Comité consultatif de Bretagne

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Comité consultatif de Bretagne
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CCBVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Secrétaire général

Le Comité consultatif de Bretagne (CCB) est une instance placée auprès du préfet régional de Rennes et créée le . Son existence prend fin avec la Libération.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préfiguration[modifier | modifier le code]

La création du CCB est précédée d'un appel, en 1942, sous forme d'un texte de vœux, lancé par des comités des "Amis de la Bretagne" (personnalités des 5 départements de divers horizons), adoptés par près de 200 communes des 5 départements bretons.
Ce vœu préfigure les grandes revendications du futur comité : enseignement de l'histoire de Bretagne et du breton, unité du territoire avec la Loire-Inférieure, institutions régionales…[1].

Selon le documentaire d'Hubert Béasse Berlin Vichy Bretagne, qui présente comment les différentes composantes des mouvements bretons ont été partagés et « utilisées » entre les options pro nazies, le maréchalisme de Vichy, la neutralité et l'engagement de certains dans la Résistance, le CCB a été une réponse régionaliste de Vichy pour faire face à l'appui des nazis donné à certains dirigeants nationalistes bretons, en les instrumentalisant.

Instauration[modifier | modifier le code]

Le CCB est mis en place par Jean Quénette, préfet de la région Bretagne. Le se tient l'assemblée constitutive.

Les buts essentiels de cet organisme sont :

  • Article 2 : « Ce comité a pour mission d'étudier, donner son avis, présenter ses suggestions sur les questions culturelles, linguistiques, folkloriques et, en général, tout ce qui peut intéresser les traditions et la vie intellectuelle bretonne. »

Ainsi le rôle assigné à ce conseil est-il double :

  • proposition de réformes - en dehors des domaines politique et économique
  • analyse des questions culturelles

« Organisme d'étude et de travail », selon Yvonnig Gicquel, il ne dispose d'aucun des pouvoirs de décision et d'exécution (contrairement au vœu d'un parlement provincial tel que le concevaient les adeptes de la doctrine régionaliste bretonne).

La volonté de ses membres fut de transformer ce comité consultatif en véritable assemblée légiférante sur le plan des problèmes régionaux.

Composition[modifier | modifier le code]

La réunion du "Comité consultatif de Bretagne" tenue au château de Josselin le (journal L'Ouest-Éclair du ).

Les membres, au nombre de 22, sont tous nommés par le gouvernement de Vichy : c'est un arrêté préfectoral du 8 décembre 1942 qui arrête les noms des personnalités.

S'y trouvent des représentants de l'union régionaliste bretonne, de la fédération régionaliste de Bretagne, de nationalistes bretons (Joseph Martray[2], ou l'abbé Perrot[3] au titre de l'association nationaliste catholique Bleun-Brug) et d'autres personnalités telles que Yann Fouéré, le barde François Taldir-Jaffrenou, le régionaliste André Dezarrois [1], René Daniel, l'abbé Mary (de Baud), …

« Les personnalités bretonnes et les représentants des grandes associations bretonnes, réunis à Rennes le , félicitent M. Quénette, préfet régional de l'initiative qu'il a prise de les convoquer pour étudier les problèmes bretons, le remercient d'avoir créé le Comité consultatif de Bretagne et le prient d'être leur interprète auprès du maréchal Pétain, chef de l'État et chef du gouvernement, pour lui présenter le témoignage de leur loyal dévouement ».

Sessions[modifier | modifier le code]

Il s'est réuni le au château de Josselin, en compagnie d'Alain de Rohan.

Le dimanche , le quotidien L'Ouest-Éclair rend compte de la réunion plénière tenue le jeudi d'avant. Yann Fouéré y est nommé secrétaire général[4] .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Chapter 2 - Le Comité Consultatif de Bretagne - Fondation Yann Fouéré », sur Fondation Yann Fouéré (consulté le ).
  2. Fabrice Marzin, L'engagement breton de Joseph Martray : In : L'engagement et l'émancipation : Ouvrage offert à Jacqueline Sainclivier, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753560512, DOI https://doi.org/10.4000/books.pur.90630, lire en ligne).
  3. Remplacé après son décès par le chanoine Favé.
  4. Assemblée plénière du CCB, l'Ouest-Éclair, sam.-dim 29-30 avril & dim. .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]