Coix lacryma-jobi

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Coix lacryma-jobi, grain de Job, larmes-de-Job, l’Herbe à chapelets, Larmille, Herbe collier ou Graine chapelet, est une espèce de Poaceae (Graminées) des lieux humides originaire d'Asie du Sud-Est[1]. Elle doit son nom de larme-de-Job à la forme de ses graines qui rappelle celle des larmes.

Description[modifier | modifier le code]

Espèce vivace, branchue, atteignant 1,60 m, poussant dans les zones humides. Les feuilles sont larges et forment une gaine. Les fleurs en épis sont verdâtres[2].

Le faux-fruit[3] est ovale, de couleur variable allant du blanc au gris bleuté, foncé à marron. La suppression des styles permet d'obtenir des perles d'apparence vernissée, dures et percées.

Détail de l'inflorescence
Coix lacryma-jobi - Muséum de Toulouse

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce est originaire des régions tempérées-chaudes d'Asie : Birmanie, Chine, sous-continent indien, Indochine, Malaisie, Philippines.

Elle est largement cultivée dans toutes les régions tropicales et subtropicales comme plantes ornementale, fourragère, alimentaire[3] et médicinale.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Les graines ont été employées depuis très longtemps pour faire des colliers, des bijoux, des amulettes magico-religieuses[4].

Graines de Coix lacryma-jobi

L'extrait de graines est utilisé en médecine traditionnelle chinoise sous le nom de yìyǐ rén (薏苡仁, pépin/noyau de yìyǐ) du nom de la plante yìmǐ (薏米) et de son genre yìyǐ shǔ (薏苡属) selon les allégations traditionnelles suivantes : « Fait écouler l'eau, tonifie la rate, élimine les obstructions ». Fait également partie de la pharmacopée Lao. Les graines, importées des Indes, étaient utilisées autrefois comme diurétique[5]. Utilisées aussi contre les vers et pour le diabète[6]

Dans les années 1840, elles étaient tressées en Chine, dans les provinces du Guangdong et du Fujian pour réaliser les voiles des jonques[7].

La culture des larmes-de-Job pour l'alimentation est actuellement en pleine extension sous le nom de « ma-yuen » au Laos, où elle prend le pas sur celle du maïs. Cette céréale est riche en protéines et ne contient pas de gluten. Elle peut de ce fait être consommée sans restriction par les gens allergiques à cette substance[3].

Hybridation[modifier | modifier le code]

L'hybridation avec le maïs (Zea mays mays) a été tentée pour sa résistance aux maladies. Mais bien que présentant une efficacité de presque 30 %, ces essais sont abandonnés[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Guillaume, Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Versailles, Éditions Quæ, , 456 p. (ISBN 978-2-7592-0892-0, lire en ligne), « Annexes ».
  2. Graines des Antilles, S. Chauchix et H. Pouillet, PLB Éditions (ISBN 978-2-35365-008-8) avril 2004.
  3. a b et c Michel Chauvet, « Coix lacryma-jobi », sur Pl@ntUse (consulté le )
  4. Le grand livre des étonnantes graines entre nature et culture, Nathalie Vidal, Éditions Orphie, (ISBN 978-2-87763-639-1), 2013.
  5. L'officine, Dorvault, 23e édition, 1995.
  6. Michel Galtier & André Exbrayat, Plantes médicinales des Tropiques, Exbrayat, (ISBN 978-2-915390-98-8), p. 1-46.
  7. Isidore Hedde, Étude pratique du commerce d'exportation de la Chine. (Avec Auguste Haussmann et Natalis Rondot), Paris, Renard, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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