Châtillon-sur-Indre

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Châtillon-sur-Indre
Châtillon-sur-Indre
L’hôtel de ville.
Blason de Châtillon-sur-Indre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement Châteauroux
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Châtillon-sur-Indre
Maire
Mandat
Michel Hétroy
2014-2020
Code postal 36700
Code commune 36045
Démographie
Gentilé Châtillonnais
Population
municipale
2 683 hab. (2014)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 24″ nord, 1° 10′ 30″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 148 m
Superficie 45,3 km2
Élections
Départementales Châtillon-sur-Indre
(chef-lieu)
Localisation
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Châtillon-sur-Indre
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Châtillon-sur-Indre
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Châtillon-sur-Indre
Liens
Site web chatillon-sur-indre.fr

Châtillon-sur-IndreÉcouter est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre.

Géographie

Localisation

La rivière Indre.
La rivière Indre.

La commune est située dans l'ouest[1] du département, à la limite avec le département d'Indre-et-Loire. Elle est située dans la région naturelle du Boischaut Nord.

Les communes limitrophes[1] et chefs-lieux[1] sont : Saint-Cyran-du-Jambot (4 km), Fléré-la-Rivière (6 km), Le Tranger (6 km), Saint-Médard (7 km), Clion (7 km), Murs (8 km), Cléré-du-Bois (9 km), Villedômain (10 km), Loché-sur-Indrois (12 km), Le Blanc (40 km), Châteauroux (44 km), Issoudun (62 km) et La Châtre (77 km).

Hameaux et lieux-dits

Les hameaux[2] et lieux-dits[2] de la commune sont : la Gavaudière, la Galterie et Bigorne.

Géologie et relief

Hydrographie

Le territoire communal est arrosé par la rivière Indre[2].

Climat

Relevé observé de 1961 à 1990, à la station météorologique de Châteauroux - Déols (36)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,5 1,2 2,6 4,9 8,2 11,2 13,2 13,1 10,9 7,6 3,5 1,1 6,5
Température moyenne (°C) 3,4 4,7 6,9 9,7 13,2 16,5 19,1 18,7 16,3 12,1 6,9 4 11
Température maximale moyenne (°C) 6,3 8,2 11,2 14,5 18,2 21,8 25 24,3 21,6 16,7 10,3 6,9 15,4
Record de froid (°C)
date du record
−22,8
16/01/1985
−15
05/02/1963
−10
03/03/1965
−3,9
12/04/1986
−0,2
08/05/1974
3
05/06/1969
5,8
02/07/1975
4,5
06/08/1967
1,1
19/09/1962
−2,8
25/10/1964
−6,3
23/11/1988
−17
10/12/1967
−22,8
16/01/1985
Record de chaleur (°C)
date du record
18,3
30/01/1967
22,9
24/02/1990
24,3
28/03/1989
26,9
20/04/1968
31,1
27/05/1967
35,6
28/06/1986
36,8
21/07/1990
37,3
16/08/1974
34
17/09/1987
29,5
02/10/1985
21,6
01/11/1984
20,5
16/12/1989
37,3
16/08/1974
Nombre de jours avec gel 13,4 11,6 9,1 2,5 0,1 0 0 0 0 0,8 6,8 12,9 57,2
Ensoleillement (h) 47 76 121 150 181 201 235 203 165 123 63 48 1 613
Record de vent (km/h)
date du record
101
30/01/1983
115
03/02/1990
126
10/03/1982
83
11/04/1985
87
02/05/1988
97
07/06/1987
94
26/07/1983
72
26/08/1986
97
22/09/1987
94
16/10/1987
101
08/11/1982
97
30/12/1981
126
10/03/1982
Précipitations (mm) 61,7 63,2 63,8 56,6 75,3 53,4 51,5 50,6 60,9 59,9 65,7 65,7 728,3
dont pluie (mm) 29,5 28,2 32,4 42,6 39,7 39,7 48,3 43 58,6 43 35,2 35 58,6
Record de pluie en 24 h (mm)
date du record
29,5
12/01/1962
28,2
13/02/1990
32,4
29/03/1978
42,6
18/04/1964
39,7
06/05/1985
39,7
20/06/1977
48,3
22/07/1963
43
29/08/1968
58,6
17/09/1975
43
29/10/1981
35,2
05/11/1962
35
14/12/1979
58,6
17/09/1975
Nombre de jours avec précipitations 11 10,4 11,1 10,3 11,9 8,1 6,6 7,7 7,5 9,1 11 11,1 115,8
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,1 4,1 4,5 3,8 5,2 3,7 3,2 2,9 3,6 4,1 4,8 4,5 48,5
Humidité relative (%) 88 85 79 75 76 74 69 70 76 84 88 88 79,33
Nombre de jours avec neige 3,3 3,4 1,9 0,8 0 0 0 0 0 0 1,3 2,7 13,4
Nombre de jours d'orage 0,1 0,2 0,4 1,1 3,4 3,3 0 0 2,1 0,9 0,3 0,3 12,1
Nombre de jours avec brouillard 5,7 4,4 2,3 1,4 1,2 1,1 0 0 2,8 5,9 5,8 6,4 37
Source : Infoclimat.fr
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,3
0,5
61,7
 
 
 
8,2
1,2
63,2
 
 
 
11,2
2,6
63,8
 
 
 
14,5
4,9
56,6
 
 
 
18,2
8,2
75,3
 
 
 
21,8
11,2
53,4
 
 
 
25
13,2
51,5
 
 
 
24,3
13,1
50,6
 
 
 
21,6
10,9
60,9
 
 
 
16,7
7,6
59,9
 
 
 
10,3
3,5
65,7
 
 
 
6,9
1,1
65,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Voies de communication et transports

Voies routières

Le territoire communal est desservi par les routes départementales[3] : 13, 13B, 28, 43, 122, 943 et 975.

Transports

La ligne de Joué-lès-Tours à Châteauroux passe par le territoire communal, une gare desservait la commune. La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Loches[3], à 22 km.

Le territoire communal est desservi par la ligne R du réseau L'Aile Bleue[4] et par la ligne 38 du réseau d'autocars TER Centre[5].

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[3], à 50 km.

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée 46[2] et par le sentier de grande randonnée de pays : Pays de Valençay[2].

Réseau électrique

La commune possède un poste source[6] sur son territoire qui est situé au lieu-dit le Moulin de la Grange.

Urbanisme

Toponymie

Durant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Indremont[7].

Ses habitants sont appelés les Châtillonnais[8].

Histoire

Moyen Âge

La plus ancienne mention de la ville se trouve dans le Liber de compositione castri Ambaziae qui indique que Charles le Chauve a donné, vers 860-870, à Haimon Ier la terre de Buzançais, la motte et la demeure de Câtillon et du tiers d'Amboise. Son fils, Robert Ier, hérita de ses biens qui revinrent ensuite à son petit-fils, Haimon II de Buzançais. Lui succéda Sulpice Ier Mille-Boucliers vers 950, seigneur de Buzançais. Il a eu deux fils, Robert Ier (né en 935) qui lui succéda, et Hervé, qui a été trésorier de l'abbaye Saint-Martin de Tours et qui l'a faite reconstruire après un incendie, vers 994. Robert Ier eut deux fils, Archambaud. Archambaud eut une fille Hersende de Buzançais qui par son mariage avec Lisois d'Amboise a fondé la Maison d'Amboise, et Hervé, seigneur de Verneuil et de la tour d'Amboise, qui succéda à son oncle Hervé comme trésorier de l'abbaye de Saint-Martin de Tours. Foulque Nerra est intervenu dans le partage de la succession d'Archambaud, mais les descendants d'Archambaud sont restés seigneurs de Châtillon au moins jusqu'au XIIe siècle tout en étant dépendants des comtes d'Anjou dès le début du XIe siècle.

En 935 a lieu près de Châtillon-sur-Indre un affrontement entre des troupes d'envahisseurs hongrois avec celles menées par Ebbe Ier de Déols, dit l'Ancien ou le Noble.

En , le comte d'Anjou, Henri Plantagenêt épouse Aliénor d'Aquitaine. En 1154 il devient roi d'Angleterre et duc de Normandie sous le nom d'Henri II. Il est le vassal le plus puissant du roi de France et son domaine est plus le grand. En 1180, Philippe Auguste devient roi de France.

L'apogée de la ville se situe au XIIe siècle sous la domination des comtes d'Anjou, en particulier le conquérant de l'Angleterre Henri II Plantagenêt, seigneur de Châtillon de 1151 à 1189. C'est lui qui fit édifier le donjon et les murailles de la forteresse destinée à devenir un point d'appui sur les frontières orientales de l'Anjou.

En , Henri II Plantagenêt passe un acte à Châtillon-sur-Indre au profit de l'abbaye de Beaugerais.

Le , Philippe Auguste y rencontre Henri II. Le château a dû être pris par Philippe Auguste la même année.

Dans les conflits entre Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, le château a changé plusieurs fois de contrôle. Par le traité signé le entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, les châteaux de Loches, d'Arches et Châtillon-sur-Indre sont donnés en gage au roi de France.

Vue d'une des tours de l'ancienne porte Nord, laissée inachevée en 1611.
Vue d'une des tours de l'ancienne porte Nord, laissée inachevée en 1611.

Philippe Auguste a conquis la Touraine en 1205. En , il cède les châteaux de Loches et de Châtillon-sur-Indre au fils de Dreux IV de Mello qui les avait conquis à la condition qu'ils lui soient rendus à sa demande. En 1249, le roi demanda aux descendants qu'on lui restitue les châteaux. Les descendants ayant contesté cette restitution, le roi accorda à Dreux, neveu du précédent, 600 livres pour renoncer aux châteaux de Loches et de Châtillon-sur-Indre. Les recettes des prévôtés de Châtillon et de Loches sont portés au compte des bailliages de France en 1250.

En 1274, Philippe III donne le château, la ville et la châtellenie de Châtillon à son chambellan Pierre de La Broce. Bien qu'il n'ai été seigneur de Châtillon jusqu'au début de 1278, il a eu le temps de faire construire le logis. Quand Pierre de La Broce est arrêté le logis est encore en cours de construction. Les dépositions faites au moment de l'arrestation de Pierre de La Broce donnent les noms d'Harpin, valet de Pierre de La Broce, est le régisseur des travaux réalisés par maître Pierre du Ru, entrepreneur en maçonnerie.

La châtellenie est alors réintégrée dans le domaine royal. Le château sert de séjour royal occasionnel au cours des XIIIe et XIVe siècles. Philippe III est présent au château entre le 26 et le . Le roi Philippe IV y séjourne en , et . Charles IV est signe un acte le . Le futur Jean II séjourne au château en 1345 et 1346.

La châtellenie de Châtillon-sur-Indre faisait partie du duché de Touraine. Le duché de Touraine est un apanage de Louis Ier d'Orléans en 1386. Il nomme en 1388 Jean des Barres, chevalier et chambellan du roi, capitaine du château.

La paroisse était située à l’origine à Toizelay (à 1 km à l’ouest du village actuel), jusqu’à la construction du château à Châtillon. Le château a créé un pôle d’attraction, et le village s’est petit à petit presque entièrement déplacé, jusqu’à ce que le village d’origine ne soit qu’un simple hameau. Il a cependant conservé les cimetières[9]. La concurrence créée entre les deux paroisses, la plus vieille, Saint-Tiburce à Toiselay et Saint-Outrille, la nouvelle, à Châtillon, suscita un long conflit qui dura du XIIe siècle au XVIIIe siècle[10]. Le nouveau bourg était entouré d’un mur d’enceinte symbolique, de 8 m de haut mais de seulement 60 à 70 cm d’épaisseur[11].

De la fin du Moyen Âge à la Révolution

En 1432, le château sert de prison à Louis d'Amboise. En 1441, Robert de Flot, dit Floquin, est capitaine du château. Le , c'est Jean de Boisredon qui est nommé capitaine du château.

Le , Tanneguy IV du Chastel rend hommage lige pour le château, la ville et la châtellenie qu'il reçoit en paiement d'une dette de 360 000 livres que lui doit le roi. Son épouse, Jeanne de Raguenel conserva la châtellenie en usufruit jusqu'à ce que le roi Charles VIII la donne à son épouse, Anne de Bretagne, le . Finalement Anne de Bretagne préféra le château de Mehun-sur-Yèvre en 1494. Charles VIII séjourne à Châtillon en 1496.

Louis XI avait marié sa fille, Jeanne de France, en 1476, avec Louis II d'Orléans. Cette dernière mal conformée était probablement stérile. Il espérait par ce moyen l'extinction de cette maison. À la mort de Charles VIII, en 1498, Louis II d'Orléans devint roi sous le nom de Louis XII. Il obtint alors l'annulation de son mariage avec Jeanne de France par le pape Alexandre VI. Il donna à Jeanne de France le duché de Berry et la châtellenie de Châtillon-sur-Indre le . Le , l'archevêque de Bourges bénit et consacre la chapelle Notre-Dame du Château et d'y conserver le Saint-Sacrement. À sa mort, en 1505, la châtellenie revient au domaine royal.

François Ier donne tout le revenu de la seigneurie de Châtillon à Charles du Solier, seigneur de Morette, le , sans en avoir la propriété. Henri II racheta ce droit pour pouvoir assigner la châtellenie sur le douaire d'Éléonore d'Autriche, le . À la mort de la reine, le , la terre retourne au domaine royal.

Par lettre patente enregistrée le au parlement de Paris, Henri III donne à son frère François d'Alençon en complément d'apanage les duchés d'Anjou, de Berry et de Touraine. François d'Alençon assigna la terre d'Alençon à Louis de Hacqueville, seigneur de Neuville. Puis Henri III lui reprit la terre pour l'engager par contrat, le , pour 60 000 écus, à Jean Marteau au nom de Florent Guyot, sieur de Lessart. Florent Guyot était gouverneur de Saumur avant que cette fonction soit attribuée à Philippe Duplessis-Mornay le . Il y a fait d'importants travaux de fortification et de réparations. Un arrêt du attribua une rente de 194 écus à Louis de Hacqueville en compensation de la terre de Châtillon.

Châtillon devient le siège d'une élection par démembrement de celle de Loches, en , et comprenant treize paroisses. Pour permettre la construction d'un auditoire, tribunal de justice, et d'une prison, des lettres patentes du prévoient la levée d'un impôt de 1 000 livres dans l'élection.

Florent Guyot vendit ses droits sur Châtillon à César de Vendôme le pour 34 886 livres. Bien que la terre était vendue à un seigneur engagiste, le roi conservait le droit de nommer le capitaine du château. C'est ce que fait Henri IV en nommant le le baron de Sennevières, protestant, de la charge de capitaine du château de la ville. Cette nomination a été confirmée le par Louis XIII. Les habitants vont entrer en conflit avec lui pour la construction d'une porte - la porte Nord - et l'ouverture des murailles de la ville sans autorisation du roi. Le conseil du roi examina la plainte le et ordonna d'arrêter les travaux et de remettre la muraille dans l'état qu'elle avait avant les travaux.

Châtillon devient le siège d'un bailliage et d'un présidial par démembrement du présidial de Tours, en 1639. Le bâtiment est construit dans le quartier Saint-Nicolas.

Le , César de Vendôme vend la terre de Châtillon à Georges Ysoré, conseiller du roi, capitaine de cent hommes d'armes, lieutenant général du gouvernement de Touraine, marquis d'Airvault, pour la somme de 60 000 livres. L vente comprend la charge de capitaine du château. Il fit d'importants travaux dans le château. Il est encore seigneur par engagement dans un acte du .

Son fils René puis succéda, mais la terre est saisie et adjugée le à Jean-Paul de Barillon d'Amoncourt, conseiller d'État, ambassadeur extraordinaire en Angleterre. Il donna Châtillon en dot à sa fille Philibert au moment de son mariage avec Denis-Jean Amelot de Chaillou, le . Jean-Jacques Amelot de Chaillou succéda à son père à sa mort en 1746. Antoine-Jean Amelot de Chaillou hérita de ses domaines à sa mort, le . Par lettre de , enregistrées en 1783, la seigneurie de Châtillon est élevée en marquisat de Chaillou. La seigneurie resta dans la famille Amelot de Chaillou jusqu'à la Révolution.

Le , le parlement de Paris enregistre l'échange avec le roi de la seigneurie de Châtillon contre des terres et des maisons proches du parc de Versailles possédés par Amelot de Chaillou. La châtellenie quitta à cette date le domaine royal.

À la fin du XVIIe siècle, Sylvain Charost, prieur de Miseray, l'abbaye d'Heugnes est arrêté. Il est accusé de complicité de meurtre à Châtillon-sur-Indre. C'est une grossière calomnie et il est innocenté en 1701[12].

Révolution française et Premier Empire

L'hôtel Pellerin.
L'hôtel Pellerin.

Elle fut chef-lieu du district de Châtillon de 1790 à 1795. Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Saint-Martin-de-Vertou.

Le , les héritiers d'Antoine-Jean Amelot vendent les bâtiments du château sauf le donjon et la terrasse adjacente. Le logis est vendu en quatre parcelles.

Période contemporaine

Le , Édouard de la Cotardière donne le donjon et sa chemise à la commune.

Le donjon est transformé en château d'eau par la commune en 1930.

Pour permettre l'installation de salles de réunions, d'une salle de spectacles et d'une salle de patronage laïc, la commune acheta en 1932 deux parcelles de l'ancien logis. Les travaux sont dirigés par les architectes Albert Laprade et Jean Varaine. Les locaux sont inaugurés en 1935.

Entre le 29 janvier et le , plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans l’Indre. Contrairement aux départements voisins qui font appel aux communes, l’Indre réussit à les regrouper dans seulement trois, puis sept centres, ce qui permet un meilleur contrôle de cette population considérée comme dangereuse (notamment sur le plan sanitaire). Châtillon-sur-Indre est l’un des centres ouverts en second[13],[14]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[15]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui en facilite les conditions, mais une grande partie préfèrent rester. La fermeture du camp, prévue pour le 10 mars, est repoussée au 1er juin. L’exode de juin 1940 concerne aussi ces réfugiés, qui une fois la campagne de France passée, reviennent. Le régime de Vichy les rassemble alors au camp de Douadic, surveillé par la police[16].

Seconde Guerre mondiale

La région de Châtillon-sur-Indre est pendant la Seconde Guerre mondiale un centre important de résistance à l'occupation. Des parachutages ont lieu. Dès le débarquement en Normandie, les premiers sabotages sont effectués sur le « Pont de fer ». La ville se trouvant sur une des routes de la retraite allemande, des épisodes sanglants marquent cette retraite tout au long du mois d'août, particulièrement les 12, 16, 25, 27 et 28 août, faisant de nombreuses victimes à chaque incident[17].

Politique et administration

La commune dépend de l'arrondissement de Châteauroux, du canton de Châtillon-sur-Indre, de la première circonscription de l'Indre et de la communauté de communes du canton de Châtillon-sur-Indre.

Concours des villes et villages fleuris
Nombres de fleurs Années d'obtentions
2 fleurs palmarès 2006[18]
palmarès 2007[19]
palmarès 2008[20]
palmarès 2011[21]
palmarès 2013[22]
1 fleur palmarès 2004[23]
palmarès 2005[24]

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? mars 2001 Alfred Fréville DVG Conseiller général de l'Indre
mars 2001 mars 2008 Yves Thomas[25] ? ?
mars 2008 En cours Michel Hétroy[26],[27] DVD Médecin
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives

La commune dispose des services suivants :

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 683 habitants, en diminution de −5,29 % par rapport à 2009 (Indre : −2,69 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 8002 6272 7582 9523 3393 3123 5753 6763 925
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 9263 8693 8753 6433 4553 4363 5003 5553 628
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 6623 5423 6213 3713 4163 3353 3763 5993 404
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
3 4793 6583 6243 5263 2623 1192 9092 8332 683
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

La commune possède comme lieux d'enseignements[38] : une école maternelle publique (Jules Ferry), une école primaire et un collège privés (Saint-Joseph), deux écoles élémentaires publiques (François Rabelais et Henri-Cosnier) et un collège public (Joliot-Curie). Une sculpture d'Henri Lagriffoul (Le Discobole) est visible dans la cour du collège Joliot-Curie. Les lycées publics de secteur[39] se trouvent au Blanc (lycée polyvalent Pasteur) et à Châteauroux (lycée polyvalent Blaise-Pascal).

Manifestations culturelles et festivités

  • Fête du monde agricole.
  • Journées Européennes (13, 14 et 15 juillet).

Équipement culturel

Santé

La commune possède un hôpital local[40].

Sports

Médias

La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

Cultes

Culte catholique

La commune de Châtillon-sur-Indre dépend de l'archidiocèse de Bourges, du doyenné de Brenne-Touraine[41] et de la paroisse de Châtillon-sur-Indre. Le lieu de culte est l'église Notre-Dame.

Économie

La pharmacie du centre.
La pharmacie du centre.

La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[42].

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

  • Château de Pouzieux (XVe siècle).
  • Château de Chaillou (XVIe et XVIIIe siècles).
  • Prieuré de Saint-Martin-de-Verton (XVe siècle).
  • Monument aux morts.
  • Manoir de Menabre (XVe siècle).
  • Bâtiment des Magasins modernes : le bâtiment fut construit en 1896. Ce fut le premier grand magasin du département fondé en 1844 par la famille Bonamy-Carel. Le bâtiment actuel a été le premier ayant une charpente en fer dont on suppose qu'elle a été conçue par le bureau d'études de l'entreprise de Gustave Eiffel.
  • Tombe de Châtillon (le Moulin de la Grange) : la tombe fut découverte en 1886, dont le très riche mobilier est conservé au musée Dobrée à Nantes.

Château de Châtillon-sur Indre

Le château[43],[44],[45] a été construit à partir d'une motte castrale existant sous Charles II le Chauve, par Henri II Plantagenêt vers 1150, pour la chemise, et vers 1188 pour la fin de la construction de la « Grosse Tour ». Il en reste le donjon, appelée Tour de César, légèrement conique[46],[47], sa chemise polygonale ainsi que la courtine nord défendue par deux tours, ou porte d'en bas, rue Isorée[48],[49] tout le reste a été remanié ou détruit. On ne connaît pas le logis contemporain du donjon. Le logis avec le bâtiment des anciennes prisons ont été construits à l'Est du donjon après la donation du château par Philippe III à son chancelier Pierre de La Broce[50]. Il en a entrepris la construction à partir de 1274. Le château est revenu au domaine royal après la condamnation de Pierre de La Broce et sa pendaison en . La construction a été poursuivie et terminée par Philippe III, avec la construction de la terrasse avant 1285, faisant du château-fort, un château résidentiel. Bien que partagé entre la commune et des propriétaires privés et profondément modifié lors de l'aménagement de la salle des fêtes vers 1930, il garde l'essentiel de son intérêt. C'est l'un des très rares témoins en France, de l'architecture civile du XIIIe siècle. Même si la datation du XVe siècle réapparaît régulièrement, l'étude réalisée par Jean-Pierre Ravaux en 1984 reste tout à fait convaincante par la quantité et la qualité des arguments architecturaux et des documents d'archives apportés à l'appui de sa thèse. Des études publiées dans le « Bulletin monumental » de 2010 ont permis de les préciser. Il a été restauré en 2006[51].

Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame.
L'église Notre-Dame.

L'église Notre-Dame[43],[52],[53] est contemporaine de la construction du château-fort, la collégiale Saint-Outrille aujourd'hui église Notre-Dame, a été édifiée sur plus d'un siècle. Les éléments les plus anciens de l'abside sont de la fin du XIe siècle, le corps de l'édifice est du XIIe siècle alors que la voûte de la croisée du transept ainsi que certains éléments de la façade occidentale sont du début du XIIIe siècle. La richesse de son décor sculpté, la variété des techniques employées pour ses voûtes et son étonnante élévation sont ses intérêts majeurs.

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Jacques Amelot de Chaillou (1689-1749), marquis de Combrande, baron de Châtillon-sur-Indre, homme politique, fut académicien élu le 28 juillet 1727 au fauteuil n° 10. Ministre d'État en 1737, né à Châtillon-sur-Indre.

Héraldique, logotype et devise

Blason de Châtillon-sur-Indre Blason
De sinople aux trois tours d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Bibliographies

  • Pierre Brunaud et Jean-Louis Girault, Châtillon-sur-Indre et ses environs, de Saint-Genou à Fléré-la-Rivière, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 128 p. (ISBN 28491021237[à vérifier : ISBN invalide]).
  • Daniel Chartier, La retraite allemande à Châtillon-sur-Indre : Résistance et Libération dans l'ouest de l'Indre, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, (ISBN 2842539958), p. 107-121.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. a b et c Site de Lion 1906 : Indre, consulté le 10 septembre 2012.
  2. a b c d et e Site du Géoportail : Châtillon-sur-Indre, consulté le 15 décembre 2013.
  3. a b et c Site de ViaMichelin : Châtillon-sur-Indre, consulté le 14 décembre 2013.
  4. Site du conseil général de l'Indre : Les horaires de l’Aile Bleue, consulté le 14 décembre 2013.
  5. Site SNCF TER Centre : Fiches horaires, consulté le 29 septembre 2013.
  6. « Un grand défi technique pour ERDF », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre,‎ .
  7. Charles Bouyssi, Communes et paroisses d’Auvergne, (lire en ligne).
  8. « Nom des habitants des communes françaises, Châtillon-sur-Indre », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
  9. Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 54.
  10. Berry médiéval, op. cit., p. 55.
  11. Berry médiéval, op. cit., p. 57.
  12. Site de Google Livres : Œuvres complètes du chancelier d'Aguesseau, Volume 5 - Paris - 1819, consulté le 26 août 2012.
  13. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
  14. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
  15. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
  16. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
  17. Tableau des victimes, p. 121, dans l'ouvrage de Daniel Chartier.
  18. [PDF] 47e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2006, consulté le 23 septembre 2009.
  19. [PDF] 48e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2007, consulté le 23 septembre 2009.
  20. [PDF] 49e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2008, consulté le 23 septembre 2009.
  21. [PDF] 52e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2011, consulté le 23 septembre 2011.
  22. Site des Villes et Villages Fleuris : Les villes et villages fleuris, consulté le 26 janvier 2014.
  23. [PDF] 45e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2004, consulté le 23 septembre 2009.
  24. [PDF] 46e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2005, consulté le 23 septembre 2009.
  25. Site du ministère de l'Intérieur : Résultats des élections municipales de 2001, consulté le 18 février 2013.
  26. Site du ministère de l'Intérieur : Résultats des élections municipales de 2008, consulté le 28 novembre 2009.
  27. [PDF] Site de la préfecture de l'Indre : Résultats des élections municipales de 2014, consulté le 28 avril 2014.
  28. Site de la préfecture de l'Indre : Direction Départementale des Finances Publiques, consulté le 25 août 2012.
  29. Site de La Poste : Un bureau de poste, consulté le 22 août 2012.
  30. Site de Berry Province, consulté le 5 février 2013.
  31. Site de la commune de Châtillon-sur-Indre : Services Municipaux, consulté le 23 août 2012.
  32. Site de Région de Gendarmerie du Centre : Groupement de l'Indre, consulté le 23 août 2012.
  33. Site du conseil général de l'Indre : Avec le Conseil général des routes encore plus sûres !, consulté le 18 août 2012.
  34. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  35. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  38. Site de l'académie d'Orléans-Tours : Coordonnées des établissements scolaires publics et privés sous contrat, consulté le 16 août 2012.
  39. Site de l'académie d'Orléans-Tours : Tableau des secteurs de recrutement collèges et lycées, consulté le 20 août 2012.
  40. Site hopital.fr : Centre Hospitalier de Proximite (Chatillon-sur-Indre), consulté le 24 août 2012.
  41. Site de l'archidiocèse de Bourges : Doyenné de Brenne-Touraine, consulté le 4 mai 2013.
  42. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
  43. a et b Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le Guide du patrimoine : Centre, Val de Loire, Paris, Hachette, , 308 p. (ISBN 2010185382).
  44. Jean-Pascal Foucher, Bulletin monumental : Histoire du château de Châtillon-sur-Indre, t. 168-1, Société française d'archéologie, , p. 5 à 15.
  45. Jean-Pierre Ravaux, Congrès archéologique de France. 142e session. Bas-Berry. 1984 : Le château de Châtillon-sur-Indre, Paris, Société Française d'Archéologie, , p. 56-75.
  46. « Tour de César », notice no PA00097306, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  47. Christian Corvisier, Bulletin monumental : Le donjon de Châtillon-sur-Indre, t. 168-1, Paris, Société française d'archéologie, , p. 17-32.
  48. « Immeuble », notice no PA00097304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  49. Paul Langueuin, Bulletin monumental : Les tours de flanquements quadrangulaires du château de Châtillon-sur-Indre : archaïsme ou précocité, t. 168-1, Paris, Société française d'archéologie, , p. 33-37.
  50. Jean-Paul Foucher, Bulletin monumental : Le palais de Pierre de La Broce, t. 168-1, Paris, Société française d'archéologie, , p. 39-74.
  51. « Ensemble castral », notice no PA00097301, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  52. Jean Favière, Berry roman, Le Pierre-qui-Vire, Zodiaque, coll. « La nuit des temps », , 32e éd., p. 27-28.
  53. Jean-Pierre Ravaux, Congrès archéologique de France. 142e session. Bas-Berry. 1984 : L'église Notre-Dame (autrefois Saint-Outrille) de Châtillon-sur-Indre, Paris, Société Française d'Archéologie, , p. 40-55.