Claude-Marie Courmes

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Claude Marie Courmes
Claude-Marie Courmes
(1770-1865),
Photo Charles Nègre (1852)
Fonctions
Conseiller général du Var
Canton de Grasse-Nord
-
Membre de la Chambre des députés
Deuxième législature de la monarchie de Juillet (d)
Var
-
Maire de Grasse
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
GrasseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Famille Courmes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Marcel Courmes (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Distinction

Claude-Marie Courmes, né le à Grasse (Alpes-Maritimes) et mort dans cette même ville le , est un négociant, armateur grassois et homme politique français.

Maire de Grasse de 1830 à 1835, il est élu député du Var de juillet 1831 à mai 1834.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Claude-Marie Courmes naît le [1] dans une vieille famille de la bourgeoisie grassoise[2],[3]. Son père, Pierre-Gaspard Courmes (1731+1802), est juge de paix et consul de Grasse, recteur des Pénitents blancs de Grasse (1769, 1770 et 1783)[4] et administrateur du département du Var (1792). Il est l'un des 550 plus imposés du Var[5] et fait partie de l'équipe libérale qui réussit à se maintenir jusqu'à la Terreur[6]. Sa mère, Marie Marguerite Dhéran, est la fille d'un marchand drapier à Draguignan.

Claude-Marie épousa en 1801 Marie Marguerite Justine Isnard (1779+1851), elle est la nièce de Maximin Isnard, 1er baron Isnard, et l'arrière-petite fille de Clere Courmes, épouse de Jacques Isnard[5]. Leur fille, Magdeleine Françoise, est l'épouse du docteur Fortuné Maure[5].

Il achète à Grasse l'ancien hôtel de Clapiers-Cabris[7]. avec son frère cadet Antoine Joseph Courmes (1777+1858), époux de Virginie Boulay, sœur de Joseph Boulay. Ces derniers sont les arrière-grands-parents du chef d'escadrons Marcel Courmes.

Négociant et armateur[modifier | modifier le code]

Maison Courmes
Ancien hôtel de Clapiers-Cabris.

« Les maisons Courmes et Crouet représentaient sans conteste et de loin les deux affaires les plus importantes de Grasse (...) Négociants en huile, fabricants de savon, armateurs, achetant et vendant de tout, les Courmes possédaient des entrepôts à Grasse et à Cannes »[8]. La savonnerie de Claude-Marie Courmes est des plus modernes comme le sont alors les fabriques grassoises[9]. La maison Courmes, liée au grand commerce marseillais[10], investit dans une flotte commerciale et prend des parts notamment dans la « Tartane Saint-Pierre », « L'avenir » et la « Rose-Louise »[11].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Courmes fait partie d'un groupe de jeunes royalistes grassois les « Enfants du soleil » qui forment notamment un rassemblement contre-révolutionnaire le 7 ventôse an V (25 février 1797) à Grasse sur la place aux Aires où l'on chante « le Réveil du peuple » : « Claude Courmes fils, négociant, donnait le ton lors de la manifestation sur la place aux cris de « Vive le Roi ! » « A bas la République » ; on l'a vu également ce jour distribuer des fusils aux participants »[12].

Suspecté en l'an II, il est entré au conseil municipal après Thermidor, il a été poursuivi après le coup d'état républicain de l'an V (4 septembre), puis il est nommé à nouveau au conseil municipal sous l'Empire. Membre du collège électoral d'arrondissement en 1804, conseiller général du Var de 1811 à 1833, siégeant dans la majorité soutenant la monarchie de Juillet, il est placé par le gouvernement comme maire de Grasse en 1830. François Xavier Emmanuelli le décrit comme « un savonnier, royaliste modéré pour qui le changement de dynastie et l'élargissement limité du régime censitaire constituaient les ultimes concessions à l’esprit nouveau »[13]. Confirmé à ce poste en 1832, il est remplacé en 1835 par Joseph-François Gasq[14]. Élu député du Var (circonscription de Grasse) le , il prend place dans les rangs de la majorité gouvernementale et vote avec elle jusqu'en 1834[15], année où il cède son siège le 25 mai 1834[14]. Il est remplacé le par Antoine Sémerie[16].

« Sous la Restauration, le préfet du Var, dans son rapport sur les électeurs de 1816, dit de lui : « Négociants riche, il a des moyens et par la famille Isnard à laquelle il appartient, il a beaucoup d'influence. Ses opinions sont celles d'un député du centre. Il est ami de l'ordre, dévoué au gouvernement. C'est un des hommes les plus éclairés du conseil général  »[5].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. d'Agay 1987, p. 211 : « COURMES (Claude-Marie) Grasse, 9 septembre 1770 - 31 janvier 1865 ».
  2. Hervé de Fontmichel, Le Pays de Grasse, Grasset, 1963, p. 30 : Hervé Court de Fontmichel dans Le Pays de Grasse à l'aube de la Révolution écrit qu'à la fin du XVIIIe siècle la haute société grassoise « extrêmement fermé, uni par le sang et l'intérêt » comporte une minorité aristocratique d'origine féodale et une majorité de familles, nobles ou notables, issues du monde des affaires.
  3. Gilette Gauthier-Ziegler, Histoire de Grasse au Moyen Âge de 1155 à 1482, Picard, 1935, p. 137.
  4. Maurice Agulhon, Pénitents et Francs-Maçons de l'ancienne Provence, Arthème Fayard, 1968 p. 158
  5. a b c et d d'Agay 1987, p. 211.
  6. Hervé de Fontmichel, Le Pays de Grasse, Grasset, 1963, p. 37
  7. Bulletin de la Société Fragonard à Grasse, Exercice 1925-1926, page 19 à 37 (Lire en ligne).
  8. Jean Marie Cresp, Grasse Capitale de la Provence Orientale p. 29, cité dans Chantal Raybaud, Cannes : un siècle de tradition maritime Editions Serre, 1987, p. 26 (présentation en ligne).
  9. Les Alpes-Maritimes, 1860-1914 : intégration et particularismes : actes du colloque de Nice, 1987, Université de Nice, Faculté de droit et des sciences économiques, Centre d'histoire du droit, Serre, 1988, 404 pages p. 373[réf. incomplète] (présentation en ligne).
  10. Alain Ruggiero, Histoire de Cannes, Éditions Privat, 2011, p. 1848 (présentation en ligne).
  11. Jean-Marie Cresp, Grasse capitale de la Provence Orientale, TAC Motifs. Spéracèdes 1992, p. 65.
  12. Hervé Court de Fontmichel et Michel Vovelle, Deux notables provençaux sous la Révolution française, p. 199 ([PDF] présentation en ligne).
  13. François Xavier Emmanuelli, La Provence contemporaine de 1800 à nos jours, Éd. Ouest-France, (lire en ligne), p. 100.
  14. a et b Histoire de Grasse et de sa région, Editions Horvath,, (lire en ligne), p. 98.
  15. « Claude, Marie Courmes », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté en ).
  16. « Antoine Sémerie », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté en ).
  17. « Cote LH/611/53 », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]