Claude-Martin Goupy

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Claude-Martin Goupy
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
Parentèle
Martin II Goupy (cousin germain)
Martin I Goupy (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château de la Chesnaye (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Claude-Martin Goupy, seigneur de Meaux, est un architecte et entrepreneur en bâtiment français du XVIIIe siècle actif à Paris entre 1766 et 1792, né le à Paris[1], où il est décédé le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jean-Baptiste Goupy, maître maçon[3] et entrepreneur des bâtiments à Paris, et d'Élisabeth Lepas, fille de Martin Lepas, maître-maçon (et non pas de Marie Marguerite Lepas-Dubuisson, qui est la mère de Jean-Baptiste Goupy, elle aussi fille d'un maître-maçon)[4], Claude-Martin Goupy était né dans une famille d'architectes et d'entrepreneurs de bonne bourgeoisie.

Le à Paris[5], il épousa Marie Anne Charlotte Mazure (†1822), fille de Marc Mazure, maître-couvreur à Paris et de Marie Jeanne Verry. Ils eurent cinq enfants :

Entrepreneur en 1755[6], Goupy recueillit en 1766 l'office de son oncle Martin I Goupy (†1765), architecte-expert-bourgeois.

Il édifia sur ses propres plans les casernes des Gardes-Françaises de la Pépinière et du faubourg Poissonnière (1771-1775) sur les terrains de la maison Saint-Lazare. Entre 1770 et 1780, il spécula au faubourg Poissonnière sur des terrains vendus par la communauté des Filles-Dieu, jouant un rôle capital dans l'urbanisation du quartier[7].

Le château de la Chesnaie à Eaubonne, propriété de Claude-Martin Goupy à partir de 1769.

Il fut acquéreur en 1769 auprès de Jean-Pierre Tricher, bourgeois de Paris qui avait fait de mauvaises affaires, du manoir et des terres composant le fief de Meaux près d'Eaubonne (Val-d'Oise)[8] et put acquérir en 1779 une charge anoblissante de conseiller-secrétaire du Roi (la fameuse « savonnette à vilain »), et en 1784 un office de conseiller au Châtelet de Paris. Il eut dans les années 1774-1787 un contentieux avec Joseph-Florent Lenormand de Mézières (1719-1793), seigneur d'Eaubonne, qui ne lui laissa que le titre de « Seigneur du fief Spifame », tenu de faire allégeance à la « Seigneurie directe et foncière d’Eaubonne »[9] Goupy participa, en 1790, à l’élection du premier maire d’Eaubonne, Sébastien Fournier[8].

Il loua une partie de la maison rue Thévenot au banquier italien Busoni avec qui il se lie d'amitié,son fils épousera la fille unique de Busoni. Avant le mariage de son fils, Goupy était déjà en relation avec le monde des finances, il est en affaires avec le financier La Galaizière.

Sa fille Marie Adelaide épouse l'agent de change Page en presence des banquiers Laborde, Magon, Le Couteulx, Vandenyver et Pache.

Une de ses cousines avait épousé le banquier E.F Gallet de santerre,on retrouve plusieurs actes signés par Goupy indiquant "cousins de Gallet de santerre"

Contrairement à ce qu'indique Michel Gallet[10], ce n'est pas Claude-Martin Goupy mais son cousin, Martin II Goupy, qui fut l'architecte du duc de Penthièvre à Armainvilliers, à Sceaux ainsi qu'à l'hôtel de Toulouse[2]. Par ailleurs, contrairement à ce qu'indique Hervé Collet[8], ce n'est pas Claude-Martin Goupy mais Martin I Goupy, qui fut l'éditeur du cours d'architecture d'Antoine Desgodets.

Réalisations et principaux projets[modifier | modifier le code]

Comme architecte et entrepreneur[modifier | modifier le code]

Couvent des Dames Bénédictines du St-Sacrement

Comme entrepreneur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 2/51.
  2. a et b « Généalogie Goupy », sur www.genea-bdf.org (consulté le )
  3. Reçu maitre en 1727, il devint syndic de la corporation des maçons en 1750 (Robert Carvais, « L’ancien droit de l’urbanisme et ses composantes constructive et architecturale, socle d’un nouvel “ars” urbain aux XVIIe et XVIIIe siècles. Jalons pour une histoire totale du droit de l’urbanisme », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, vol. 1, no 12,‎ , p. 17-54 (ISBN 2912601312, lire en ligne)).
  4. Elle était la sœur de Jacques II Lepas-Dubuisson, architecte, expert entrepreneur et de Claude-Nicolas Lepas-Dubuisson, architecte, et la fille de Jacques I Lepas-Dubuisson, également architecte et expert entrepreneur. Jacques II a été reçu maître en 1699 (Arch. nat. Z1J 45, son certificat mentionne le surnom de « le jeune ») et a acquis sa charge de juré plus tard. Il la vend en 1741 au greffier des bâtiments Nicolas-Samson-Louis Marais. Il doit s’agir de l’office d’expert-bourgeois puisqu’il est indiqué qu’il l’aidera à se faire recevoir audit office et que ce dernier n’est pas maître maçon. Son père a dû être reçu maître avant 1670 (Robert Carvais, « L’ancien droit de l’urbanisme et ses composantes constructive et architecturale, socle d’un nouvel “ars” urbain aux XVIIe et XVIIIe siècles. Jalons pour une histoire totale du droit de l’urbanisme », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, vol. 1, no 12,‎ , p. 17-54 (ISBN 2912601312, lire en ligne)).
  5. paroisse Saint-Sauveur
  6. Arch. Nat. Z1J 129
  7. Pascal Étienne, Le Faubourg Poissonnière : architecture, élégance et décor, Paris, Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, , 312 p., p. 92-108
  8. a b c et d Hervé Collet, « Claude Goupy, architecte et seigneur du fief de Meaux à Eaubonne » (consulté le )
  9. Hervé Collet, Eaubonne au XVIIIe siècle, Eaubonne, Éditions du Cercle historique et archéologique d’Eaubonne et de la Vallée de Montmorency, , p. 47-50
  10. Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 244
  11. Michel Gallet, Op. cit., p. 199
  12. Alexandre Gady, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin, Hoëbeke, 1998, (ISBN 9782842300678), p.255

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]