Classe River (frégate)

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Classe River
Image illustrative de l'article Classe River (frégate)
FFL L'Escarmouche (K267)
ex HMS Frome
Caractéristiques techniques
Type frégate
Longueur 91,70 m
Maître-bau 11,10 m
Tirant d'eau 4,26 m
Déplacement 1 370 à 1 500 tonnes
Propulsion 2 machines à vapeur, sauf quelques unités avec 2 turbines à vapeur
Puissance 5 500 à 6 500 ch
Vitesse 20 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement canon de 4 pouces QF Mk XIX
1 canon de 76 mm
Bofors 40 mm
3 à 10 canons automatiques Oerlikon de 20 mm Mk II/IV
1 Hedgeehog (50 à 150Grenades anti-sous-marine)
Rayon d’action 7 200 nautiques à 12 nœuds (510 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Électronique radar et sonar
Équipage 115 à 160
Histoire
Constructeurs Royaume-Uni, Canada, Australie
A servi dans
Commanditaire Royal Navy, Marine royale canadienne, Royal Australian Navy
Période de
construction
1941-1944
Période de service 1942-1966
Navires construits 151
Navires préservés 1

La classe River est une classe de 151 frégates construites entre 1941 et 1944 et destinées à la lutte anti sous-marine dans l'escorte des convois en Atlantique du Nord.

Histoire[modifier | modifier le code]

La majorité des unités ont servi dans la Royal Navy et la Marine royale canadienne, les autres dans les diverses marines alliées : la Marine royale australienne, la Marine royale néerlandaise, la Marine sud-africaine et les Forces navales françaises libres (FNFL).

Dix frégates construites au Canada ont été affectées à l'United States Navy sous le nom de classe Asheville pour couvrir pour le manque d'escorteurs des convois américains.

Douze frégates ont été construites en Australie : le dernier, le HMAS Diamantina, fut préservé et est devenu un navire musée au Musée Maritime de Queensland à Brisbane.

Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d'unités rescapées ont été transférées dans d'autres marines du monde entier et certaines ont fini comme brise-lames. Le HMCS Stormont K327 a été racheté par Aristote Onassis pour devenir un yacht de luxe, le Christina O.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les unités de la classe River ont été conçues par l'ingénieur naval William Reed pour avoir la même endurance et les mêmes capacités anti-sous-marines que les escorteurs de classe Black Swan. Leur construction devait être rapide et bon marché dans des chantiers navals civils : les bâtiments furent équipés de machines alternatives à vapeur plutôt que de turbines à vapeur. La technique de construction simplifiée de ces frégates a été dérivée de celle initiée lors de la construction des corvettes de classe Flower.

La coupe de la classe River a été utilisée comme base de la classe Tacoma pour la Marine des États-Unis.

Marine nationale française[modifier | modifier le code]

Six frégates de la classe River sont transférées à la Marine nationale française en 1944.

Numéro Nom Chantier naval Lancement Mise en service Fin de service
K258 Croix de Lorraine Smiths Dock Co. à South Bank 1961 ex HMS Strule
K260 Tonkinois Smiths Dock Co. à South Bank 1961 ex HMS Moyola
K263 L'Aventure W.Simons & Co. à Renfrew 1964 ex HMS Braid
K267 L'Escarmouche Blyth Shipbuilding Company à Blyth 1961 ex HMS Frome
K292 La Surprise Blyth Shipbuilding Company à Blyth 1975 ex HMS Torridge
1964 Yacht Al Maouna (Maroc)
K370 La Découverte Henry Robbe Ship.Co. à Leith 2009 ex HMS Windrush
renommé Lucifer II en 1967[1]

Services et refontes[modifier | modifier le code]

Insigne de La croix de Lorraine.

Le jour J, quatre frégates participent au débarquement sur les plages normandes : L'Escarmouche et L'Aventure à Omaha Beach, La Surprise à Gold Beach et La Découverte [2] à Juno Beach.
Dans les années 1948-49, les six frégates bénéficient d'une refonte de leur armement. Les deux canons anglais de 102 mm sont remplacés par deux canons allemands de 105 mm. L'armement anti-aérien est renforcé par l'ajout de deux Bofors 40 mm avec six à huit oerlikons de 20 mm.

  • L'Escarmouche est affectée en Indochine jusqu'en 1960, en tant qu'escorteur de deuxième classe.
  • La Surprise est vendu au Maroc en et transformée aux chantiers Dubigeon pour devenir le Yacht El Mounia. Celui-ci est désarmé en 1975.
  • La Découverte est basée à Brest. En 1959, elle est doit rejoindre le Cimetière des navires de Landévennec. Mais estimée encore en bon état, elle part pour Querqueville à côté de Cherbourg où elle est volontairement échouée sur une plage. Rebaptisée Lucifer II en 1967, elle sert comme école de sécurité incendie et est détruite en 2009[3],[1].
  • L'Aventure est affectée aux missions d'assistance à la grande pêche dans les zones de Terre-Neuve.
  • La frégate Tonkinois participe aux opérations de la guerre d'Indochine. Puis elle regagne Toulon pour être mise en réserve. Promise à la démolition, elle est réarmée pour faire campagne dans le Pacifique sous le nom La Confiance, nom de la frégate que commandait Robert Surcouf en , lorsqu'il prit le Kent aux Anglais. La Confiance dépend de l'Amiral commandant les Forces Maritimes du Pacifique.
  • La Croix de Lorraine tourne dans le film Casabianca en 1951, simulant un patrouilleur allemand. Elle est désarmée en 1959/60.

Navires perdus durant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • HMS Itchen (K227) : torpillé par l'U-666 le
  • HMS Tweed (K250) : torpillé par l'U-305 le
  • HMS Lagan (K259) : torpillé par l'U-270 le
  • HMS Mourne (K261) : torpillé lar l'U-767 le
  • HMS Cam (K264) : saute sur une mine en 1944
  • HMS Cuckmere (K299) : torpillé par l'U-223 le en Algérie
  • HMS Chebogue (K317) : torpillé par l'U-1227 le
  • HMS Valleyfield (K329) : torpillé par l'U-548 le
  • HMS Teme (K458) : torpillé par l'U-315 le
  • HMCS Magog (K673) : torpillé par l'U-1223 le

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Le roman La mer cruelle et le film homonyme La Mer cruelle décrivent l'activité d'une frégate River fictive le Saltash Castle, dont le rôle est tenue par la F362 Porchester Castle.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Henry Trevor Lenton, British & empire warships of the Second World War, London Annapolis, Md, Greenhill Books Naval Institute Press, , 766 p. (ISBN 978-1-853-67277-4)
  • (en) Leo Marriott, Royal Navy frigates, 1945-1983, London, I. Allan, , 127 p. (ISBN 978-0-711-01322-3)

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

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