Citroën

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Citroën
logo de Citroën
Logo de Citroën
illustration de Citroën

Création 1919
Dates clés 1934 : reprise de la marque par Michelin
1976 : acquisition de la marque par Peugeot
Fondateurs André Citroën
Forme juridique Société anonyme
Slogan « Créative Technologie »
Siège social Paris[1]
Drapeau de la France France
Direction Linda Jackson
Actionnaires StellantisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Constructeur automobile
Produits Véhicules particuliers et utilitaires
Société mère PSA Peugeot Citroën
Sociétés sœurs Peugeot
Filiales Citer et 22 filiales commerciales dans le monde
Effectif 13 500 salariés
SIREN 642050199[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.citroen.fr
Citroën Traction Avant
Citroën DS5

Citroën est un constructeur automobile français. L'entreprise a été fondée en 1919 par André Citroën. La marque a toujours été réputée pour ses technologies d'avant-garde et, à plusieurs reprises, elle a révolutionné le monde de l'industrie de l'automobile. Citroën a notamment créé la Traction Avant en 1934, l'utilitaire H, les 2CV, DS, GS, BX, SM, CX ou encore, la XM qui sont toutes des créations d'avant-garde.

L'entreprise Citroën appartient depuis 1976 au groupe PSA Peugeot-Citroën qui englobe également Peugeot. Son siège social est installé à Paris rue Fructidor et ses bureaux d'étude et de recherche à Vélizy-Villacoublay, La Garenne-Colombes, Carrières-sous-Poissy et Sochaux-Montbéliard. Via son département Citroën Racing, Citroën est engagé en compétition automobile. L'actuel président du directoire du groupe PSA est Carlos Tavares, ancien numéro deux de Renault.

Histoire

Les débuts

Première Citroën Type A (1919 à 1921)
Citroën Type C 5HP Torpedo cul-de-poule, connue sous le nom de Trèfle pour sa version trois places (1922 à 1926)
Citroën B2 Sport (1921 à 1926).

À la sortie de la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il a fondé et dirigé une importante usine de fabrication d'obus, le polytechnicien André Citroën décide de créer, en 1919, sa propre marque d'automobiles.

Il transforme son usine d'obus, créée en 1915, située sur l'actuel emplacement du parc André-Citroën, quai de Javel (actuel quai André-Citroën) dans le 15e arrondissement de Paris, et absorbe le constructeur automobile Mors dont il devient directeur général administrateur, et industrialise le premier modèle de la marque : la Citroën Type A. Ce modèle est la première automobile européenne construite en série. La voiture bénéficie d'une publicité par le biais d'une affiche du dessinateur Mich. En 1919, il sort quotidiennement 30 voitures, pour un total de 2 810 véhicules et 12 244 en 1920[3].

En 1924, Citroën commence une collaboration avec l'ingénieur américain Edward Gowan Budd, qui a travaillé depuis 1899 au développement des carrosseries tout en acier pour les voitures de chemin de fer, et pour de nombreuses marques d'automobiles (Dodge etc). En 1925, Citroën industrialise par ce biais la première carrosserie « tout acier » entièrement fermée en Europe.

Le succès est au rendez-vous mais la concurrence industrielle est forte et implique un très fort développement créatif, technique et industriel.

En 1928, après la montée en puissance des sociétés industrielles françaises à la Bourse, elles représentent pour la première fois 3 des 5 premières capitalisations françaises et Citröen est la cinquième, alors que Renault n'y figure pas.

Société B. de France Saint-Gobain Mines de Lens Crédit lyonn Citroën
Capitali (mds de f)[4] 3,8 3,2 1,9 1,8 1,7

Citroën innove en matière de fordisme et de taylorisme avec des voitures bon marché, au détriment de ses bénéfices et des très importants coûts de développement, ruineux en pleine période de guerres mondiales et de crises (Grande Dépression).

« C'est également au cours de cette période que Lazard Paris, dorénavant installé rue Pillet-Will, devient un acteur important dans plusieurs sociétés industrielles françaises, auréolé de son succès chez Citroën. En effet, dès 1927, la banque apporte au constructeur automobile les fonds dont il a besoin, renégocie sa dette, par exemple en lui rachetant la Sovac, qui lui servira plus tard à distribuer de nombreux crédits. Mais elle va plus loin en entrant dans son capital et en installant trois de ses membres au conseil d'administration (Raymond Philippe, André Meyer et Paul Frantzen).

En 1933, lors des grèves et tandis qu'André Citroën souhaite diminuer les salaires de ses employés, Jacques Prévert écrit Citroën, texte qui sera lu à la foule des grévistes par le Groupe Octobre.

Les relations entre les deux groupes se distendent par la suite et, en 1934 la banque ne peut empêcher la faillite de l'industriel. Les deux familles restent cependant liées, avec le mariage du fils d'André Citroën et de la dernière fille de David David-Weill »[5]

Le lancement révolutionnaire mais très coûteux de la Traction Avant, première carrosserie monocoque qui surclassera toutes ses rivales pendant 15 ans à partir de 1934, ne sauve pas la marque de la faillite.

Fin 1934, les banques (banque Lazard, etc.) et créditeurs perdent confiance et décident de ne plus suivre son sur-endettement chronique et ses importantes pertes financières, et de confier la gestion à son principal débiteur Pierre Michelin, du groupe Michelin, (second fils d’Édouard Michelin, cofondateur du groupe Michelin, un des principaux créanciers de Citroën) avec la mission très difficile de lui éviter la faillite.

Par contre, dans son livre La Conjuration de Javel (publié en 1996), Bernard Citroën démontre que la dette était moins sévère que l'on avait dit, et que la marque aurait pu échapper à la faillite.

Le 21 décembre 1934, Citroën est mis en liquidation judiciaire. Le principal créancier, Michelin, reprend la marque, sauve les 250 000 emplois, calme 1 500 créanciers et les milliers de petits porteurs mécontents.

Pierre Michelin succède à André Citroën en juillet 1935, après 15 ans d'activité industrielle au sommet, suivi par Pierre-Jules Boulanger en 1937.

En 1938, lors de la fin de la convention collective de travail des ouvriers métallurgistes, les ouvriers entendent voir leurs salaires augmentés. Face au refus de Pierre Michelin, les usines Citroën-Javel, Saint-Ouen et Levallois-Perret, bientôt rejointes par d'autres partent en grève. Willy Ronis immortalise la militante CGTU, Rose Zehner en train de haranguer la foule à la veille de l'action de grève ().

Nommée initialement Société anonyme André Citroën, l'entreprise a pris le nom de Citroën SA en 1968.

En 1976, le gouvernement français demande à la famille Peugeot de sauver la marque aux chevrons en faillite, elle rachète alors 90 % du capital de Citroën à Michelin et ils forment ensemble le groupe PSA Peugeot Citroën, société à directoire et conseil de surveillance, la famille Peugeot en est actionnaire majoritaire jusqu'en 2014.

Les modèles historiques

Citroën Rosalie 8, 10 et 15 (1932-1933).
Citroën Traction Avant (1934 -1957)
  • Type A : 1919-1921. Première voiture de grande série, à conduite facile. Existe en de nombreuses versions : sport, camionnette, autochenille, etc.
  • 5 CV Type C : 1921-1926, deux ou trois places, carrosserie en tôle clouée sur bois, pas de freins avant, 60 km/h, démarreur électrique, moteur à soupapes latérales de 4 cylindres 856 cm³ refroidi par thermosiphon, trois vitesses. Suspension à ressorts à lames. Surnommée « cul-de-poule » à cause de son arrière pointu. La version à trois places sera surnommée « Trèfle ». Absence de porte à gauche. Existera aussi en version camionnette plateau et bâchée avec carrosserie métallique.
  • B2 : 1921-1925. Remplace la type A, existe en autochenille.
  • B10 : 1924-1925. Carrosserie tout acier, 3 vitesses.
  • B12 : 1926-1927. Moteur à soupapes latérales de 4 cylindres 1 453 cm3.
  • B14 : 1926-1928. Freins à tambours avant et arrières, cinq places. Grand succès : plus de 100 000 fabriquées.
  • B15 : 1928. Camionnette à cabine fermée.
  • C4 : 1928-1932. Remplace la B14. Le moteur utilise une pompe à eau pour le refroidissement et un allumage par delco. Le « moteur flottant » est monté sur des blocs de caoutchouc, anti-vibrations.
  • C6 : 1928-1932. 1re Citroën à moteur 6 cylindres. Apparition des vitres Securit. Sert de base au modèle à chenilles de la Croisière jaune.
  • Citroën Rosalie 8, 10 et 15 : 1932-1933. Succèdent aux C4 et C6 et annoncent la traction avant. La version 8 CV bat tous les records.
  • Traction avant 7, 11, 15 : 1934-1957. La version 22 CV (vitesse maximum : 140 km/h) ne sera jamais produite en raison des difficultés financières de la marque et de problèmes de mise au point. Ce sera la 15 CV (1938) qui tiendra le rôle de porte-drapeau de la gamme.
  • Citroën 2CV : 1949-1990. Voiture populaire devenu l'un des symboles de la France des Trente-Glorieuses, se caractérisant par sa simplicité et son dépouillement.
  • DS et ID : 1955-1975. Modèle révolutionnaire à sa sortie, aussi bien par sa ligne et son intérieur dus à Flaminio Bertoni que par sa technologie embarquée (suspension, embrayage, freinage, direction hydraulique).

L'aventure

Le début de l'histoire de la marque est également marqué par les grandes expéditions organisées par André Citroën à travers le Sahara (la traversée du Sahara en 1922), l'Afrique (la Croisière noire en 1924-1925) et l'Asie (la Croisière jaune en 1932-1933). Ces expéditions, dirigées par Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil, utilisaient des autochenilles Citroën-Kégresse et devaient prouver la robustesse des voitures de la marque. Ces aventures firent l'objet de films et d'expositions scientifiques puisque des journalistes et des scientifiques faisaient partie des équipes (Pierre Teilhard de Chardin participa à la Croisière jaune).

André Citroën prêta aussi des véhicules à l'Amiral Byrd qui les utilisa au Pôle Sud en 1934. Une tentative de traversée du Canada et de l'Alaska (la Croisière blanche en 1934) se solda par un total échec.

Publicité

Publicité Citroën de 1924 sur la Tour Eiffel avec 250 000 ampoules électriques.

La marque acquit une forte image grâce à la publicité. André Citroën est l'un des premiers dirigeants d'entreprise à comprendre et à attacher beaucoup d'importance à la communication. Selon lui, la marque devait être connue de tous, dès le plus jeune âge. Ainsi se fixe-t-il un objectif : « Les premiers mots d'un enfant devront être « Papa, Maman et Citroën ». Dans cette optique, il lance les Jouets Citroën, qui sont des Citroën miniatures qui reproduisent fidèlement les différents modèles de la marque.

Mais les enfants sont loin d'être les seuls visés dans la campagne de communication Citroën et outre ses expéditions, il réussit surtout à faire installer un affichage lumineux du nom de l'entreprise sur la tour Eiffel, de 1925 à 1933. Aucune autre marque n'a pu obtenir un tel privilège. Lors des grèves de 1933, Jacques Prévert écrira Citroën fustigeant la politique de l'entreprise.

Il fut aussi celui qui pour la toute première fois à écrit dans le ciel avec un avion. À l'ouverture du Salon de l'auto de 1922, le 4 octobre un avion inscrit le mot « Citroën » en lettres de fumée dans le ciel de Paris[6],[7].

Il met en place des compagnies de cars et de taxis Citroën, fait poser des panneaux indicateurs sur toutes les routes de France (aujourd'hui très recherchés des collectionneurs), qui ressemblent fortement aux panneaux du réseau Citroën !

Enfin, la publicité Citroën se fait par l'innovation technique qui fait partie intégrante de l'image de la marque et permet de faire parler, de faire sensation à presque chaque Salon de l'Auto : introduction du montage à la chaîne en Europe, carrosserie tout-acier, moteur flottant (dont il démontre la fiabilité en faisant tourner la Petite Rosalie, basée sur un châssis totalement de série, sur l'anneau de Montlhéry en 1932 où la voiture parcourt 300 000 km) et traction avant.

Mais, si l'impact de la publicité de Citroën sur la population française est incontestable, et donc que la marque, dans les années 1930, est connue du grand public, il ne faut pas oublier que le coût de ces campagnes publicitaires reste très important et est, pour beaucoup, responsable de la faillite de Citroën fin 1934, le groupe ayant mal négocié la période de l'engouement pour la voiture des « années folles ».

Les années Michelin

Citroën Type H
Citroën 2CV
Citroën DS
La Citroën la plus rapide dans le monde - de la Californie - atteint 325 km/h

En 1935, Michelin prend le contrôle de Citroën. Sa mission première va consister à rembourser les dettes laissées par André Citroën (qui décède d'un cancer le 3 juillet 1935). Pour cela, Michelin s'affaire à la poursuite du lancement commercial de la Traction, en version 7 et 11 CV. La version 22 CV à moteur V8 voulue par André Citroën ne verra jamais le jour, en raison de son coût jugé trop élevé par Michelin, car il y avait de trop nombreuses pièces spécifiques. De plus, les prototypes de la 22 avaient un comportement routier assez 'sous-vireur', deux des exemplaires de tests ayant été perdus dans des accidents. Tous les prototypes furent reconvertis. Aujourd'hui, cependant, quelques passionnés ont réalisé des répliques de la 22.

La même année, Michelin lance le projet 2CV. But du projet : « motoriser » la France rurale, et ainsi vendre plus de pneus ! En effet, si Michelin a choisi de racheter Citroën, c'est bien parce qu'il était le premier constructeur français et donc un des plus gros clients de Michelin, sinon le plus gros. Et, sachant qu'une voiture représente cinq pneus, en vendant une petite voiture économique, les ventes de pneus devaient décoller. Telle était la logique de départ du projet 2CV ! C'est aussi l'origine d'un partenariat d'exclusivité avec Michelin, où toutes les voitures neuves Citroën sont chaussées par cette marque. Cet accord a depuis été remis en cause d'une part pour le problème logistique qu'il pose sur les lignes de montage communes aux modèles Peugeot et d'autre part dans le cadre de la mondialisation de l'industrie automobile, Michelin ne pouvant offrir le prix le plus bas sur tous les marchés émergents[8].

En 1938, Michelin étend la gamme Traction vers le haut en lançant la 15 CV à moteur 6 cylindres.

En septembre 1939, Michelin s'apprête à lancer la 2CV au Salon de Paris. Une présérie de 250 exemplaires avait été produite. Mais le déclenchement de la guerre compromet ce lancement. De ces préséries, il en existe encore cinq exemplaires aujourd'hui (dont un transformé en pick-up, au musée de l'Automobile Henri-Malartre de la Rochetaillée sur Saône, ce prototype a été vendu par Citroën et racheté par Monsieur Henri Malartre).

Durant la Seconde Guerre mondiale, les usines Citroën tournèrent au ralenti en 1941 et 1942 et furent complètement arrêtées en 1943, du fait des bombardements alliés sur Paris.

Les prototypes et 250 exemplaires de présérie en aluminium d'une petite voiture révolutionnaire furent détruits ou cachés en Auvergne par une équipe d'ingénieurs (cf site de Citroën France). On ne sait pas s'il s'agissait de les cacher aux allemands, ou de les protéger des futurs bombardements. Cette voiture deviendra, en 1948, après une complète remise à plat, la 2CV Type A.

En 1955, Citroën assoit un peu plus sa domination technologique en sortant la DS qui était équipée du système de suspension hydropneumatique, lequel fit sa légende (ce système apparut néanmoins sur la dernière version de la Traction : la 15 six H uniquement sur les roues arrières). La DS était équipée d'une direction assistée, de freins hydrauliques (disques à l'avant) et également d'une boîte semi-automatique à commande hydraulique ; tout était animé par la pompe haute pression de la voiture. Cette suspension, qui apportait tenue de route et confort, devait faire la réputation des SM, GS, CX, BX, XM, Xantia et aujourd'hui C5 et C6.

En 1965, Citroën prend le contrôle de Panhard dans l'espoir d'utiliser les compétences de cette marque, pour les voitures de milieu de gamme, afin de combler les lacunes de la gamme Citroën : il manquait en effet une voiture entre la 2CV et les grandes DS / ID. L'outil industriel de Panhard intéressait également Citroën. Rapidement, les usines Panhard fabriqueront plus de fourgonnettes 2CV que de Panhard, Citroën ayant bloqué toutes les possibilités d'évolution (moteur 4 cylindres, modèle 24 en 4 portes, 24CT à moteur Maserati). 1967 marque la fin de la production automobile civile Panhard.

En 1968, Citroën achète Maserati, le fabricant italien de voitures de sport en faillite et lance la SM, avec un moteur V6 provenant de Maserati. La SM était techniquement proche de la DS. Cette voiture représentait un tel niveau d'investissement que le secteur GT à lui seul ne pouvait pas le soutenir, même dans les meilleures circonstances. Ces dernières étaient en fait plutôt défavorables : le choc pétrolier de 1973 a ralenti les ventes de voitures GT, ainsi que la fragilité et le coût élevé de la maintenance du moteur Maserati. La SM a été construite en seulement 12 920 exemplaires.

Des pertes énormes chez Citroën ont été provoquées par l'échec de l'entreprise concernant le moteur à piston rotatif Wankel de Comotor, par la dispersion sur de trop nombreux domaines (poids lourds, hélicoptère à moteur Wankel), plus l'erreur stratégique de ne pas avoir de voiture de gamme moyenne jusqu'au lancement de la GS en 1970 ajouté aux coûts massifs de développement pour les modèles GS, CX, SM, Birotor, Bora, Merak, et Khamsin, tous des merveilles de technologie. Citroën ne pouvait plus faire face financièrement à toutes ses dépenses, et n'a pu résister aux frais du marché automobile qui a accompagné le choc pétrolier de 1973 ; il a été conduit à la faillite en 1974.

Michelin, actionnaire majoritaire de la marque, envisage alors de la vendre à Fiat, qui augmenta considérablement sa participation sans jamais parvenir à la majorité et donc au contrôle de Citroën. Le gouvernement français avait d'ailleurs mis son veto à la cession à Fiat.

Le gouvernement français pour sauver la marque en faillite et des milliers d'emplois, demande à Peugeot d'absorber Citroën en 1975. La compagnie combinée est connue désormais sous le nom de PSA Peugeot Citroën. Ce plan gouvernemental prévoyait aussi de vendre Berliet à Renault pour concentrer le secteur français des véhicules industriels, ce qui fut fait.

PSA revendra Maserati à De Tomaso en mai 1975, et la société italienne exploita la marque prestigieuse Maserati pour vendre des dizaines de milliers d'exemplaires du nouveau modèle, la Maserati Biturbo.

Les années Peugeot

Des débuts difficiles

La cohabitation des deux marques va s'avérer difficile durant plus de vingt ans. En effet, tout semblait opposer les deux marques : Peugeot était a priori une marque très conservatrice (pas tout à fait exact d'ailleurs, pour preuve la 204 qui reprenait la nouvelle disposition inaugurée sur la Mini et la Trabant, généralisée aujourd'hui, du moteur transversal), tandis que Citroën était technologiquement innovatrice en particulier par ses suspensions et ses concepts aérodynamiques (mais pas par ses motorisations souvent un peu en retrait).

Le bureau d'études Citroën en sort métamorphosé : certains de ses membres sont partis (comme Robert Opron, designer des DS restylées, GS, SM et CX), d'autres sont restés mais acceptent mal la nouvelle direction, à cause notamment de sa démarche de standardisation. Les premiers modèles laissent les citroënistes sceptiques quant à l'avenir de leur marque : la LN (1976) est une caisse de 104 Coupé avec un moteur de Dyane (mariage que l'on peut considérer comme raté vu les faibles ventes).

Néanmoins, PSA était financièrement une réussite, au début, avec des modèles comme la GS et la CX. PSA fait évoluer la gamme déjà existante : la 2CV est déclinée en de nombreuses séries limitées, la CX passe au Diesel, et la GS devient GSA en 1979, avec un hayon arrière intégral apprécié par la clientèle.

La situation financière du groupe PSA, au début des années 1980, apparaît très mauvaise. En effet, le rachat de Chrysler-Europe (ex-Simca, en 1979), a été difficile à digérer pour Peugeot, et il faut ajouter à cela le second choc pétrolier de 1979 qui va encore affaiblir le constructeur.

De timides progrès

Citroën Xantia, Voiture de l'année 1993 en Italie et en Espagne.

La BX (1982) est le fruit de cette époque difficile. Sa ligne originale et la présence de la suspension hydraulique ne font pas oublier qu'elle est dotée des mêmes groupes moteurs que la 305 Phase II. Cette intégration d'éléments Peugeot dans une Citroën a été assez mal vécue au sein des bureaux d'études de la marque aux chevrons, mais le lancement de la BX était urgent et devait être un succès : - l'avenir de la marque Citroën dépendait de la BX -, de la même manière que celui de Peugeot dépendait de la 205. Ce fut sans conteste le succès de ces deux modèles, et la disparition, en 1986, de la marque Talbot, qui ont permis la sauvegarde du groupe PSA.

Mais la BX, locomotive d'une gamme qui avait vieilli, ne devait pas rester seule : l'AX (1986) et la XM (1989) étaient chargées de l'épauler.

Le lancement de la XM en 1989, le remplacement de la BX par la ZX et la Xantia (respectivement en 1991 et en 1993), ainsi que le restylage de l'AX en 1992, marquent le début de l'ère de la qualité chez Citroën. Mais les débuts sont difficiles avec les problèmes électriques de la XM (et aussi de la 605) dus au lancement trop précipité par le PDG de PSA Jacques Calvet et surtout, au fil du temps, la marque aux chevrons n'apparaît plus créative. Les Citroën deviennent des clones de Peugeot déjà existantes : l'Évasion (premier monospace de la marque, 1994), la Saxo (1996) ou le Berlingo (premier ludospace de l'histoire automobile, 1996), sont des modèles développés sur des plates-formes communes avec Peugeot. De plus, les modèles plus personnels et de très grande diffusion comme la ZX ou la Xsara (1997) apparaissent trop timides du point de vue du style.

Ainsi, l'image de Citroën est devenue en vingt ans celle d'un constructeur automobile comme un autre, avec comme particularité de vendre des voitures à prix relativement réduits. Il convenait donc de donner une nouvelle impulsion à la marque, tout en maintenant le niveau de fiabilité et de qualité acquis.

La renaissance

Depuis l'avènement à la présidence du groupe PSA de Jean-Martin Folz, la cohabitation Peugeot-Citroën semble avoir trouvé un équilibre. Les deux marques assument leurs différences et les économies de coûts ne se font plus au détriment du style. Les C1, C2, C3, C4 et C5 restylée possèdent une forte identité stylistique fixée sous l'impulsion de Jean-Pierre Ploué, le directeur du style Citroën et successeur de Flaminio Bertoni (designer des Traction, DS, 2CV, Ami 6) ou Robert Opron (SM, GS, CX). En avril 2006, la C6 est mise en vente : elle a plusieurs aspects de la CX (vitre arrière concave), mais son originalité ne convainc pas. En revanche, les monospaces Xsara Picasso, C4 Picasso (5 et 7 places) puis C3 Picasso sont de forts succès qui tirent la marque vers le haut. Ainsi, en mars 2009, Citroën obtient 16,1 % de part de marché en France non loin des 16,4 % de Peugeot et signe ainsi son meilleur résultat depuis 35 ans[9].

L'ancienne usine de Paris (XVe arrondissement), sur les rives de la Seine quai de Javel (ou j'avale pour les panhardistes à partir de 1967), a été transformée après sa démolition en un vaste parc public (Parc André-Citroën) ceinturé d'un programme de logements et de bâtiments tertiaires. Les usines historiques de Citroën sont à Aulnay-sous-Bois, Rennes-la-Janais et Vigo (Espagne), mais les usines du groupe PSA Peugeot Citroën fabriquent maintenant indifféremment des véhicules des deux marques.

Identité visuelle (logo)

Fichier:Logo gamme Citroën DS.svg
Logo de la ligne DS commercialisée depuis 2010.

L’origine remonte à un voyage en Pologne. Âgé de vingt-deux ans, André Citroën découvre un procédé de taille des engrenages en forme de chevron utilisé en minoterie. Il achète le brevet pour le transposer à l'acier.

Mécaniquement, un engrenage à denture hélicoïdale provoque un effort axial, et c’est par l'ajout d'un second engrenage à denture hélicoïdale opposée que cet effort est annulé. La raison des deux chevrons sur le logo, vient du fait qu’ils sont au nombre de deux engrenés lors du contact des deux engrenages (selon l’angle de vue, on peut y voir des doubles chevrons).

Le logo Citroën a évolué au cours du temps. Avant-guerre, il bénéficiait d’un traitement jaune sur fond bleu. Après-guerre, on retrouve des chevrons plus discrets, généralement sur fond blanc. À la recherche d’une nouvelle image durant les années 1980, le logo devient blanc sur fond rouge pour donner une impression de dynamisme (cette évolution a été soulignée par la publicité « les chevrons voient rouge »).

Le , Citroën dévoila une version modernisée du logo[10], désormais en trois dimensions, pour succéder à celui-ci déjà vieux de 24 ans, renouvelant ainsi toute l’identité Citroën, des brochures aux concessions.

Les différents modèles

Il n'est pas facile de classer les modèles Citroën dans les catégories habituelles. En effet, Citroën s'est longtemps caractérisé par des modèles au positionnement ambigu, à cheval entre deux segments de marché. La DS elle-même, grâce à sa déclinaison ID, se positionnait entre le milieu de gamme et le haut de gamme. De même, jusqu'en 1961, Citroën ne possédait pas de voiture de milieu de gamme entre les 2CV et la DS. La direction combla un peu cette lacune en créant les Ami, qui peuvent être considérées comme des moyennes inférieures. C'est la GS, en 1970, qui permit d'occuper la partie haute de ce segment de marché, en tant que petite DS, comme l'Ami était une grande 2CV. La Visa introduite en 1978 signe la fin de production de la ligne Ami, en version bi-cylindres 652 ou le moteur 4 cyl. de la Peugeot 104, déclinant ainsi l'offre Citroën en 4 « gammes » les petites 2CV/LNA suivies des Visa 2 ou 4 cylindres, puis la GS/GSA suivies par la BX et enfin en haut de gamme les CX, le cycle de renouvellement continua ensuite avec les AX en citadines, ZX en petites familiales, BX/Xantia en familiales moyennes et enfin les CX/XM. Le gain en dimensions/poids est conséquent, et est une tendance durant les années 1980 et 1990 de tous les constructeurs européens due à l'accroissement des normes de sécurité et visant à améliorer le confort des modèles suivants, ainsi aujourd'hui la C3 est une citadine de la taille d'une GSA qui était une petite familiale 25 ans auparavant.

Citroën C6, 2006

De nouveau, en 2001, Citroën tenta de positionner la C5, pourtant remplaçante de la Xantia, entre les segments moyen haut et haut pour tenter de cacher la décision de ne pas renouveler son haut de gamme, la XM. Un positionnement ambigu qui n'a pas aidé la carrière de la C5. Avec un restylage important, ainsi que la sortie de son vrai haut de gamme, la C6, le positionnement supérieur de la gamme Citroën redevient plus cohérent. La Citroën C6 devient la voiture officielle du gouvernement français et de la présidence, même encore en 2014. Troisième en 2007, la Citroën C6 devient en 2008 la limousine préférée des dirigeants du CAC40[11].

En fait, si l'on excepte le cas XM/C6, depuis le lancement de la ZX, Citroën a retrouvé un modèle pour chacune des quatre grandes familles de modèle - petites, moyennes inférieures, moyennes supérieures, haute - (qu'elle n'eut que de 1970 à 1979 quand Ami et GS coexistaient), avec, dorénavant, un positionnement clair.

Récompenses

Fichier:1994-2000 Citroën XM hatchback 01.jpg
Citroën XM, Voiture de l'année en Europe en 1990.
Citroën C4 Picasso, Voiture de l'année en Irlande en 2014.
Citroën C5, Voiture de l'année en Espagne et en Irlande en 2009.
Citroën C4 Cactus 2014, Voiture de l'année en Espagne 2015.

Voiture de l'année aux États-Unis d'Amérique

Voiture de l'année en Europe

Sept modèles sont également été classés à la deuxième ou troisième place :

Voiture de l'année en Italie 'Auto Europa'

Le trophée de la Voiture de l'année en Italie 'Auto Europa'[12] est décerné par le jury de l'Union italienne des journalistes automobiles (UIGA), qui récompense chaque année la meilleure voiture produite à au moins 10 000 unités dans vingt-sept pays de l'Union européenne et commercialisés entre Septembre et Août de l'année précédente.

Voiture de l'année en Espagne

La Voiture de l'année en Espagne est élue par les professionnels de 35 magazines espagnols.

(*) : la Renault Twingo fut élue gagnante ex aequo en 1994

Voiture de l'année en Irlande

Gamme

Gamme basse (petites et citadines)

2CV

Citroën s'est imposé comme un spécialiste de petites voitures polyvalentes. Le modèle le plus connu est sans doute la 2CV qui s'est imposée en France au début des années 1950 avant de devenir un succès mondial et d'accéder au statut de voiture culte dans les années 1970. Plusieurs modèles ont été dérivés de la 2CV, c'est le cas de la Dyane et de la Méhari, et, en gamme moyenne basse, de l'Ami 6 et de l'Ami 8 qui possèdent le même châssis que la 2CV ainsi qu'un moteur bi-cylindre (à l'exception de l'Ami 8 devenu Super avec le moteur 4-cylindres de la GS).

Après un passage à vide durant les années 1970 et 1980 au cours desquelles la gamme basse a été occupée par des modèles sans réelle personnalité, Citroën est reparti de l'avant en 1986 et 1996 avec les AX et Saxo (la Saxo étant une modernisation de la base technique de l'AX). Ces modèles économiques et fiables ont rencontré un franc succès.

Depuis l'arrivée au centre de style de Jean-Pierre Ploué, les petites Citroën ont ajouté à leurs qualités dynamiques et économiques une originalité stylistique (les C2 et C3 affichent en effet des formes très différentes de la concurrence).

Citroën, pour contrer Renault qui propose des Twingo et Logan aux alentours de 9 000 euros, a noué un partenariat avec Peugeot et Toyota pour produire un petit modèle, appelé C1, produit dans une usine tchèque.

Gamme moyenne basse (compactes)

Citroën Xsara HDi

Pour combler le trou béant entre la 2 CV et la DS, Citroën sort, en 1961, une 3 CV : l'Ami 6. Bien qu'étroitement dérivée mécaniquement de la 2 CV, elle affiche des prétentions supérieures avec, entre autres, un moteur de 602 cm3 (au lieu des 425 cm3 pour la 2 CV de l'époque) et dispose de son propre style, à trois-volumes avec une vitre arrière inversée caractéristique. L'Ami 6 inaugure le site de production de Rennes-la-Janay, actuellement destiné aux grands modèles de PSA (C5, C6 et Peugeot 407 et 508). L'Ami 6 sera remplacée à la fin de la décennie par l'Ami 8, résultat d'un gros restylage de l'Ami 6 avec la disparition de la vitre inversée, déroutante pour certains, au profil deux-volumes, plus «classique» chez Citroën. Sa production s'arrête en 1979. Sa remplaçante, la Visa lancée à l'automne 1978, est équipée du même bi-cylindre, désormais doté d'un allumage électronique intégral, mais également des moteurs de la Peugeot 104. Un choix « naturel », la Visa étant élaborée sur la plate-forme de la petite Peugeot, laquelle avait déjà donné naissance à la LN en 1976, première tentative par PSA de remplacer la 2CV en bas de gamme. À partir de la fin 1986, l'AX prend la relève de la Visa, d'abord en version 3 portes puis, un an plus tard, en cinq portes.

Puis pour terminer de combler le trou, au début des années 1990, qui subsistait entre les petites (AX) et les plus grandes Citroën (BX), le constructeur lançait, en 1991, la ZX. Elle ne s'imposera jamais vraiment commercialement mais connaîtra un assez bon succès dans sa variante break, et fiabilisera la base technique reprise ensuite par la Xsara en 1998. Cette dernière, appelée à ses débuts « petite Xantia » car elle était stylistiquement proche de son aînée, a assis les positions de Citroën dans le marché des voitures compactes. C'est également la première Citroën à avoir reçu une déclinaison monospace compact sur plate-forme de Xsara (Picasso) sortie en décembre 1999. À partir de 2004, sa remplaçante la C4 renoue avec un style qui rappelle les GS et avec un soupçon d'innovation grâce au volant à moyeu fixe… Lequel disparaîtra avec la deuxième génération de C4, lancée en octobre 2010.

Les véhicules de cette catégorie ont souvent été choisis pour représenter la marque en compétition : la ZX a remporté plusieurs fois le Paris-Dakar, la Xsara a été championne du monde des rallyes à trois reprises (2003, 2004, 2005, la dernière en écurie privée) ainsi que la C4 à trois reprises (en 2008, 2009 et 2010) avec le pilote Alsacien Sébastien Loeb. Une C-Élysée, spécialement préparée sera engagée en Championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), pour la saison 2014.

Gamme moyenne haute (berlines)

Citroën GS et GSA (GSA X1)
Citroën Xantia 2.0i 16V (phase 1)

La première Citroën de l'ère moderne à avoir été développée pour entrer dans un segment de gamme moyenne haute est la GS, sortie en 1970. C'est une voiture typiquement Citroën : traction avant, moteur 4 cylindres à plat longitudinal boxer refroidi par air, roues indépendantes, freinage haute pression à 4 freins à disques, suspension hydropneumatique et aérodynamisme poussé. La GS évoluée nommée GSA, sortie en 1979, consistait en une refonte mineure au niveau du style (remplacement des chromes par du plastique noir et gris, tableau de bord et satellites) mais majeure au niveau de sa structure, puisqu'elle devint une cinq portes en adoptant enfin le hayon réclamé à hauts cris par les clients au lieu du coffre séparé de l'habitacle.

Si la carrière de la GSA se poursuit jusqu'en 1986, sa remplaçante, la BX, entre en scène dès octobre 1982. Elle affiche quasiment la même longueur que ses devancières (4,23 m au lieu de 4,19 m pour la GSA et 4,12 m pour la GS) mais tranche par son style anguleux et, sur ses versions haut de gamme, son originale vitre de custode fumée, au demeurant peu utilisable et dont le film plastique passera assez mal les années. Bien que Citroën ait réussi à garder la suspension hydropneumatique (même si elle est affermie), les 4 freins à disques et le style deux-volumes des GS-GSA, les moteurs proviennent de manière assez logique de la banque d'organes désormais commune avec Peugeot. Exit donc le 4 cylindres à plat à refroidissement par air. Place aux 1.1, 1.4 et 1.6 plus modernes à refroidissement par eau puis, à partir de 1984, à un diesel. Prend place également un train avant pseudo-MacPherson, moins cher à produire (et faisant mieux travailler les pneus modernes), mais moins isolant que les doubles bras superposés à déport nul des GS et CX, et ce, au grand dam du concepteur de la SM. La BX a connu un beau succès commercial, atteignant dans les premières années la troisième marche du podium et les 7 % du marché français. La Xantia, présentée fin 1992, lui succède petit à petit jusqu'à l'arrêt de la production fin 1993. Cette remplaçante passe à 4,44 m de long, faisant un peu plus de place à la ZX.

Gamme haute (routières)

Citroën DS
Citroën SM

On retrouve dans ce segment de marché les modèles phare de Citroën : les Traction Avant, les DS ou encore les CX. Ce sont ces voitures qui permirent à Citroën d'établir sa réputation de constructeur innovateur sur les plans technologiques et stylistiques. Les Traction Avant introduisent une carrosserie aérodynamique et la transmission aux roues avant. La DS fait apparaître la suspension hydropneumatique. La CX a un gigantesque essuie-glace (monobalai), une vitre arrière concave et la direction DIRAVI (direction assistée à asservissement variable) de la SM.

Ces voitures ont notamment été utilisées par les présidents de la République française. Charles de Gaulle roulait en Traction puis en DS, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing avec la SM présidentielle, Jacques Chirac utilisa une CX ainsi que la SM présidentielle. Après quelques années d'absence, Citroën effectue son grand retour le 14 juillet 2005 quand le président Chirac utilise une C6 présidentielle pour le défilé militaire, alors que le modèle de série n'est pas encore commercialisé. Nicolas Sarkozy utilisa lui aussi une C6 lors de la passation de pouvoir. Enfin, François Hollande choisit comme voiture d'investiture une Citroën DS5 Hybrid4 à son arrivée en mai 2012 à l’Élysée et utilise également la Citroën C6 de ses prédécesseurs.

Gamme crossover et SUV

Gamme monospace

Camionnettes

Fourgons

Fichier:Citroen H.JPG
Citroën Type H

Camions

Concepts cars

Gamme C

La marque DS

Inaugurée par la DS 3, présentée au salon de Francfort 2009, la DS (Distinctive Series) est la marque premium de Citroën. Elle est composée de cinq modèles, DS3, DS4, DS5, DS 5LS et DS 6WR :

  • la DS3 : basée sur la C3 II, elle est positionnée davantage haut de gamme, voulant entrer en concurrence avec la BMW Mini ou l'Alfa Romeo MiTo dans le segment des petites "premium". Dans le championnat du monde des rallye, elle remplace la C4 WRC[16]. Un cabriolet est sorti en 2012[17].
  • la DS3 cabrio : dérivée de DS3, elle joue les découvrables en gardant ses montants latéraux; la lunette arrière descendant sur la plage arrière, la capote se replie entièrement. Cette dernière peut se choisir en trois coloris, dont un déjà aperçu sur la DS5 présidentielle(brodage DS). Elle peut se mouvoir jusqu'à 120 km/h.Le surpoids est contenu (25 kg) voire faible comparé à un cabriolet classique. Ses principales concurrentes sont la Mini cabriolet ou la Fiat 500C dans le segment des petites cabriolets/découvrables.
  • la DS4 : basée sur la C4 II, il s'agit d'une cinq portes légèrement surélevée préfigurée par le Concept DS High Rider.
  • la DS5 : berline haut de gamme au design atypique. C'est un des premiers véhicules au monde à adopter une motorisation hybride-diesel. En effet, la DS5 dispose du nouveau système HYbrid4 (moteur diesel entraînant l'essieu avant, l'arrière étant propulsé électriquement sans arbre de transmission), conçu par le groupe PSA. Elle est produite à Sochaux et à Shenzen[18].
  • la DS 5LS : berline tricorps dévoilée le 19 décembre 2013, avant d'être commercialisée en mars 2014, en Chine. Elle reprend le châssis de la Citroën DS5 et a pour base la Citroën C4L[19]. Elle est la première voiture de la marque DS à ne pas être badgée Citroën. Elle est produite à Shenzen.
  • la DS 6WR : crossover dévoilé le 20 avril 2014, avant d'être commercialisée en septembre 2014, en Chine. Il reprend le châssis de la DS 5LS et il est produit à Shenzen.

La commercialisation de la marque DS est un succès pour Citroën. Plus de 200 000 véhicules ont été vendus depuis son lancement alors que la nouvelle gamme célèbre son deuxième anniversaire au printemps 2012[20]. Les ventes totales de la gamme DS a passé le cap des 370 000 exemplaires au mois de septembre 2013.

  • DS6 (non officielle) : appellation hypothétique d'une grande berline premium qui pourrait être inspirée du concept car Citroën Metropolis, présenté en 2010.
  • DS9 (non officielle) : appellation hypothétique d'une grande berline premium qui pourrait être issue du concept car Citroën DS Numéro 9, présenté en 2012[21],[22].

Chronologie des modèles

Direction

Présidents

Directeurs

Coentreprises

Notes et références

  1. Fiche Citroën sur le registre du commerce et des sociétés
  2. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Citroën à Paris, Le journal du Net
  4. Le Marché boursier et le financement des entreprises françaises (1890-1939), thèse de doctorat de Pierre-Cyrille HAUTCŒUR sous la direction de Christian de Boissieu (1994), page 50 [1]
  5. Les Lazard : Des banquiers internationaux http://www.financeimmo.com/Placement/les_Lazard.php
  6. Le logo tracé dans le ciel par un avion, sur le site dsidclubdefrance.net
  7. Le logo tracé dans le ciel par un avion, sur le site mini.43.free.fr
  8. « Michelin/Citroën : fin du partenariat d’exclusivité ? », www.webcarnews.com, (consulté le )
  9. « Citroën tire les ventes du groupe PSA Peugeot Citroën », Le Journal des Finances, (consulté le )
  10. Nouveau logo Citroën
  11. « Près du quart des dirigeants du CAC 40 se déplacent avec la Peugeot 607 », Journal du net, (consulté le )
  12. a b c d e f g h et i « Album d'or 'Auto Europa' », sur http://www.uiga.it (consulté le )
  13. Modèle:Citar web
  14. Musée du camion (page Citroën)
  15. « Citroën Metropolis : elle sera commercialisée ... en Chine », Caradisiac, (consulté le )
  16. Scoop : Citroën DS3 en version rallye !, turbo.fr, mercredi 14 octobre 2009, Fabien Darbois
  17. Citroën DS3 Cabrio, automoto.fr, 5 octobre 2012, Matthieu Lauraux
  18. « Les premières DS5 dès le mois de décembre à Sochaux », Le Pays, (consulté le )
  19. [2]
  20. Avec ses DS, Citroën rêve d'un succès à l'allemande, sur le site lemonde.fr du 10 avril 2012
  21. « Citroën DS N°9 : un concept car dans Paris », Le Figaro, (consulté le )
  22. < CITROËN DS9 - LA VITRINE HAUT DE GAMME VIENDRA DE CHINE ! sur le site leschevrons.fr

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Un témoignage sur le travail dans une usine Citroën : Robert Linhart, L'Établi, éditions de Minuit, 1978.
  • CITROËN. Par ceux qui l'ont fait. Un siècle de travail et de luttes, Collectif, Les Éditions de l'Atelier, 2013.

L'histoire de Citroën en bande dessinée par René Follet :

  • 1996 : Les Autos de l'aventure, t. 1, La Passions des défis, scénario J.C. De la Royère éd. de l' Yser
  • 1998 : Les Autos de l'aventure, t. 2, Les Fruits de la passion, scénario J.C. De la Royère éd. Chevrons

Filmographie

  • Citroën, la marque chevronnée, film documentaire de Thibaut Chatel et François Berthelot, France, 2010, 50'

Liens externes