Citadelle de Spandau

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Citadelle de Spandau
Zitadelle Spandau
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La citadelle de Spandau est une fortification bastionnée construite dans la seconde moitié du XVIe siècle, dans les environs de Berlin.

Elle est accessible par la station Zitadelle du métro de Berlin.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Joachim II, électeur de Brandebourg, règne sur un petit État du Saint-Empire romain germanique. Voulant asseoir son autorité, il se fait bâtisseur. Il fait construire un pavillon de chasse en 1542, le pavillon de Grunewald à Berlin, puis le château de Köpenick (SchlossesKöpenick) en 1558, et enfin la citadelle de Spandau. Ces différentes constructions ruinent de façon durable les finances de l'État de Brandebourg. À son décès, Joachim II laisse une dette de 2,5 millions de florins.

Construction et aménagements[modifier | modifier le code]

La citadelle de Spandau est le plus ancien bâtiment construit à Berlin. La forteresse fut érigée par l'architecte vénitien Francesco Chiaramella Gandino (de) en 1559, sur l'ordre de Joachim II Hector à l'emplacement d'une forteresse médiévale. Elle fut achevée en 1594 par l'architecte Rocco Guerrini, qui lui succèdera[1]. Élevée sur une île, à la confluence de la Havel et de la Spree, elle était destinée à protéger la ville de Spandau[2]. La citadelle est une fortification dite « à l'italienne », en raison de l’absence de bastille ronde. De plan carré, elle est composée de quatre bastions en pointe à chaque angle[1].

Affectations successives[modifier | modifier le code]

Durant son histoire, elle connut plusieurs usages : fabrique de munitions pendant la Guerre de Trente Ans, elle servit de laboratoire d’élaboration de gaz de défense lors de la Seconde Guerre mondiale. On confond parfois la citadelle avec la prison de Spandau qui était située à trois kilomètres, et qui fut le lieu d'incarcération des derniers dignitaires nazis. La prison a été démolie en 1987.

Dans le bâtiment le plus important, la tour Julius (Juliusturm) datant du XIIe siècle, se trouvait une partie du trésor de guerre (5 milliards de francs or) acquis durant le conflit contre la France en 1870, qui fut restitué en 1919[1]. Ce donjon construit sous Albert l'Ours constitue la partie la plus ancienne de la citadelle. Ces dernières années un musée, puis en 1950 une école professionnelle, ont occupé ses locaux jusqu'en 1986.

La citadelle est toujours une attraction touristique très populaire et en été des festivals de musique en plein air y ont lieu[3].

Utilisation comme prison[modifier | modifier le code]

La citadelle a servi à plusieurs reprises de prison pour les prisonniers d'État prussiens. Certains prisonniers célèbres sont:

Gouverneurs[modifier | modifier le code]

Source: Otto Kuntzemüller (de): Urkundliche Geschichte der Stadt und Festung Spandau, Berlin-Spandau 1928

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Karl-Heinz Bannasch: Spandaus Kapitulation vor den Franzosen 1806 und die Rolle des Kommandanten von Beneckendorf, in: Spandauer Forschungen Band 4, Beiträge zur Militär- und Stadtgeschichte Spandaus, Berlin 2017, (ISBN 978-3-938648-06-3), S. 11–35. Behandelt wird hier die Übergabe der Zitadelle Spandau an die Franzosen.
  • Thomas Biller: Der „Lynarplan“ und die Entstehung der Zitadelle Spandau im 16. Jahrhundert. (= Historische Grundrisse, Pläne und Ansichten von Spandau. Beiheft 3). Berlin 1981 (Digitalisat).
  • Daniel Burger (de): Die Landesfestungen der Hohenzollern in Franken und Brandenburg im Zeitalter der Renaissance (= Schriftenreihe zur bayerischen Landesgeschichte, Bd. 128), München 2000.
  • Daniel Burger: Die Schlösser in den Renaissancefestungen der Kurfürsten und Markgrafen von Brandenburg. In: Stefan Breitling, Christof Krauskopf, Franz Schopper (Hrsg.): Burgenlandschaft Brandenburg (= Berliner Beiträge zur Bauforschung und Denkmalpflege. Bd. 10). Petersberg 2013, S. 164–181.
  • Jürgen Grothe: Die Spandauer Zitadelle. Berlin-Edition, Berlin 2002, (ISBN 3-8148-0097-4).
  • GSE, Ingenieur-Gesellschaft mbH Saar, Enseleit und Partner (Hrsg.), Regina Jost (Red.): Die Zitadelle Spandau – Konstruktion und Bauwerk. Die Erhaltung einer Renaissancefestung. Junius, Hamburg 2010, (ISBN 978-3-88506-472-5).
  • Eilee Jahnke: Archäologisches Fenster Burg Spandau – eine alte Grabung neu entdeckt. In: Acta Praehistorica et Archaeologica, Bd. 48 (2016), S. 205–215.
  • Stadtgeschichtliches Museum Spandau (Hrsg.): Von Vestungen. Die brandenburgisch-preußischen Festungen. Spandau, Peitz, Küstrin. Museumspädagogischer Dienst Berlin, Berlin 2001 (Redaktion: Ralf Gebuhr, Andrea Theissen, Martin Winter).
  • Andrea Theissen, Arnold Wirtgen (de): Militärstadt Spandau. Zentrum der preußischen Waffenproduktion 1722 bis 1918. Brandenburg, Berlin 1998.
  • Andrea Theissen: Geschichte der Zitadelle Spandau. In: Die Zitadelle Spandau. Konstruktion und Bauwerk, hrsg. v. GSE Ingenieur-Gesellschaft mbH, Enseleit und Partner, Hamburg 2010, S. 4–11.
  • Johann Ludewig Dilschmann: Diplomatische Geschichte und Beschreibung der Stadt und Festung Spandow. Berlin 1785 (Digitalisat).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Zitadelle und Juliusturm sur zitadelle-spandau.de
  2. Spandau ne fut intégrée au Grand Berlin qu'en 1920
  3. Informations sur zitadelle-spandau.de

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]