Cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence
Présentation
Destination initiale
Construction
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
commune
Coordonnées
Localisation sur la carte des Bouches-du-Rhône
voir sur la carte des Bouches-du-Rhône
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence est un champ mortuaire destiné à la communauté juive de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), principalement aux XVe et au XIXe siècles. Attesté en 1400, il a connu sa dernière inhumation le . Il compte une soixantaine de tombes. Il est protégé par une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Localisation et description[modifier | modifier le code]

Le cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence est situé sur l'avenue Antoine-de-la-Salle, à environ 300 mètres au nord-nord-ouest du mausolée de Glanum, le long d'une route boisée menant au lac des Peiroou.

Le cimetière présente une forme rectangulaire. Il est ceint d'un mur de plus de deux mètres de haut[3] que l'on traverse au moyen d'un portail surmontée d'une inscription en hébreu[2]. Les tombes sont alignées le long du mur.

Histoire[modifier | modifier le code]

Entrée du cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence.

La première mention du cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence remonte à l'an 1400[4]. Il s'agit alors d'un champ mortuaire dans lequel sont inhumés les défunts de la communauté juive de Saint-Rémy. Cette communauté a une certaine importance, en atteste la présence à Saint-Rémy d'une synagogue et d'une « rue de la Juiverie » dans le centre du village[2]. En 1500, Louis XII, roi de France, fait expulser tous les juifs de Provence. Le cimetière est abandonné à cette époque[4].

Lors du retour des juifs comtadins, à la Révolution française de 1789, la communauté est reformée et le cimetière est à nouveau utilisé[4]. On trouve aujourd'hui une soixantaine de tombes, dont la plus ancienne, celle de Liote Millaud, née à L'Isle-sur-la-Sorgue et habitante d'Eyragues, est datée de 1821. La tombe la plus récente est celle d'Esther Baze, née à Saint-Rémy-de-Provence le et décédée le [4].

Le mur d'enceinte est pris en charge pour un tiers (400 francs) par la municipalité et érigé en 1847[4]. Le , le cimetière est officiellement désaffecté[3] et, trente ans plus tard, le , il est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[2].

Inscription du fronton[modifier | modifier le code]

Le fronton de la porte d'entrée porte une inscription en hébreu qui est le texte biblique de Ps. 118:17 : « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Éternel[5]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. a b c et d Notice no PA13000052, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a et b « Cimetière israélite, dit aussi cimetière des juifs ou cimetière juif. Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône », Drac PACA.
  4. a b c d et e R. Leroy, « Le cimetière des Juifs à Saint-Rémy-de-Provence », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 231.
  5. Traduction Louis Segond, 1910.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :