Colorblind casting

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Le terme colorblind casting (« casting daltonien ») est utilisé aux États-Unis pour désigner, dans le cas d'un film ou d'une pièce de théâtre, une distribution des rôles où les acteurs sont choisis sans considération de leurs origines ethniques et qui peut ne pas correspondre à ce qui est attendu ou aux habitudes concernant un rôle, notamment si l'on s'attendait à ce que tel personnage soit « blanc ».

Le fait d'utiliser un acteur « blanc de peau » comme Peter Sellers pour incarner un indien dans The Party ne relève pas du colorblind casting, car l'origine ethnique de l'acteur est dissimulée par un maquillage.

Ce choix est souvent neutre, mais il peut ne pas l'être : un cow-boy noir par exemple, a un rôle bien différent selon que son histoire est écrite sans tenir compte du statut des noirs à l'époque du Far West ou si au contraire le contexte historique est pris en compte. De la même manière, certains contextes (université, armée, etc.) deviennent « mixtes » dans des films récents portant sur des époques nettement ségrégationnistes.

Parfois, le colorblind casting est justifié par un scénario plus ou moins alambiqué qui prend des libertés avec la réalité historique ou géographique et peut, par exemple, mélanger l'Afrique subsaharienne et l'Afrique du Nord. C'est ainsi que Morgan Freeman interprète le maure Azeem dans Robin des Bois : Prince des voleurs.

Ce principe est controversé : pour certains il est le moyen de permettre à un film de mieux représenter une partie de son public. Pour d'autres, c'est une idée finalement raciste et condescendante[1].

Quelques exemples[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. August Wilson, American Theatre magazine, 1997 : « We are being strangled by our well-meaning friends. Money spent on 'diversifying' the American theatre, developing black audiences for white institutions, developing ideas of colorblind casting, only strengthens and solidifies this stranglehold by making our artists subject to the paternalistic notions of white institutions that dominate and control the art »