Ligne de tramway de Béthune à Estaires

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Ligne de Béthune à Estaires
Image illustrative de l’article Ligne de tramway de Béthune à Estaires
Date inconnue, croisement de deux trains à Locon.

Histoire
Mise en service
Suppression
Exploitant TA
Infrastructure
Écartement des rails métrique (1 000 mm)
Exploitation
Dépôt d’attache Béthune

La ligne de Béthune à Estaires surnommé « Maria » est une ancienne ligne de tramway qui a fonctionné entre ces deux villes entre le et le , exploitée par la compagnie des Tramways de l'Artois (TA).

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Le est déclaré d'utilité publique l'établissement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais d'une ligne de tramway entre Béthune et Estaires[1].

Les deux départements, chacun pour leur partie respective, concèdent la ligne à Théodore Fresson qui s'engage à la construire et l'exploiter à ses frais, sans subvention ni garantie d'intérêt d'aucun des deux départements[note 1]. Il s'engage également à se substituer dans un délai de six mois (à la déclaration d'utilité publique) une société anonyme pour construire et exploiter le réseau[3]. Théodore Fresson se voit substituer par décret du la société anonyme des Tramways de l'Artois (TA), cette compagnie fondée en a conçu divers projets de ligne dont celle de Béthune à Estaires[4],[2].

Mise en service[modifier | modifier le code]

Au début du mois de , les travaux sont presque terminés et des essais menés en présence des ingénieurs de l'État se sont montrés concluants[5]. La ligne est mise en service le dimanche [6]. Partant de Béthune, la ligne suit la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture et La Gorgue.

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie de l'infrastructure et du matériel roulant est détruite. La ligne est remise en service entre Béthune et Locon en et jusqu'à Estaires en [2].

Évolutions ultérieures et fermeture[modifier | modifier le code]

La ligne est fermée le [2].

Infrastructure[modifier | modifier le code]

Le terminus béthunois de la ligne est situé au sein du dépôt qui jouxte la gare de Béthune ; le dépôt est composé d'un quai pour les passagers, d'un bâtiment administratif, d'une remise et d'une halle à marchandises. La ligne partant du dépôt traverse la place de la gare puis passe à travers la ville en site banal pour ensuite continuer en accotement de la route de Béthune à Estaires par Essars, Locon, La Couture, La Gorgue et Estaires.

À Estaires, la ligne traverse la Lys sur le pont de la Meuse, ce dernier est détruit en lors de la Première Guerre mondiale et remplacé par un pont provisoire en pour permettre le passage du tramway lors du rétablissement du service jusqu'à Estaires, puis par un pont définitif en . La ligne continue ensuite à travers Estaires pour atteindre son terminus de la gare d'Estaires située rue de Lille à proximité du cimetière d'Estaires. L'ensemble comprend un bâtiment voyageur ainsi qu'une remise pour le matériel.

Embranchements[modifier | modifier le code]

Wagons des TA au quai quai du Rivage.

Les voies sur Béthune[modifier | modifier le code]

D'origine en , la ligne partant du dépôt de la ligne jouxtant la gare de Béthune, la ligne emprunte les axes suivantes : la place de la gare (François-Mitterrand), le boulevard Fédéric-Degeorges (Raymond-Poincaré), la place de Lille (Georges-Clemenceau), la rue du 11 Novembre, le boulevard Victor-Hugo, la place de la République, la rue Alexandre Ponnelle, la rue Paul Doumer pour arriver place du Marché aux Chevaux (Maréchal-Joffre)[9].

Le dépôt de Bethune[modifier | modifier le code]

La gare d'Estaires[modifier | modifier le code]

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Locomotives à vapeur[modifier | modifier le code]

Illustration Modèle / type Nombre Numéros En service Hors service Remarques
Weidknecht C1t 3 A1-A3
SACM 1Ct 4 1, 4-6

Autre[modifier | modifier le code]

Matériel acquis en seconde main
date inconnue Croisement de deux trains à Locon, chacun composée d'une locomotive bicabine et d'une voiture voyageurs à bogies.

Auprès de la Société grenobloise de tramways électriques en 1904 :

La compagnie dispose par ailleurs de voitures à voyageurs à bogies et de divers wagons pour les marchandises.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le décret et les documents qui y sont annexés ne mentionnent que les deux premières lettres "Th" de M. Fresson. Voir cette source pour son nom complet[2].
  2. Numérotation conservée des VFD.
  3. Numéros constructeur ANF 71 à 74, La Métallurgique 893 à 896.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Décret du 12 mars 1897 déclarant d'utilité publique l'établissement dans les départements du Pas-de-Calais du Nord, d'une ligne de tramway entre Béthune et Estaires », Journal officiel de la République française,‎ , p. 1657-1667 (lire en ligne)
  2. a b c d et e « Le tramway, la Maria », sur le site de la ville de Lestrem
  3. Convention du 25 juillet 1896 passée entre Théodore Fresson et le département du Nord & Convention du 12 mai 1896 passée entre Théodore Fresson et le département du Pas-de-Calais, annexées au décret du 12 mars 1897
  4. « Décret du 30 novembre 1898 approuvant la substitution à M. Fresson de la société anonyme dite « Compagnie des tramways de l'Artois », comme concessionnaire du tramway de Béthune à Estaires », Journal officiel de la République française,‎ , p. 7500 (lire en ligne)
  5. « Le tramway de Béthune à Estaires », Le Grand Écho du Nord, no 127,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. « La ligne de Béthune à Estaires. », Le Grand Écho du Nord, no 169,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. « Décret du 15 mai 1899 déclarant d'utilité publique l'établissement d'une voie de raccordement reliant la ligne de tramway de Béthune à Estaires au quai du Rivage à Béthune », Journal officiel de la République française,‎ , p. 3313-3314 (lire en ligne)
  8. Fauchois (éditeur), « 69 - BETHUNE (P.-de-C.) - Le Marché aux Chevaux - The Market of some horses », Vue du début du raccordement vers le quai du Rivage à l'évitement de la place du Marché aux chevaux
  9. LIGNE BÉTHUNE - ESTAIRES, Plan détaillé de chaque station de la ligne Béthune-Estairees 1899-1932 [avec les évolutions des tracés]
  10. Jens Merte, « Liste de construction ANF Blanc-Misseron », liste de construction du matériel roulant des Ateliers de construction du Nord de la France (ANF) de Blanc-Misseron établie par Jens Merte
  11. Luc Delporte, « Locomotive-Tramway - Tubize type 47 et 47bis », sur le site du Musée de la Porte

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]