Claude François Bidal d'Asfeld

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 Claude François Bidal
Marquis d'Asfeld
Claude François Bidal d'Asfeld
Portrait posthume de Claude François Bidal, marquis d'Asfeld, Henri Frédéric Schopin, 1835, Versailles, Petit Trianon.

Surnom Maréchal d'Asfeld
Naissance
à Paris (Royaume de France)
Décès (à 77 ans)
à Paris (Royaume de France)
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Dragons
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 16831734
Commandement Province de Guyenne (1719)
Armée d’Italie (1733)
Armée d'Allemagne
Gouverneur militaire de Strasbourg (1734)
Conflits Guerre des réunions
Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de Succession de Pologne
Faits d'armes Victoire d'Almansa
Conquête du royaume de Valence
Soumission de Majorque
Invasion de la Lombardie (1733)
Distinctions Commandeur de l'Ordre de Saint-Louis
Chevalier de la Toison d'or
Autres fonctions Directeur général des fortifications en France
Conseiller aux conseils de la Guerre et de la Marine
Vice-roi de Catalogne (1706-1719)
Famille Bidal d'Asfeld

Claude François Bidal, 1er marquis d'Asfeld, né le à Paris et mort le à Paris, est un militaire et gentilhomme français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il sert sous le règne de Louis XIV, pendant la Régence et sous Louis XV et termine sa carrière militaire avec la dignité de maréchal de France (1734), commandeur de l'ordre de Saint-Louis et chevalier de la Toison d'or. Spécialiste de la guerre de siège, dans l'attaque et la défense des places, il est l'émule et le successeur de Vauban.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Il est fils de Pierre Bidal (1612-), marchand de drap et de soie à Paris, bourgeois de Paris, banquier de la reine de Suède, résident de France pour Louis XIV à Hambourg, seigneur de Wildenburg (Willembruck/Wildenbruch en Poméranie suédoise) et Harsefeld (Brême-et-Verden suédois), et de Catherine Bastonneau (1620-) avec laquelle il eut six enfants[1] :

Baptême du feu : guerre des Réunions[modifier | modifier le code]

D’abord connu sous le nom de « chevalier d'Asfeld », Claude François Bidal servit dès 1683 au bombardement de Luxembourg comme lieutenant au régiment de dragons du baron d'Asfeld, son frère. Il obtint au siège de Luxembourg (1684) une compagnie dans le même régiment ; la ville de Luxembourg se rendit finalement le . Il servit en 1689 à l'armée du maréchal d'Humières, et combattit à Walcourt le . Il se porta dans Bonn où il repoussa les ennemis à l'attaque du chemin couvert, les chassa d'une demi-lune où ils s'étaient logés. Tandis que son frère aîné était nommé à sa demande au régiment royal dragons, Claude François d'Asfeld fut promu mestre de camp du régiment d’Asfeld[2].

Guerre de la Ligue d'Augsbourg[modifier | modifier le code]

Il servit ensuite sous les ordres du marquis de Boufflers à la prise de Cochem (1690), au siège de Mons (1691) (qui se rendit le ), et au bombardement de Liège (). Versé en 1692 dans l'armée du maréchal de Luxembourg, il servit au siège de Namur (1692), qui capitula le [3], et au combat de Steinkerque, le . Commandant la gauche de l'armée française au combat d’Orteville le , il renversa la droite des Allemands, et captura leur général. Il servit, en 1692, au siège de Huy, dont la ville capitula le  : le château ne se rendit que le 23. À la bataille de Neerwinden, le , il marcha à la tête des dragons, attaqua trois fois le retranchement des ennemis près du village, les força à la dernière attaque, et eut l'épaule cassée. Il concourut au siège de Charleroi. Promu brigadier[4], il servit à l'armée de Flandre, et suivit le maréchal de Luxembourg dans la pénible marche de Vinalmont au pont d’Espierre, le . Employé sous le maréchal de Villeroy, il investit Namur en 1695 avec un corps de dragons et parvint à la défendre en contenant l’ennemi pendant trois heures entières devant le chemin couvert de la ville. La place de Namur s'étant rendue au prince d'Orange le , le chevalier d'Asfeld soutint encore trois assauts dans le château et chassa les assiégeants d’un bastion où ils avaient pénétré, avant de se rendre le . Il fut maintenu toute l'année 1696 à l'armée de Flandre, où les Français se tenaient sur la défensive ; puis commanda, pendant l'hiver, dans le Luxembourg avant d'être versé en 1697 dans l'armée du Rhin commandée par le maréchal de Choiseul, lequel se borna à tenir les territoires jusqu'à la paix de Ryswick.

Plan du siège de Namur (juin 1692) par Jean-Baptiste Martin (1659-1735).

Guerre de Succession d'Espagne[modifier | modifier le code]

Première campagne des Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Son régiment ayant été réformé (), le chevalier d'Asfeld le rétablit le  : il servit à l'armée de Flandre, sous le maréchal de Boufflers[5], et ménagea l'entrée des troupes françaises dans la citadelle de Liège. Sous le commandement du duc de Bourgogne et du maréchal de Boufflers[6], il combattit les Hollandais sous les murs de Nimègue le , et à Eckeren le . Il se trouva au siège et à la prise de Trarbach, le , et fut promu maréchal de camp[7]. En 1703, sous les ordres du duc de Bourgogne et du maréchal de Tallart, il prit part au siège de Brisach, qui fut prise le . Il combattit à Spire, où le prince de Hesse-Cassel fut battu le . L'activité avec laquelle le chevalier d'Asfeld rallia la cavalerie détermina la victoire en faveur de l'armée française. Il eut part à la prise de Landau, qui capitula le 15.

Défense de l'Espagne[modifier | modifier le code]

Étant passé en Espagne au mois de décembre suivant, il y servit, en 1704, au siège de Salvaterra, qui se rendit à discrétion le  ; à celui de Ségura, dont il s’empara le même jour ; à la prise d’Idanha-a-Nova, emportée l’épée à la main le  ; à celle de Monsanto, dont le château se rendit le . Puis Castel-Branco, Portalégre et Castel-de-Vide tombèrent entre le 18 et le . Le chevalier d’Asfeld marcha ensuite aux sièges de Montalva et de Marvan, qui se soumirent. Promu lieutenant-général des armées du roi[8], et versé en 1705 à l'armée du maréchal de Tessé, il commanda l'arrière-garde de l’armée des troupes franco-espagnoles, au passage de la rivière d’Évora ; il appuya le secours de Badajoz, dont le Marquis des Minas fut contraint de lever le siège le . Commandant, en 1706, un corps de 5 000 hommes, il reçut à Balbastro les députés de 300 villes, bourgs et villages, qui, par sa médiation, se soumirent à Philippe V. Détaché avec un corps de troupes pour contenir le royaume d'Aragon prêt à se révolter, il passa la Cinca le et envoya ensuite 300 chevaux pour occuper Saint-Estevan, dont la prise devait lui faciliter le siège de Moncon.

Il suivit le roi d'Espagne au siège de Barcelone. Le , les assiégés firent une sortie générale ; et, après un combat qui dura plus de trois heures, les assiégeants se maintinrent sans perdre de terrain. La cavalerie de la place étant aussi sortie, le chevalier d'Asfeld, à la tête des piquets, la chargea et la repoussa avec perte de 15 cavaliers qui furent tués ou pris. Le roi d’Espagne ayant levé le siège le , envoya le chevalier d'Asfeld à Bayonne pour y préparer le passage des troupes qui retournaient en Espagne. D’Asfeld y contracta un emprunt personnel de 50 000 écus pour la relève des troupes et la formation d’un équipage d’artillerie. Vers la fin d’octobre, il investit Carthagène qui capitula le .

Conquête du royaume de Valence[modifier | modifier le code]

La bataille d'Almansa, qui vit la victoire des troupes philippistes sur celles de l’archiduc Charles, marque le déchaînement d'une véritable guerre de conquête : avec la destruction de Xàtiva, la couronne d'Espagne annexe les royaumes d'Aragon et de Valence, la Catalogne parvenant seule à se défendre.

Affecté à l'armée de relève sous le commandement du maréchal de Berwick en 1707, il se trouva à la bataille d'Almansa. Les ennemis firent d'abord plier la première ligne de l’aile droite de l'armée française, mais le chevalier d'Asfeld, à la tête de la seconde ligne, battit les assaillants et chargea ensuite l’aile droite ennemie, la mit en fuite et poursuivit les fuyards. Le lendemain de la bataille, il fit prisonniers plusieurs généraux et 13 bataillons ennemis, dont 5 anglais, 5 hollandais et 3 portugais. L'armée des deux couronnes de France et d’Espagne ayant été partagée alors en deux corps, le chevalier d'Asfeld, à la tête d'un de ces corps, entra dans le royaume de Valence, et attaqua, au commencement de mai, la place de Xativa. Il emporta la place en quelques jours, n'hésitant pas à détruire deux monastères retranchés. La garnison, composée d'Anglais et de Hollandais, secondée par les habitants, ayant défendu le terrain de rue en rue, le chevalier d'Asfeld fit passer au fil de l'épée tout ce qui se trouva pris les armes à la main. Les troupes réglées se jetèrent dans le château ; et, comme les Franco-Espagnols ne pouvaient les y forcer qu'en s'exposant à perdre beaucoup de monde, le chevalier d'Asfeld prit le parti de faire bloquer ce château par quatre bataillons, et de remobiliser le reste de ses troupes pour d'autres expéditions.

Il s'empara de la ville de Chert, à l'entrée des montagnes de la Morella. Chargé par le maréchal de Berwick du blocus de Tortosa, il investit la place le et en obtint la capitulation le . Il fit réparer la brèche pratiquée dans les fortifications, avant d'être rappelé dans le royaume de Valence, pour achever de soumettre entièrement le pays. Il marcha à Dénia, ouvrit la tranchée le , battit en brèche les murailles le 9, monta à l'assaut le 12, à la tête des grenadiers. Il emporta la ville, mais fut légèrement blessé à la cuisse, et ne put empêcher qu'un millier d'ennemis se barricadent dans le château, un des plus forts du royaume de Valence. Maître de la ville, le chevalier d'Asfeld s'empara du monastère de Saint-François, poste que les alliés avaient fortifié, et par lequel le château pouvait recevoir des secours venant de la mer. Quatre bâtiments, chargés de troupes et de munitions, parurent en effet sur la côte pour secourir les assiégés ; mais la prise du monastère interdit tout débarquement. Le chevalier d'Asfeld fit bombarder le château, et contraignit le gouverneur à se rendre le . On trouva dans cette place des vivres pour plus de six mois, 50 pièces de canon, plusieurs mortiers et 100 « milliers » de poudre. Il forma ensuite le siège d’Alicante le  ; emporta un des faubourgs le 1er décembre ; s'empara de deux autres faubourgs, le lendemain et força un retranchement, quoiqu'il n'y eût point de brèche. La ville capitula le . La saison étant trop avancée pour entreprendre le siège du château, il le bloqua jusqu'au , époque à laquelle, sur le refus du gouverneur de se rendre, le chevalier d'Asfeld ordonna qu'on mît le feu à une mine chargée de 1 200 quintaux de poudre, et qui, par son explosion, tua 150 Anglais, ruina les maisons du château, un bastion, une partie de la seconde enceinte de la place et la grande citerne. On se préparait à l'assaut après avoir bombardé la citadelle jusqu'au pour rendre la brèche plus praticable, lorsque douze vaisseaux anglais s'approchèrent à portée de canon ; ils jetèrent l'ancre et canonnèrent les troupes françaises pendant six heures. Le chevalier d'Asfeld répondit par son artillerie, et empêcha les Anglais de débarquer. Le général anglais, désespérant alors de secourir Alicante, capitula le . Cette dernière conquête ayant achevé de soumettre le royaume de Valence, le chevalier d'Asfeld en fut nommé gouverneur.

Le roi d'Espagne lui permit d'ajouter à l'écu de ses armes celles du royaume de Valence, avec pour devise :

Bellicæ virtutis in Hyspania premium.

Le front oriental[modifier | modifier le code]

Il servit en 1710 à l'armée du Dauphiné commandée par le maréchal de Berwick, qui s'y tint sur la défensive ; commanda ensuite au comté de Nice sous le comte de Grignan[9] et en obtint le commandement en Provence, en 1712. Il marcha, sous le maréchal de Berwick, au secours de Gironne, dont les ennemis levèrent le siège le . Il servit, la même année, à l'armée du Rhin, sous le maréchal de Villars, à la conquête de Spire, de Worms, de Kaiserslautern, ainsi qu’au siège de Landau, investi le et pris le . Il se distingua à la défaite du général Vaubonne, dont les retranchements furent forcés le . Il servit ensuite au siège de Fribourg, abandonné par la garnison, le 1er novembre, et à celui du fort et des châteaux, qui capitulèrent le 16. Il commanda dans Fribourg, après la prise de cette place.

Retour en Espagne[modifier | modifier le code]

Employé au siège de Barcelone (1714) sous le maréchal de Berwick, il y monta la tranchée et concourut à la prise de cette place, emportée d'assaut le , après 11 mois de blocus et 61 jours de tranchée ouverte. La cour de Madrid n'ayant pu se concilier les Majorquains, résolut en 1715 de les soumettre par la force et chargea le chevalier d'Asfeld de cette expédition. Il mit à la voile : parti de Barcelone le , il arriva le 14 en vue de l'île Majorque ; il débarqua le 15 sans aucun obstacle à Cala-Longa, s'avança sur Alcúdia le 18, et somma cette place de se rendre. Le gouverneur ayant refusé de déférer à cette sommation, fut contraint par les habitants de le faire. Le 20, plusieurs autres villes et châteaux se soumirent à leur tour. Le chevalier d'Asfeld marcha ensuite sur Palma de Majorque, capitale de l’île : la garnison fit, le 29, une sortie qui fut vivement repoussée, et Palma capitula le . L'île d'Ibiza fut comprise dans la capitulation. On trouva dans Palma 200 pièces de canon, toutes sortes de vivres et de munitions.

La Régence[modifier | modifier le code]

Le chevalier d'Asfeld s'étant rembarqué, ramena les troupes françaises à Barcelone. Le roi d'Espagne le créa chevalier de la Toison d'or le [10], et marquis héréditaire d'Asfeld[11].

Pendant la polysynodie, le Régent le nomma au Conseil de la guerre et au Conseil de marine et en fit son directeur général des fortifications. Il conserva ce dernier poste, longtemps après la chute de la polysynodie et la suppression du Conseil de la guerre, jusqu'à sa mort en 1743. À la tête des fortifications, il entreprit de faire des ingénieurs du roi un véritable corps[12].

Il fut employé en 1719, sous le maréchal de Berwick, au siège de Saint-Sébastien (Espagne), qui battit la chamade Page d'aide sur l'homonymie le 1er août, et à celui du château, qui capitula le . Il servit ensuite à la prise des forts et du château d'Urgell, et au siège de Roses, que les pluies obligèrent d'abandonner.

Il obtint le gouvernement du château Trompette[13] (1720), fut nommé commandant en chef dans la province de Guyenne, et mis sous les ordres du maréchal de Berwick (1721).

La guerre de Succession de Pologne[modifier | modifier le code]

Commandant en chef par intérim[14] de l’armée d'Italie (1733), il se trouva au siège de Gerra-d'Adda[15],[16], où il ouvrit la tranchée dans la nuit du 17 au , et qui capitula le . Puis Pizzighettone se rendit le , et le château de Milan fut pris le . Il prit part à la conquête de Trezzo, de Lecco, de Fuente, de Saravalle, de Novare, d'Arrona, qui furent emportés dans les premiers jours de  ; Tortone offrit sa reddition le .

Étant passé de l'armée d'Italie à l'armée du Rhin, sous le maréchal de Berwick[17], il passa le Rhin à l'île de Nekerau, près de Mannheim, avec 34 bataillons et 40 escadrons, obligea les ennemis à se diviser, et favorisa, par ce moyen, l'attaque des retranchements d’Ettlingen, qui furent emportés le . Il investit Philippsbourg, à la tête de 32 bataillons et de 2 régiments de dragons, le . Il établit deux ponts sur le Rhin : l’un à Germersheim, l’autre à Oberhausen (Rhin). Créé maréchal de France[18] après la mort du maréchal de Berwick, il obtint le commandement de l'armée du Rhin. Le , il fit attaquer et nettoyer le chemin couvert devant Philippsbourg, y fit 60 prisonniers, et emporta l'ouvrage à couronne : Philippsbourg se rendit le . Le maréchal était parvenu à réduire cette place malgré la crue du Rhin, qui avait inondé les tranchées et toutes les attaques.

Il prit Worms le . Un détachement envoyé par le maréchal d'Asfeld battit, près de Mayence, le , 2 500 hussards, dont 80 furent tués. Il obtint le gouvernement de Strasbourg, resté vacant depuis la mort du maréchal de Berwick[19] ; remit en même temps le gouvernement du château Trompette, et prêta serment entre les mains du roi, comme maréchal de France, le . Il se retira alors du service, et mourut à Paris le , âgé de 76 ans.

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Son fils Étienne, second marquis d'Asfeld, colonel des dragons d'Asfeld, musée Saint-Remi de Reims.

Asfeld avait acheté en 1719 le comté de Jouy-en-Josas et obtenu son érection en marquisat[20], mais il lui fut repris par retrait lignager l'année suivante. C'était une fort mauvaise affaire, car dans l'intervalle, le prix des terres avait beaucoup monté, à la suite des spéculations entourant le système de Law. Le , il acheta le reste du comté d’Avaux, formé d'Avaux-le-Château, Avaux-la-Ville, Aire, Vieux et Vauboison. La seigneurie fut alors érigée en marquisat (1730). Avaux-la-Ville qui s'était appelé Ecry jusqu'en 1671 changea à nouveau de nom et devint Asfeld.

Il épousa en 1ères noces le Jeanne Louise Joly de Fleury (1698-), fille de Joseph Omer Joly, seigneur de Fleury et de La Mousse, avocat général au Parlement de Paris, et de Louise Bérault ; puis en secondes noces, en Anne Leclerc de Lesseville (1698-), fille de Nicolas Leclerc de Lesseville, seigneur de Mesnil-Durand et de Thun, conseiller au Grand Conseil (1674) puis président au Parlement (1677), conseiller en la 5e Chambre des enquêtes (1677), puis président (1706), et de Marguerite Valentine Lallemant.

De son second mariage, il eut Claude-Étienne (1719-1793), 2e marquis d'Asfeld et de Castille, époux en 1755 d'Anne Pajot de Villepenot qui, de sa liaison avec Charles-Nicolas Duclos du Fresnoy, notaire royal et mécène du peintre Jean-Baptiste Greuze, eut un fils : le baron Charles Athanase Walckenaer. Le couple se sépara en 1763 après la naissance de 3 enfants légitimes (descendance des princes de Béthune Hesdigneul) et Claude-Étienne épousa en 2e noces Angélique Thérèse de Mailly (S.P).

C'était un familier de la duchesse du Maine dont il fréquenta les salons littéraires et les fêtes de Grandes Nuits de Sceaux, donnés en son château de Sceaux par ses fidèles chevaliers de l'ordre de la Mouche à miel.

Son monument funéraire fut élevé dans l’église Saint-Roch (Paris) par le sculpteur Jacques Charles Martin (?-1776), ancien directeur de l'Académie de Saint-Luc. Il n'en reste aujourd'hui que le médaillon en marbre représentant le buste du maréchal, de profil, pris d'après son portrait peint par Jean Ranc.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Nom du prince et blasonnement

Écartelé : au 1er et 4e de gueules au diapré de… à la bande d'azur chargée de trois couronnes d'or, accompagnée en chef et en pointe d'une palme du même ; au 2e et 3e d'azur au lion issant d'argent, couronné du même (ou d'or), celui du 3e contourné ; sur le tout, d'or à quatre pals de gueules (Aragon), surmonté d'une couronne ducale d'or, sommé d'un griffon issant du même Valence[21].

Différences entre dessin et blasonnement : « À l'article Bidal (t. II, p. 336), supprimer la palme (aux 1 et 4, ndlr) qui n'est que le décor d'un diapré (…) »[22].


Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. II, Paris, Arthus-Bertrand, , p. 287-290.
  • Hyacinthe Robillard d'Avrigny, Mémoires pour servir à l’histoire universelle de l’Europe, depuis 1600 jusqu’en 1716. Avec des réflexions & remarques critiques, Paris, Veuve R. Mazières, 1724-1725.
  • Père Griffet, Journal historique de Louis XIV.
  • Charles Sevin de Quincy, Histoire militaire du règne de Louis le Grand, , 8 vol.
  • Charles-Jean-François Hénault, Abrégé chronologique de l’histoire de France jusqu’à la mort de Louis XIV, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Moréri : Grand Dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, volume 7, page 807
  2. Par commission du 7 novembre.
  3. Le château se rendit le 30 juin 1692.
  4. Par brevet du 28 avril 1694.
  5. Par lettres du 6 juin de la même année.
  6. Par lettres du 22 mai 1702.
  7. Par brevet du 23 décembre 1702.
  8. Par pouvoir du 26 octobre.
  9. Par pouvoir du 1er mars 1711.
  10. Lorsque le régent de France déclara la guerre à Philippe V, il voulut donner une partie du commandement de l'armée au marquis d'Asfeld ; celui-ci montrant la Toison d'Or qu'il portait, répondit : « Monseigneur, que voulez-vous que je fasse de ceci que je tiens du roi d'Espagne ? Dispensez-moi de servir contre un de mes bienfaiteurs. »
  11. Par décret du 30 août 1715.
  12. Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  13. Par provisions du 19 octobre 1720.
  14. En attendant le maréchal de Villars.
  15. Carte du Campement des Troupes du Roy à Piciguiton. La Tranchée ouverte la Nuit du 17 au 18 9bre 1733
  16. Mémoires de la guerre d'Italie, depuis l'année 1733, jusqu'en 1736, page 38
  17. Par lettres du 1er avril 1734.
  18. Par état donné à Versailles le 14 juin.
  19. Par provisions du 15 août 1734.
  20. Thiou (Eric), Dictionnaire des titres..., Versailles, , p. 144.
  21. Généalogie Bidal d'Asfeld, par Benoît de Diesbach Belleroche, Fribourg, 2002.
  22. Henri Rolland, Supplément à l'œuvre de J.-B. Rietstap (via euraldic.com)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]