Collégiale Saint-Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat

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Collégiale Saint-Léonard
Image illustrative de l’article Collégiale Saint-Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Léonard de Noblat
Type Collégiale
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XVIe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classé MH (1859, 1936)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1998)
Site web Paroisse Saint Léonard en Limousin
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Ville Saint-Léonard-de-Noblat
Coordonnées 45° 50′ 15″ nord, 1° 29′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
(Voir situation sur carte : Haute-Vienne)
Collégiale Saint-Léonard
Géolocalisation sur la carte : Limousin
(Voir situation sur carte : Limousin)
Collégiale Saint-Léonard
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Collégiale Saint-Léonard
Le clocher par Viollet-le-Duc.

La collégiale Saint-Léonard est une ancienne collégiale française de la ville de Saint-Léonard-de-Noblat, dans la région Nouvelle-Aquitaine et le département Haute-Vienne. Elle est construite selon l'architecture romane et est classée au titre des monuments historiques[1]. Elle fait partie du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la Via Lemovicensis, la Voie du Limousin, et elle est inscrite, depuis 1998, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

Saint Léonard et la collégiale[modifier | modifier le code]

Selon son hagiographie, Léonard demanda à Clovis Ier de lui octroyer le droit de visiter et éventuellement de libérer les prisonniers qu'il jugerait dignes de l'être, et cela à tout moment. C'est ainsi que Léonard libéra un grand nombre de prisonniers et devint leur saint patron. Toujours selon sa légende, il pria pour que l'épouse du roi des Francs mit au monde un enfant mâle, ce qui advint. En récompense, il lui fut donné des terres à Nobiliacum (Noblat), où il fonda une abbaye. Un village s'établit à l'entour, qui fut nommé en son honneur Saint-Léonard-de-Noblat.

Les prisonniers qui l'invoquaient du fond de leurs geôles voyaient leurs chaînes se briser. Ils le rejoignaient alors, apportant les fers rompus, et les lui offraient en hommage. Beaucoup restaient avec lui, travaillant dans les bois et les champs et retrouvant ainsi une vie honnête.

Le Tombeau de saint Léonard, situé à l'intérieur de l'église, dans le croisillon sud, est surmonté de sa chaîne de prisonnier. La tradition veut que les femmes désirant se marier et procréer viennent toucher le verrou. L'église comprend également une statue polychrome de Léonard, portant un évangile et des entraves de prisonniers, ainsi que des reliques du Saint.

Architecture[modifier | modifier le code]

Église essentiellement romane, le transept et la tour lanterne octogonale, avec ses huit fenêtres éclairant la croisée, sont du XIe siècle ; Plus tard, le transept a été couvert de pendentifs.

Le chœur, qui remplace au XIIe siècle un original qu'on ne connaît pas, comprend un déambulatoire (suivant le principe des églises de pèlerinage) et huit chapelles rayonnantes.Le clocher est un bel exemple de clocher dit « limousin ». Il repose sur un porche ouvert sur deux côtés et est orné de chapiteaux. Il est formé de 4 étages carrés, surmontés de deux étages octogonaux. La flèche culmine à 52 mètres.

Le portail occidental aux nombreuses voussures est le seul élément gothique de l'église ; il date du XIIIe siècle.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00100467, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Maury, Marie-Madeleine S. Gauthier, Jean Porcher, Limousin roman, p. 111-126, Zodiaque (collection la nuit des temps no 11), La Pierre-qui-Vire, 1960
  • Éric Sparhubert, Saint-Laurent-de-Noblat, collégiale Saint-Léonard, dans Congrès archéologique de France, 172e session, Haute-Vienne romane et gothique. L'âge d'or de son architecture. 2014, Société française d'archéologie, 2016, p. 219-244, (ISBN 978-2-901837-61-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]