Collégiale Notre-Dame-du-Fort d'Étampes

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Collégiale Notre-Dame-du-Fort
Image illustrative de l’article Collégiale Notre-Dame-du-Fort d'Étampes
Présentation
Nom local Collégiale Notre-Dame d'Étampes
Culte Catholique romain
Type Collégiale paroissiale
Rattachement Diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XIIIe siècle
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classé MH (1840)[1]
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Essonne
Ville Étampes
Coordonnées 48° 26′ 06″ nord, 2° 09′ 51″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Collégiale Notre-Dame-du-Fort
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(Voir situation sur carte : Essonne)
Collégiale Notre-Dame-du-Fort

La Collégiale Notre-Dame-du-Fort est une collégiale paroissiale de confession catholique, dédiée à Marie de Nazareth, située dans la commune française d'Étampes et le département de l'Essonne.

Situation

La collégiale Notre-Dame-du-Fort est implantée dans le centre-ville historique d'Étampes, sur la rive gauche de la rivière la Juine, en contrebas du château d'Étampes dont elle était l'église principale.

Historique

Une première collégiale fut créée en 1022 par Robert II de France sur une ancienne crypte du IXe siècle. Il dota sa fondation avec des reliques des martyrs Can, Cantien et Cantienne. Un premier édifice fut commencé, mais inachevé en 1046 dont ne subsiste aujourd'hui que la crypte.

Un ossuaire fut installé en 1125. En 1130, Bernard de Clairvaux pria dans cette église primitive lors du Concile d'Étampes. La construction de l'actuelle église fut entamée en 1130 avec la construction des trois premières travées de la nef, le transept, le portail royal et le premier niveau du clocher-porche jusqu'en 1140, puis la flèche, la nef et le chœur jusqu'en 1150. À partir de cette date, le transept fut doublé, des bas-côtés et des chapelles furent ajoutées jusqu'en 1180.

Au XIIIe siècle fut construite la façade d'avant-corps décorée de créneaux, en 1513 l'ossuaire fut transformée en chapelle du Saint-Sépulcre. Les grandes orgues furent installées en au XVIe siècle et XVIIe siècle.

Durant les guerres de religion, l'église fut ravagée.

La crypte fut restaurée en 1811, la sacristie en 1873 et l'édifice fut classé aux monuments historiques par la liste de 1840[1].

Description

La collégiale est bâtie en calcaire et pierre de taille selon un plan en croix latine à trois vaisseaux. Toutefois, les ajouts successifs ont modifié l'emprise au sol de l'édifice. Sept portes permettent l'accès à l'église dont le portail royal au tympan sculpté représentant l'ascension du Christ avec six statues-colonnes proches de celles de la cathédrale Notre-Dame de Chartres, des polychromies, les deux rangées inférieures de la voussure représentant les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse et la voussure extérieure représente quatorze prophètes[2].

La nef romane et le transept agrandi, particulièrement élevées sous des voûtes à croisée d'ogives quadripartites, adoptent l'architecture des églises halle. Une crypte du XIe siècle est aménagée en sous-sol de l'édifice. La nef est complétée de deux bas-côtés de chapelles, d'une sacristie et d'un chœur[3].

Le clocher est dominé par une flèche octogonale en pierre, les toits à longs pans et pignons découverts sont couverts d'ardoise. Un escalier à vis dans la maçonnerie permet l'accès au clocher. Des fortification furent ajoutées au XVIe siècle.

La décoration du lieu est assurée par une fresque représentant l'Ecce Homo[4], une autre représentant le martyre de Sainte Julienne[5] accompagnées d'un riche mobilier[6]. Les grandes orgues furent installées en 1587 et complété en 1642 avec le tambour provenant de l'Abbaye de Villiers-aux-Nonnains[7]. Une clochette en argent de 1838, la cloche en bronze nommée Marie de 1401 et celle de 1718 sont encore présentes.

Personnalités

Galerie

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Pour approfondir

Articles connexes

Lien externe

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Bibliographie

  • Emmanuel Caillé, Couleur et iconographie, l'exemple du portail sud de la collégiale Notre-Dame-du-Fort à Étampes, dans : Denis Verret et Delphine Steyaert (dir.), La couleur et la pierre : polychromie des portails gothiques : actes du colloque, Amiens, 12-14 octobre 2000, Amiens Paris, Agence régionale du patrimoine de Picardie Picard, , 299 p. (ISBN 2-708-40628-0), p. 35–42.
  • Monique Chatenet, Julia Fritsch (dir.), Dominique Hervier (dir.) et al., Etampes un canton entre Beauce et Hurepoix, coll. « Cahiers du patrimoine » (no 56), 312 p. (ISBN 9782858223015, OCLC 42933725)
  • Eugène Lefèvre-Pontalis, « Les campagnes de construction de Notre-Dame d'Étampes », Bulletin monumental, Paris, vol. 73,‎ , p. 5-31 (ISSN 0007473X[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  • Eugène Lefèvre-Pontalis, « Guide archéologique du congrès de Paris en 1919 : Étampes - Église de Notre-Dame », Congrès archéologique de France, LXXXIIe session tenue à Paris en 1919, Paris, A. Picard / Levé, vol. 82,‎ , p. 3-49 (ISSN 00698881[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  • Louis-Eugène Lefèvre, « Façade occidentale, portails et fortification de l'église Notre-Dame d'Étampes », Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix, vol. 11,‎ , p. 17-30 (ISSN 11538082[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  • Louis-Eugène Lefèvre, « Peinture murale dans l'église Notre-Dame d'Étampes », Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix, vol. 18,‎ , p. 37-43 (ISSN 11538082[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  • Louis-Eugène Lefèvre, « Miracle de la Visitation de Notre-Dame et l'Aumônerie de Notre-Dame d'Étampes (XIIe et XIIIe siècles) », Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d'Étampes et du Hurepoix, vol. 19,‎ , p. 72-104 (ISSN 11538082[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.) et Conseil régional d'Île-de-France, Guide du Patrimoine : Île-de-France, Paris, Hachette, , 750 p. (ISBN 978-2-010-16811-6, OCLC 31610729), p. 246-250
  • Anne Prache, Île-de-France romane, La Pierre-Qui-Vire, Zodiaque, coll. « Nuit des temps » (no 60), , 490 p. (ISBN 2-736-90105-3), p. 265–270

Sources