comtes de Mortain, du début du XIe siècle à 1066 », dans Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, 2007, vol. 84, p. 359-374.
  5. Robert-Henri Bautier et Gillette Labory, (ed.) André de Fleury, Vita Gauzlini abbatis Floriacensis monasterii (Paris, 1969 ; Sources d'histoire médiévale, 2) p. 48-51
  6. Après la nomination d'Odon à l'évêché de Bayeux (1049), et avant le mariage de Guillaume le Bâtard (1050) d'après Orderic Vital; Interpolations d'Orderic Vital au Gesta Normannorum Ducum de Guillaume de Jumièges, Éd. Guizot, Paris, Brière, 1826.
  7. a et b Brian Golding, « Robert of Mortain », Anglo-Norman Studies : XIII. Proceedings of the Battle Conference, édité par Marjorie Chibnall, Boydell & Brewer Ltd, 1990, p. 120.
  8. Interpolations d'Orderic Vital au Gesta Normannorum ducum, ibid., p. 194.
  9. a b c d e f g h i j k l et m M. de Gerville, Recherche sur les anciens châteaux des arrondissements d'Avranches et de Mortain, département de la Manche, p. 180-187, dans Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, années 1827 et 1828, Caen, 1828.
  10. Ordéric Vital, éd. Guizot, Vol. III, livre V, p. 117, et Tome VI, Livre XI, p. 43.
  11. Étienne est déjà comte en 1119 selon Orderic Vital, Histoire de la Normandie, Tome IV; Livre XII, p. 284.
  12. François Neveux, La Normandie des ducs aux rois (Xe – XIIe siècle), Rennes, Ouest-France, 1998 ; pages 506 et 509-510.
  13. Daniel Power, The Norman Frontier in the Twelfth and Early Thirteenth Centuries, Cambridge University Press, 2004, p. 392. (ISBN 0521571723)
  14. Thomas K. Keefe, « William, earl of Surrey (c.1135–1159) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  15. Robert de Mont, Recueil des historiens de France, vol XIII, p. 312.
  16. The Norman Frontier in the Twelfth and Early Thirteenth Centuries, p. 39
  17. F. M. Powicke, The Loss of Normandy 1198-1204 : Studies in the History of the Angevin Empire, 2d edition, Manchester, 1961, note p. 274, et p. 275
  18. Lettres du roi Louis VIII, confirmant le don par Philippe Auguste à Philippe, comte de Boulogne, des comtés de Mortain et de Domfront en échange du Cotentin, du comté de Clermont [sur-Oise] et du quartier de Dammartin [en-Goële], avec ajout du comté d'Aumale, février 1224. Layettes du Trésor des chartes, t. V, no 281, p. 92 Archives nationales.
  19. Lettres de Mathieu III de Trie et de Simon de Lévis, Layettes du Trésor des chartes, t. V, no 388, p. 129. Voir lien internet référence précédente.
  20. Johnathan Sumption, The Hundred Years War, vol. II : Trial by Fire, Faber et Faber, 1999, (ISBN 0571207375)
  21. The Hundred Years War, id., p139
  22. Jürgen Klötgen, "Un précieux document inédit de Pierre de Navarre (1377)", Revue Historique et Archéologique du Maine, Le Mans 1996, t. CXLVII p. 297-304
  23. Obituaires de Sens Tome I.2, Chartreux de Vauvert, p. 702.
  24. Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des Pairs, Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roy, et des anciens Barons du Royaume, Collection H&G, édition originale 1726-1733 et supplément de Potier de Courcy en 12 volumes; voir aussi « généalogie de Charles II de Navarre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  25. M. de Gerville se réfère ici au Rolles normands de la Tour de Londres
  26. a et b Britain's Royal Family: a Complete Genealogy, Alison Weir, The Bodley Head, 1999, Londres, Royaume-Uni
  27. Encyclopædia Britannica, 1911, article de Jean VIII d'Harcourt
  28. Archives de la Sarthe, cote E 108, 1470.

Sources[modifier | modifier le code]

  • David Douglas, The Earliest Norman Counts, The English Historical Review, vol. 61, no 240 (), p. 129-156.
  • Cassandra Potts, The Earliest Norman Counts Revisited: The Lords of Mortain., The Haskins Society Journal, 4 (1992), p. 23-36.
  • Claude Groud-Cordray, David Nicolas-Méry, « Des comtes aux vicomtes d'Avranches et comtes de Mortain, du début du XIe siècle à 1066 », dans Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, 2007, vol. 84, p. 359-374.
  • M. de Gerville, Recherche sur les anciens châteaux des arrondissements d'Avranches et de Mortain, département de la Manche, p. 180-187, dans Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, années 1827 et 1828, Caen, 1828. En ligne sur Gallica.
  • La généalogie des premiers comtes de Mortain sur Medieval Lands
  • Gesta Normannorum ducum, Guillaume de Jumièges

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Boussard, Le comté de Mortain au XIe siècle, Moyen Âge, 58 (1952), p. 253-279. Ainsi que dans Revue de l’Avranchin et du Pays de Granville, 200, , p. 245-266.
  • Lucien Musset, Autour les origines de Mortain, de son comté et de ses églises (XIe siècle), Annuaire des cinq départements de la Normandie, 146 (1988), p. 99-102.
  • J. Pouëssel, Les structures militaires du comté de Mortain (XIe-XIIe siècles), Revue de l’Avranchin et du Pays de Granville, LVIII, mars-, p. 11-74 et 81-156, p. 307-306.