Commanderie de Saint-Maurice
Commanderie de Saint-Maurice | ||||
Présentation | ||||
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Fondation | 1160 | |||
Reprise | 1313 | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Var | |||
Ville | Régusse | |||
Géolocalisation | ||||
Coordonnées | 43° 40′ 47,75″ nord, 6° 03′ 20,02″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Var
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La commanderie de Saint-Maurice est située dans le département du Var, sur la commune de Régusse, près de la moyenne vallée du Verdon, à 5 km au nord de Montmeyan et à 2 km au sud de Quinson.
Historique
La commanderie de Saint-Maurice est implantée vers les années 1160 sur les terres de Saint-Maurin, aux confins des actuelles communes de Régusse et de Montmeyan. C'est l'une des cinq commanderies du Var. Sous l’égide des Templiers, elle connaît un net essor jusqu’en 1308, avant qu’elle ne soit absorbée dans des circonscriptions plus vastes comme la commanderie des Hospitaliers d’Aix, ou bien celle de Marseille après la dissolution de l’ordre du Temple [1].
La commanderie est constituée d’un ensemble de bâtiments en pierres de taille[2] : ce qui fut encore récemment une bergerie, une habitation, une annexe et une chapelle dédiée à Saint Maurice. Cette chapelle a probablement été construite vers la fin du XIIe siècle, une église étant mentionnée en 1170. Elle rappelle par bien des aspects celle de la commanderie du Ruou.
La maison de Saint-Maurice a un rayonnement limité entre les territoires de Riez au nord, de La Verdière à l’ouest, de Régusse et Moissac à l’est, de Montmeyan et le castrum de Fox vers le sud[3].
Commandeurs Templiers
Nom du commandeur[4] | Dates |
---|---|
Ripert | 1170 |
G. de la Torre | 1206 |
Guillaume de Moissac | 1222 |
Guillaume de Moissac | 1229 |
Bernard | 1232 |
Bernard | 1236 |
Raymond Ermengaud[N 1] | 1237 |
Pons Niel | 1249 |
Gui d’Avignon | 1255 |
Bernard de Saint-Just | 1258 |
Pierre Joffroi | 1261 |
Albert de Blacas | 1293 |
Albert de Blacas | 1302 |
Commandeurs Hospitaliers
Pour la période qui précède sa dévolution aux hospitaliers, on trouve Guillaume Aymeria qualifié de recteur et administrateur de la maison du Temple de Saint-Maurice, vraisemblablement au nom du comte Robert d'Anjou[5].
Nom du commandeur | Dates | Commentaires |
---|---|---|
Pierre Autran | 1313[5] | Précepteur et recteur[N 2] |
Béranger Puget | 1319 - 1341 [6] | Précepteur puis à partir de février 1334, précepteur de la baillie regroupant Bras et Saint-Maurice |
Isnard d'Albaron | 1342[6] | Prieur de Capoue, précepteur d'Aix et de Saint-Maurice |
Réforciat de Castellane | 1373[6] | Commandeur |
Possessions
En 1223, la commanderie de Saint-Maurice achète le château de Montmeyan[7], avec le soutien — probablement financier — de la commanderie du Ruou. L’acte de vente est d’un grand intérêt en ce qui concerne les modalités d’une telle acquisition[8].
Dès le milieu du XIIIe siècle, les Templiers possèdent le castrum de Coutellars[9],[10] et développent un hameau sur le plateau autour de leur grange dite Bastida Sancti Vincencii, au lieu aujourd’hui appelé Villeneuve. Le hameau de La Mourotte et son terroir forment le fief de Brauch dont les bâtiments de la Grande Bastide rappellent l'importance[11]. La plupart des exploitations agricoles se situent sur les terres de Saint-Vincent et Coutelas, de Brauch et de Saint-Maurin.
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Commanderie de Saint-Maurice, domaine de Saint-Maurin, côté est.
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Bastide de Brauch, membre de la commanderie, côté nord-est.
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Détails de la bastide de Brauch, côté ouest.
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Bastide de Saint-Vincent, membre de la commanderie, côté ouest.
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Détails de la bastide de Saint-Vincent, côté ouest.
Dans ce milieu rural, la commanderie a un rôle prépondérant dans l’encadrement des fidèles et dans l’organisation du réseau paroissial. Les églises placées sous sa juridiction sont des centres de prélèvement de taxes ecclésiastiques : l’église du castrum de La Roquette[12],[13], la chapelle de Saint-Vincent, les églises de Brauch[14], Coutelas et Régusse.
Reliques de saint Marcel
Saint Marcel, évêque de Die, est mort et enterré dans un monastère de La Roquette en 510. Vers la fin du XIIe siècle, selon la tradition, le corps du saint est transferré dans la commanderie qui va l'abriter pendant presque deux siècles. En 1350, les reliques de saint Marcel sont transferrées dans la collégiale de Barjols.
Pour approfondir
Bibliographie
- Pierre Grimaud et Jacques Duflos, « La commanderie templière de Saint-Maurice, près du Verdon (Haut-Var) », Bulletin du Groupe international d'études templières, n° 10, 1976.
- Thierry Pécout, « La commanderie de Saint-Maurice (diocèse de Riez) au début du XIVe siècle : du Temple à l'Hôpital », dans Provence historique, vol. 45, Fédération Historique de Provence, (lire en ligne), p. 49-64
Articles connexes
- Description d'une commanderie templière
- Liste des commanderies templières en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Peinture templière
Liens externes
Notes et références
Notes
- On le retrouve par la suite commandeur de Bayle en 1244.
- Il n'est pas certain qu'il s'agisse d'un frère hospitalier. Il pourrait avoir été agent comtal ou administrateur au nom du pape Clément V.
Références
- Pécout 1995, p. 49
- http://www.paca.culture.gouv.fr/banqueImages/imago/resultat.php?MODE=simple&termes=&DPT2=83+-+Var&COM=R%E9gusse&SITE=Saint+Maurin&NB=20&send=Rechercher&action=&SERV=archeo&ADRS=&AUT=&CHRONO=&DIFF=&DPT=&EMET=&FmLeg=&LEG=&LIEU=&MCL=&NUMCD=&NUMI=&OBS=&STRUCT= La commanderie de Saint-Maurice sur le site Patrimages de la DRAC PACA.
- Jean-Luc Aubarbier, La France des Templiers, Éditions Sud Ouest, , 317 p. (ISBN 978-2-8790-1700-6, présentation en ligne), p. 271.
- Joseph-Antoine Durbec, Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Éditions Le Mercure Dauphinois, , 430 p. (ISBN 978-2-9138-2613-7, présentation en ligne), p. 112, 185-187
- Pécout 1995, p. 50
- Pécout 1995, p. 51
- http://www.paca.culture.gouv.fr/banqueImages/imago/resultat.php?MODE=simple&termes=&DPT2=83+-+Var&COM=Montmeyan&SITE=Ind%E9termin%E9&NB=20&send=Rechercher&action=&SERV=archeo&ADRS=&AUT=&CHRONO=&DIFF=&DPT=&EMET=&FmLeg=&LEG=&LIEU=&MCL=&NUMCD=&NUMI=&OBS=&STRUCT= Emplacement de l'ancien château de Montmeyan sur le site Patrimages de la DRAC PACA.
- E.-G. Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150–1317), constitué par le marquis d’Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d’un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs, éditions Champion, Paris, 1930.
- « Elisabeth Sauze, Bourg castral de Coutelas à Régusse », notice no IA83001262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Le bourg castral du Coutelas sur le site Patrimages de la DRAC PACA.
- Joseph Piégay, Au Moyen Âge entre Durance et Verdon, Éditions Résonnances, 2004.
- « Elisabeth Sauze, Bourg castral de La Roquette d’Oraison à Montmeyan », notice no IA83001253, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- http://www.paca.culture.gouv.fr/banqueImages/imago/resultat.php?MODE=simple&termes=&DPT2=83+-+Var&COM=Montmeyan&SITE=Grande+Roquette+%28la%29+ou+Castelas+%28le%29&NB=20&send=Rechercher&action=&SERV=archeo&ADRS=&AUT=&CHRONO=&DIFF=&DPT=&EMET=&FmLeg=&LEG=&LIEU=&MCL=&NUMCD=&NUMI=&OBS=&STRUCT= Le bourg castral de La Roquette sur le site Patrimages de la DRAC PACA.
- Honoré Jean Fisquet, La France pontificale, histoire des archevêques et évêques, Éditions Étienne Repos, 1864.