Château de Bandeville

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Château de Bandeville
Image illustrative de l’article Château de Bandeville
Aile principale du château
Période ou style Louis XIII
Type château
Début construction 1622
Propriétaire initial Thierry Sevin
Destination initiale habitation
Propriétaire actuel Hélie de Pourtalès de Talleyrand[Note 1]
Destination actuelle habitation
Protection Logo monument historique Classé MH (1974)
Logo monument historique Inscrit MH (1974)
Coordonnées 48° 34′ 31″ nord, 2° 01′ 48″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Hurepoix
Région Île-de-France
Département Essonne
Commune Saint-Cyr-sous-Dourdan
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Bandeville

Le château de Bandeville est un château français de style Louis XIII situé dans la commune de Saint-Cyr-sous-Dourdan dans le département de l'Essonne et la région d'Île-de-France. Construit en 1622 pour Thierry Sevin, président au Parlement de Paris, il est resté dans la famille de Pourtalès depuis son acquisition en 1806 par James-Alexandre de Pourtalès.

Situation[modifier | modifier le code]

Localisation du château de Bandeville dans l'Essonne.
Château de Bandeville
Voir l’image vierge
Localisation du château de Bandeville dans l'Essonne.

Le château de Bandeville est situé dans la commune française de Saint-Cyr-sous-Dourdan, dans l'ancienne province de Hurepoix, aujourd'hui département de l'Essonne et la région Île-de-France, au sud-ouest de Paris. On y accède directement par l'autoroute A10, sortie Dourdan.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans un lieu très anciennement occupé par l'homme, le fief de Bandeville est créé après les incursions normandes. En 1236, Simon de Bandeville tient dans son fief une simple maison forte, avec colombier et jardin.

En 1530, Thomas Rappouël, notaire et secrétaire du roi et de sa chambre, surintendant des finances, acquiert Bandeville, puis d'autres fiefs au cours des années suivantes. Il fait agrandir le château et crée un parc. Sa fille, Charlotte Rappouël (†1573), dame de Bandeville, apporte le fief à la famille du Drac par son mariage en 1536 avec Adrien du Drac (1509-1573), vicomte d'Aÿ. Celui-ci, sans postérité, transmet le fief à son neveu, Jean du Drac, maître des requêtes et conseiller au Parlement de Paris.

Thierry Sevin[Note 2] (†1627), sgr de Quincy-les-Meaux, etc, conseiller à la Cour des aides puis président de la Seconde Chambre des Enquêtes du Parlement de Paris (1612), épouse en secondes noces le Louise du Drac, fille de Jean du Drac, et devient ainsi le maître de Bandeville. Il parachève la constitution du domaine en achetant en 1618 le fief de La Tour Saint-Cyr. En 1622, il fait construire le nouveau château dans le style Louis XIII. Il eut de son premier mariage un fils, Charles, tige des sgrs de Quincy, et du second Jean, sgr de Bandeville, qui fut conseiller au Pmt de Paris (1634), maître des requêtes (1636), et mourut en 1650. Son fils Louis, dit le marquis de Bandeville, fut lieutenant au régiment des Gardes, colonel d'infanterie, et mourut des blessures reçues au combat d'Ensheim en 1674[1]. Ses créanciers font saisir le fief, qui est vendu à François Bazin (20 mars 1676)[2].

En avril 1682, Bandeville est érigé en marquisat au profit de François Bazin, maître des requêtes, qui fait transformer le château. Pendant tout le XVIIIe siècle, il reste détenu par une grande famille de parlementaires parisiens, à commencer par Pierre Doublet de Crouy (1667-1739), qui l'achète par contrat du 18 décembre 1704, confirmé marquis de Bandeville par lettres de mai 1705. Ses deux fils, Pierre-François (1705-1761), qui le reçut pour son mariage (1738)[2] resté sans postérité, ensuite président au Parlement, et Michel (1707-1791), conseiller et fermier général, lui succèdent[3].

En 1806, le domaine est acquis par le comte James-Alexandre de Pourtalès (1776-1855). Il est depuis lors demeuré dans la famille de Pourtalès, devenue également propriétaire du château du Marais voisin par le mariage du comte James de Pourtalès (1911-1996) avec Violette de Talleyrand-Périgord (1915-2003).

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château présente un grand corps de logis simple en profondeur élevé de deux étages sur un demi-sol et cantonné de deux pavillons en saillie, auxquels ont été accolés ultérieurement deux autres pavillons ; bien que plus petits, ceux-ci respectent toutefois l'harmonie du bâtiment. Les façades sont construites en moellons chaînées de briques rouges pour les encadrements de fenêtres.

Le château, édifié à mi-pente de la vallée de la Rémarde, est entouré d'un vaste parc créé à l'origine par Thomas Rappouël et réaménagé en parc à l'anglaise par Louis-Sulpice Varé en 1833. C'est sans doute à ce dernier qu'on doit la curieuse loge d'entrée, qui mêle le néo-gothique et le style éclectique égyptien. Ces transformations ont entraîné la disparition d'un jardin à la française dont on perçoit encore le bassin, transformé en étang pittoresque, et dont certains éléments de statuaire ont été remployés.

À droite du château, la basse-cour ou cour des communs avec son colombier date probablement de l'époque de la construction du château.

Protection[modifier | modifier le code]

  • Les façades et toitures, le vestibule, l'escalier et le salon à décor Empire (cad. A 9) font l'objet d'un classement parmi les monuments historiques par arrêté du [4].
  • Le parc est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques également par arrêté du [4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Hélie de Pourtalès (°1938), duc de Sagan, a obtenu l'autorisation de relever le nom de Talleyrand-Périgord.
  2. ou Sévin
Références
  1. Michel Popoff, Prosopographie des gens du Pmt de Paris (1996), notice 2292, p 884-885 (Sévin).
  2. a et b Babelon, Nouveaux Hommages I (1988), n° 41-42 (Bazin) et 43-44 (Doublet).
  3. H. de la Villarmois, « Famille Doublet de Persan », sur base Roglo, (consulté le )
  4. a et b « Château de Bandeville », notice no PA00087999, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]