Cité écologique de Ham-Nord

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Cité écologique de Ham-Nord, précédemment appelée Cité écologique de l'ère du Verseau, est un projet d'écovillage situé à Ham-Nord dans la région des Bois-Francs au Québec (Canada), fondé en 1984 principalement par des enseignants dont Michel Deunov Cornellier.

Au cours de son existence, la Cité écologique de Ham-Nord a périodiquement été au cœur de l'actualité, et a fait l'objet de diverses investigations par les autorités. Après une faillite en 1990[1], la Cité abrite aujourd'hui 120 résidents et plusieurs entreprises à objet écologique.

Historique[modifier | modifier le code]

La Cité écologique de l'ère du Verseau a été fondée en 1984 par un professeur, Michel Deunov-Cornellier, à la suite d'un camp d'été qu'il avait organisé l'année précédente[2]. 35 familles ont participé au début du projet[3]. Un des premiers objectifs était de fonder une école utilisant des méthodes pédagogiques alternatives[2].

Durant les années 1980, la Cité écologique a été considérée comme ayant des caractéristiques d'une secte. Le Centre de ressources et d'observation de l'innovation religieuse (Université Laval), tout en l'identifiant comme une « entreprise commerciale d’agriculture biologique et une commune valorisant une forme de pédagogie familiale », caractérise sa philosophie comme ceci: « Ce groupe s’inspire de la pensée ésotérique, et en particulier de l’œuvre d'Omraam Mikhaël Aïvanhov. »[4].

La Cité écologique de l'ère du Verseau a fait les manchettes en 1988 quand il a été su que la famille du ministre Robert Dutil, ministre délégué à la Famille dans le gouvernement de Robert Bourassa (Québec) habitait à la Cité[5],[6]. Le premier ministre avait peu après retiré à Robert Dutil la responsabilité de la famille au gouvernement, en décembre 1988. Cette affaire avait eu un grand retentissement dans les médias, et des enquêtes avaient été menées par la Gendarmerie royale du Canada, la Direction de la protection de la jeunesse, la Sûreté du Québec et le ministère de l'Éducation[5]. On craignait entre autres que les enfants vivant à la Cité soient maltraités et sous-scolarisés[7]. Aucune irrégularité n'avait été retenue contre la Cité écologique à la suite de ces enquêtes[5],[8].

Au début des années 1990, la Cité écologique de l'ère du Verseau a fait faillite[8]. Elle est cependant restée active, et a changé de nom pour Cité écologique de Ham-Nord. Elle a mis sur pied des entreprises agricoles et autres et existe toujours en 2015.

Entreprises[modifier | modifier le code]

Les entreprises suivantes sont rattachées à la Cité écologique de Ham-Nord:

  • Kheops international (objets d'art et cadeaux)[2]
  • RespecTerre (vêtements)[2]
  • Jardins de la Cité (épicerie)[9]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cité écologique : «25 ans et on est toujours là!», La Nouvelle Union, 10 juin 2009
  2. a b c et d Carole Thibaudeau, « Un écovillage pour élever les enfants », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Ian Bussières, « La Cité écologique 25 ans plus tard: «Il y a des choses que je ferais différemment» », Le Soleil,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Cité écologique de Ham-Nord », Centre de ressources et d'observation de l'innovation religieuse (consulté le )
  5. a b et c La Cité écologique éclaboussée, lettre de Marie-Josée Duval, membre de la Cité écologique, à la rédaction du Devoir, avec réponse de Michel David, 19 novembre 2008
  6. Simon Boivin, « Création du parti l'Union du centre: Robert Dutil voulait des crédits d'impôt », Le Soleil,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « La commune renaît », Société Radio-Canada, (consulté le )
  8. a et b Ian Bussières, « Cité écologique: à l'heure de la réconciliation », Le Soleil,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Carole Thibaudeau, « Se nourrir bio », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]