Clairoix
Clairoix | |
Vue sur le village depuis les hauteurs | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | Agglomération de la région de Compiègne |
Maire Mandat |
Laurent Portebois 2014-2020 |
Code postal | 60280 |
Code commune | 60156 |
Démographie | |
Population municipale |
2 128 hab. (2014) |
Densité | 453 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 35″ nord, 2° 50′ 52″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 141 m |
Superficie | 4,7 km2 |
Élections | |
Départementales | Compiègne-Nord |
Localisation | |
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Clairoix (prononcé [klɛ.ʁwa]) est une commune française située dans le département de l'Oise en région Picardie.
Géographie
Située aux confins du Valois et de la Picardie, ce bourg d’environ 2 000 habitants et de 470 hectares, limitrophe de Compiègne, garde un certain cachet rural. Le village s’étale au pied d’une colline culminant à 155 m d’altitude, le mont Ganelon. Une rivière, l’Aronde, traverse Clairoix, le confluent de l’Oise et de l’Aisne en est à la limite. La ligne de chemin de fer Paris-Maubeuge, et deux axes routiers, la nationale 31 et l’ex-nationale 32, bordent la partie la plus ancienne.
Historiquement, le mont Ganelon a toujours eu une grande importance pour Clairoix, qui a exploité ses terres, ses sources, ses vignes, ses carrières, ses bois, etc. C’est sans doute la position stratégique de cette butte, près du confluent de deux grandes rivières, qui est à l’origine de la création du village.
Jusqu’à ces dernières décennies, Clairoix est une commune essentiellement rurale. À part des minoteries et des tuileries-briqueteries, peu d’entreprises de production s’y implantent avant le XXe siècle. Le site industriel le plus important de la commune est l’usine de pneumatiques Continental (antérieurement Englebert, puis Uniroyal), qui faisait suite à une éphémère filature de soie artificielle[1], [2], et qui a fermé en 2010[3] après un important conflit social[4]. Le bourg a surtout une vocation résidentielle.
Toponymie
Histoire
Le village est marqué notamment par le passage de Jeanne d'Arc, qui y serait restée une nuit sous la garde de Jean II de Luxembourg-Ligny (Jehan de Luxembourg) : une plaque commémorative a été créée en 1930.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 2 128 habitants, en augmentation de 0,52 % par rapport à 2009 (Oise : 2,1 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,9 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,5 %, 15 à 29 ans = 19,3 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 25 %, plus de 60 ans = 18 %) ;
- 49,1 % de femmes (0 à 14 ans = 16,7 %, 15 à 29 ans = 17,2 %, 30 à 44 ans = 22,2 %, 45 à 59 ans = 23,6 %, plus de 60 ans = 20,3 %).
Héraldique
Les armes de Clairoix se blasonnent ainsi : D’azur au chevron vivré renversé d'argent, accompagné en chef d'une épée posée en pal surmontée d’une couronne et accosté de deux fleurs de lys le tout d’or; et deux coquilles du même en pointe (au chef d’or chargé du nom de la commune en lettres capitales de sable) |
Économie
La ville abrite une des deux usines de pneumatiques du groupe allemand Continental AG[14]. L'usine est spécialisée dans la production de pneu tourisme, et emploie 1200 salariés. Elle joue également un rôle très important au niveau des entreprises extérieures environnantes. Le fabricant de pneus Continental a annoncé mercredi 11 mars 2009 la fermeture du site de production de Clairoix (Oise), qui emploie 1.120 salariés. Le gouvernement français a indiqué que le groupe devait se "justifier devant les tribunaux". L’usine a fermée le 31 mars 2010
Lieux et monuments
Ville fleurie : une fleur attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[15]. Une deuxième fleur attribuée en 2009. L’Aronde a longtemps fait tourner cinq moulins à eau, associés à d’importantes bâtisses devenues petit à petit, au XIXe siècle, des propriétés privées. Le village garde un moulin à eau, le moulin Bacot, ainsi que le Moulin de Froisselle (dont l'activité a cessé en 1955)[16].
Parmi les autres édifices remarquables de Clairoix figurent l’église (du XIIIe siècle)[17], la « villa Sibien » (siège de l’ADAPEI de l’Oise), la propriété de Comminges (centre d’accueil de loisirs de la RATP), le Clos de l’Aronde, l’actuelle mairie, qui a hébergé quelques familles illustres comme celles d’Hervé Clérel de Tocqueville, de Joseph Pinchon (dessinateur de Bécassine), ou de Louis Duval-Arnould.
Personnalités liées à la commune
- Jeanne d'Arc, qui aurait passé une nuit de captivité à Clairoix, juste après sa prise devant Compiègne
- Joseph Porphyre Pinchon, artiste illustrateur, dessinateur notamment de Bécassine[18]
- Hervé Clérel de Tocqueville, père d'Alexis de Tocqueville[19]
- Louis Duval-Arnould, député de Paris
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Bonnet-Laborderie et François Callais, Entre rivière et forêts, la communauté compiégnoise : Clairoix, Beauvais, G.E.M.O.B., coll. « Villes d'art de l'Oise et de la Picardie », , 192 p. (ISSN 1255-0078), p. 34-41
- Rémi Duvert, Clairoix : patrimoine, histoire et vie locale, 2005, association AHPC, 132 p.
Articles connexes
- Gare de Choisy-au-Bac (halte ferroviaire fermée en 2011)
- Liste des communes de l'Oise
Liens externes
- Clairoix sur le site de l'Institut géographique national
- Les dossiers de l'Inventaire du patrimoine culturel sur le patrimoine industriel de l'arrondissement de Compiègne
- Association Art, Histoire et Patrimoine de Clairoix
Notes et références
Notes
- L'incohérence de dates de fin de mandat de M. Chevalier et de début de mandat de M. Bienaimé provient des données mentionnées dans le site FranceGenWeb
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Rémi Duvert, La filature de soie de Clairoix (Oise), Clairoix, Association « Art, Histoire et Patrimoine de Clairoix », coll. « Collection « Les notices historiques clairoisiennes » », , 20 p. (lire en ligne)
- « La filature de viscose La Soie de Compiègne ; puis usine de pneumatiques Englebert, puis Uniroyal, actuellement Continental », notice no IA60001112, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Continental cède à Sita le site de Clairoix », Challenges, (lire en ligne)
- « Usine Continental de Clairoix : la chronologie des faits : Mois après mois, l'évolution de la lutte des salariés de l'usine Continental de Clairoix dans l'Oise. », Métronews, (lire en ligne)
- « Les maires de Clairoix », FranceGenWeb (consulté le ).
- « Bientôt des élections partielles », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
- « Clairoix », Cartes de France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Évolution et structure de la population à Clairoix en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- 40 heures, sibnon rien, Nathalie Brafman, 31 juillet 2007, page 3
- « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,
- « Le moulin à farine, dit Moulin de Froisselle », notice no IA60001118, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « L'église de Clairoix », notice no PA00114597, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Site J.P.Pinchon - page d'accueil
- Alexis de Tocqueville 1805 - 1859