Clairac (Lot-et-Garonne)

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Clairac
Clairac (Lot-et-Garonne)
Vue générale. Au premier plan, le Lot
Blason de Clairac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Arrondissement de Marmande
Intercommunalité Val de Garonne Agglomération
Maire
Mandat
Michel Pérat
2014-2020
Code postal 47320
Code commune 47065
Démographie
Gentilé Clairacais
Population
municipale
2 592 hab. (2014)
Densité 77 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 21′ 38″ nord, 0° 22′ 47″ est
Altitude 54 m
Min. 27 m
Max. 185 m
Superficie 33,78 km2
Élections
Départementales Canton de Tonneins
Localisation
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Clairac
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Clairac
Liens
Site web Site de la mairie

Clairac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Aquitaine).

Géographie

Commune située sur le Lot entre Aiguillon et Villeneuve-sur-Lot, dans le pays de la Vallée du Lot.

Histoire

En 1482, Louis XI avait accordé des droits au chapitre de la cathédrale du Latran à Rome sur l'abbaye de Clairac. Mais l'essor du protestantisme dans la région empêchait ce dernier de percevoir ces revenus.
Le 22 septembre 1604, Henri IV confirme le chapitre dans ces droits et fait en sorte qu'il soit en mesure de toucher les revenus de l'abbaye qui lui sont dus. En contrepartie, le chapitre fait ériger une statue à l'effigie du Roi de France, auquel il attribue le titre de « chanoine d’honneur ». Par ailleurs il fait célébrer une messe pour la prospérité de la France le 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d'Henri.

Durant les révoltes huguenotes, après avoir pris la ville de Saint-Jean-d'Angély, Louis XIII prit la décision de se porter vers le sud avec le gros de ses troupes pour soumettre la Guyenne, et assiéger Clairac qui était un bastion du protestantisme et dont la devise est « Ville sans Roy, soldats sans peur ». Après 12 jours de siège, du 23 juillet au 4 août la ville se rendit[1]. À l'issue de ce siège, 3 protestants considérés comme meneurs furent exécutés ; Théophile de Viau, lui-même natif de Clairac, rapporte dans un sonnet satirique de nombreux actes de torture. Aujourd'hui encore la place Viçoze porte une plaque commémorative rappelant à la tolérance.
La devise a été gravée sur la Place Viçoze lors de sa rénovation en 2008.

En 1729, Louis XV augmente les revenus du chapitre de ceux de deux prieurés dépendant de l’abbaye de Clairac. La Révolution française supprime ces droits en 1791. Louis XVIII, Charles X et Napoléon III les restaureront sous forme d'une rente qui sera définitivement abolie en 1871. Depuis lors, le titre de « chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran » est porté par tous les chefs d'État français, y compris par les Présidents de la République qui possèdent leur propre stalle "réservée" dans la basilique romaine.

Première Guerre mondiale

Les mobilisés

Les morts

Seconde Guerre mondiale

L’Ecole navale

Depuis sa création en 1830, l’Ecole navale a beaucoup voyagé. Pendant la période troublée de la Seconde Guerre mondiale, elle s’est même installée pendant près de deux ans à Clairac, volontiers accueillie par le maire de l’époque, le commandant Maurice Baril, officier d’active[2].

Près de 300 marins se rejoignent à Clairac. L’école est alors composée d’une compagnie de 91 élèves-officiers, un groupe de commandement avec deux officiers supérieurs, un encadrement de deux officiers supérieurs, un ingénieur mécanicien et un médecin principal, ainsi qu’une compagnie d’équipage, d’officiers mariniers et de marins incluant du personnel administratif, des fusiliers-marins et des gendarmes maritimes.

Construction de baraquements pour accueillir les cours des élèves. L’État-major et la compagnie d’équipage vivent dans l’abbaye du village. Les élèves logent au Domaine de Castille et les officiers au château de Bireboy. Des familles d’officiers, d’encadrants et de professeurs civils s’installent dans le village.

Rien n’est laissé au hasard pour assurer la formation des élèves officiers. Des baraquements démontables sont ajoutés pour accueillir les cours de navigation, d’astronomie, de mécanique, etc. Un barrage en aval du Lot permet même de constituer un plan d’eau pour l’apprentissage des rudiments de la navigation, de la voile et de l’aviron, mais aussi pour l’entraînement physique avec la remontée du Lot sur près de 5km et des séances de natation.

Après de nombreuses réticences de la part du commandant de l’école, le CV Lacaille d’Esse, une unité combattante composée de 16 officiers, 147 officiers-mariniers, quartiers-maîtres, marins et 91 bordaches est mise sur pied en août 1944 pour rejoindre le maquis du Nécarais et soutenir les alliés qui ont débarqué. Ils se lancent alors dans une marche nocturne de près de 40 km pour passer de la Garonne au Mas d’Agenais d’où ils rejoindront le maquis et combattront les troupes allemandes en Charente-Maritime.

Héraldique

Blason de Clairac Blason
D'azur au soleil rayonnant d'or.
Devise
"Ville sans roy, soldat sans peur"
Cri de guerre
"Lux clareat"[3]
Détails
Armes parlantes. (soleil/clair)
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1929 1941 Rodolphe Roubet SFIO  
1941 1944 M. Maurice Baril    
mars 1944 1949 Rodolphe Roubet PS Président du Conseil général de Lot-et-Garonne
mars 1949 1953 Adrien Vidal    
mars 1953 mars 1959 Rodolphe Roubet PS  
mars 1959 mars 1977 Franck Bize    
mars 1977 1979 Yves Cazaux    
1979 mars 2001 Roger Guibert    
mars 2001 mars 2014 Françoise Bize PS  
mars 2014   Michel Perat DVD  

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.

Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 592 habitants, en augmentation de 6,58 % par rapport à 2009 (Lot-et-Garonne : 1,06 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 9004 8495 0685 1234 9494 9254 8424 5564 381
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 3584 3484 4204 1914 1564 0503 8403 5623 203
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 8802 8502 8242 2142 2992 2492 3782 5052 610
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
2 5452 5522 3322 3932 3382 3852 5062 4322 592
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Lieux et monuments

  • La "Font'Grand", au bas de la rue Gambetta, est la principale source publique sous l'Ancien Régime qui a été couverte d'une voûte d'ogives de la fin du Moyen Âge. La façade classique porte la date 1636 et celle de sa réfection en 1909, encadrant une inscription en latin. À proximité, le nom « rue Esclopière », donné à une voie pentue, rappelle l'artisanat qui faisait jadis la spécificité du quartier; La fontaine a été inscrite au titre des monuments historiques en 1996[8].
  • Au 7, rue de Puzoque, la maison sur cour, du milieu du XVIIIe siècle, appartenait à la famille de Maleprade.
  • La place Aristide-Briand est entourée de maisons du XVIIe et XIXe siècle. Cette place, ancienne place du Temple, conserve la forme d'un bastion des fortifications démantelées suite aux sièges de la ville par Louis XIII.
  • Abbaye de Clairac inscrite au titre des monuments historiques en 1996[9].
  • Église Saint-Pierre-ès-Liens inscrite au titre des monuments historiques en 1996[10].
  • Maison des Dames de la Foy, place de l'église, inscrite au titre des monuments historiques en 1996[11].
  • Maison à pans de bois, 2 rue Broustet, inscrite au titre des monuments historiques en 2012[12].
  • Château de Roche et la fontaine de Sauvebœuf[13] classés au titre des monuments historiques en 2012[14].

Personnalités liées à la commune

  • Théophile de Viau (1590-1626), poète et dramaturge français né au lieu-dit « Boussères ».
  • Jean-François Fauquier (1672-1726), médecin protestant, sous-directeur de la Monnaie de Londres auprès d'Isaac Newton, puis directeur de la Banque d'Angleterre de 1716 à 1726.
  • François de Labat (1697-1780), économiste français.
  • Antoine Serres (1786-1868), médecin et physiologiste français.
  • Édouard Manec (1808-?), prêtre et traducteur français.
  • Bernard de la Planche.
  • Pierre Delsol (1909-1987), né à Clairac, Commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1941, Médaille Militaire, Croix de Guerre 39/45 (4 citations), Médaille Coloniale avec agrafes "Libye 1940-1941", "Bir-Hakeim", "Libye 1942-1943", Tunisie"-"Tripolitaine"-"E-O", Médaille des Blessés, Croix du Combattant 39/45, Croix du Combattant Volontaire 39/45, Médaille des Services Volontaires dans la France Libre, Officier de l'Etoile Noire (Bénin), Commandeur du Nicham El Anouar, Bronze Star Medal (USA)
  • Paul Serre, né le 13 décembre 1895 à Clairac et décédé le 14 juillet 1972. Joueur de rugby à XV. Champion de France de rugby à XV en 1914 avec Perpignan. International à deux reprises en 1920. Trois quart aile (1 m 80, 77 kg). Clubs : Libourne, Perpignan, Narbonne, Stade Français. Surnommé « l'assassingue ».
  • Philippe Sella (1962-), joueur de rugby à XV évoluant au poste de centre et international français à 111 reprises entre 1982 et 1995.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Batailles françaises par le colonel Édouard Hardy de Périni volume 3 (1621-1643)
  2. [1]
  3. Armorial de France
  4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  8. « Fontaine municipale dite Font'Grand », notice no PA47000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. « Ancienne abbaye bénédictine », notice no PA47000004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. « Eglise Saint-Pierre-ès-Liens », notice no PA47000006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « Ancien couvent dit Maison des Dames de la Foy », notice no PA47000005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. « Maison à pans de bois », notice no PA00084092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. Marquis de Fayolle, La fontaine de Sauvebœuf, p. 57-66, Revue de l'Agenais, 1931, tome 58 ( lire en ligne )
  14. « Château de Roche », notice no PA00084091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture